Dans un vrai drapeau, il y a l’âme d’un peuple, dans l'enseigne d'une organisation il n'y a que de la communication.
L'Union européenne n'est pas la civilisation occidentale
Peut-on mourir pour l’Europe comme lord Byron alla mourir pour la Grèce à Missolonghi ? Mourir pour la civilisation européenne, oui. Mourir pour l’idéal humain que l’Europe a forgé et qui, au-delà de la diversité des nations, forme le socle de la civilisation occidentale, oui.
Mais l'Union européenne n'est pas la civilisation occidentale. L'union européenne n'est pas une culture ni un idéal: c’est, elle aussi, une organisation.
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La France n’a qu’un seul drapeau,
par Henri Guaino
19 févr. 2019
© REUTERS/Philippe Wojazer
Le drapeau français (image
d'illustration).
Réagissant à la décision de
l'Assemblée nationale d'associer drapeaux français et européen dans les
classes, Henri Guaino l'affirme : une nation n'a qu'une bannière et personne
n'ira mourir pour une organisation comme l'Union européenne.
L'Assemblée nationale a approuvé
un amendement qui rendrait obligatoire la présence du drapeau français dans les
salles de classe. Curieuse idée à laquelle personne n'avait jamais songé depuis
la création de l'école de la République. Il n'est pas sûr que cela suffise à
réveiller le patriotisme, mais après tout le drapeau américain est bien présent
dans les salles de classes aux États-Unis.
Ce n'est pas la présence du
drapeau français qui pose problème mais la volonté d’associer le drapeau
européen au drapeau tricolore comme s’il y avait équivalence entre les deux.
C’est devenu une manie du politiquement correct : partout on met la bannière de
l'Union européenne à côté du drapeau français comme s'il fallait s'excuser de
montrer ce dernier en attendant de le faire disparaître. Ceux qui tiennent à
cette association rétorqueront qu'elle est naturelle puisque la France est un
pays membre de l'Union européenne.
Dans un vrai drapeau, il y a
l’âme d’un peuple, dans l'enseigne d'une organisation il n'y a que de la
communication
A ce compte là, la France étant
membre de l’ONU et même membre permanent du Conseil de sécurité, Il serait
logique d'associer au drapeau français celui de l'ONU et tout naturellement
aussi celui de l'OTAN dont la France est membre fondateur et, contrairement à
ce que l’on entend parfois, n’a jamais cessé de l’être depuis sa création. Des
soldats français ont bien été, ou sont encore, engagés sous la bannière de
l'ONU et celle de l’OTAN. Pourtant on ne voit pas partout dans le pays le
drapeau français associé à celui de l'OTAN et de l'ONU. Car c'est une chose de
se battre sous un drapeau et une autre de se battre pour un drapeau, de risquer
sa vie pour son drapeau. Sous la bannière de l’ONU et de l'OTAN, le soldat
français ,comme le soldat américain, reste soldat de son pays et se bat pour
lui. Les casques bleus qui sont tués en opération sont morts parce que leur
pays leur avait confié une mission. Ils ne sont pas morts pour l’ONU : on meurt
pour une patrie, pour un idéal, on ne meurt pas pour une organisation. L'ONU,
l'OTAN sont des organisations qui peuvent parfois être les instruments d'un
idéal mais elles ne sont pas par elle-mêmes des idéaux ni des patries. Il y a
du sacré dans la patrie, il n'y en a pas dans l’ONU ou dans l’OTAN, encore
moins dans l'Union européenne sous la bannière de laquelle aucun soldat ne
s'est jamais battu, aucun citoyen n'a jamais risqué sa vie.
L'Union européenne n'est pas la
civilisation occidentale
Peut-on mourir pour
l’Europe comme lord Byron alla mourir pour la Grèce à Missolonghi ? Mourir
pour la civilisation européenne, oui. Mourir pour l’idéal humain que l’Europe a
forgé et qui, au-delà de la diversité des nations, forme le socle de la civilisation
occidentale, oui.
