dimanche 6 mai 2018

Actualité : censure, propagande, fake news

 Jean-Yves Le Gallou @jylgallou (06.05.2018)
Bref le ne se contente pas de censurer✂️et de blâmer💣il impose une mission de 📡aux médias ( bien lire la remontrance du CSA, ça vaut le coup!!!)

En condamnant pour défendre le rappelle que médias sont "tenus de promouvoir les valeurs d'intégration et de solidarité, de contribuer aux actions en faveur de la cohésion sociale et de lutter contre les discriminations" (sic!)


https://www.valeursactuelles.com/societe/propos-deric-zemmour-sur-omar-sy-europe-1-mise-en-demeure-par-le-csa-95275

Propos d'Eric Zemmour sur Omar Sy : Europe 1 mise en demeure par le CSA Par Auteur valeursactuelles.com / Jeudi 3 mai 2018 à 17:20 126 Eric Zemmour. Photo © SIPA Politiquement correct. Le gendarme de l'audiovisuel a estimé que le présentateur de l’émission incriminée “avait fait preuve d'une insuffisante maîtrise de l'antenne”. Le journaliste du Figaro a en outre été condamné, ce jeudi, pour provocation à la haine religieuse pour des propos anti-musulmans. Le conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) a adressé le 2 mai une mise en demeure à la station de radio Europe 1 à la suite des propos tenus sur son antenne par Eric Zemmour le 17 octobre dernier dans l'émission Village médias, présentée par Philippe Vandel. A l’époque, l’éditorialiste du Figaro avait réagi aux commentaires vindicatifs le concernant prononcés par l'acteur Omar Sy quelques jours plus tôt. « Il ne faut plus qu'Eric Zemmour soit invité (dans les médias, NDLR) parce que c'est un criminel. Il a été condamné pour incitation à la haine raciale », avait notamment déclaré le comédien sur la même radio. SUR LE MÊME SUJET Après la polémique avec Éric Zemmour, Omar Sy arrête sa promo En réaction, le journaliste avait alors répondu à Omar Sy : « Je voudrais simplement lui signaler qu'un criminel, c'est quelqu'un qui commet un crime ». Avant d’ajouter, en faisant en référence à la ville natale des Yvelines de l’acteur comique : « Je sais bien qu'entre Trappes et Hollywood, il n'a pas eu le temps de maîtriser la langue française. » Saisi pour cette dernière phrase du polémiste, le CSA a estimé que Philippe Vandel « avait fait preuve d'une insuffisante maîtrise de l'antenne alors qu'étaient tenus des propos véhiculant des stéréotypes stigmatisants à l'égard des habitants de certaines villes » (sic). SUR LE MÊME SUJET Omar Sy : “Il ne faut plus que Zemmour soit invité parce que c'est un criminel” « Le CSA a donc mise en demeure la société Lagardère Active Broadcast, éditrice de la radio Europe 1, de se conformer à ses obligations (...) en vertu desquelles elle est tenue de promouvoir les valeurs d'intégration et de solidarité, de contribuer aux actions en faveur de la cohésion sociale et de lutter contre les discriminations, et, d'autre part, de conserver la maîtrise de son antenne », a expliqué le Conseil. Zemmour condamné en appel L’éditorialiste a, en outre, été condamné ce jeudi par la cour d'appel de Paris à 5 000 euros d'amende pour provocation à la haine religieuse pour des propos anti-musulmans tenus en 2016 dans l'émission « C à vous », sur France 5, au cours de laquelle il avait notamment estimé qu'il fallait donner aux musulmans « le choix entre l'islam et la France », rapporte l’AFP. Eric Zemmour avait ainsi affirmé que la France vivait « depuis trente ans une invasion » et que « dans les innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées » se jouait une « lutte pour islamiser un territoire », « un djihad ». La cour d'appel a estimé que ces deux passages « visaient les musulmans dans leur globalité et constituaient une exhortation implicite à la discrimination ». En revanche, la cour n'a pas retenu trois autres passages de l'émission, pour lesquels Éric Zemmour avait été condamné en première instance. Il avait ainsi affirmé que « tous les musulmans, qu'ils le disent ou qu'ils ne le disent pas », considéraient les djihadistes comme de « bons musulmans ». La cour d'appel a considéré que ces passages ne comportaient « pas d'exhortation, même implicite, à la provocation à la haine, telle que la nouvelle jurisprudence » l'impose. En plus de l'amende, le journaliste a été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à l'association CAPJPO EuroPalestine qui le poursuivait et 3 000 euros pour les frais de justice.




