lundi 26 février 2018

Et si Mahomet n’avait jamais été un prophète mais un simple « témoin » ? (Christoph Luxenberg)

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Lecture Syro-Araméenne du Coran

Christoph Luxenberg : Lecture syro-araméenne du Coran : une contribution pour décoder la langue du Coran

Et si Mahomet n’avait jamais été un prophète mais un simple « témoin » ? Christoph Luxenberg, un séisme dans les études coraniques !

janvier 12th, 2012 Aschkel


Et si Mahomet n’avait jamais été un prophète mais un simple « témoin » ? Christoph Luxenberg, un séisme dans les études coraniques !
Christoph Luxenberg est le pseudonyme d’un philologue allemand analyste du Coran peut-être inspiré de Georg Christoph Lichtenberg. Il est l’auteur de Die Syro-Aramäische Lesart des Koran: : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache (en français : Lecture syro-araméenne du Coran : une contribution pour décoder la langue du Coran). L’originalité de la thèse de Luxenberg est d’affirmer que le Coran n’a pas été écrit en Arabe, langue qui à l’époque de la rédaction n’était pas encore structurée, mais en syro-aramnéen.
Selon les études faites par Luxenberg (obligé d’utiliser un pseudonyme pour protéger sa vie) Mahomet ne se serait jamais réclamé comme un Prophète mais comme un témoin chargé de vulgariser l’enseignement judéo-chrétien aux populations Arabes. Le Coran ne serait pas un livre sacré destiné à créer une nouvelle religion mais un lectionnaire destiné à enseigner la religion existante…

Si cette thèse se confirmait c’est l’ensemble du dogme musulman qui serait remis en cause.
La version originale trouvée dans les manuscrits de Uthman du Coran, appelée le rasm (i.e. l’orthographe canonique), ne contient aucun signe diacritique, ces points utilisés en arabe classique afin de distinguer les différentes voyelles des autres lettres de l’alphabet. Les points diacritiques ont commencé à apparaître en arabe au tournant du viiie siècle sur l’ordre de Al-Hajjaj ben Yousef, gouverneur de l’Irak (694-714).
Luxenberg remarque que le Coran présente souvent une langue très ambiguë et même parfois inexplicable. Il affirme que même des savants musulmans trouvent que certains passages sont difficiles à saisir et ont rédigé de nombreux commentaires dans le but d’expliquer ces passages difficiles. Néanmoins, le présupposé était de toujours maintenir l’idée que chaque passage difficile était à la fois vrai et plein de sens et qu’il pouvait être déchiffré avec les instruments traditionnels de la science islamique.
Luxenberg reproche au monde académique occidental travaillant sur le Coran, d’avoir une approche timide et servile du texte, trop souvent adossée à des travaux de musulmans plus exégètes qu’objectifs et de ce fait, souvent biaisée.
Luxenberg affirme que les savants devraient recommencer leurs études à nouveaux frais, en ignorant les vieux commentaires islamiques et en utilisant seulement des méthodes linguistiques et historiques récentes. Son argument est queMahomet prêchait des concepts qui étaient nouveaux pour ses auditeurs arabes ; ces concepts, Mahomet les aurait lui-même trouvés au cours de conversations avec des Arabes juifs et chrétiens, ou via les chrétiens de Syrie (si l’on admet qu’il a voyagé). Ainsi, si un mot (ou une phrase) du Coran semble inintelligible en arabe, ou ne saurait avoir de sens qu’après des conjectures tirées par les cheveux, ce mot (ou cette phrase) pourrait faire sens – dit Luxenberg – en regardant du côté de l’araméen et du syriaque.
Le commentaire islamique traditionnel se limite généralement à une lexicologie ; Luxenberg propose d’étendre cette recherche à d’autres langues, qui peuvent être consultées.
