vendredi 16 février 2018

Sauvegarde Le blog de Mahomet page 9

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25 AVRIL 2014

Le Coran est truffé d’erreurs grammaticales et stylistiques

Selon Sami Aldeeb, le livre saint des musulmans comprend quelques 2000 inexactitudes relatives à la langue arabe. Il les relève dans une page Facebook très fréquentée.
Comme il est infalsifiable, est-ce lui-même qui est faux ? Produisant, alors, des générations de "paumés"...
Difficile d’imaginer plus ferré sur le Coran que Sami Aldeeb. Il en possède des dizaines de versions en différentes langues. Il l’a traduit lui aussi en plusieurs langues, notamment en français, en plaçant les sourates (chapitres) par ordre chronologique, alors que le Coran standard les classe par ordre de grandeur, des plus longues aux plus courtes, à quelques exceptions près. Sami Aldeeb a aussi réalisé une édition arabe en respectant la chronologie établie par Al-Azhar.

On imagine notre spécialiste un lorgnon sur le nez, plongé à journée faite dans un clair-obscur favorable à cette étude austère. Eh bien non, il adore plaisanter, caresse son chat avec amour, jouit des fleurs de son jardin, taille ses haies. Mais il poursuit son ouvrage avec une persévérance digne de son sujet. Le plus stupéfiant, c’est que cette ascèse n’est pas due à un amour immodéré du Coran, mais au contraire à la conviction que ce texte est des plus dangereux pour l’humanité . Ainsi, son défi d’aujourd’hui consiste à en relever les erreurs linguistiques et stylistiques, afin de lui enlever son aura de sacralité .
Sami Aldeeb a créé pour l’occasion une page Facebook en arabe. « Quelque 5000 membres sont inscrits. Je publie chaque jour deux erreurs et après chaque dizaine un texte commenté dans un forum arabe. » Parmi les « adhérents » : des professeurs d’université, des imams, des étudiants, des chrétiens, de simples croyants ou athées… qui font beaucoup de commentaires.
Des grammairiens ont corrigé l’orthographe défectueuse du Coran et créé une version moderne correcte, mais ce n’est pas le Coran de référence . On peut ainsi relever trois étapes majeures dans l’écriture du "livre saint" :
La version squelettique originelle ne contient pas les points et les accents sur ou sous les lettres. Sans ces accents et ces points, un mot peut être lu de diverses manières avec des sens totalement différents.
La version officielle, dont la plus importante fut fixée au Caire en 1923 . Des points et des accents ont été ajoutés afin d’éviter une lecture erronéeIl est interdit de la modifier . Malgré cela, certains passages restent d’accès difficile. Cette version est appelée Coran du Calife Othmane (qui aurait donné l’ordre de la compiler), mais il n’existe aucun manuscrit d’origine. "Pour la petite histoire, le Calife Othmane a été assassiné par les plus proches compagnons de Mahomet, dont une de ses femmes, Aïcha. Ils l’accusaient entre autre d’avoir falsifié le Coran, et il a été enterré dans le cimetière des juifs à Médine."
Une version avec l’orthographe usuelle utilisée dans les écrits arabes depuis un millier d’années. Cette version du Coran ne se trouve que sur internet, et c’est la seule dont le texte peut faire l’objet de recherches par les moteurs de recherche ou dans Word.
Dans sa version arabe du Coran, Sami Aldeeb a placé en regard, sur la même page, ces trois versions. « Un technicien musulman a créé pour moi des polices qui permettent de reproduire la version originale, sans accents et sans points, comme on la trouve dans les anciens manuscrits du Coran. C’est unique au monde ! »
Ce jour-là, la taille de la haie a passé avant l’autopsie du Coran.
Aucune des versions ne comporte de ponctuation moderne (points, virgules, etc.), mais de minuscules signesà peine visibles, au-dessus de certains mots. On en compte une dizaine. Que signifient-ils ? « Obligation de s’arrêter (dans la lecture), interdiction de s’arrêter, il est préférable de ne pas s’arrêter, on peut s’arrêter ou non, une lettre a été ajoutée, mais elle ne doit pas être prononcée, etc. Mais les théologiens ne sont pas d’accord entre eux sur l’emplacement de ces signes. » (1) Un même verset peut occuper une demi-page sans ponctuation, avec plusieurs phrases. Certains s’arrêtent abruptement et sont complétés dans un autre verset. Parfois aussi, un verset traite d’un sujet, le deuxième d’un autre et le troisième revient au premier.
D’après le spécialiste, « le Coran dont nous disposons aujourd’hui ne représente même pas un tiers de l’originalselon les auteurs musulmans classiques. Le reste s’est volatilisé . Il y a donc des versets tronqués . »
Fautes de grammaire, erreurs de style
Dans son édition arabe du Coran, Aldeeb relève deux catégories d’inexactitudes :
Les erreurs linguistiques (environ 300), non conformes à la grammaire arabe. Exemple : « Venez donc tous deux chez Pharaon, puis dites : Nous sommes l’envoyé du Seigneur du monde. » (26:16) Il faudrait écrire : « Venez donc tous deux chez Pharaon, puis dites : Nous sommes les envoyés du Seigneur du monde. »
Les erreurs stylistiques (environ 1700) : ordre erroné des motsphrases lacunaires, absence de lien entre les phrases du même verset ou entre un verset et le suivant, utilisation de mots inappropriés, etc. Exemple de faute stylistique : « Il a ressenti une crainte en lui-même Moïse » (20:67) au lieu de « Moïse a ressenti une crainte en lui-même ».
Pourquoi les théologiens n’ont-ils pas corrigé ces erreurs ? « Parce que le Coran est un texte sacré, parfait, dont rien ne peut être changé Si vous dites qu’il y a une erreur, cela signifie que Dieu ne sait pas l’arabe , et donc que le livre ne provient pas de Dieu. Par conséquent, il est impossible, par exemple, d’organiser une conférence ou un séminaire sur ce sujet dans une université musulmane. Le Coran dit : « Nous avons révélé le Coran et nous l’avons sauvegardé » et affirme qu’il a été révélé « en langue arabe manifeste », « sans tortuosité ». Mettre en doute la perfection de la langue du Coran, c’est toucher au socle du dogme. Pourtant, environ 20% des mots et expressions du Coran ne sont pas compréhensibles pour 99% des universitaires arabes musulmans. »
Une édition téléchargée 33.000 fois
Cette version, l’une des plus complètes existant, comprend de nombreuses indications en bas de page, par exemple les versets abrogeants/abrogés.(2) « Pour certains spécialistes, 9 versets sont abrogés, pour d’autres 350. J’indique aussi les sources de ce qui a été emprunté à la Bible. Le Coran est le plus grand plagiat de l’histoire . Il est écrit à partir de sources juives et chrétiennes (Ancien et Nouveau Testament), de légendes et d’écrits apocryphes. »
S’ajoutent encore ce qu’on appelle « les causes de la Révélation ». Le Coran répond à des questions qui ne sont pas posées et omet souvent de donner des détails pourtant nécessaires. Par exemple, les versets 1-5 et 36-40 (sourate 33) interdisent l’adoption sans trop d’explications. Et ils indiquent le prénom du fils adoptif de Mahomet , mais pas le prénom de sa femme, que Mahomet a épousée après répudiation. « Pour ces ‹causes de la révélation›, des ouvrages classiques spécialisés exposent dans quelles circonstances ces versets auraient été révélés. Remarquez que les versets qui séparent ces deux passages sur l’interdiction d’adopter – du n° 6 au n° 35 –n’ont aucune relation avec le thème. C’est un exemple du désordre coranique . »
Accessible gratuitement sur Internet, sa version arabe a déjà été téléchargée 33.000 fois.
(1) Vous pouvez les voir agrandis ici : http://www.alukah.net/sharia/0/47675/ . Ils sont entre parenthèses.
(2) Un verset est dit abrogé lorsqu’une révélation ultérieure, dite abrogeante, le modifie ou l’invalide. Ces deux types de versets figurent généralement dans le Coran sans mention particulière. Il faut en principe consulter des ouvrages spécialisés pour les connaître.
P.S. Sami Aldeeb est aussi responsable du blog « Savoir ou se faire avoir » qu’il anime avec une petite équipe. Il reprend des articles concernant principalement l’islam. Les informations proviennent de nombreuses sources, en français, anglais, parfois allemand. A découvrir !
 
