mercredi 4 juillet 2018

LE PRÉTENDU “PLAN KALERGI” DE DESTRUCTION DE L’EUROPE

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François Hollande déclare que nous sommes en guerre au cœur même de la France (depuis longtemps, mais il ne s’en était pas encore aperçu). Il décide de fermer les frontières, annonce des ripostes implacables, réunit le Congrès à Versailles pour lui dire que sa riposte implacable consiste en une révision de la Constitution que tous les juristes en droit constitutionnel estiment inutile et irréaliste (une idée de l’un des énarques qui conseillent l’Élysée, sans doute).




On se dit qu’il a enfin compris qu’en ouvrant grand les portes de l’immigration il a aussi ouvert la France aux terroristes islamistes, on se réjouit de le voir en général des Armées. C’était mal le connaître. À peine sorti du Congrès, il annonce que la France accueillera 30.000 « réfugiés » de plus d’ici la fin de son quinquennat ! Comme le disait le général Dourakine, « Un âne à deux pieds peut devenir général et demeurer un âne ».




Il est faux de croire que cette persévérance de François Hollande dans l’erreur est gratuite ou le résultat de l’auto-adoration de son intelligence qu’il croit très grande. En fait, il n’est que le grouillot d’institutions supranationales peu voyantes, souvent partiellement noyautées par la Franc-maçonnerie, comme Nouvel Ordre Mondial, Trilatérale, Bilderberg, FAF*, etc. Elles ont en commun, outre le contrôle de la finance mondiale, l’application du Plan Kalergi pour l’Europe.


Quand on connait ce plan, toute la politique sociétale, misérabiliphore (délibérément porteuse de misère) et immigrationniste des deux gouvernements Hollande s’explique. La presse européenne ne vous en parlera pas, c’est un secret d’États européo-germano-français dont Angela Merkel est le maître d’œuvre en Europe, avec ses secrétaires l’ex-président de la Commission européenne Van Rompuy et son successeur Jean-Claude Juncker. D’ailleurs, en 2010, c’est à Mme Merkel qu’est revenu le premier prix de la Société Européenne Coudenhove-Kalergi, puis en 2012 à Von Rompuy et en 2014 à Juncker.
Un prix très recherché par la super-élite mondialisée. Mais de quoi s’agit-il ?

Le comte Richard Nikolaus Enjiro von Coudenhove-Kalergi est un métis de père autrichien et de mère japonaise, né à Tokyo en 1894, qui a fait de brillantes études et conçu, dès les années 1920, l’idée de l’Europe des Nations. C’est le véritable père fondateur de l’Europe, bien avant Jean Monnet, Robert Schumann et leurs successeurs. Ils ont repris quasiment in extenso les idées qu’il a publiées dans ses livres : marché commun, politique agricole commune, monnaie unique… promettant mais oubliant celles qui les gênaient : fiscalité commune, harmonisation sociale, Communauté Européenne de Défense, entre autres, dont ils craignaient qu’elles leur fassent perdre une partie de leur pouvoir sur les peuples et freinent leur enrichissement personnel.

Oublié aujourd’hui, Coudenhove-Kalergi fut autrefois très célèbre et écouté de nombreux Chefs d’État. Il fut même proposé à plusieurs reprises pour le Prix Nobel de la Paix. En 1939 il proposa un projet d’Europe dont les grandes lignes sont : une Europe où les peuples seraient à égalité ; suffisamment soudés pour pouvoir tenir tête aux trois autres blocs, USA, URSS et Chine ; allant au-delà de la simple union économique et monétaire ; avec une forte armée commune qui aurait facilité la mixité culturelle des peuples européens blancs, chrétiens de culture gréco-romaine ; garantissant l’indépendance et l’intégrité de tous les États associés (Europe des Nations) ; développant une mystique européenne fondée sur : a) la culture classique européenne, b) la foi chrétienne, c) la conception de l’honneur des chevaliers médiévaux. « De même que dans tout être vivant le corps est façonné par l’âme, de même le corps de l’Europe ne naîtra que sous l’impulsion d’un esprit européen ».