Il affirme aussi que le Coran est fondé sur des textes antérieurs, en particulier sur des lectionnaires utilisés dans les Églises chrétiennes de Syrie, et qu’adapter ces textes fut le travail de plusieurs générations pour donner le Coran que nous connaissons aujourd’hui. Quelques citations :
« Selon la tradition musulmane, le Coran daterait du VIIe siècle, alors que les premiers exemples de littérature en arabe dans le plein sens du terme ne se trouvent que deux siècles plus tard, au temps de la « Biographie du Prophète », c’est-à-dire de la vie de Mahomet telle qu’elle a été écrite par Ibn Hichâm, décédé en 828. On peut ainsi établir que la littérature post-coranique a été développée par degrés dans la période qui a suivi le travail deKhalil ibn Ahmad, mort en 786, fondateur de la lexicographie arabe (« kitab al-ayn ») et de Sibawayh, mort en 796, à qui l’on doit la grammaire de l’arabe classique. Maintenant, si nous considérons que la composition du Coran s’est achevée à la mort de Mahomet, en 632, nous avons devant nous un intervalle de 150 ans, durant lequel nous ne trouvons pas trace de littérature arabe. »
« À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira, dans le sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langue liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite. »
« Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangélique aux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la Péninsule Arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisé, entre autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen. »
Luxenberg conclut de ce travail sur le Coran, que celui-ci est dérivé d’un lectionnaire syro-araméens, contenant des hymnes et des extraits de la Bible, utilisés dans les services rituels chrétiens. Ce lectionnaire aurait été traduit en arabe, dans une intention missionnaire. Il ne s’agissait pas d’inaugurer une nouvelle religion, mais d’en répandre une plus ancienne. Il s’appuie ici sur un travail antérieur de Günter Lüling.Luxenberg n’a pas « corrigé » la totalité du Coran selon ces thèses. Il fonde ses conclusions sur ce qu’il présente comme un échantillon représentatif de passages difficiles.Plusieurs savants ont accueilli avec enthousiasme la thèse de Luxenberg.En 2004, le German Wissenschaftskolleg (Institut de Recherches avancées) de Berlin a organisé une conférence autour de la thèse de Luxenberg et un groupe de travail international a été formé pour continuer la discussion. De nombreuses critiques envers Luxenberg ont été émises durant cette conférence. Néanmoins, certains participants ont indiqué que le travail de Luxenberg était valable, en ce sens qu’il faisait porter l’attention sur de nombreuses insuffisances dans les recherches contemporaines sur le Coran. Une de ces insuffisances est le manque d’une édition critique du Coran, qui donnerait les références des manuscrits qui existent encore et étudiant l’évolution du texte tel qu’il est reçu aujourd’hui.
La thèse soutenue en 2000 par Christoph Luxenberg (pseudonyme) — publiée en allemand en 2004 et en anglais en 2007– est assurément une révolution dans le domaine des études coraniques, une révolution dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Intitulée « Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution pour décoder la langue coranique » (« Die Syro-Aramäische Lesart des Koran : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache »), elle consiste d’abord en une méthode de lecture du texte sacré fondée sur une connaissance de la langue syro-araméenne. C’est la première fois qu’une telle approche philologique et linguistique est tentée de façon à la fois systématique et méticuleuse. Il faut dire qu’on est loin de la verve pamphlétaire d’un Ibn Warraq : il y a un avant et un après Luxenberg…

La Tradition musulmane avait déjà signalé dans le texte coranique des passages « obscurs », « mystérieux », voire « insondables ». Cela va de mots qui sont inconnus aux expressions à la limite du « mal formulé ». Pour expliquer aux croyants ces zones d’ombre face auxquelles ils étaient vraisemblablement désarmés, les commentateurs traditionnels ont rationalisé tant bien que mal. Pour rendre les choses intelligibles, ils mobilisèrent des efforts couteux et un ijtihad intense.
Or, Luxenberg démontre que ces efforts d’exégètes tardifs sont frappés d’une tare constitutionnelle : leur méconnaissance de l’arabo-araméen. Audacieux, parfois aventureux, il applique alors sa nouvelle méthode pour lire, décoder, voire décrypter le Livre Saint, principalement dans ses passages réputés être les plus obscurs . Les résultats sont spectaculaires
 !