 
20 AVRIL 2014
Des Prophètes-Guerriers ?
Un écrit contemporain aux premières incursions musulmanes à Gaza rapporte la déclaration suivante : "Le prophète qui est apparu chez les Saracènes (...) est un faux prophète : les prophètes viennent-ils avec épées et chars de guerre ? (...) Il n'est question que d'effusion de sang humain. Il dit aussi qu'il détient les clefs du Paradis, ce qui est incroyable" (Doctrina Jacobi, V). Une déclaration qui reflète un point de vue commun aux juifs et chrétiens : un prophète n'est pas un combattant.
Le Coran soutient l'avis contraire : Combien de prophètes ont combattu, en compagnie de beaucoup de disciples, ceux-ci ne fléchirent pas à cause de ce qui les atteignit dans le sentier de Dieu. Ils ne faiblirent pas et ils ne cédèrent point. Et Dieu aime les endurants (Coran III, 146). Partant de ce point de vue, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que le prophète de l'islam soit un guerrier : Ô Prophète, incite les croyants au combat. S'il se trouve parmi vous vingt endurants, ils vaincront deux cents (...) Un prophète ne devrait pas faire de prisonniers avant d'avoir prévalu sur la terre (Coran VIII, 65.67)
Le Coran déclare que le prophète de l'islam et ses disciples, lorsqu'ils partent au combat, agissent comme l'ont fait leurs prédécesseurs. Voici cependant le seul exemple qu'il développe : N'as-tu pas su l'histoire des notables, parmi les enfants d'Israël, lorsqu'après Moïse ils dirent à un prophète à eux : "Désigne-nous un roi, pour que nous combattions dans le sentier de Dieu". Il dit : "Et si vous ne combattez pas, quand le combat vous sera prescrit ?" Ils dirent : "Et qu'aurions-nous à ne pas combattre dans le sentier de Dieu, alors qu'on nous a expulsés de nos maisons et qu'on a capturé nos enfants ?" Et quand le combat leur fut prescrit, ils tournèrent le dos, sauf un petit nombre d'entre eux (...) Et leur prophète leur dit : "Voici que Dieu vous a envoyé Tâloût pour roi" (...) Puis, au moment de partir avec les troupes, Tâloût dit : "Voici : Dieu va vous éprouver par une rivière : quiconque y boira ne sera plus des miens ; et quiconque n'y goûtera pas sera des miens -passe pour celui qui y puisera un coup dans le creux de sa main" Ils en burent, sauf un petit nombre d'entre eux. Puis, lorsqu'ils l'eurent traversée, lui et ceux des croyants qui l'accompagnaient ils dirent : "Nous voilà sans force aujourd'hui contre Goliath et ses troupes !" Ceux qui étaient convaincus qu'ils auront à rencontrer Dieu dirent : "Combien de fois une troupe peu nombreuse a, par la grâce de Dieu, vaincu une troupe très nombreuse ! Et Dieu est avec les endurants" (...) Ils les mirent en déroute, par la grâce de Dieu. Et David tua Goliath ; et Dieu lui donna la royauté et la sagesse, et lui enseigna ce qu'Il voulut. Et si Dieu ne neutralisait pas une partie des hommes par une autre, la terre serait certainement corrompue (Coran II, 246.247.249.251)
Nous pouvons noter tout d'abord la morale de ce récit : la guerre est une nécessité pour éviter que le règne de la corruption ne soit instauré. Remarquons également que l'évocation de la "troupe peu nombreuse" qui peut vaincre grâce à l'aide de Dieu fait écho à la promesse faite plus haut aux "vingt endurants" qui "vaincront deux cents". Notons cependant que ce n'est pas le prophète évoqué dans cette histoire qui prend l'initiative du combat, mais bien des rois : la distinction est de taille. Le seul moyen d'étayer l'affirmation coranique serait donc la Bible ?
Commençons par le récit que nous a fait le Coran. Il mêle -du point de vue biblique- trois épisodes différents : l'expédition de Gédéon contre Madiân, la désignation de Saül comme roi par le prophète Samuel -et son combat contre les Philistins, dans lequel s'inscrit la victoire de David sur Goliath- et le combat mené des siècles plus tard par Judas Maccabée.
Commençons par évoquer ce dernier : A la vue de l'armée qui montait à leur rencontre, ils dirent à Judas : "Comment pourrons-nous, étant si peu nombreux, lutter contre une multitude si forte ? Nous sommes exténués et à jeun". Judas répondit : "Il arrive facilement qu'une multitude tombe aux mains d'un petit nombre, et il importe peu au Ciel d'opérer le salut au moyen de beaucoup ou de peu d'hommes. Car la victoire au combat ne tient pas à l'importance de l'armée, mais à la force qui vient du Ciel. Ceux-ci viennent contre nous, débordant d'orgueil et d'impiété, pour nous faire périr, nous, nos femmes, nos enfants, et nous dépouiller. Mais nous, nous combattons pour nos vies et pour nos lois et Lui les brisera devant nous. Quant à vous, ne les craignez donc pas". Dès qu'il eut fini de parler, il se rua sur eux à l'improviste. Séron et son armée furent écrasés devant lui (1 Mac III, 17-23)
Nous pouvons aisément voir la familiarité entre ce texte -admis par les catholiques, mais rejeté par le judaïsme rabbinique et par les protestants- et le passage coranique que nous venons de lire : l'armée "sans force", la victoire promise à la "troupe peu nombreuse"... Mais notons également que, là-aussi, le chef de guerre n'est pas un prophète.
Prenons les récits concernant Saül : "Donne-nous un roi pour nous juger comme toutes les nations" (...) Le SEIGNEUR dit à Samuel : "Ecoute la voix du peuple en tout ce qu'ils te diront. Ce n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est Moi. Ils ne veulent plus que Je règne sur eux. Comme ils ont agi depuis le jour où Je les ai fait monter d'Egypte jusqu'aujourd'hui, M'abandonnant pour servir d'autres dieux, ainsi agissent-ils aussi envers toi. Maintenant donc, écoute leur voix. Mais ne manque pas de les avertir : apprends-leur comment gouvernera le roi qui régnera sur eux" Samuel redit toutes les paroles du SEIGNEUR au peuple qui lui demandait un roi. Il dit : "Voici comment gouvernera le roi qui régnera sur vous : il prendra vos fils pour les affecter à ses chars et à sa cavalerie et ils courront devant son char. Il les prendra pour s'en faire des chefs de millier et des chefs de cinquantaine, pour labourer son labour, pour moissonner sa moisson, pour fabriquer ses armes et ses harnais. Il prendra vos filles comme parfumeuses, cuisinières et boulangères. Il prendra vos champs, vos vignes et vos oliviers les meilleurs. Il les prendra et les donnera à ses serviteurs. Il lèvera la dîme sur vos grains et sur vos vignes et la donnera à ses eunuques et à ses serviteurs. Il prendra vos serviteurs et vos servantes, les meilleurs de vos jeunes gens et vos ânes pour les mettre à son service. Il lèvera la dîme sur vos troupeaux. Vous-mêmes enfin, vous deviendrez ses esclaves. Ce jour-là, vous crierez à cause de ce roi que vous vous serez choisi, mais, ce jour-là, le SEIGNEUR ne vous répondra point" Mais le peuple refusa d'écouter la voix de Samuel. "Non, dirent-ils. C'est un roi que nous aurons. Et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations. Notre roi nous jugera, il sortira à notre tête et combattra nos combats" (1 S VIII, 5.7-19) ; Saül, fils de Qish, fut désigné (1 S X, 21) ; Les hommes d'Israël avaient souffert, ce jour-là, car Saül avait engagé le peuple par cette imprécation : "Maudit soit l'homme qui prendra de la nourriture avant le soir, avant que je ne me sois vengé de mes ennemis" Dans le peuple, personne n'avait donc goûté de nourriture (1 S XIV, 24)
Les éléments du récit sont familiers, mais la leçon donnée est bien différente : si Israël demande un roi, c'est pour être "comme toutes les nations" ; Dieu leur accorde, mais demande à Son prophète Samuel d'annoncer à Israël que ce roi se transformera rapidement, comme tous les rois, en malédiction. L'épisode de la malédiction hâtive lancée par Saül, contraignant ainsi stupidement ses hommes à combattre le ventre vide, est ainsi un premier exemple d'une longue série d'abus... Et une choses est certaine : ici, comme dans le Coran, ce n'est pas le prophète de Dieu qui mène le combat.