Et il insiste : l’Europe doit être une Europe majoritairement blanche, chrétienne : tendance sociale et humanitaire chrétienne, foi chrétienne portée par un esprit héroïque et chevaleresque, afin qu’elle reprenne son rôle à la tête de la planète (L’Europe de demain, Conférence du 17 mai 1939 à l’hôtel Ambassadeur à Paris). Cette définition d’une Europe des Nations, réunissant les peuples européens, blancs, de civilisation chrétienne, excluant les pays communistes et musulmans, a mis les gauches européennes en fureur. Elles ont haï Coudenhove-Kalergi jusqu’au moment ou elles ont trouvé le moyen de récupérer son projet pour en faire un plan totalement détourné de l’original, un plan effroyablement raciste que l’on attribue à tort à Kalergi. Elles l’ont même accusé de nazisme, alors qu’il était marié à une juive, détesté de Hitler, et qu’il a fui le régime hitlérien en fin d’année 1939 en se réfugiant aux États-Unis jusqu’à son retour en France en fin d’année 1945.



LE PRÉTENDU “PLAN KALERGI” DE DESTRUCTION DE L’EUROPE (suite)

En 1966, au Xème Congrès paneuropéen à Vienne, il se déclare déçu par l’orientation prise par l’Europe naissante, la fonctionnarisation du Conseil de l’Europe et duParlement européen, demande une politique étrangère commune afin de tenir tête aux États-Unis pour pouvoir arrêter d’être toujours à la remorque des États-Unis et de l’OTAN dont il demande la restructuration, et un renforcement de la coopération technologique intra-européenne afin de faire de l’Europe la première puissance économique du monde. Il meurt peu de temps après en 1972.



Souvenons-nous que c’est l’époque de “l’Europe des Six” à laquelle les peuples étaient très favorables dans cette version proposée par Coudenhove-Kalergi qui avait eu pour résultat la prospérité inégalée des Trente Glorieuses (1946-1976) et la paix, ou l’absence de guerres, dans cette Europe non-communiste (pas d’Europe de l’Est) et non-musulmane (pas de Macédoine, Albanie, Croatie, Kosovo). De plus, Coudenhove-Kalergi avoue douter de la volonté des dirigeants de l’époque d’aller vers l’Europe des Nations.



À peine Kalergi mort (en 1972), la Commission Européenne entreprit, dès 1973, d’élargir l’Europe des Six (qui fonctionnait si bien), en recrutant de nouveaux pays, jusqu’à arriver aux 28 d’aujourd’hui, et cette Europe qui fonctionne si mal qu’une majorité d’Européens n’en veut plus.

C’est peu après, en 1978, six ans après la mort de Coudenhove-Kalergi, qu’apparaît le Plan Kalergi que certains tentent de faire remonter à 1922, alors que le premier livre de Coudenhove-Kalergi, Paneuropa a été publié en 1923. On lui attribue le Plan Kalergi. Il porte son nom, mais il est permis de penser qu’il s’agit d’un faux et que les auteurs ont cherché à utiliser sa notoriété pour dissimuler leur projet néo-nazi. En effet, les rédacteurs du Plan s’appuient surtout sur son livre Praktisher idealismus, mais quand on a lu ce livre, on s’aperçoit vite que l’on ne retrouve dans le Plan Kalergi que des bouts de citations tronquées, sorties de leur contexte, sans références directes et qu’il va totalement à l’encontre de la philosophie du père de l’Europe des Nations.

En effet, selon le prétendu Plan Kalergi, l’Europe ne serait que le premier pas vers un gouvernement mondial sous autorité américaine, exactement l’inverse de ce que voulait Kalergi . Pour réaliser ce “Nouvel Ordre Mondial”, il faut une super-élite et des peuples-bétails soumis par la pauvreté et disciplinés par la contrainte (du pur Orwell) encore exactement le contraire de ce qu’a enseigné toute sa vie Kalergi qui vantait le modèle démocratique et économique suisse. Et c’est là, dans ce projet de nouvel ordre mondial, que l’on retrouve le modèle d’Europe que veut construire avec obstination Angela Merkel, avec le renfort de la Commission européenne présidée par Juncker, et la collaboration de Hollande.