1) L’arabe classique n’est pas la langue du Coran

Selon Luxenberg, le milieu qui a vu se développer le dernier monothéisme n’est linguistiquement ni homogène, ni monolingue. Les mots coraniques qui embarrassaient les commentateurs, les tournures de ce texte qui frisaient le « mauvais arabe » ne sont pas du « mauvais arabe » mais du « bon araméen » (ou du syro-araméen). Culturellement, il convient de parler d’une langue arabo-araméenne à laquelle Mohammad (saws) eut recours pour transmettre son message, vu que l’arabe était éparpillés en dialectes et était peu standardisé. Il a fallu attendre l’oeuvre des Grammairiens Si Bouwayh et Al Khalîl Ibn Ahmed pour que cette fixation des dialectes arabes en une langue classique soit enfin parachevée. Or, à l’époque du Prophète, il y’avait soit des dialectes arabes, soit la langue lithurgique syro-araméenne qui a servi à la christianisation de ces populations. Cette langue était même devenue une sorte de lingua franca parlée dans toute la péninsule arabique (et non seulement une langue écrite à usage lithurgique) Or, Mohammad (saws) usa des deux, ce qui donna un Coran récité en arabo-araméen. Ceux qui élaborèrent, bien après la mort du Prophète, ce que l’on appelle la Tradition, vinrent après l’oeuvre des grammairiens arabes et ne connurent que l’arabe devenu classique. La situation linguistique a beaucoup changé entre temps et l’ancienne langue syro-araméenne a complètement été suppléée par la langue du nouveau culte musulman.
Des indices historiques tendent à accréditer cette thèse de l’arabo-araméen (le Prophète aurait conseillé à ses scribes, dont Hassan Ibn Thabit, de maîtriser l’araméen et l’hébreu). Mais c’est surtout le texte coranique lui-même qui en garde une trace indélibile au travers les mots et les expressions syro-araméennes qu’il recèle. Luxenberg s’est proposé d’explorer méticuleusement cet aspect syro-araméen du Coran et en a tiré des conséquences étonnantes.
« À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira dans le sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langage liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite. »
« Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangéliqueaux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la Péninsule arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisés, entres autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen. »
(Citations de Luxenberg extraites de Wikipedia)
2) Il n’y a pas de vierges au paradis, il n’y a que des raisins blancs
Coran (44 : 56) :
إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي مَقَامٍ أَمِينٍ 51 فِي جَنَّاتٍ وَعُيُونٍ 52 يَلْبَسُونَ مِن سُندُسٍ وَإِسْتَبْرَقٍ مُّتَقَابِلِينَ 53 كَذَلِكَ وَزَوَّجْنَاهُم بِحُورٍ عِينٍ 54 يَدْعُونَ فِيهَا بِكُلِّ « فَاكِهَةٍ آمِنِينَ 55 لَا يَذُوقُونَ فِيهَا الْمَوْتَ إِلَّا الْمَوْتَةَ الْأُولَى وَوَقَاهُمْ عَذَابَ الْجَحِيمِ 56
« Nous les aurons mariés à des Houris aux grands yeux. » (Trad. Blachère)
Le mot « houri » est donné par la Tradition comme étant l’équivalent de « très belles femmes vierges aux grands yeux », qui seraient la rétribution réservée dans l’audelà aux bons croyants. Il n’en est rien soutient Luxenberg, qui entend rétablir sa dignité au texte coranique sur ce point. Le mot est syro-araméen et signifie dans cette langue « blanc », « pur ». Et comme le Coran était dépourvu de signes diacritiques, la Tradition s’est trompée dans le chakl (les signes diacritiques ajoutés) de ce passage. Il fallait lire »rawadjnahoum » au lieu de « zawadjnahoum », le point sur le « Ra » ayant été faussement ajouté. De plus, en arabo-araméen, le « bi » signifie « parmi » ou « sous » et les sines diacritiques du mot ‘ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire عنب à la place de عين. Le texte devient alors : روجناهم بحور عنب , alhouri ‘inabine signifiant alors des raisins d’un blanc éclatant.
La traduction que propose Luxenberg est alors :
Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs,
(clairs) comme le cristal.
Tous les autres passages sur les houris sont révisés de la même manière. Ainsi (Coran 2 : 25) :
وَبَشِّرِ الَّذِين آمَنُواْ وَعَمِلُواْ الصَّالِحَاتِ أَنَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الأَنْهَارُ كُلَّمَا رُزِقُواْ مِنْهَا مِن ثَمَرَةٍ رِّزْقاً قَالُواْ هَـذَا الَّذِي رُزِقْنَا مِن قَبْلُ وَأُتُواْ بِهِ مُتَشَابِهاً وَلَهُمْ فِيهَا أَزْوَاجٌ مُّطَهَّرَةٌ وَهُمْ فِيهَا خَالِدُونَ 25
« Annonce à ceux qui auront cru et accompli des oeuvres pies qu’ils auront des Jardins sous lesquels couleront des ruisseaux. Chaque fois que quelque fruit leur sera accordé, en attribution, ils diront « Ceci est ce qui nous a été attribué antérieurement », et ce qui leur sera donné sera ressemblant à ce qu’ils avaient sur terre. Dans ces Jardins, ils auront des épouses purifiées et ils y seront immortels.» (Traduction Blachère)
Ce passage signifie simplement que les croyants auront au paradis toutes « espèces [azwadj] [sous entendus de fruits] purs ».