Revenons maintenant à l'expédition de Gédéon : Le SEIGNEUR dit à Gédéon : "Trop nombreux est le peuple qui est avec toi pour que Je livre Madiân entre ses mains ; Israël pourrait s'en glorifier à Mes dépens et dire : C'est ma main qui m'a sauvé ! En conséquence, proclame donc ceci au peuple : Quiconque a peur et tremble, qu'il s'en retourne et déguerpisse par le mont Galaad !" Vingt-deux mille hommes parmi le peuple s'en retournèrent, et il resta dix mille hommes. Le SEIGNEUR dit à Gédéon : "Ce peuple est encore trop nombreux ! Fais-le descendre au bord de l'eau, et là je le mettrai à l'épreuve pour toi. Ainsi, celui dont Je te dirai : Qu'il aille avec toi, celui-là ira avec toi, et tout homme dont Je te dirai : Qu'il n'aille pas avec toi, celui-là n'ira pas !" Alors Gédéon fit descendre le peuple au bord de l'eau, et le SEIGNEUR dit à Gédéon : "Quiconque lapera l'eau, comme un chien le fait avec la langue, tu le mettras à part, et de même quiconque se mettra à genoux pour boire" Or, le nombre de ceux qui lapèrent en portant la main à la bouche fut de trois cents hommes, alors que tout le reste du peuple s'était mis à genoux pour boire de l'eau. Le SEIGNEUR dit à Gédéon : "C'est avec les trois cents hommes qui ont lapé que Je vous sauverai et que Je livrerai Madiân entre tes mains. Que le gros du peuple rentre chacun chez soi" (Jg VII, 2-7).
Nous retrouvons ici l'épreuve de la "rivière" qui va déterminer qui ira combattre, à la différence qu'ici la "troupe peu nombreuse" a été voulue comme telle par Dieu Lui-même, selon ce qu'Il révèle à Gédéon. Nous sommes donc cette fois-ci face à un exemple biblique qui semble confirmer la vision coranique... Si ce n'est que Gédéon, comme tant d'autres personnages de la Bible, n'est pas ce que chrétiens et juifs appellent un "prophète". Alors que, d'un point de vue islamique, le fait que cet homme puisse être guidé par Dieu le classe comme tel.
Mais Gédéon n'est pas mentionné dans le Coran ; en revanche, nous trouvons ceci : Nous t'avons fait une révélation comme Nous fîmes à Noé et aux prophètes après lui. Et Nous avons fait révélation à Abraham... (Coran IV, 163). Abraham -considéré par juifs et chrétiens comme un patriarche, et non comme un prophète- est pour les musulmans un modèle : "Suivons la religion d'Abraham !" (Coran II, 135). Or la Bible rapporte comment Abraham délivra son frère Loth : "Dès que celui-ci apprit la capture de son frère, il mit sur pied trois cent dix-huit de ses vassaux, liés de naissance à sa maison. Il mena la poursuite jusqu'à Dan. Il répartit ses hommes pour assaillir de nuit les ennemis. Il les battit et les poursuivit jusqu'à Hova qui est au nord de Damas" (Gn XIV, 14-15). Nous avons donc bien là un personnage considéré comme un prophète par les musulmans et qui mène lui-même ses hommes au combat.
Tournons-nous maintenant Moïse, personnage le plus cité du Coran, et reconnu comme prophète par juifs, chrétiens et musulmans. La Bible nous donne à lire le récit suivant : Alors, Amaleq vint se battre avec Israël à Refidim. Moïse dit à Jésus : "Choisis-nous des hommes et sors te battre contre Amaleq ; demain, je serai debout au sommet de la colline, le bâton de Dieu en main" Comme Moïse le lui avait dit, Jésus engagea le combat contre Amaleq, tandis que Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline. Alors, quand Moïse élevait la main, Israël était le plus fort ; quand il reposait la main, Amaleq était le plus fort. Les mains de Moïse se faisant lourdes, ils prirent une pierre, la placèrent sous lui et il s'assit dessus. Aaron et Hour, un de chaque côté, lui soutenaient les mains. Ainsi, ses mains tinrent ferme jusqu'au coucher du soleil et Jésus fit céder Amaleq et son peuple au tranchant de l'épée (Ex XVII, 8-13). Encore une fois, ce n'est pas le prophète qui combat, mais le lien entre son action et celle de son lieutenant, "Hosée, fils de Noun" à qui "Moïse donna le nom de Jésus" (Nb XIII, 16), est très étroit.
Ce Jésus -que les chrétiens nomment Josué, afin d'éviter les confusions, tout comme la soeur de Moïse, par commodité, est appelée Myriam et non Marie- ne peut manquer d'évoquer celui en qui musulmans et chrétiens s'accordent à voir le Messie. La stature de guerrier du fils de Noun s'accomoderait fort bien du passage coranique suivant : Ô vous qui avez cru ! Soyez les alliés de Dieu, à l'instar de ce que Jésus fils de Marie a dit aux apôtres : "Qui sont mes alliés pour Dieu ?" Les apôtres dirent : "Nous sommes les alliés de Dieu". Un groupe des Enfants d'Israël crut, tandis qu'un groupe nia. Nous aidâmes donc ceux qui crurent contre leur ennemi, et ils triomphèrent (Coran LXI, 14). Mais le Christ Jésus dont il est question dans ce passage du Coran, et qui, dans la Bible, déclare n'être "pas venu apporter la paix, mais bien le glaive" (Mt X, 34), a-t-il été un chef de guerre ?
Cette idée est réfutée par la scène suivante : "Celui qui n'a pas d'épée, qu'il vende son manteau pour en acheter une. Car, je vous le déclare, il faut que s'accomplisse en moi ce texte de l'Ecriture : On l'a compté parmi les criminels. Et, de fait, ce qui me concerne va être accompli" "Seigneur, dirent-ils, voici deux épées" Il leur répondit : "C'est assez" (...) Il parlait encore quand survint une troupe (...) Voyant ce qui allait se passer, ceux qui entouraient Jésus lui dirent : "Seigneur, frapperons-nous de l'épée ?" Et l'un d'eux frappa le serviteur du grand prêtre et lui emporta l'oreille droite (Lc XXII, 36-38.47.49-50) ; Alors Jésus lui dit : "Remets ton épée à sa place, car tous ceux qui prennent l'épée périront par l'épée. Penses-tu que je ne puisse faire appel à mon Père, qui mettrait aussitôt à ma disposition plus de douze légions d'anges ? Comment s'accompliraient alors les Ecritures selon lesquelles il faut qu'il en soit ainsi ?" (Mt XXVI, 52-54). Jésus a bien demandé à ses disciples de s'armer ; mais cet armement est symbolique, puisqu'il se résume à "deux épées" dont Jésus interdit l'usage : "Remets ton épée à sa place". Sa seule raison d'être était de servir de preuve à charge afin que Jésus soit "compté parmi les criminels" comme l'avait prophétisé l'Ecriture.
Il n'y a donc aucune ambiguïté quant au "glaive" qu'est "venu apporter" Jésus : Vivante, en effet, est la parole de Dieu, énergique et plus tranchante qu'aucun glaive à double tranchant. Elle pénètre jusqu'à diviser âme et esprit, articulations et moelles. Elle passe au crible les mouvements et les pensées du coeur. Il n'est pas de créature qui échappe à sa vue ; tout est nu à ses yeux, tout est subjugué par son regard. Et c'est à elle que nous devons rendre compte (He IV, 12-13)
Souvenons-nous de la raison pour laquelle David se vit interdire de poser les fondations du Premier Temple : "J'avais à coeur, moi-même, de construire une Maison pour le nom du SEIGNEUR, mon Dieu. Mais la parole du SEIGNEUR me fut adressée en ces termes : Tu as répandu beaucoup de sang et tu as fait de grandes guerres. Tu ne construiras pas de Maison pour Mon Nom, car tu as répandu beaucoup de sang sur la terre devant Moi. Voici, il t'est né un fils qui sera, lui, un homme de repos et auquel J'accorderai le repos vis-à-vis de tous ses ennemis d'alentour, car Salomon sera son nom, et Je donnerai paix et tranquillité à Israël pendant ses jours. C'est lui qui construira une Maison pour Mon Nom" (1 Ch XXII, 7-10)
Jésus, pierre que les maçons ont rejetée (...) devenue la pierre angulaire (Ps CXVIII, 22), une pierre à toute épreuve, une pierre angulaire, précieuse, établie pour servir de fondation (Is XXVIII, 16), ne pouvait donc être un chef de guerre.
http://246.247.249.251
 