Les dernières moutures du Plan Kalergi en font carrément le Plan du Nouvel Ordre Mondial qui veut la disparition des races jusqu’à effacer le mot même (c’est fait, au moins dans le Larousse !) pour arriver à une espèce unique, monochrome, métisse et abâtardie, dominée par la super-élite, celle-ci étant réduite aux socialistes et aux juifs qui auraient seuls la nationalité de la Nouvelle République Mondiale, le peuple restant apatride pour qu’il oublie à la longue le mot « Patrie ».

Dans le Plan Kalergi dernière version, il faudrait, pour soumettre les peuples européens, un binôme germano-français qui imposerait sa volonté aux autres pays. Il faudrait remplacer les peuples originaires du Vieux Continent par une sorte de sous-humanité issue de mélanges raciaux en croisant les peuples européens avec des Asiatiques, des Arabes et des Noirs, pour créer un troupeau multiethnique sans qualités spécifiques et facile à dominer pour l’élite au pouvoir. « L’homme du futur sera de sang mêlé. La future race eurasiato-negroïde, très semblable aux anciens Égyptiens, remplacera la multiplicité des peuples ». Et encore : « abolir le droit à l’autodétermination des peuples et, successivement, éliminer les nations en utilisant les mouvements ethniques séparatistes et l’immigration allogène de masse <…> favoriser les sexualités déviantes, homosexualité (mariage pour tous) et pédophilie (via les enseignants), et détruire la famille traditionnelle (nuire à la Manif Pour Tous) <…> prendre le contrôle et acheter la docilité de la presse en rachetant les titres (Bergé, Niel, Pigasse, etc.) et en les subventionnant <…> jouer sur la fibre humanitaire pour augmenter les impôts, ruiner les classes conservatrices et justifier les restrictions des libertés (Loi sur le Renseignement) », etc.

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(suite)

Aujourd’hui on pourrait ajouter « jouer sur la fibre écolo pour augmenter les impôts » !



Ne cherchez pas d’autres explications aux déclarations de JC Juncker, nouveau président de la Commission européenne qui se dit « déçu » de ce que les peuples refusent d’accueillir et de financer le torrent des “réfugiés”…



« Il ne faut pas se laisser aveugler par la pensée populiste <…> C’est notre devoir de les accueillir » (Hollande)
« Nous avons le défi du métissage à relever et nous le relèverons » (Sarkozy) ;
« Nous pouvons accueillir 800 000 réfugiés dès cette année » (Merkel) ;
« Je suis déterminé à trouver des solutions collectives pour relever cet immense défi » (Valls) ;
« J’ai décidé d’en accueillir 30.000 de plus » (Hollande) ;
« La véritable question est de savoir si oui ou non nous sommes prêts à continuer à assurer notre tradition d’accueil et en particulier vis-à-vis de la communauté musulmane. Moi, naturellement, je réponds oui à cette question » (Juppé) ;
« Ce que les gens doivent développer en tous lieux, est le contrôle des naissances ET les mariages mixtes (interraciaux), dans le but de créer une seule race dans un monde unique et dépendant d’une autorité centrale» (G.Brock Chisholm, ex-directeur de lOMS, Islamic Organization for Medical Sciences).

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Maintenant, qui a eu l’idée de ce Plan Kalergi dont Covenhove-Kalergi n’est pas l’auteur et qu’il aurait rejeté avec horreur ? Au départ, il y a Sigrid Hunke, militante néo-nazie, ex-maîtresse de Himmler et amie du grand mufti nazi de Jéusalem. Elle épousa Walter Hallstein. Le professeur de droit W. Hallstein était membre de plusieurs organisations nazies du Reich, mais pas membre du parti nazi, ce qui lui permit de s’en tirer sans trop de dommages après la guerre. Il deviendra le premier président de la Commission européenne en 1958. En 1960, Sigrid Hunke-Hallstein écrit un livre Le soleil d’Allah illumine l’Occident qui sert de référence à tous les gogos comme Jack Lang qui soutiennent que l’Europe doit énormément à la civilisation arabo-musulmane. Dans ce livre, elle suggère de réintroduire en Europe un maximum d’Arabes musulmans pour métisser les peuples européens.

Ce n’est pas encore le Plan Kalergi, mais on y vient.