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Ivan Rioufol : «La gauche vertueuse, fin d'une imposture»
Ivan Rioufol: «La pensée totalitaire n'est jamais loin de la gauche radicale.»
 VOX Vox Politique

Par Ivan Rioufol
Mis à jour le 10/05/2018 à 17h14 | Publié le 10/05/2018 à 16h59

CHRONIQUE - Samedi, «La fête à Macron» organisée à Paris par le député François Ruffin a su éviter la violence. Quelque 40.000 personnes ont défilé. Les observateurs n'ont vu brandis qu'un slogan antisémite, un drapeau palestinien, une effigie d'un financier au nez crochu.

C'est à l'extrême gauche que, peinards, barbotent factieux, racistes et antisémites. Peinards, oui, car les vigies n'ont d'obsession que pour l'extrême droite. Certes, il est probable que traînent encore quelques orphelins du IIIe Reich ou de la France de Vichy. Partant de là, les sycophantes ne cessent de broder sur les dangers de ce camp. Lors de la mise à sac d'un quartier de Paris par les black blocs, le 1er Mai, Jean-Luc Mélenchon a accusé «des bandes d'extrême droite». Admettant le lendemain son erreur, il l'a mise sur le compte de son «ambiance mentale»: elle lui fait voir des fachos partout, sauf chez ses camarades. On ne saurait mieux décrire une pathologie. Elle permet à la gauche radicale, drapée d'une vertu mitée, de s'épargner l'autocritique. De fait, sa complaisance pour ceux qui «détestent la police», organisent des réunions interdites aux Blancs et caricaturent le juif en banquier est un scandale qui n'émeut guère les moralistes.

Emmanuel Macron a un faible machiavélique pour ces adversaires répulsifs. C'est pourquoi il a intronisé le président de La France Insoumise (FI) en premier opposant. Le narcissique chef de l'État a besoin de l'égotique tribun pour asseoir son rôle présidentiel. D'autant qu'une cohorte d'extrémistes constitue la nébuleuse mélanchonienne. Leur volonté d'en découdre permet au chef de l'État de se hisser en personnage inébranlable. Samedi, «La fête à Macron» organisée à Paris par le député (FI) François Ruffin, a su éviter la violence. Quelque 40.000 personnes ont défilé. Les observateurs n'ont vu brandis qu'un slogan antisémite, un drapeau palestinien, une effigie d'un financier au nez crochu. Une seule voiture de presse a été saccagée et un seul bidonnage photographique a été signalé. Trois fois rien, pour la maréchaussée médiatique. Avec la gauche, le gendarme a toujours été bon enfant.

Évidemment, un seul de ces signaux aurait suffi à indigner les faux gentils s'il avait été émis par des manifestants de la droite «dure». Contre elle, rien n'est jamais excusé. En 2013, la Manif pour tous avait été raillée par les commentateurs pour son caractère ethniquement homogène, sinon raciste. Les mêmes pisse-vinaigre n'ont rien dit de semblable, samedi, devant la foule pourtant uniformément blanche, mais «progressiste». À l'époque, Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, avait mis en cause «des militants d'extrême droite» accusés d'avoir jeté des boulons sur les forces de l'ordre, débordées sans doute par les landaus des bébés et les familles nombreuses. Cette fois, pas une voix ne s'est élevée, sinon pour se féliciter de la bonne tenue de la démonstration. Si le «déferlement» que l'extrême gauche promet pour le 26 mai s'annonce si peu regardant, il y a de quoi s'inquiéter.

En attisant la colère gauchiste, Macron offre à la droite l'occasion d'en finir avec l'imposture de la gauche vertueuse. Il lui reste à prendre la place exemplaire qui lui revient.

«Nous n'apportons pas la paix» avait pourtant prévenu, dès mai 2016, l'économiste Frédéric Lordon, gourou de Nuit debout. Ce mouvement, immobile et sectaire, s'était dissous aux premières pluies sur la place de la République. Depuis, Ruffin a recyclé la cause révolutionnaire en l'affublant du masque de la rigolade («La fête à Macron»). La gauche radicale se dit désormais «joyeuse et souriante». Mais ses arrière-pensées la suivent comme un effluve incommodant. Samedi, à Saint-André-de-Cubzac (Gironde), le maire de Béziers, Robert Ménard, a été jeté à terre par des militants de gauche sans que personne ne proteste. Jusqu'à présent, la droite a su éviter de se raidir à son tour, face à un centrisme qui asphyxie les oppositions. Pour elle, le piège serait mortel. En attisant la colère gauchiste, Macron offre à la droite l'occasion d'en finir avec l'imposture de la gauche vertueuse. Il lui reste à prendre la place exemplaire qui lui revient.