 
4 AVRIL 2014
Les Hadiths doivent aussi être mis en lumière.
Regardez cette vidéo.
https://www.youtube.com/watch?v=hl0Q6r-9Kjw&app=desktop
 
 
7 MARS 2014
J'ai reçu ce commentaire qui me parait intéressant. Je vous le livre tel quel. Merci à Hassan ABASSI.
Les noms du livre du prophète de l'Islam
Par Hassan ABAS
SI

Ce qui fut rassemblé et inscrit par Othman a pris le nom de Coran, et jusqu'à aujourd'hui, on l'appelle " le Coran ", " le grand Coran ", " le glorieux Coran "; mais dans ce livre même, il existe plus de cinquante cinq noms pour nommer le livre de l'Islam. Ainsi, dans divers versets, les poèmes de l'Islam sont appelés différemment :
Kétab (Livre) - Mobain (Manifeste) - Coran (Lecture) - Karim (Généreux) - Kalâm (Parole) - Nour (Lumière) - Hédaïat (Indication) - Rahmate (Clémence) - Forghan (Distinction) - Shafâ (Guérison) - Moéséh (Sermon) - Zékre (Mention) - Mobarak (Porte-bonheur) - Ali (d'après certains, cet Ali fait allusion à Imam Ali - dans le verset 4 du sourate Zakhraf -Les Ornements- l'on trouve : " Il est vrai qu'en matière d'original (mot à mot : la mère du livre ) Ali est érudit auprès de nous).
Hékmat (Philosophie) - Hakim (Philosophe) - Mossadégh (Confirmatif) - Mahiman (Protecteur) - Hobal (l'Idole) - Cérate Mostaghim (Le sentier droit) - Ghaiém (Tuteur) - Ghôle (Promesse) - Fasle (Saison) -Naba al Azim (Le grand annonce) - Ahssan al Hadiss ( La meilleure tradition prophétique) - Motachabéh (Identique)- Massani (La seconde corde d'un luth ) -Tanzil (Intérêt) - Rouh (Ame)- Vahi (Révélation)- Arabi (Arabe) - Bassaér (Vues)-Baîan ( Expression)- Elmme (Science)- Hagh (Raison)- Orvath al Vosghâ (Mouton de sacrifice) - Adjab (Surprise - Etonnement) - Tasacor (Rappel)-Orvat al Vossghâ (Lien indissociable)- Sédgh (Sincérité)- Adlle (Justice)- Amr (Ordre) -Mônâdi (Héros)- Bacharî (Humain)- Madjid (Glorieux) -Zabour (Psaumes)- Bachir (Précurseur)- Nasire (Voué à Dieu)- Asis (Cher)-Ballâgh (Eloquent)- Ghéssass (Histoires) -Sohof (Livres) - Mokaraméh (Honorée) - Motaharéh (Purifiée)-

Bref, au lieu du Coran (livre lisible), chacun de ces cinquante cinq noms aurait pu être le nom du livre de l'Islam, mais jusqu'ici "Coran", " Glorieux " et " Généreux " sont les plus connus.

Les livres écrits sur les différences de corans

L'on verra en quoi les livres compilés par les secrétaires particuliers du prophète de l'Islam étaient différents de celui qu'Othman inscrivit comme étant le Coran. Mais avant d'ouvrir ce débat, il faut rappeler que dans les premiers siècles de l'Islam, beaucoup d'ouvrages furent écrits, qui relevaient des différences entre corans existants ; et bien qu'Othman affirmait et inscrivait une seule version, il fallut des années pour que les savants islamiques reconnaissent ce livre, et le propagent dans 
le monde islamique.

Nous dénombrerons ici les noms des sept livres importants et notables qui furent écrits par les savants originels d'Islam, à propos des différences entre Corans :

1- Le livre de la différence des livres (les corans des habitants de la Médine, de Koufféh et de Bassora )écrit par Kassâeï

2- Le livre de la différence des livres (les Corans), oeuvre de Khalaf

3- Le livre de la différence des habitants de Koufféh, de Bassora, et de Damas en matière des livres, écrit par Farrâ.

4- Le livre de la différence de Mossahéf (les corans) d'Ibn Davoud Sédjestani

5- Le livre de Madaéni sur la différence des livres (les Corans ensemble) écrit par Madaéni

6- Le livre de la différence des livres (les Corans de) Damas, Hédjaz, l'Irak écrit par Ibn Amér Yahsébi 

7-Le livre de Mossahéf (les Corans) oeuvre de Mohammad Ibn Abd al Rahaman Isphahanï.
Donc, l'on voit que les milliers de pages ont été écrites sur la différence des Corans de diverses villes et régions et en dénombrant quelques brefs exemples concis de la différence des corans d'Imam Ali et des secrétaires du prophète d'islam, nous verrons en quoi le Coran actuel - appelé désormais le Coran d'Othman- diffère des autres.

Quelles furent les différences de corans entre les secrétaires du prophète de l'Islam et du d'Othman ?

En ce qui concerne le Coran d'Imam Ali, nous avons dit, lors des pages précédentes, que d'abord, il fut ordonné en fonction des dates des créations poétiques (dates des révélations) et ensuite, que les versets abrogatifs et abrogés furent relevés dans ce livre.