Sigrid et son mari font dans les milieux européens une intense promotion des idées qui deviendront plus tard le Plan Kalergi que l’on trouve déjà esquissé dans le Plan Hallstein pour une Europe Fédérale (1965) que Kalergi, partisan de l’Europe des Nations chrétiennes, dénonça, et qui fit bondir Charles De Gaulle. Les politiciens socialistes européens acquis au Plan attendirent la mort de Kalergi en 1972 pour recruter parmi l’élite européenne, récupérant en la noyautant la Société européenne Coudenhove-Kalergi et créant en 1978 le fameux Prix Coudenhove-Kalergi que Raymond Barre a été le premier à recevoir, puis des gens comme Helmut Kohl l’ami de Mitterrand, Ronald Reagan, et finalement Angel Merkel, van Rompuy et Jean-Claude Juncker. Ils ont fait appel aux compétences rédactionnelles de plusieurs énarques pour finaliser les modalités d’action.

François Hollande est un farouche partisan du Plan, ainsi que Valls et Macron qui ont reçu à Bilderberg instruction de le soutenir. Si Sarkozy le soutien aussi, c’est que le club Le Siècle dont il est membre, ainsi que beaucoup de personnes de son entourage à l’UMP-LR, l’ont convaincu que c’était son intérêt.

Il est dit sur de nombreux sites Internet tellement semblables les uns aux autres (même celui de Dieudonné !) que l’on dirait que les copiés-collés ont fonctionné à tours de bras, que le Plan Kalergi visant au déclin de l’Europe par le remplacement et par le métissage de sa population, a été préparé par des think-tanks (réservoirs de réflexion) basés aux États-Unis. C’est complètement faux, une simple manœuvre de dissimulation, c’est une coproduction de l’élite franco-germanique séduite à l’idée de conserver héréditairement le pouvoir par la soumission à la manière musulmane des peuples d’Europe, masse métissée de travailleurs**.

Le plan américain est plutôt de profiter des effets secondaires de ce plan, car il aide, par la migration massive de populations arabes qu’il provoque vers l’Europe, à déstabiliser les États du monde arabo-musulman, déstabilisation sur laquelle les États-Unis comptent pour prendre le contrôle direct ou indirect, via l’Iran et l’Arabie Saoudite, de ses richesses énergétiques.

Les Américains sont peu favorables à un métissage forcé des peuples européens qui, pensent-ils affaiblira leur capacité productive et d’échanges économiques, échanges dont ils espèrent être les gagnants. De plus, comme ils ne sont pas certains du succès du Plan Kalergi porté par Merkel-Hollande, dont ils sentent qu’il est quelque peu néo-nazi et pourrait provoquer une révolte des peuples, ils préfèrent en cas d’échec les laisser en porter la responsabilité.

* François Hollande est young leader de la French American Foundation.
** lire 2084 de Boualem Sansal




Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de plan Kalergi (première partie)


Il n’y a pas et il n’y a jamais eu de plan Kalergi (première partie)
Du moins tel qu’il est présenté dans les medias, avec la théorie du complot qui va avec.
Première partie. 
Je suis effarée de lire, trop souvent, que le remplacement de population serait l’application pure et simple d’un certain plan Kalergi, du nom de  l’homme politique Richard Coudenhove-Kalergi qui, ayant eu le malheur – et la mauvaise idée-  de faire partie des traumatisés de la première guerre mondiale, a cru, comme beaucoup, qu’il fallait tout faire pour qu’il n’y ait « plus  jamais ça » et que le meilleure façon d’y parvenir serait de construire à l’échelle de l’Europe l’équivalence de la Suisse (qu’il admire, qu’il prend comme modèle) ou celle des Etats-Unis d’Amérique, une fédération créant entre nations des liens indéfectibles qui rendraient toute guerre impossible. On lui reproche d’avoir ainsi installé les prémices de la disparition des nations, nécessaire préalable à cette fédération européenne, sans chercher à comparer l’Europe dont il rêvait et celle qui a été faite,en violation complète de ses souhaits.
Mais on lui fait encore plus souvent un autre reproche, il aurait, dans son livre Praktischer Idealismus, publié en 1925, imaginé une race idéale métissée, négroïde... où certains voient l’aboutissement des campagnes actuelles pour la diversité et la société multiculturelle. 
Je vais essayer de faire la lumière sur le personnage et son oeuvre, afin de rendre à César ce qui appartient à César. Si Kalergi a rêvé d’une Europe sans guerre, d’une Europe avec des accords entre nations, il était bien loin de l’Europe que nous voyons, dont il aurait eu lui aussi horreur, comme le montrent les extraits de son oeuvre que je citerai. Ce sont d’autres qui, sans scrupules, ont fait du rêve européen de Kalergi un cauchemar. Par ailleurs les citations que d’aucuns font, hors contexte, et notamment en supprimant ce qui les précède, ne correspondent en rien à un projet de société de Kalergi, qui, au contraire, rêvait d’un monde non métissé…
Je commencerai par rappeler quelques étapes importantes de la vie, de la pensée et des écrits de Richard Coudenhove-Kalergi avant de montrer que la réputation qui lui est faite est un mauvais procès s’appuyant sur des citations  isolées, tronquées, qui dénaturent totalement le discours de l’homme politique.
Je proposerai 2 articles sur le sujet.
Le Premier sera consacré à la vie et la pensée de Richard Coudenhove-Kalergi.
Le second sera consacré au procès de la « race négroïdo-eurasienne » dont il aurait rêvé.