Mais l'Union européenne n'est pas
la civilisation occidentale. L'union européenne n'est pas une culture ni un
idéal: c’est, elle aussi, une organisation. L’Europe existait avant que cette
organisation vit le jour, elle existera après. L’Union européenne n'est pas un
régime. On peut mourir pour la République, pour la Démocratie, pour la
Monarchie… on ne meurt pas pour une bureaucratie, pour une technocratie,
pour une commission. On peut mourir pour la Liberté, mais l'Union européenne
n'est pas la Liberté avec une majuscule. On peut mourir pour la Paix, mais
l'Union européenne n'est pas la Paix et aucune organisation n'a jamais empêché
la guerre. Un État fédéral n’empêche pas les guerres civiles, ni la guerre de
sécession aux États-Unis, ni celle de la Yougoslavie, la Société des Nations
n’a pas empêché la deuxième guerre mondial, pas plus que l’espèce de monnaie
unique qu’était l’étalon or n’a empêché la première guerre mondiale. Ce n'est
pas l'Union européenne qui a donné la paix à l’Europe, c'est la paix qui a
permis à l’Union européenne de voir le jour. Les organisations sont passagères,
transitoires, elles changent, disparaissent, renaissent en fonction des
circonstances. Une patrie, une nation, une civilisation ne sont pas une affaire
de circonstances. L’Europe, la vraie, n’est pas une affaire de circonstances.
Croire qu’avec une monnaie unique, un droit unique, une enseigne unique on va
faire une nouvelle patrie, une nouvelle nation, relève d'une idée bien
superficielle de ce que sont les patries, et les nations.
Dans un vrai drapeau, il y a
l’âme d’un peuple, dans l'enseigne d'une organisation il n'y a que de la
communication. N'importe quel bout de chiffon ne peut pas exprimer un sentiment
national. Le drapeau tricolore, lui, «a fait le tour du monde, avec le nom, la
gloire et la liberté de la patrie». Il se suffit à lui-même. La France n’a
qu’un seul drapeau.
Les opinions, assertions et
points de vue exprimés dans cette section sont le fait de leur auteur et ne
peuvent en aucun cas être imputés à RT.
Acte 14 : triste sort pour des drapeaux européens sur le parcours des Gilets jaunes à Paris (VIDEOS)
Un drapeau européen décroché à Paris lors de l'acte 14 des Gilets jaunes.
Remplacés par des drapeaux tricolores, plusieurs drapeaux étoilés de l'Union européenne n'ont pas résisté au passage du cortège des Gilets jaunes dans la capitale. Un acte qui reflète le discours de plusieurs manifestants interrogés par RT France.
Avant les épisodes de tension constatés entre certains manifestants et forces de l'ordre sur l'esplanade des Invalides en fin de journée du 16 février, l'avancée du cortège des Gilets jaunes dans la capitale s'est globalement déroulée dans le calme, malgré l'importante médiatisation de certaines scènes.Lire aussi : «Bête immonde», «infâme», «intolérable» : les politiques condamnent l'agression d'Alain Finkielkraut
Toutefois, si les devantures de boutiques et le matériel urbain ont été épargnés sur la plus grande partie du parcours déclaré en préfecture, tel n'a pas été le cas de certains drapeaux de l'Union européenne, notamment aux alentours de la tour Montparnasse, comme a pu le constater le journaliste de RT France qui, sur place, a pu filmer un Gilet jaune remplaçant un drapeau étoilé par un drapeau tricolore.
Alors que certains manifestants suggèrent de brûler le drapeau fraîchement descendu, on entend l'homme à la manœuvre s'y opposer, arguant : «On ne détériore pas.»
Incarnation des institutions européennes chères à Emmanuel Macron, le drapeau étoilé a d'ailleurs été la cible, verbale cette fois, de plusieurs manifestants. Interrogé par notre journaliste, l'un d'eux, qui applaudissait le décrochage du drapeau, a ainsi estimé que les revendications des Gilets jaunes étaient «bloquées par la Commission européenne».On nous vend la politique de l'entrepreneur, de la "start-up nation" mais on interdit tout investissement d'envergure sans revendre des services publics.
Quelques minutes après la scène, un autre manifestant interrogé a pointé «l'austérité imposée par Bruxelles» comme étant «à la source des préoccupations des Gilets jaunes», notamment en termes de pouvoir d'achat et de croissance économique. Se présentant comme chef d'une petite entreprise, il a précisé sa pensée : «On nous vend la politique de l'entrepreneur, de la "start-up nation" mais on interdit tout investissement d'envergure sans revendre des services publics».
«Les technocrates de Bruxelles dictent les lois» : c'est ainsi que s'exprimait un autre Gilet jaune, croisé plus tôt dans la journée, sur la place de l'Etoile. «Qu'on mette Macron ou quelqu'un d'autre, tant qu'on est dans l'Union européenne, on est obligés d'obéir à certaines règles», constatait-il.Qu'on mette Macron ou quelqu'un d'autre, tant qu'on est dans l'Union européenne, on est obligés d'obéir à certaines règles.
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