vendredi 8 février 2019

Thibault revient sur les exactions de l'extrême-gauche durant l'acte XII (samedi 2 février)


- Bonjour, Thibault !
- Bonjour !
- Nous vous retrouvons devant l'Assemblée Nationale. Il y a quelques jours, nous prenions un verre avec vous pour faire un point sur les Gilets Jaunes et sur l'actualité. Samedi 2 février 2019, vous étiez à République pendant la manifestation (Acte XII). Est-ce que vous pouvez revenir sur les faits qui s'y sont déroulés.

- Alors, premièrement, il faut souligner l'incroyable mobilisation que ça a été. Je pense qu'on était plus nombreux que lors des rassemblements précédents, plus nombreux que depuis le début du mouvement. Il y avait énormément de monde, ce qui est déjà assez positif.

   Il y a un point cependant qui a été relevé, à tort ou à raison, par les grands médias, c'est la présence massive de black blocks et d'antifascistes qui n'ont pas manqué de faire leur boulot, à savoir virer les personnes des gilets jaunes des manifestations, agresser des journalistes qui sont pourtant favorables au mouvement, donc ces gens-là n'oublient pas leur travail, si je puis dire, et agresser des militants, bien évidemment, dont le seul tort est de ne pas être 100 % d'accord avec eux.

    Donc j'aimerais quand même revenir là-dessus parce que c'est un fait grave. J'ose le dire, j'implique, moi, directement la responsabilité du gouvernement dans ces actions et dans la présence de ces gens-là à la manifestation. Le gouvernement est responsable des ordres qu'il donne aux policiers et responsable de la présence de ces gens-là et responsable de la façon dont ça a pu dégénérer à République ce samedi.

    Je m'explique : pour ceux qui ne seraient pas initiés, donc, il y a deux groupes principalement qui viennent causer des problèmes en manifestation, causer des problèmes aux militants comme moi ou causer des problèmes aux militants du quotidien qui viennent pour revendiquer des droits importants : les black blocks et les antifas qui ne sont pas exactement la même chose. Ces deux groupes en revanche ont un point commun : c'est l'utilisation d'agression, de violence systématique contre les forces de l'ordre, mais également contre les manifestants, le fait de dissimuler leurs visages et d'agir en groupe.

    Je pose une simple question que j'ai déjà posée à des gendarmes et que j'ai déjà posée aux forces de l'ordre : comment se fait-il que ces gens-là puissent être en manifestation, puissent s'y rendre ? J'ai subi au bas mot trois contrôles d'identité avant de pouvoir rejoindre le cortège samedi. J'y suis allé très tôt. Certains de mes camarades ont eu à en subir cinq. On nous retire systématiquement les lunettes, les gants (qui ne sont pas coqués, hein, je précise), parfois même les écharpes ou les foulards, histoire de dissimuler le visage, qui ne sont pas des armes qui permettent l'agression de qui que ce soit ou la casse, mais qui sont des éléments de protection, parce que oui, quand on est confronté à des gaz, on essaie de s'en protéger, c'est assez légitime.

    Comment se fait-il dès lors que nous ayons un groupe qui se rende en manifestation d'une cinquantaine de nervis qui sont là pour casser, dont le visage est intégralement dissimulé, qui ont parfois des barres de fer, qui ont des gants coqués, donc qui sont là pour l'affrontement et dont le motto et le credo est ça, c'est l'agression systématique et physique et l'élimination physique de ce qu'ils considèrent comme des opposants politiques ?

    Il faut établir dans cette affaire la responsabilité policière et la responsabilité d'Etat, directement et des services de renseignement. Non pas du policier du quotidien mais de la hiérarchie, finalement, puisque la simple présence de ces personnes est pour moi inacceptable et est inacceptable pour le mouvement. Ils sont utilisés par le gouvernement pour casser les manifestations, pour faire peur et pour faire de belles images pour BFM TV pour prouver que oui les gilets jaunes sont des casseurs alors que ce n'est absolument pas le cas et on a pu le vérifier sur le terrain.

    Certains me diront que c'est impossible de catégoriser ces gens, de les repérer, de dégager leur profil, de les interdire des manifestations. On est déjà plusieurs milliers de militants sur l'ensemble de la France qui sont déjà interdits de manifestations, dont plusieurs ne sont absolument pas impliqués dans les histoires de casse ou de violence contre les policiers.

     Ces cinq dernières années, de tête comme ça, je peux citer au moins trois groupes politiques qui ont été cassés par la République, par la Ve Répulique, la République française, pour des activités politiques légales, sans faire le coup de poing, sans agression physique. Je pense notamment à 3e Voie, je pense aux, je pense à Jeune Nation

















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