I Richard Coudenhove-Kalergi, le prosélyte d’un système totalitaire ? 
On trouve, éparpillées dans son oeuvre et réunies dans la conférence qu’il a donnée en 1939 sur Le patriotisme européen ses grandes  idées sur l’Europe qu’il appelait de ses voeux.
  • C’est, d’abord, un amoureux de nos racines, grecques et chrétiennes et de notre histoire.  Il choisira comme emblème du mouvement paneuropéen qu’il a fondé la croix rouge des croisades sur le soleil d’or d’Apollon. Ainsi l’Europe de Kalergi , définie comme unie face à un ennemi commun et comme figure de l’esprit qui rayonne sur le monde doit être prête à envoyer ses chevaliers (le modèle est le chevalier médiéval qu’il admire) défendre son honneur.  Bref, une Europe chrétienne qui est portée par un idéal chevaleresque qui l’amène à prendre la tête de la planète. Il croit d’ailleurs au patriotisme européen.
  • C’est lui, également, qui,  le premier, a eu l’idée d’un accord entre charbon allemand et minerai français, dès 1923. Idée qui aboutira à la communauté européenne du charbon et de l’acier dans les années 50. En fait ce qu’il appelait fédération européenne et qu’il appelait de ses voeux était plus une confédération, un esprit que le système totalitaire reposant sur le profit que nous connaissons.
  • Toute sa vie il aura le sentiment d’avoir été trahi, l’Europe qui s’est construite le sera sans lui et, parce que ce n’est pas l’Europe dont il rêvait, il sera très vite tenu à l’écart des réunions et décisions. C’est lui qui a choisi l’Hymne à la joie comme hymne de l’Europe, ignorant ce que les élites américaines et européennes feraient de son rêve qu’ils ont piétiné et trahi. Il rêvait aussi d’un drapeau et d’un timbre-poste européen… il ne pouvait imaginer à quel point, presque un siècle plus tard les patriotes d’Europe conchieraient et l’un et l’autre… ne pouvant imaginer ce qu' »ils » allaient faire de son rêve.
  • Il détestait Hitler qui le lui rendait bien et il a dû fuir l’Allemagne nazie. Il s’est battu toute sa vie contre les totalitarismes, expliquant que l’Europe devait demeurer un phare de l’intelligence, de la science, de la culture et donc du progrès, permettant l’égalité entre les hommes. Il refusait et le modèle raciste nazi,  le modèle communiste dictatorial et le modèle matérialiste menant au capitalisme démesuré qu’on appellerait aujourd’hui ultra-libéralisme.
  • Le modèle suisse dont il rêvait tient en quelques mots, égalité de tous les citoyens, sans distinction, et des nations, petites et grandes, dans les prises de décision ; indépendance, sécurité et intégrité de chacun des pays appartenant à la fédération, respect des libertés et des droits de l’homme ( les références à cette époque sont celles de la déclaration de 1789, bien différents de celle de 1948….) et bien sûr démocratie à la Suisse comme on la connaît.
Nulle part il n’est question de droits spécifiques des minorités et encore moins d’encouragements à laisser des non européens envahir l’Europe et saccager son identité et son essence…