Hassan Ibn Abasse raconte qu'il avait entendu de Hokm Ibn Sahir, qui l'avait, lui, entendu d 'Abdé Kheir qui finalement, l'avait entendu lui-même entendu d'Imam Ali, que la première personne ayant rassemblé le Coran de sa mémoire fut (Imam) Ali, et que ce Coran était gardé dans la famille de Djaffar ; et j'ai vu chez Abou Hamzéh Hassani - béni soit-il - un coran écrit avec l'écriture d'Ali Ibn Abi Taléb et dont quelques feuillets étaient abîmés, et ce Coran était resté dans la famille de Hassan en héritage selon l'ordre des sourates, et d'après la révélation.... (Al Féhrést Ibn Nadîm-La liste d'Ibn Nadîm- Page 147).
Il est intéressant de savoir que les autres Corans furent disponibles jusqu'à une certaine époque puis ont été perdus soudainement dans quelque sombre recoin de l'histoire. Il se peut que l'on retrouve leurs traces dans des bibliothèques ou des musées, et je m'engage à l'avenir à signaler par écrit toute découverte personnelle à ce sujet.

Le Coran d'Abd Allah Ibn Massoud

Fazl Ibn Châsan dit : l'ordre des sourates du coran de Mossahéf d'Abdo Allâh Ibn Massoud fut, dans un ordre différent de celui d'aujourd'hui : da Abi Lahab Va Ghad Tab Ma Aghnâ Maléhou Va Ma Cassab (Que les deux mains d'Abi Lahab périssent et qu'il périsse lui-même, ses richesses et ses oeuvres ne lui serviront à rien )-..." (Al Phéhreste d'Ibn Nadim-La liste d'Ibn Nadim).
Pour ne pas nous étaler, nous n'avons pas cité les noms de toutes les sourates, mais l'on trouve cinq problèmes dans le coran d'Abd al Rahaman Ibn Massoud :
1 - Le nombre et l'ordre des sourates diffèrent considérablement de ceux du Coran d'Othman, car dans le coran d'Ibn Massoud, il n' y a que cent dix sourates, telles que nous les avons dénombrées.
2 - Les noms de beaucoup de sourates sont plus longs que ceux du Coran d'Othman.
3 - Il y a deux sourates nommées "Sadjdéh" (prosternation).
4 - Il y avait quelques sourates supplémentaires, comme " Havâmime " ou " Mossabahât " dans le coran d'Ibn Massoud, et qu'on ne trouve pas ailleurs.
5 - Certains versets du Coran d'Ibn Massoud diffèrent de ceux du Coran d'Othman, surtout par la sourate Va al Assre dont l'on ignore le contenu dans le coran d'Othman. Il en est ainsi dans le coran d'Ibn Massoud :
"J'en jure par l'heure de l'après-midi, l'homme travaille à sa perte. Tu en excepteras ceux qui croient et pratiquent les bonnes oeuvres, qui recommandent aux autres la vérité et la patience !"

Le Coran d'Abi Ibn Kab

Fazl Ibn Ghasan dit : L'un de nos proches en qui l'on a confiance disait : j'ai trouvé l'ordre des sourates du Coran tel que celui d'Abi Ibn Kab, à Bassora, dans un village qui s'appelait Ghariat al Ansar à douze kilomètres de Bassora, chez Mohammad Ibn Maléké Ansari, qui nous a montré un Coran et dit : ce Coran appartient à mon père et nous le tenons de nos ancêtres. J'y ai jeté un coup d'oeil et en ai extrait les débuts et les fins des sourates ainsi que le nombre de leurs versets. Au début il y avait : Fatéhat al Kétab (l'ouverture du livre)-Bagharéh (la vache)- Néssâ (les femmes)- Allé Omran (la famille Omran) -Anâm (les bienfaits) -Eerâf (le purgatoire)- Maédéh (la table) - je doute qu'il ait eu la sourate (Younesse-Jonas)- Anfâl (les surestimations) -... Davoud (David) ... Tahâr (les propres) ...Insân (l'homme)... Nabi Aliéh al Salam (le missionnaire auquel salut)...Hai Ahl al Kétab les gens du livre) - Lam Yacon Aval Makan ... trois verset...B al Kofar Molhagh et ainsi de suite...Tous les versets furent au nombre de six mille deux cent dix. ( Al Féhreste -La liste d'Ibn Nadime Page 46).

Enfin, l'ensemble des sourates du Coran de Ben Kab n'atteignait pas les cent seize et un bon nombre de sourates de ce Coran n'existent pas du tout dans le Coran d'Othman. Comme les sourates Davoud (David), Tahâr (les propres), Nabi Aliéh al Salâm (le missionnaire auquel salut)...

Les destructeurs et les destructions du Coran

Le débat ayant trait aux destructeurs (nassékh) et aux destructions (mansoukh) est un des principaux problèmes de l'Islam et du Coran. Problème qui fut négligé jusqu'ici et comme cela a été évoqué plus loin, le prophète d'islam, lui-même, avait envisagé de rassembler son livre (le Coran) en vue de déterminer, ou d'éliminer, les versets destructeurs ainsi que les versets détruits, et l'on a dit que dans le Coran d'Imam Ali ce problème avait été pris en compte. C'est un sujet évident et clair. Car comme nous l'avons dit, Mohammad a admis un bon nombre de traditions datant de l'obscurantisme arabe, et nous verrons plus loin à quel point, par obligation, il se comportait avec respect à l'égard des Quoriche et de leurs rites. Et que donc s'il avait pu, il aurait abrogé beaucoup de traditions et de pratiques de l'obscurantisme arabe, qui subsistent jusqu'à aujourd'hui, époque de civilisation et de technologie.
Mais, à propos de la question des versets destructeurs et détruits, de nombreux livres furent écrits. Nous ferons allusion à trois de leurs grands auteurs, et qui ont écrit des centaines de pages sur ce sujet :

1 - Al Nasékh va Mansoukh - ( abrogatif et abrogé ) oeuvre de Hadjaj al Our

2 - Nasékh et Mansoukh kodamand-(Quels sont l'abrogatif et l'abrogé ) - oeuvre d'Abd al Rahman Ibn Zéid

3 - Le livre d'Abi Isshagh Ibrahim al Moadab à propos des versets destructeurs et détruits.

Le Coran durable et agréable à lire

Il n'y a aucun doute que le Coran est une belle poésie particulièrement son " Séghar al Souar "(Les plus petites SOURATES) qui se rapporte à la Mecque et à la première période d'Islam. Si nous révélons quelques sujets tabous de ce livre durable, ce n'est pas pour le nier. Car le Coran est un livre historique, littéraire et philosophique à propos duquel l'on pourrait écrire de nombreuses pages ; c'est ainsi que les mathématiciens ont, grâce à la science de nombres, fourni des théories numériques sur ce livre. Les astrologues, également, l'ont analysé d'après l'astrologie... ou alors tel spécialiste de l'informatique a obtenu tels résultats en faisant analyser ce livre par ordinateurs... ou tel médecin aura écrit un livre médical sur le sujet etc... j'ai vu la majorité de ces ouvrages... et nous pourrions dévoiler des secrets que la saisie informatique rendrait encore plus passionnants.

L'influence des conseillers persans, abyssins, juifs et romains dans le Coran

Comme nous l'avons expliqué dans le livre " De Mitra à Mohammad " les principaux conseillers du prophète d'islam étaient Salman Parsi d'Iran, Balal Habachi d'Abyssinie et Sahib de Rome. Ils faisaient partie, tous les quatre, du cercle des savants, intellectuels et érudits de leurs pays, dans leurs langues originelles, ainsi que celles des autres amis du prophète de l'Islam, de la même façon que des Juifs, des Nabatéens et des Syriaques influencèrent le Coran.