Droite complexée

La pensée totalitaire n'est jamais loin de la gauche radicale. Quand Mélenchon, juché samedi sur un bus à impériale, en appelle au «peuple révolutionnaire» qui a «jeté à terre l'Ancien Régime», il fait renaître le spectre de Robespierre et de la Terreur. L'entendre déclarer: «Nous croyons aux monopoles», comme aux belles heures du communisme, fait comprendre ses indulgences pour une idéologie qui n'a jamais été confrontée à ses victimes, comme le fut le nazisme avec Nuremberg. Or la bien-pensance continue à ne rien voir du danger que représente cette gauche pour la démocratie. Dimanche, le préfet Frédéric Potier, délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT s'est flatté d'avoir fait suspendre les comptes Facebook et Instagram de Génération identitaire, coupable de lutter symboliquement contre l'immigration et l'islamisme. En revanche, Potier n'a rien fait de tel pour les comptes des black blocs, qui ont la police pour cible. En 2015, en pleine crise des migrants, Angela Merkel avait demandé au fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg, s'il lui était possible d'empêcher les critiques sur sa politique migratoire. Il lui avait répondu oui *.

Malheureusement, le mythe de la gauche immaculée et sermonnaire reste ancré dans l'inconscient des responsables de la droite complexée. Il suffit de les voir s'aligner encore sur les interdits du camp du Bien pour s'en convaincre. Les leaders Républicains répètent sagement que jamais ils ne franchiront «la ligne rouge» tracée par ceux qui leur interdisent tout rapprochement avec le FN et ses alliés. Or cette soumission à une gauche insensible aux dérapages de sa propre famille est absurde. La vieille extrême droite, violente, raciste et judéophobe, est devenue anecdotique. Elle n'est plus représentée par la ligne politique du FN. Marine Le Pen ne peut, honnêtement, être affublée de ces immondices qui sont bien ceux de l'extrême gauche. Aussi est-il incompréhensible de voir les Républicains refuser de soutenir l'initiative de Nicolas Dupont-Aignan, qui cherche à constituer une droite unifiée par ses députés pour lancer un référendum sur l'immigration. Les droites n'ont plus à rougir de ce qu'elles sont.

Soutien à Trump

Les belles âmes adorent plus que tout haïr Donald Trump. Ces jours-ci, elles offrent le spectacle affligeant d'une Europe qui se fâche avec les États-Unis pour leur préférer la dictature islamique des mollahs iraniens. La décision de Trump de rompre l'accord nucléaire avec l'Iran, mardi, n'est pourtant pas aussi insensée que l'unanimisme le soutient Même la France reconnaît des «lacunes» au traité signé en 2015 par Barack Obama. L'angélisme est l'autre imposture à dénoncer.

* Douglas Murray, L'Étrange suicide de l'Europe (L'Artilleur).

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«Génération identitaire censuré : quand Facebook s'arroge les pouvoirs d'un juge» (10.05.2018)

 VOX Vox Societe

Par Dominique Reynie
Publié le 10/05/2018 à 18h01

TRIBUNE - Le directeur général de la Fondapol Dominique Reynié s'inquiète que les géants d'Internet prennent, en dehors de tout contrôle, des décisions qui touchent aux libertés publiques.

Dominique Reynié
Dominique Reynié - Crédits photo : Fabien Clairefond
Il n'est pas nécessaire de partager les idées de Génération identitaire pour éprouver une vive inquiétude face à ce qui vient de se passer. Un porte-parole de Facebook a confirmé ce vendredi 4 mai à l'AFP la fermeture de la page du mouvement français. L'entreprise justifie sa décision en ces termes: «Nous n'autorisons pas les discours incitant à la haine sur Facebook, parce que ces discours créent une atmosphère d'intimidation et d'exclusion, et peuvent aboutir à des violences dans le monde réel.» Exhibant ensuite le «code de conduite» signé avec la Commission européenne en 2016, Facebook assure avoir l'obligation de réagir en moins de vingt-quatre heures quand un «discours de haine» lui est signalé par des utilisateurs.

Pourtant, chacun peut consulter, exemple entre mille, des comptes de black blocks, agrémentés de vidéo ou de photos montrant des policiers en flamme, des CRS à terre et blessés, le tout accompagné de commentaires jubilatoires qui expriment souvent de la haine. C'est depuis l'un de ces comptes, toujours actif et dont je n'approuverais pas la suppression, qu'à l'occasion du 1er Mai fut lancé un événement promettant, je cite, «un mai sauvage», auquel se sont inscrits plus de 1100 participants, donnant lieu aux manifestations de haine dont on a pu constater ce jour-là les effets, bel et bien réels, dans les rues de Paris, sans émouvoir Facebook.