Il en est de même pour (Coran 52:20 ,55:72, 56:22) qui se laissent comprendre selon le même procédé.
3) Mohammad (saws) n’est que le « témoin » des Prophètes
Coran (33:40)
مَّا كَانَ مُحَمَّدٌ أَبَا أَحَدٍ مِّن رِّجَالِكُمْ وَلَكِن رَّسُولَ اللَّهِ وَخَاتَمَ النَّبِيِّينَ وَكَانَ اللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا 40
Ce passage, compris jusqu’à présent comme Mohammad (saws) est le « sceau des prophètes » et le dernier d’entre eux (de khatim et khatima), devient quand il est éclairé par l’arabo-araméen « Mohammad (saws) est le « témoin » des prophètes qui l’ont précédé. Le Prophète n’entend donc pas effectuer une rupture avec ses prédécesseurs, mais simplement les continuer et « témoigner » de la vérité de leur message. Luxenberg va plus loin en soutenant que Mohammad (saws) n’entendait faire rien de plus qu’adapter aux Arabes de son époque le message du « Oum Al Kittab » (du Livre-mère). Ce Livre mère fait lui-même référence à la Bible, considérée par le Prophète comme la source, dont il a tiré un « lectionnaire » (Qurân) adapté à l’usage de sa société.
4) Al Kawthar n’est pas un fleuve du paradis mais une prière…
Coran (sourate 108) :
إِنَّا أَعْطَيْنَاكَ الْكَوْثَرَ 1 فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ 2 إِنَّ شَانِئَكَ هُوَ الْأَبْتَرُ 3
» Il s’agit de cette crux interpretum qu’est la sourate 108 (dite « AlKawthar », « l’Abondance »). On y a mis en romain les vocables qui font problème : «En vérité, Nous t’avons donne l’Abondance. / Prie donc en l’honneur de ton Seigneur et sacrifie ! / En vérité, celui qui te hait se trouve être le Déshérité » (traduction deRÉGIS BLACHÈRE). Plusieurs chercheurs occidentaux reconnaissent que cela ne fait pas sens. Les exégètes musulmans, eux, manifestent leur embarras ; la rime et le sens du « mystère » aidant, ils y voient pourtant une merveille. Finalement, la majorité d’entre eux considèrent qu’Al-Kawthar est le nom d’un fleuve du paradis !
Dans la lecture syro-araméenne de LUXENBERG, cela devient: « Nous t’avons donné [la vertu] de la persévérance ; / Prie donc ton Seigneur et persiste [dans la prière] ; / Ton adversaire [Satan] est [alors] le vaincu. » A l’origine de cette courte sourate se trouve une liturgie syriaque, réminiscence de la Première Epître de saint PIERRE (5, 8-9) d’après le texte de la pshitta (traduction syriaque de la Bible) et qui est aussi la lecture de l’office des complies dans le bréviaire romain. »
Claude Gilliot Source
Le texte tel que révisé par Luxenberg donne :
« Nous t’avons donné la (vertu de) constance. Prie donc ton Seigneur et persévère (dans la prière) ! Ton
adversaire (Satan) est alors le vaincu (L, 275). »
Ce qui est une adaptation de « la première épître de Saint Pierre : «[…] Votre partie adverse, le Diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez lui, fermes dans la foi […] » (5, 8s.). Le verset est d’autant plus intéressant qu’il a été repris dans le livre de prière des moines, dans l’office du soir, les Compiles. »
Cité d’après : Texto!