Les mots non arabes dans le Coran

Alors!...Le prophète d'Islam eut quelques conseillers importants qui l'ont aidé dans la formation de la révolution et jusqu'à l'élaboration de son idéal-type. Malgré ce que l'on apprend dans le Coran, à savoir que ce livre fut révélé en langue arabe, mais que d'autres mots, issus des langues civilisées de cette époque s'y rencontrent. Ces mots sont probablement les propos de proches amis du prophète de l'Islam, originaires d'autres pays, et jouant un rôle certain dans les décisions et les poèmes du prophète de l'Islam. Ces proches amis furent à de nombreuses occasions ils furent d'avoir recours aux mots de leur propre langue pour s'exprimer clairement. Ces mots furent ensuite "arabisés", c'est-à-dire qu'ils se placèrent naturellement dans le cadre de la grammaire arabe.

Comme nous en avons déjà évoqué quelques exemples, une fois que le nouveau style du prophète de l'Islam dans la création du Coran se fut installé parmi les Musulmans de l'époque, il devint évident que ses proches amis pouvaient faire de la poésie, et du discours, tout comme lui, à l'instar des quatrains de Khayam , des odes de Haféz ou de la poésie moderne de Nimâ (Nimâ est un poète contemporain, nommé le Père de la Poésie Moderne Persane). Si quelqu'un connaît bien Khayam et Haféze, et possède un talent poétique, il peut, en les prenant comme modèles, faire de la poésie dans le même style. Depuis toujours, ce phénomène n'a été connu dans le monde littéraire qu'une fois un style inventé, les autres ayant alors pu s'en servir pour faire de la poésie dans la même tournure.

Les termes persans dans le Coran

- Abarigh (pluriel d'Abrigh); Estabragh; Tanour; Djahanam; Dinar; Al Rass; Al Rome; Zandjébil;
Sédjil; Saradégh; Saghar; Salsabil; Sndass; Ghofl; Kafour; Kanz; Kourte; Madjous; Mardjan; Mask; Maghalid; Mazdjah; Né; Houd; Yagoute; Al Yahoud.

Les termes abyssins (éthiopiens)

- Ela Raéc; Avâh; Avâb; Al Djabt; Horm (haram); Haub; Dôrï; Sïnïn; Shatre; Tâhâ; Tâghoute; Al Eram; Ghéise; Ghoureh; Kafle; Machcouh; Mansâh; Nachééh; Yassin; Yassdon.

Quelques termes romains dans le Coran

- Sérâte; Tafagh; Ferdôs; Ghéste; Ghéstass.

Quelques termes syriens dans le Coran

- Yam (Al Yam); Houn; Ghouyoum; Addan; Toure.

Quelques cas des termes juifs (hébraïques) dans le Co
ran

- Akhlad; Baïre; Raéna; Al Rahmân; Tavâ; Marghoum; Hodnâ; Ghamle.

Quelques cas des termes nabatéens dans le Coran

- Varz; Varâ; Malakoute; Côfre; Ghat; Mazhan; Sinâé; Sôfréh; Havâriyoun; Hasbe; Akvab; Asph
Variantes dans le coran
Malgré les précautions considérables prises pour éviter que des variantes de lecture n'affectent le texte du Coran, on peut relever un certain nombre de ces variantes. Al Baidawi en signale quelques-unes dans son commentaire sur les passages suivants : Sourates 3.100 ; 6.91 ; 19.35 ; 28.48 ; 33.6, etc. Cette dernière référence, tirée de la Sourate des Coalisés (AI-Ahzâb) de 5-7 de l'Hégire, est également soulignée par Yusuf Ali. Le texte de Uthman lit :

" Pour les croyants le Prophète a priorité sur eux-mêmes; et ses épouses sont leurs mères. "

Mais nous possédons des témoignages que le texte d'Ubai b. Ka'b comportait :

" Pour les croyants le Prophète a priorité sur eux-mêmes ; et il est un père pour eux et ses épouses sont leurs mères. "(1)

Muhammad Hamidullah traite d'une manière détaillée du problème des variantes dans l'Introduction de sa traduction française du Coran(2). II les classe en quatre groupes :

1. Les variantes dues à une erreur de copie d'un scribe. Ces variantes sont facilement décelable par simple comparaison avec d'autres copies du Coran.

2. Les variantes dues aux notes explicatives marginales. Voici ce qu'écrit Hamidullah:

" Le style du Coran exigeait parfois que même les compagnons du Prophète lui demandent explications ; parfois ils notaient ces explications en marge de leurs copies personnelles pour ne pas les oublier, et il est tout à fait compréhensible que quelquefois les copistes confondirent le texte et le commentaire, en copiant fidèlement une copie à partir de l'ancienne. On connaît le célèbre ordre d'Omar, qui avait interdit formellement d'ajouter le commentaire aux copies du Coran.

Des " variantes " de ce genre il y en a par centaines ; mais le fait que " le Coran de tel maître" a telle addition que n'a pas celui des autres ne laisse pas de doute sur l'origine de cette addition. Les données sur ce genre de variantes chez les auteurs classiques se contredisent aussi parfois : les uns disent que le Coran d'un tel avait cette addition, mais les autres le nient."

3. Les variantes dues à la permission accordée par Muhammad de réciter le Coran en d'autres dialectes que ceux en usage par les habitants de La Mecque.

" Muhammad cherchait à rendre la religion chose facile, à portée des plus humbles. De là, il tolérait des variantes dialectales même pour le texte du Coran, car l'essentiel n'était pas le mot mais le sens ; pas la récitation, mais l'application et l'assimilation. II disait volontiers : Gabriel m'a permis jusqu'à sept lectures différentes du Coran. Tout en gardant pour lui et pour ses concitoyens une certaine façon de lire, il autorisait les membres de diverses tribus à remplacer certains mots par leurs équivalents mieux connus chez eux. Lorsque le dialecte mecquois eut le dessus dans la génération suivante, le calife Othman jugea utile d'ordonner que l'on renonçât dorénavant aux différences autorisées par le Prophète, car, dit Tabari, elles n'étaient pas obligatoires, mais seulement permises. A partir des copies confectionnées par les " provinciaux " et conservées chez leurs descendants, les savants des siècles postérieurs ont pu ramasser un certain nombre de mots, tout à fait équivalents des mots employés dans la vulgate officielle. "

4. Les variantes dues à l'absence, pendant les 150 ou 200 premières années de l'Hégire, des points-voyelles dans les copies manuscrites du Coran, et à l'absence de signes pour différencier la prononciation des lettres écrites de manière identique.

Essayons d'imaginer ce que représente une écriture sans voyelles.

Ecrivons l'expression " la voix porte ," en supprimant les voyelles. Il nous restera : " 1 vx prt " Avec de l'exercice, on finit par s'habituer à cette écriture et, dans un contexte donné, chacun restituera intuitivement les voyelles pour que le phrase ait un sens. Cependant en vocalisant différemment ces mêmes consonnes, on peut obtenir des expressions fort éloignées les unes des autres. Ainsi, dans une salle de conférence ou de concert, " I vx prt " signifiera " la voix porte ", dans un hospice ou une maison pour personnes âgées " I vx prt ", peut signifier" le vieux part " et pour un Marseillais " le vieux port ". On constate que dans la plupart des cas, le contexte ôte l'ambiguïté, mais il peut y avoir des exceptions où le doute subsiste quant à différents sens possibles.

Mais le problème se complique parce qu'en arabe, certaines lettres s'écrivent exactement de la même façon, et seuls les points portés au-dessus ou au-dessous de la lettre précisent la prononciation. Prenons, par exemple, les 5 lettres de l'alphabet arabe ayant le même support. Avec un point au-dessus () elle se lit " n " ; avec deux points au-dessus () " t ", avec trois points au-dessus () ," th " ; avec un point au-dessous ()" b ," et avec deux points au-dessous ()" y ".