II Son livre, Praktischer Idealismus,
On ne le trouve pas facilement, sauf en allemand sur le net, et à ma connaissance on ne trouve sur le net qu’une seule traduction :
Avec ce préambule  de la traductrice  qui n’est pas inintéressant ( on ne peut sélectionner et copier-coller des extraits du PDF, ce qui m’a contrainte à faire des captures d’écran qui suivent et que vous trouverez également dans la seconde partie. ) :





Non, Kalergi n’a jamais voulu une race future « négroïdo-eurasienne » ! (deuxième partie)
http://resistancerepublicaine.eu/2016/03/31/non-kalergi-na-jamais-voulu-une-race-future-negroido-eurasienne-deuxieme-partie/



Il n’ y a pas et il n’y a jamais eu de plan Kalergi, seconde partie 

Dans la première partie de cette série nous avons rappelé qui était  Richard Coudenhove-Kalergi et de quelle Europe, sensiblement différente de celle que nous subissons, il rêvait. Nous avons également donné à lire l’introduction de la traductrice de son livre,  livre  qui a été utilisé, à moult reprises (notamment sur des sites complotistes ou antisémites) par des coupures et citations malhonnêtes et malveillantes, pour faire croire à un complot mondial, à un monstrueux projet d’humanité dévoyée. Projet qui ne cadre évidemment pas avec l’amoureux du christianisme, des croisades, de l’héritage grec qu’était Kalergi (voir notre première partie), tout cela constitue l’esprit européen et la grandeur de l’Europe qui le faisaient vibrer. On peut certes lui reprocher d’avoir été trop idéaliste, d’avoir imaginé une Europe sur le modèle de la Suisse, pas d’être le salaud ennemi des Européens  et ami de l’internationalisme que d’aucuns lui reprochent d’être.

Voici ci-dessous quelques extraits intéressants de son livrePraktischer Idealismus, publié en 1925, qui permettent de comprendre les passages qui circulent et sont utilisés contre Kalergi à contre-sens.  C’est un peu long mais nécessaire pour que l’on ne me croie pas sur parole. Le fameux passage sur la race du futur étant un constat ( et non un souhait) de l’évolution du monde, de la société, de l’homme qui mène à un monde sans limites, un monde où l’on voyage, où les frontières sont abolies, où l’on mélange les peuples, les races… Description visionnaire, en 1925, de ce que nous vivons moins d’un siècle plus tard. Description…  et non mode d’emploi pour parvenir à un monde qui ne correspond pas aux valeurs et désirs de Kalergi, puisque ses désirs à lui sont un point d’équilibre entre les deux types humains qu’il a identifiés.   

-Tout d’abord il faut saisir la différence fondamentale qu’il fait entre habitants de la ville et habitants de la campagne. Cette analyse est d’une clairvoyance et d’une intelligence incroyables et les conclusions qu’il en tire d’une actualité bouleversante. Naturellement il faut se rappeler que le livre a été écrit en 1925, quand la majorité des Européens étaient paysans (et non néo-ruraux venus de la ville). Bref, il oppose la noblesse de sang et la noblesse d’esprit, le campagnard (Junker) et le citadin (lettré), et montre notamment comment ils ont pu faire les guerres, les victoires ou les défaites et comment seule une alliance des deux peut constituer un aristocrate accompli, aristocrate de l’esprit et de la volonté, qui n’est ni Junker ni lettré. Le modèle du junker accompli est le gentleman représenté par l’Angleterre, celui du lettré est le bohémien, représenté par la France révolutionnaire. César était un gentleman, Socrate un bohémien… « Il manque aux Allemands le style pour devenir gentleman, le tempérament pour devenir bohémien, la grâce et la souplesse pour devenir les deux. ». L’humain rustique est majoritairement un produit de la consanguinité, l’humain urbain un métissage. »…

Bref, Kalergi, dans son oeuvre, ne donne pas une recette, ne décrit pas la société idéale vers laquelle les élites mondialisées devraient tendre. Il décrit deux grands types humains, présents partout en Europe. Les  urbains, « métis » (mélangés, et non mélange de deux couleurs différentes)  car produits du mélange de familles, de villes, d’origines sociales différentes,  qui, génération après génération se distinguent de leurs parents, jusqu’à la dégénérescence… et les rustiques, qui, à ne jurer que par l’entre-soi, qui, génération après génération, n’ont rien inventé, par peur de se distinguer de leurs parents, jusqu’à la consanguinité et ses  dégénérescences. On peut être en désaccord avec les analyses de Kalergi, évidemment, mais l’honnêteté intellectuelle veut qu’on ne lui fasse pas un faux procès. Faux procès pratique d’ailleurs pour éviter de se poser les bonnes questions sur nos dirigeants et la mondialisation, tant il est simple et facile de trouver un bouc émissaire mort depuis longtemps…