Qui peut dire comment et par qui a été prise la décision de fermer le compte de Génération identitaire ? Pourquoi ce compte en particulier, parmi tous ceux qui, souvent, devraient être frappés de la même sanction ?

Pourquoi un tel parti pris? Chacune des innombrables venelles de cette cité transnationale recèle un ou plusieurs pas-de-porte depuis lesquels on distribue des messages de haine. Quel responsable politique, à part Nicolas Dupont-Aignan, a pensé devoir demander des explications sur les mécanismes et les conditions d'application de ce qui ressemble à un acte de censure d'un genre nouveau? Qui peut dire comment et par qui a été prise la décision de fermer le compte de Génération identitaire? Pourquoi ce compte en particulier, parmi tous ceux qui, souvent, devraient être frappés de la même sanction? Enfin, pourquoi un préfet de la République, le délégué interministériel à la lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la haine anti-LGBT (Dilcrah), s'est-il publiquement réjoui de la décision de Facebook, dans un tweet dont le texte et la forme semblent vouloir suggérer qu'il avait lui-même pris part à cette décision ou qu'il en avait été informé? S'agit-il d'un pacte de censure entre la puissance publique et l'entreprise privée?

Déjà, en 2016, sous la majorité socialiste, Laurence Rossignol avait inventé un délit d'opinion, le délit d'entrave numérique à l'avortement, qui menace désormais ceux qui diffusent sur le Web des arguments non pas contre le droit à l'avortement, mais pour la possibilité de ne pas y recourir. Or, logiquement, le droit d'y recourir appelant, par définition, le droit de ne pas y recourir, suppose de pouvoir consulter des sources conduisant à des points de vue divers y compris des points de vue opposés. Qui plus est, la répression de ce nouveau délit d'opinion s'accompagnait d'un mécanisme de censure mis à la disposition du gouvernement par les grands opérateurs du Web, ce que ne dissimulait pas la ministre elle-même en présentant sa décision de «réorganiser, avec Google en particulier, le référencement de façon à ce que le site officiel qui est celui du gouvernement, ivg.fr, soit le premier accessible» (France Info,17 septembre 2016).

Déréférencement
Disons, pour simplifier, que l'efficacité de ce mécanisme de référencement et de déréférencement suppose d'engager beaucoup d'argent ou bien d'obtenir la collaboration du maître des lieux, ici Google. Le gouvernement d'alors assumait l'emploi d'une procédure privée, aussi parfaitement invisible que terriblement efficace, offrant le pouvoir de déclasser - en fait d'enfouir - des opinions qu'il réprouvait au profit d'opinions jugées conformes à une doctrine officielle.

Évidemment, le gouvernement n'aurait pu obtenir ce résultat en saisissant une juridiction française ou européenne, plus soucieuse de nos libertés ; s'il y est alors parvenu, c'est en recourant aux services d'une entreprise privée, globale, occupant dans l'espace public, désormais numérique, une position non seulement monopolistique - en France, 95 % des recherches sur internet passent par Google - mais en quelque sorte «architecturale», nos libertés dépendant de plus en plus du Web.

Ces faits nous montrent ainsi que les Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple) sont devenus capables d'affirmer une sorte de souveraineté privée, donnant le sentiment de concurrencer ou défier nos États, comme l'illustrent les contentieux fiscaux, voire politiques dans l'affaire Cambridge Analytica. À l'image de l'Europe qui se bat, non sans succès, pour reprendre une partie du terrain abandonné aux Gafa, chacune des nations devrait veiller à ne pas installer ces entreprises dans un rôle qui ne saurait être le leur. Hélas, le Danemark vient de commettre une erreur et une faute, en nommant un diplomate, Casper Klynge, «ambassadeur» auprès des géants de la «tech».

La question posée par la fermeture du compte de Génération identitaire est, à proprement parler, cruciale: il s'agit de savoir si nous sommes engagés dans un processus de privatisation de nos libertés publiques et en dehors de tout contrôle de type juridictionnel ou parlementaire.

*Professeur des universités à Sciences Po et directeur général de la Fondation pour l'innovation politique (Fondapol). Dernier ouvrage paru: Les Nouveaux Populismes (Pluriel, nouvelle édition augmentée, 2013).

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