samedi 23 juin 2018

Les migrants, arrivés massivement depuis 2015, sont responsables d’une augmentation significative de la criminalité en Allemagne


Donald Trump s’est récemment fendu d’un tweet dans lequel il affirmait que la criminalité avait augmenté en Allemagne et suggérait que c’était dû à l’afflux de migrants à partir de 2015. Il a aussitôt été sévèrement critiqué dans la presse, aux États-Unis comme en France, au motif que cette affirmation serait fausse.


Il est exact que, d’après les derniers chiffres de la police fédérale allemande, la criminalité a baissé de manière significative en Allemagne l’année dernière. On voit cela très clairement sur ce graphique qui montre l’évolution du nombre de crimes enregistrés par la police depuis 2001. Par conséquent, à strictement parler, la déclaration du président américain est effectivement fausse, ce que se sont empressés de faire remarquer les médias.

Le nombre de crimes violents a augmenté de manière significative en Allemagne juste après l’arrivée des migrants et cette augmentation leur est à peu près entièrement imputable

En revanche, ces derniers ont montré beaucoup moins d’empressement à examiner la question de l’effet des migrants sur la criminalité en Allemagne, ce qui n’est pas tout à fait la même chose. En effet, le fait que la criminalité a baissé en Allemagne l’an dernier ne veut pas dire que, toutes choses égales par ailleurs, les migrants n’ont pas augmenté la criminalité.

De fait, d’après les mêmes chiffres que les médias ont utilisé pour critiquer la déclaration de Donald Trump, le nombre de crimes violents a augmenté de manière significative en Allemagne juste après l’arrivée des migrants et cette augmentation est à peu près entièrement imputable à ces derniers.
En effet, en 2016, le nombre de crimes violents enregistrés par la police avait augmenté d’environ 6,7%, alors qu’il n’a baissé que d’environ 2,3% en 2017. On peut constater ce phénomène sur le graphique suivant, qui montre l’évolution du nombre de crimes violents enregistrés par la police depuis 2001.

Par Francois le 23/06/2018

MàJ 23/06/2018 : Samuel Laurent présente son travail de fact-checking sur le sujet à partir de 2:12
21/06/2018








Voir aussi 


































Maghreb : les oukases du gouvernement italien (12.06.2018)
http://afrique.lepoint.fr/actualites/maghreb-les-oukazes-du-gouvernement-italien-12-06-2018-2226518_2365.php
CHRONIQUE. Le nouveau ministre de l'Intérieur, leader de la Ligue du Nord, Matteo Salvini, promet d'expulser les immigrés clandestins. En ligne de mire : « 40 000 Tunisiens ».
PAR NOTRE CORRESPONDANT À TUNIS, BENOÎT DELMAS
Publié le 12/06/2018 à 19:02 - Modifié le 14/06/2018 à 09:42 | Le Point Afrique
Le ministre italien de l'Intérieur a décidé de refuser l'accès aux ports de la péninsule à l'« Aquarius », bateau humanitaire ayant recueilli 629 migrants à son bord.

© AFP/Carmelo Lenzo

À peine son costume de ministre de l'Intérieur revêtu, Matteo Salvini a mis le cap à l'extrême sud de son pays afin de visiter un centre d'accueil de migrants. Pas vraiment une visite de courtoisie. Ses supporteurs l'attendaient à l'extérieur, l'encourageant à se montrer implacable avec les « étrangers ». Salvini s'en est pris frontalement à la Tunisie, l'accusant sans détour de n'envoyer que des « criminels », et pas des « gentlemen ». Comme si le phénomène des « harragas » était une politique d'État. L'ambassadeur d'Italie en Tunisie, fraîchement nommé, a été convoqué par le ministère des Affaires étrangères. Et les propos ministériels ont été tempérés, « sortis de leur contexte ». Novlangue usuelle.

Le pragmatisme brutal
Touchée de plein fouet par l'immigration irrégulière, 180 000 arrivées en 2016, l'Italie a employé tous les moyens pour l'endiguer. Les ONG ont été priées, manu militari, de ne plus recueillir les rescapés de la traversée. Un véritable barrage flottant a été installé sur la Méditerranée. Rome est allé, par des canaux officieux, négocier avec les milices libyennes afin que les passeurs « modèrent » leur petit commerce. Dans un temps plus lointain, Silvio Berlusconi, alors président du Conseil, avait régularisé 20 000 sans-papiers afin que ceux-ci puissent s'éparpiller en Europe. Objectif : mettre dans l'embarras les autres pays de l'UE. Depuis, le flot de migrants irréguliers venus des côtes tripolitaines s'est considérablement tari. Mais les départs depuis la Tunisie ont considérablement augmenté. Selon Lorena Lando, chef de mission de l'OIM (Organisation internationale pour les migrations), « ils étaient un millier par an depuis 2013, mais à partir du mois d'août 2017 ils sont 6 151 à être arrivés en Italie et 7 800 stoppés au niveau des côtes tunisiennes ». Un chiffre très important qui « a continué malgré l'hiver, car la mer est plus difficile ». Depuis 2018, les Tunisiens représentent la première nationalité des migrants irréguliers parvenus jusqu'aux rives italiennes. La situation économique et sociale que vit le pays explique ce phénomène.

Salvini : élu pour mener cette politique
Tel un Trump milanais, Salvini a consacré son premier déplacement à sa marotte, son obsession, sa ligne politique : ces migrants responsables, selon lui, de beaucoup de maux. Discours martial : ce sera le départ pour tous ! Un discours qui est éminemment politique. La Ligue du Nord ne recrute guère au sud. D'où ce premier déplacement en Sicile afin de conquérir des voix supplémentaires. « L'Italie a cessé de baisser la tête », a affirmé Salvini, ajoutant que son pays ne « serait plus le camp de réfugiés de l'Europe ». Ce qui n'est pas inexact. L'absence de politiques transnationales place Rome dans une situation délicate. Les dernières législatives ont placé le Mouvement 5 étoiles et la Ligue du Nord aux commandes de l'État.