5) « Que nul n’entre ici s’il ne connaît le syro-araméen »
Il faut rappeler que le Coran est un texte écrit en un ensemble de consonnes dépourvues de signes diacritiques et donc de voyelles. Le rajout de ces signes et des voyelles est en fait, en soi, une première opération interprétative. Ensuite, le réflexe le plus naturel pour interpréter le difficile langage des sourates consiste à plonger dans le Lîssan al ‘Arab ou dans l’un des commentaires classiques de l’exégèse musulmane, à pêcher ainsi du prêt-à-porter interprétatif, sans nulle distance critique. Par la suite, bien sûr, on pourra plus ou moins agrémenter le tout de hadiths. Or, c’est là où le bât blesse. Cette confiance aveugle en la connaissance linguistique d’exégètes venus plusieurs siècles après le Prophète s’avère problématique. La difficulté ne vient pas seulement du fait que les commentateurs présentent généralement, dans un souci d’exhaustivité, plusieurs interprétations d’un seul passage, parfois jusqu’à une vingtaine, et contradictoires de surcroît. Il vient surtout de leur ignorance de l’arabo-araméen, disparu car suppléé par la nouvelle langue du culte musulman, mais resté indélébile dans le texte même du Coran. Cette ignorance les a engagé à faire des efforts colossaux pour rendre clairs les versets les plus controversés : au final, ils n’ont produit que des rationalisations plus ou moins sophistiquées et des mirages d’explication exégétique.
Avec Luxenberg, le droit à payer pour faire de l’interprétation s’est brusquement réhaussé.Dorénavant, nul ne peut interpréter le Coran sans une solide connaissance de la langue syro-araméenne. L’exercice de l’interprétation devient lui-même une affaire philologique sérieuse. Pour paraphraser une maxime antique : « que nul n’entre ici s’il ne connaît le syro-araméen ! » Et c’est cela une révolution…
6) Sourate Al ‘Alaq (96) transformée
اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ 1 خَلَقَ الْإِنسَانَ مِنْ عَلَقٍ 2 اقْرَأْ وَرَبُّكَ الْأَكْرَمُ 3 الَّذِي عَلَّمَ بِالْقَلَمِ 4 عَلَّمَ الْإِنسَانَ مَا لَمْ يَعْلَمْ 5 كَلَّا إِنَّ الْإِنسَانَ لَيَطْغَى 6 أَن رَّآهُ اسْتَغْنَى 7 إِنَّ إِلَى رَبِّكَ الرُّجْعَى 8 أَرَأَيْتَ الَّذِي يَنْهَى 9 عَبْدًا إِذَا صَلَّى 10 أَرَأَيْتَ إِن كَانَ عَلَى الْهُدَى 11 أَوْ أَمَرَ بِالتَّقْوَى 12 أَرَأَيْتَ إِن كَذَّبَ وَتَوَلَّى 13 أَلَمْ يَعْلَمْ بِأَنَّ اللَّهَ يَرَى 14 كَلَّا لَئِن لَّمْ يَنتَهِ لَنَسْفَعًا بِالنَّاصِيَةِ 15 نَاصِيَةٍ كَاذِبَةٍ خَاطِئَةٍ 16 فَلْيَدْعُ نَادِيَه 17 سَنَدْعُ الزَّبَانِيَةَ 18 كَلَّا لَا تُطِعْهُ وَاسْجُدْ وَاقْتَرِبْ 19
Traduction de Blachère :
Prêche au nom de ton Seigneur qui créa
Qui créa l’homme d’une adhérence
Prêche !, ton Seigneur étant le Très Généreux
Qui enseigna par le Calame
Et enseigna à l’Homme ce qu’il ignorait.
Prenez garde ! L’Homme en vérité est rebelle
Parce qu’il se passe de tous.
A ton Seigneur pourtant tu retourneras.
Penses-tu que celui qui défend
A un serviteur [d’Allah] de prier,
Penses-tu qu’il soit dans la Direction
Ou qu’il ordonne la piété ?
Penses-tu [au contraire] qu’il crie au mensonge et se détourne [de la vole droite] ?
Ne sait-il pas qu’Allah le voit ?
Qu’il prenne garde ! S’il ne s’arrête, en vérité, Nous le traînerons [en Enfer] par le toupet de son front,
Toupet menteur et pécheur !
Qu’il appelle son clan !
Nous appellerons les Archanges.
Prends garde ! Ne lui obéis pas !
Prosterne-toi et rapproche-toi [d’AIlah] !
Révision de Luxenberg :
Invoque le nom de ton Seigneur, qui a créé,
Qui a créé l’homme (d’argile) collante; Invoque ton Seigneur digne qu’on l’honore, qui a enseigné par le calame (l’Écriture)
à l’homme ce qu’il ne savait pas du tout. Certes, l’homme oublie,
quand il voit qu’il s’est enrichi,
que (cela) se ramène à ton Seigneur.
Quand tu en vois un, qui (veut) empêcher (de prier)
un serviteur (de Dieu), quand il prie,
crois-tu qu’il est sur le droit chemin
voire qu’il a de pieuses pensées ?