Il existe sept autres paires de lettres qui sont différenciées par le nombre de points. C'est encore vrai pour un autre groupe de 3 lettres semblables. En d'autres mots, il n'existe que 15 formes différentes de caractères pour représenter les 28 lettres.

J'ai eu des entretiens avec de nombreux musulmans qui ignoraient que les premiers exemplaires du Coran ne comportaient ni voyelles, ni points pour différencier les consonnes. Peut-être quelques-uns de mes lecteurs l'ignorent-ils aussi. La photo 2 présente les versets 34 à 36 de la Sourate 24, dite Sourate de la Lumière (AI-Nür) tels qu'ils sont écrits dans un ancien Coran exposé au British Museum de Londres. D'après les experts, il daterait de la fin du huitième siècle de notre ère, c'est-à-dire de l'an 150 de l'Hégire (3).





Hamidullah mentionne cette source de variantes par manque de voyelles et de points:

" Enfin, une troisième source de variantes provient de l'écriture arabe de la première époque, avant l'emploi généralisé des points diacritiques : il est parfois possible alors de lire un mot comme un verbe actif ou passif, comme masculin ou féminin, et le contexte admet parfois plusieurs possibilités. "

La photo ci-dessus présente justement une variante de ce type. Le texte qui débute vers la fin de la troisième ligne et se poursuit jusqu'à la fin de la septième ligne se traduit ainsi :

" Dieu est lumière des cieux et de la terre. Il en est de Sa lumière comme d'une niche où se trouve une lampe, la lampe dans un verre, le verre comme un astre de grand éclat : elle tient sa lumière d'un arbre béni, l'olivier, ni d'est, ni d'ouest... "

Dans le texte arabe à partir duquel Yusuf Ali et Hamidullah ont fait respectivement leurs traductions anglaise et française, il est écrit (~ ) ( yüqadu) pour la forme passive du verbe " tient sa lumière" . La forme au masculin se rapporterait normalement au nom masculin "astre" qui précède (kaukab, ~). Mais à la sixième ligne du texte photographié se trouve une lettre avec des points-voyelles. Il s'agit de la lettre (~ ). Les deux points situés au-dessus de la lettre le modifient en féminin passif (~ ) (tüqadu) qui se rapporte alors au nom arabe féminin traduit par " verre" (zujâja, ~) .

Ce Coran a été recopié par un savant à une époque où il était encore possible d'afficher ses préférences pour tel texte plutôt que pour tel autre. Le copiste ou la personne qui lui ordonna de recopier le texte croyait que la forme passive au féminin était plus exacte.

Un traducteur comme Yusuf Ali ne fait état que de deux ou trois variantes dans toute sa traduction ; il donne donc l'impression qu'il y en a fort peu. Hamidullah est l'un des rares auteurs musulmans à reconnaître, comme nous l'avons vu que les variantes de lecture se "comptent par centaines ". En fait, il y en a des milliers.

Nous citerons comme exemple la Sourate du Plateau servi (Al-Ma'ida) 5.63, de l'an 10 de l'Hégire. Voici ce que dit ce verset :

" Dois-je vous annoncer quelque chose de pire que cette rétribution de Dieu ? Celui que Dieu a maudit, et contre lequel Il s'est mis en colère, et dont Il a fait des singes et des porcs et adoré les (idoles) (l'idole, A1-Taghuth).





Cette traduction personnelle est littérale, mais elle est conforme au texte arabe. En effet, à cause des points-voyelles le mot " Dieu ", est sujet du verbe " adorer ". Il est évidemment impossible de trouver dans le Coran une phrase qui présente Dieu comme adorateur des idoles ! Aucun traducteur n'a donc traduit ce texte ainsi, et je sais pertinemment aussi qu'une telle affirmation est inconcevable. Il y a donc un problème quelque part.

Je pourrais mettre en cause, en premier lieu, ma connaissance imparfaite de l'arabe. Ce serait simple si j'étais le seul à être confronté à ce problème. Mais en consultant l'ouvrage de Arthur Jeffrey intitulé Materials for the History of the Text of the Qur'an, on se rend compte rapidement que ce n'est précisément pas le cas.

Jeffrey a trouvé trace de 19 lectures différentes : sept sont attribuées à Ibn Mas`ud, quatre à Ubai b. Ka'b, six à Ibn Abbas et une à 'Ubai b. 'Umair et à Anas b. Malik.(4)

Bien évidemment chacun de ces hommes aurait pu n'avoir qu'une seule variante de lecture. Mais le grand nombre de possibilités de lecture montre que ces savants avaient conscience de la difficulté textuelle.

Voici les différentes lectures proposées par Ibn Mas`ud :





Pour ceux qui ne comprennent pas l'arabe, nous pouvons préciser que ces différentes lectures peuvent se classer en trois groupes : le verbe est considéré comme un pluriel de sorte que ce sont les singes et les porcs qui " adorent les (idoles) Taghout " ; ou bien, le verbe est considéré comme étant au passif, de sorte que " les Taghout sont adorés " par les singes et les porcs ; ou encore, enfin, le mot `abada est considéré comme un nom qui ferait des singes et des porcs les " esclaves " ou les " adorateurs des Taghout ".

De plus, dans les 14 variantes, la seule modification résidait dans un changement de voyelles. Les 5 autres cas ajoutent une ou deux consonnes.

J'ai délibérément choisi de reproduire toutes tes lectures attribuées à Ibn Mas'ud, parce que c'est la première lecture (caractérisée par le double astérisque **) qui a retenu l'attention de tous les traducteurs. Alors le verset devient :

" ... Dieu a transformé en signes et en porcs ceux... qui ont adoré (l'idole) Taghout... "

Le fait même que cette lecture problématique ait été maintenue alors qu'il eut été si facile de l'éliminer en modifiant deux ou trois points-voyelles prouve le soin apporté à la copie des textes après l'introduction de la vocalisation.

En paraphrasant l'observation du Dr. Bucaille à propos des écrits apocryphes chrétiens, je dirais :

On peut regretter la disparition d'un grand nombre de recueils anciens du Coran déclarés non-nécessaires par Uthman, alors qu'ils auraient permis aux musulmans contemporains de connaître le texte authentique des passages difficiles, tels que celui que nous avons évoqué concernant les Taghout.

Jesus-islam.com

allah n'a pas tenu sa promesse de préserver le Coran pendant 14 siècles : nous avons pu découvrir en 1972 le plus vieux texte coranique du monde à Sa'ana (Yémen) et ainsi prouver que le texte que les mahométans possédent de nos jours est falsifié. L'exemplaire de Samarcande, un des plus anciens, est également différent de la version actuelle.

Il faut dire que le Coran écrit n'est pas l'oeuvre de Mahomet ; il a été compilé après sa mort selon le gré de divers personnages. En conséquence, il existe plusieurs corans dont le contenu et l'organisation des versets sont totalement différents. Celui qui est considéré comme LE Coran est celui d'Uthman, un calife despotique qui a détruit toutes les sources antérieures. Il y a eu ensuite sous le règne du calife 'Abd al-Malik une réforme orthographique : la langue arabe des origines, non adaptée à l'écrit, était jusqu'alors écrite sans aucune marque diacritique (points, accents, cédilles), autrement dit sans aucune indication de voyelles, ce qui entraînait naturellement à la lecture de nombreuses confusions entre plusieurs significations possibles (fâcheux pour un texte religieux aussi dogmatique). Les querelles concernant l'authenticité du texte ont été très vives dans le monde islamique jusqu'au Xème siècle ; depuis lors, il n'est guère recommandé de mettre en doute cette authenticité...