Un conflit sémantique
En accusant frontalement la Tunisie, Salvini s'est surtout adressé aux électeurs italiens. Affirmant que les propos de campagne électorale seront respectés. Pour autant, le chiffre tout rond de « 40 000 » Tunisiens expulsables demeure sujet à caution. Sur combien d'années, sur quelles bases ? Et les voisins, Algérie et Maroc, sont aussi dans le collimateur du nouvel exécutif romain. Le navire Aquarius, et ses 629 migrants, n'a pu accoster en Italie et à Malte à la suite des décisions des autorités. L'Espagne a accepté de les accueillir.

Nord et Sud : une équation politique
Quand le Nord, l'Europe, par peur d'une montée des extrêmes droites (France, Allemagne, Autriche, Italie, Slovénie…), veut contrer l'immigration clandestine, le Sud fait de même, via une politique sécuritaire, afin de « ne pas donner une mauvaise image du pays ». La réponse ne peut être qu'économique. La morale est une chose, 100 000 migrants par an ne devraient pas effrayer un continent de 500 millions d'habitants. Quant au Sud, la politique du déni ne peut plus durer. Si la jeunesse tente, coûte que coûte, de franchir la mer qui sépare les deux continents, c'est que le manque d'espoir local est profond et durable. Même si Matteo Salvini décide de casser le vase de Soissons.



Migrants : le nouveau coup de sang de Matteo Salvini (11.07.2018)
http://www.lepoint.fr/europe/migrants-le-nouveau-coup-de-sang-de-matteo-salvini-11-07-2018-2235431_2626.php
Le ministre de l'Intérieur italien promet la prison et le retour à des migrants qui se seraient mutinés par peur d'être renvoyés en Libye. Source AFP
Publié le 11/07/2018 à 19:57 | Le Point.fr
Matteo Salvini a autorisé un navire des garde-côtes à accoster en Sicile, non sans réclamer la garantie que les migrants "violents" seraient arrêtés puis renvoyés.
Matteo Salvini a autorisé un navire des garde-côtes à accoster en Sicile, non sans réclamer la garantie que les migrants "violents" seraient arrêtés puis renvoyés.

© TIZIANA FABI / AFP
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Le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini a donné une nouvelle preuve de sa fermeté : il a certes autorisé le Diciotti, un navire des garde-côtes italiens à accoster dans un port de la péninsule avec une soixantaine de migrants à bord. Mais il a promis les menottes, la prison et le retour à ceux qui, selon lui, ne sont pas des réfugiés, mais des « délinquants ». Certains d'entre eux se seraient en effet mutinés contre l'équipage du premier navire qui les avait secourus, par peur d'être ramenés en Libye.

L'équipage du Vos Thalassa a été contraint, après avoir reçu des menaces, de s'enfermer dans la salle des contrôles du navire, et d'appeler à l'aide le centre de secours en mer basé à Rome afin de dénouer la situation, selon des reconstitutions rapportées par les médias italiens.

« Des pirates violents »
« Pour le moment, pas de port » pour le Diciotti, a affirmé mercredi matin devant la presse Matteo Salvini, assurant que les éventuels « auteurs de menaces ou d'agressions ne finiront pas à l'hôtel mais en prison ». Mais le Diciotti devrait finalement être autorisé à accoster à Trapani, en Sicile. Une arrivée annoncée pour mercredi soir, mais finalement décalée à jeudi matin, selon les médias. Une fois arrivés à Trapani, les « pirates violents devront descendre du navire menottes aux poignets », a prévenu le ministre de l'Intérieur.

En poste depuis le 1er juin, M. Salvini, qui est aussi vice-Premier ministre et chef de file de la Ligue (extrême droite), a décidé il y a un mois d'interdire l'accès aux ports italiens aux ONG qui portent secours aux migrants en Méditerranée, position qui marque la nouvelle ligne dure de l'Italie en matière migratoire. « Je n'autoriserai aucune espèce de débarquement tant que je n'aurai pas l'assurance pour les Italiens que des délinquants, qui ne sont pas des réfugiés, qui ont détourné un navire avec violence, passent quelque temps en prison et soient ramenés chez eux le plus tôt possible », a-t-il déclaré.

Nouvelle réunion des ministres de l'Intérieur de l'Union
Matteo Salvini, qui veut réduire à zéro le nombre de migrants arrivant sur les côtes italiennes, devait rencontrer ses homologues allemand (mercredi) et autrichien (jeudi) à Innsbruck, en Autriche, en marge d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de l'Union européenne prévue jeudi. Après avoir bloqué les navires des ONG, il compte profiter de cette réunion pour demander à ses partenaires « de ne pas diriger vers des ports italiens des navires actuellement en mission internationale en Méditerranée », la position de l'Italie étant de partager avec l'UE la gestion des flux migratoires.

Le cas du Diciotti met aussi en lumière une divergence au sein de la coalition gouvernementale, dont fait partie la Ligue de Matteo Salvini avec le Mouvement 5 Étoiles (M5S, antisystème) de Luigi Di Maio, dont la frange la plus à gauche est opposée à la fermeture des ports italiens. Luigi Di Maio, lui aussi vice-Premier ministre et ministre du Travail, a d'ailleurs estimé mardi au sujet du Diciotti que « s'il s'agit d'un navire italien intervenu dans une situation qu'il conviendra d'éclaircir [...], il faut donner suite et le faire débarquer ».

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