(Mais) si tu crois qu’il renie (Dieu)
et se détourne (de Lui),
Ne sait-il pas que Dieu voit tout ?
S’il ne cesse pas, nous punirons l’adversaire, l’adversaire qui renie et pèche !
Invoque-t-il ses idoles, c’est un (dieu) passager qu’il invoquera !
Tu ne dois pas du tout l’écouter, mais rends ton culte et communie
(Luxenberg, pp. 293-296, édition allemande).
Source : Texto!
7) Le Coran est un « lectionnaire »
« Le Coran était ce que son nom dit très précisément, une fois qu’on le comprend à partir du syriaque : un lectionnaire (L[uxenberg], 56, 79), c’est-à-dire une anthologie de passages tirés de livres saints préexistants et adaptés en langue vernaculaire, anthologie faite pour la lecture liturgique (L. 275). C’est ce qu’affirme le début de la sourate XII, qui raconte l’histoire de Joseph (Genèse, 37-50), si on la traduit comme le fait Luxenberg : « Voici les versets de l’Écritureexpliquée ; nous l’avons fait descendre comme un lectionnaire arabe, afin que vous puissiez comprendre. » (XII, 1-2) (L, 80s.) Ou encore XLI, 3 : « Écriture que nous avons traduite comme unlectionnairearabe » (L, 96). Ou enfin LXXV, 17- 18 : « il nous incombe de le (le Coran, le lectionnaire) compiler (à partir d’extraits de l’Écriture) et de l’exposer (en enseignant). Si nous l’avons exposé (en enseignant), suis son exposé (c’est-à-dire la façon dont il t’a été enseigné) » (L, 97).
« Si Coran signifie à proprement parler lectionnaire, on est autorisé à admettre que le Coran ne voulait être compris comme rien d’autre qu’un livre liturgique avec des textes choisis de l’Écriture (Ancien et Nouveau Testaments), et nullement comme un succédané de l’Écriture elle-même, c’est-à-dire comme une Écriture indépendante. D’où les nombreuses allusions à l’Ecriture, sans la connaissance de laquelle le Coran pourrait sembler à son lecteur être un livre scellé de sept sceaux » (L, 79).
Le Livre par excellence dont il est question bien des fois, la « mère du livre » (III, 7 ; XIII, 39 ; XLIII, 4), c’est-à-dire le texte original, n’est autre que la Bible elle-même. Luxenberg traduit ainsi III, 7 : « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le livre. Une de ses parties consiste en versets précis, qui (sont quasiment) l’Écriture originale (elle-même), et (une partie) en d’autres (versets) de même sens. » (L, 82) II se peut que ce qui est vise ici soit l’Écriture canonique et ce qui lui ressemble, a savoir les textes apocryphes (L, 83).
On notera une conséquence capitale : si Luxenberg a raison, le Coran ne prétendait pas remplacer la Bible, mais en fournir une version intelligible aux arabes de l’époque. Il ne se présentait donc pas comme une révélation immédiate (L, 100). De la sorte, la doctrine de la dogmatique islamique postérieure selon laquelle une révélation serait «abrogée» (naskh) et « remplacée » (tabdîl) par une révélation postérieure (l’Évangile remplaçant la Torah), jusqu’à la révélation définitive coïncidant avec l’islam, perdrait son fondement. «
Rémi BRAGUE
Source : Texto!
8) Le voile est une erreur d’interprétation
» (…) Cette conception des choses peut être désormais mise en doute. Les adversaires du voile disposent maintenant d’arguments plus solides, qui ne sont plus simplement des appels aux “valeurs de l’Occident chrétien” ou de la “Tradition européenne”.
L’auteur Christoph Luxenberg, qui est obligé d’écrire sous ce pseudonyme, a publié en 2000 un ouvrage intitulé “Die syro-aramaeische Leseart des Koran” [= “La lecture syro-araméenne du Coran”], qui a rapidement acquis la célébrité dans le monde entier. Une seconde édition paraîtra bientôt, en cet automne 2004, mais l’auteur nous a déjà révélé en primeur les innovations qu’elle apporte par rapport à la première version du livre. Luxenberg les a consignées dans une petite revue de critique catholique, “Imprimatur” (édition n°2/2004). Elles traitent de la sourate invoquée pour le port du voile. Philologue sémitique averti, Luxenberg présente une nouvelle lecture du texte du Coran, y compris de celui de la sourate qui concerne le port du voile. Certes, il n’est pas le premier philologue à le faire, tout en soumettant à critique les lectures conventionnelles du livre sacré des musulmans. C’est sa méthode qui est innovante, ainsi que les résultats qu’elle procure. Là, Luxenberg est original et seul. Pourquoi? Parce qu’il est le seul à maîtriser les variantes régionales des langues sémitiques anciennes et actuelles, ce qui lui a permis de procéder à une enquête philologique unique et complète du texte du Coran.