Tout cela pour aboutir aux deux derniers passages de son livre cités ci-dessous et que l’on trouve jetés à la vindicte populaire par des gens malhonnêtes ou trop fainéants pour avoir lu ce qui précède.

Richard Coudenhove-Kalergi a continué sa comparaison des deux grands types d’humains pour montrer en quoi et à quoi ils aboutissaient. Ce n’est pas un désir, ce n’est pas sa volonté mais un constat, lié au développement de la ville et donc de la multiplicité du type urbain. Cet homme, ce bohémien, qui bouge, qui change, qui se croise, qui s’oppose au campagnard et donc à la consanguinité,  va en toute logique aboutir à l’homme  du futur, constitué d’individus tous différents les uns des autres, « originaux », parce que  « les races et les castes seront victimes du dépassement toujours plus grand de l’espace, du temps et des préjugés« . Ainsi la race du futur, négroïdo-eurasienne, d’apparence semblable à celle de l’Egypte ancienne, remplacera la multiplicité des peuples par une multiplicité de personnalités. Dans ce livre, Kalergi décrit tout simplement ce qui lui semble la marche du monde (quel talent prophétique, quand on sait que son livre a été écrit en 1925 ! ) et ce à quoi il va aboutir, sans se faire son défenseur. C’est pourquoi il oppose, dans le dernier passage cité avant la conclusion  le Russe métis slave avec une âme riche et le Britannique insulaire, l’humain de haut pedigree, le type le plus accompli.   Si en général il se contente de décrire, sans porter de jugement, il semble bien que ce dernier parallèle témoigne de sa nostalgie de la disparition annoncée du gentleman,  non métissé…






















Conclusion 

Même si le travail entrepris s’arrête là, j’invite les lecteurs à lire avec attention l’ensemble du livre ( lien pour le télécharger dans la première partie de cet article), l’analyse que Kalergi fait ensuite, par exemple,  du paganisme et du christianisme est lumineuse : « le christianisme veut transformer l’humain prédateur en humain domestique, le paganisme veut recréer l’humain en surhumain »… Fascinant et passionnant.  On citera encore, pour la route, ces passages : « l’aristocratie féodale est en déclin, l’aristocratie de l’esprit en devenir. Le temps intermédiaire se nomme démocratique, mais est en vérité dominé par la pseudo-aristocratie de l’argent ». Ou encore, « la démocratie repose sur le présupposé optimiste qu’une noblesse spirituelle pourrait être reconnue et élue par la majorité populaire« … mais  « L’influence de la noblesse de sang  sombre, celle de la noblesse d’esprit croît. Ce développement, et donc le chaos de la vie moderne, ne prendra fin que si une aristocratie spirituelle s’approprie les instruments du pouvoir  : poudre, or, encre d’imprimerie, et les utilise pour le bien de la communauté.« 

Prophétique et lucide, Richard Coudenhove-Kalergi pointe du doigt nos limites, les risques que nous courons, et donne des pistes, des solutions… qui tiennent toutes à un seul but, qu’elles soient utilisées pour le bien de la communauté.

Chacun savourera ces lignes, qui datent de 1925



J’ajouterai que nulle part il n’est question d’islam, de migrants… bien étrangers au monde de l’auteur en 1925… Mais je ne doute pas un instant que Kalergi, nostalgique des chevaliers du Moyen-Age et des croisades, amoureux de la culture… aurait été à nos côtés dans la lutte que nous menons.

Je me prépare à écrire une sorte de suite à cette réhabilitation de Kalergi, le point sur les machinations des USA depuis plus d’un siècle et le rôle abject de Jean Monnet dans la création de l’Europe que nous subissons. L’excellent livre de Chevènement sur le sujet, La faute de M. Monnet : La République et l’Europe, est d’ailleurs excellent.

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