16 février 2018. Une organisation non gouvernementale, la Société
internationale pour les libertés civiles et la primauté du droit a critiqué la passivité du président Muhammadu Buhari
face aux violences ethniques qui ravagent le pays.
Dans la lettre, également transmise à Donald Trump, intitulée
« Chrétiens à la croisée des chemins au Nigéria », l’organisation
présente des données selon lesquelles des centaines d’églises auraient été
attaquées et 16 000 chrétiens auraient péri dans des violences, ces trois
dernières années. Parmi les victimes, 2 050 seraient mortes suite à la
« violence directe de l’Etat », 7 950 lors de gardes à vue ou de
détentions pour motif ethnique, 2 050 seraient victimes de l’insurrection de
Boko Haram et 3 750 victimes des éleveurs peuls.
« Monsieur, les 30 millions de chrétiens du nord du
Nigéria qui constituent la plus grande minorité dans un environnement
majoritairement musulman, ont souffert pendant des décennies de marginalisation
et de discrimination ainsi que de violences ciblées, notamment des groupes
armés violents tels que Boko Haram et les éleveurs peuls […] Des centaines
d’églises dans le nord du Nigeria, notamment le nord-est et le centre-nord du
Nigeria ainsi que la partie sud de l’État de Kaduna qui est la population
chrétienne prédominante ont été brûlées ou détruites. »
Depuis 2015, les attaques violentes telles que le meurtre de
chrétiens, les incendies ou les destructions d’églises auraient augmenté de
62%.
Prions pour les chrétiens de ces régions du Nigéria.