Le Coran a été rédigé de manière abrégée
Luxenberg publie sous pseudonyme car il sait très bien qu’il s’aventure sur un terrain dangereux et que ses recherches peuvent lui coûter la vie. Les doctrinaires islamiques conventionnels réagissent avec passion et énervement parce que Luxenberg relit le Coran d’une manière entièrement nouvelle, en reconstruisant les racines syro-araméennes du texte arabe.
Le point de vue islamique part du principe que le Coran a été réceptionné par Mahomet ou par ses compagnons au 7ème siècle, et que, depuis, il est demeuré inchangé. Or les recherches sur le texte coranique ont bel et bien prouvé que le texte trouvait ses origines au 7ième siècle, ce qui est indubitable, mais que sa forme actuelle date en fait du 10ième siècle.
L’évolution de l’écriture arabe joue un rôle très important dans les avatars du texte coranique; première remarque de Luxenberg, l’écriture arabe n’existait pas au moment de l’émergence du Coran. Certes, la langue arabe existait, mais, pour la transcription, il a fallu faire usage de la langue syro-araméenne, qui, à l’époque, était tout aussi importante que le sera le latin en Europe quelques siècles plus tard. Les tribus arabiques se sont rapidement répandues dans les espaces conquis, ce qui a entraîné la prise de conscience d’une conscience identitaire arabe, qui avait besoin d’un système d’écriture propre, lequel devait être créé sur base de l’écriture syro-araméenne. Le Coran est donc le premier livre écrit en arabe, mais, il faut alors se rappeler qu’à l’époque de son émergence, le fondateur de l’Islam, le Prophète Mahomet, l’a rédigé en abrégé, pour lui servir d’aide-mémoire. Dans cette forme première, abrégée, les fameux “points diachroniques”, que l’écriture arabe ultérieure rendra pleinement, ont été omis. Des 28 lettres de l’alphabet arabe, seules six sont claires et univoques sans le secours de ces points diachroniques. Les 22 autres laissent la possibilité d’une multitude de variantes interprétatives, si ces points sont omis.
Pour les lettrés de l’époque, cela ne posait aucun problème, car ils connaissaient encore parfaitement les racines syro-araméennes des mots. Pour 900 mots, il a fallu imposer une lecture unitaire du texte sacré, car d’innombrables interprétations commençaient à se télescoper, tant et si bien que l’Islam risquait à tout moment de se désagréger. La tâche des lettrés musulmans a résidé en ceci: présenter le Coran dans une forme écrite, enfin achevée, en introduisant a posteriori les points diachroniques manquants dans le texte, afin de rendre toute interprétation erronée impossible. Mais là s’est posé un problème : les lettrés islamiques du 10ième siècle ne connaissaient plus les racines syro-araméennes des mots. C’est ainsi que certains passages du Coran paraissent étonnantes. La communauté savante des “coranologues” évoque alors des “passages obscurs”. L’un de ces passages obscurs se trouve dans la sourate 24.31, que les gardiens de la foi islamique considèrent comme un indice important pour ordonner le port obligatoire du voile.
La traduction littérale du texte arabe de ce passage de la sourate 24.31 serait, selon Luxenberg : “Elles doivent rabattre leurs khoumour au-dessus de leurs poches”. Les lettrés coraniques ont toujours eu du mal à interpréter ce passage difficile, si bien qu’ils se sont entendus pour en donner une réadaptation unitaire, que l’on peut traduite comme suit : “Elles doivent (…) tirer leur foulard au-dessus de la fente de leur vêtement (à partir de la découpe du cou descendant vers le bas)”. Cette phrase est étrange, sonne drôle, ce qui a induit Luxenberg à s’interroger sur sa signification, surtout en se penchant sur trois mots problématiques dans le texte originel, “khoumour”, “poches” et “rabattre”.
“Elles doivent rabattre leurs ceintures au-dessus de leurs hanches”
Le mot “khoumour” était totalement inconnu des lettrés coraniques du 10ième siècle. Pourtant, il existe en arabe un mot similaire, qui signifie “recouvrir” et dont ils se sont aidés. Luxenberg, en revanche, a réussi à prouver que la signification originelle, syro-araméenne, du mot “khoumour” était “ceinture”. Cette découverte est corroborée par le fait que le mot “rabattre” dans les textes syro-araméens est toujours lié à “ceinture”.
Le passage obscur, après ce travail de défrichage, devrait se traduire ainsi : “Elles doivent rabattre leur ceinture sur leurs poches”. Ainsi, le dernier mot qu’il convient de rechercher apparaît clairement. Le travail méticuleux du philologue Luxenberg a permis une nouvelle traduction : le terme “poches” devient “hanches” (en allemand : “Lenden”, qui signifie aussi “lombes” ou “reins”, ndt). De cette façon, le commandement de porter un voile ou un foulard, devient : “Elles doivent rabattre/mettre leurs ceintures au-dessus de leurs hanches”. Qui plus est, cette nouvelle lecture peut se référer à un fait historique: rappelons-nous que le Coran contient de nombreux passages où l’on ordonne aux femmes de porter une ceinture, de nouer une ceinture autour de la taille, signe de moralité. De même, les hommes ne devaient apparaître à la prière que muni d’une ceinture autour de la taille.
La haute signification de la ceinture n’est pas seulement le propre de la culture arabo-islamique. Dans l’Europe chrétienne, la ceinture revêtait (et revêt toujours) une signification. Par exemple, la ceinture du moine qui souligne la nécessité d’une vie ascétique. La ceinture symbolise dans ce cas la séparation entre la partie supérieure du corps de la partie inférieure, jugée infâmante et maudite. Par ailleurs, en Europe médiévale, les prostituées ne pouvaient pas, sous peine de sanction, porter de ceinture, car il leur était interdit de s’affubler d’un symbole de haute moralité.
Luxenberg en conclut que la sourate 24.31 ne prescrit pas aux femmes de porter un foulard. Il estime qu’elles devraient au contraire utiliser le sens réel et originel de cette sourate pour s’opposer aux ukases des nouveaux doctrinaires de la foi.
Certes, les travaux d’un seul philologue ne peuvent pas ébranler l’influence concrète d’une texte considéré comme sacré, ni façonner l’expression de la foi islamique. Cependant, le résultat de sa recherche philologique pourrait inspirer la jurisprudence allemande. En tout cas, les travaux de Luxenberg ramènent le débat à un niveau concret et nous inciter à affronter plus sereinement, sur des bases plus solides, les dogmes religieux. »
Source : Christoph LUXENBERG, Die syro-aramaeische Leseart des Koran. Ein Beitrag zur Entschluesselung der Koransprache, 2. Überarb. Neuauflage, 2004. L’article de Luxenberg dans la revue catholique “Imprimatur” peut se lire sur le net : Imprimatur Source : voxnr.com
Sources :1) Entretiens :- Christoph Burgmer, The Koran as a philological Mine. A Conversation with Christoph Luxenberg, Abridged version; taken from the book edited by Christoph Burgmer : Streit um den Koran. Die Luxenberg Debatte: Standpunkte und Hintergründe (Dispute about the Koran. The Luxenberg Debate), pp. 14 – 34. © Verlag Hans Schiler, Berlin 2004. Source Institut Goethe (Télécharger cet entretien pdf)- The Virgins and the Grapes: the Christian Origins of the Koran, An interview with « Christoph Luxenberg » by Alfred Hackensberger. Source (Lire/télécharger cet entretien pdf) 2) Comptes-rendus :- Robert R. PHENIX Jr. and Cornelia B. HORN, Journal of Syriac StudiesLire ce compte rendu- Claude Gilliot, « Langue et Coran : une lecture syro-araméenne du Coran », Arabica, tome L, 2003., Lire/télécharger ce compte-rendu (pdf)- Rémi Brague, « Le Coran, sortir du cecle ? », (Texte paru dans Critique, avril 2003, n° 671, p.232-251) et sur Texto !Lire ce compte rendu- Richard Croes, « Missionary, dilettante or visionary ? ». Lire ce compte rendu - Piet Horsten, Islamochristiana 28 (2002), pp. 310-311. Source Lire/télécharger ce compte rendu (pdf)- François de Blois, Journal of Qur’anic Studies, 2003, Volume V, Issue 1, pp. 92-97.Lire ce compte rendu

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