Je donne ici trois textes : le premier est un article de Sciences & Avenir qui traite du Coran découvert au Yémen ; le second détaille les principaux corans ; le troisième concerne le problème des marques diacritiques.
L'on verra en quoi les livres compilés par les secrétaires particuliers du prophète de l'Islam étaient différents de celui qu'Othman inscrivit comme étant le Coran. Mais avant d'ouvrir ce débat, il faut rappeler que dans les premiers siècles de l'Islam, beaucoup d'ouvrages furent écrits, qui relevaient des différences entre corans existants ; et bien qu'Othman affirmait et inscrivait une seule version, il fallut des années pour que les savants islamiques reconnaissent ce livre, et le propagent dans le monde islamique.

Nous dénombrerons ici les noms des sept livres importants et notables qui furent écrits par les savants originels d'Islam, à propos des différences entre Corans :

1- Le livre de la différence des livres (les corans des habitants de la Médine, de Koufféh et de Bassora )écrit par Kassâeï

2- Le livre de la différence des livres (les Corans), oeuvre de Khalaf

3- Le livre de la différence des habitants de Koufféh, de Bassora, et de Damas en matière des livres, écrit par Farrâ.

4- Le livre de la différence de Mossahéf (les corans) d'Ibn Davoud Sédjestani

5- Le livre de Madaéni sur la différence des livres (les Corans ensemble) écrit par Madaéni

6- Le livre de la différence des livres (les Corans de) Damas, Hédjaz, l'Irak écrit par Ibn Amér Yahsébi

7-Le livre de Mossahéf (les Corans) oeuvre de Mohammad Ibn Abd al Rahaman Isphahanï.

Donc, l'on voit que les milliers de pages ont été écrites sur la différence des Corans de diverses villes et régions et en dénombrant quelques brefs exemples concis de la différence des corans d'Imam Ali et des secrétaires du prophète d'islam, nous verrons en quoi le Coran actuel - appelé désormais le Coran d'Othman- diffère des autres.

Quelles furent les différences de corans entre les secrétaires du prophète de l'Islam et du d'Othman ?

En ce qui concerne le Coran d'Imam Ali, nous avons dit, lors des pages précédentes, que d'abord, il fut ordonné en fonction des dates des créations poétiques (dates des révélations) et ensuite, que les versets abrogatifs et abrogés furent relevés dans ce livre.

Hassan Ibn Abasse raconte qu'il avait entendu de Hokm Ibn Sahir, qui l'avait, lui, entendu d 'Abdé Kheir qui finalement, l'avait entendu lui-même entendu d'Imam Ali, que la première personne ayant rassemblé le Coran de sa mémoire fut (Imam) Ali, et que ce Coran était gardé dans la famille de Djaffar ; et j'ai vu chez Abou Hamzéh Hassani - béni soit-il - un coran écrit avec l'écriture d'Ali Ibn Abi Taléb et dont quelques feuillets étaient abîmés, et ce Coran était resté dans la famille de Hassan en héritage selon l'ordre des sourates, et d'après la révélation.... (Al Féhrést Ibn Nadîm-La liste d'Ibn Nadîm- Page 147).

Il est intéressant de savoir que les autres Corans furent disponibles jusqu'à une certaine époque puis ont été perdus soudainement dans quelque sombre recoin de l'histoire. Il se peut que l'on retrouve leurs traces dans des bibliothèques ou des musées, et je m'engage à l'avenir à signaler par écrit toute découverte personnelle à ce sujet.

Le Coran d'Abd Allah Ibn Massoud

Fazl Ibn Châsan dit : l'ordre des sourates du coran de Mossahéf d'Abdo Allâh Ibn Massoud fut, dans un ordre différent de celui d'aujourd'hui : da Abi Lahab Va Ghad Tab Ma Aghnâ Maléhou Va Ma Cassab (Que les deux mains d'Abi Lahab périssent et qu'il périsse lui-même, ses richesses et ses oeuvres ne lui serviront à rien )-..." (Al Phéhreste d'Ibn Nadim-La liste d'Ibn Nadim).

Pour ne pas nous étaler, nous n'avons pas cité les noms de toutes les sourates, mais l'on trouve cinq problèmes dans le coran d'Abd al Rahaman Ibn Massoud :

1 - Le nombre et l'ordre des sourates diffèrent considérablement de ceux du Coran d'Othman, car dans le coran d'Ibn Massoud, il n' y a que cent dix sourates, telles que nous les avons dénombrées.

2 - Les noms de beaucoup de sourates sont plus longs que ceux du Coran d'Othman.

3 - Il y a deux sourates nommées "Sadjdéh" (prosternation).

4 - Il y avait quelques sourates supplémentaires, comme " Havâmime " ou " Mossabahât " dans le coran d'Ibn Massoud, et qu'on ne trouve pas ailleurs.

5 - Certains versets du Coran d'Ibn Massoud diffèrent de ceux du Coran d'Othman, surtout par la sourate Va al Assre dont l'on ignore le contenu dans le coran d'Othman. Il en est ainsi dans le coran d'Ibn Massoud :

"J'en jure par l'heure de l'après-midi, l'homme travaille à sa perte. Tu en excepteras ceux qui croient et pratiquent les bonnes oeuvres, qui recommandent aux autres la vérité et la patience !"

Le Coran d'Abi Ibn Kab

Fazl Ibn Ghasan dit : L'un de nos proches en qui l'on a confiance disait : j'ai trouvé l'ordre des sourates du Coran tel que celui d'Abi Ibn Kab, à Bassora, dans un village qui s'appelait Ghariat al Ansar à douze kilomètres de Bassora, chez Mohammad Ibn Maléké Ansari, qui nous a montré un Coran et dit : ce Coran appartient à mon père et nous le tenons de nos ancêtres. J'y ai jeté un coup d'oeil et en ai extrait les débuts et les fins des sourates ainsi que le nombre de leurs versets. Au début il y avait : Fatéhat al Kétab (l'ouverture du livre)-Bagharéh (la vache)- Néssâ (les femmes)- Allé Omran (la famille Omran) -Anâm (les bienfaits) -Eerâf (le purgatoire)- Maédéh (la table) - je doute qu'il ait eu la sourate (Younesse-Jonas)- Anfâl (les surestimations) -... Davoud (David) ... Tahâr (les propres) ...Insân (l'homme)... Nabi Aliéh al Salam (le missionnaire auquel salut)...Hai Ahl al Kétab les gens du livre) - Lam Yacon Aval Makan ... trois versets...B al Kofar Molhagh et ainsi de suite...Tous les versets furent au nombre de six mille deux cent dix. ( Al Féhreste -La liste d'Ibn Nadime Page 46).

Enfin, l'ensemble des sourates du Coran de Ben Kab n'atteignait pas les cent seize et un bon nombre de sourates de ce Coran n'existent pas du tout dans le Coran d'Othman. Comme les sourates Davoud (David), Tahâr (les propres), Nabi Aliéh al Salâm...

Hassan ABBASI
 
 
14 JANVIER 2014

Christoph Luxenberg : Lecture syro-araméenne du Coran : une contribution pour décoder la langue du Coran

Et si Mahomet n’avait jamais été un prophète mais un simple « témoin » ? Christoph Luxenberg, un séisme dans les études coraniques !
janvier 12th, 2012 Aschkel
Christoph Luxenberg est le pseudonyme d’un philologue allemand analyste du Coran peut-être inspiré de Georg Christoph Lichtenberg. Il est l’auteur de Die Syro-Aramäische Lesart des Koran: : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache (en français : Lecture syro-araméenne du Coran : une contribution pour décoder la langue du Coran). L’originalité de la thèse de Luxenberg est d’affirmer que le Coran n’a pas été écrit en Arabe, langue qui à l’époque de la rédaction n’était pas encore structurée, mais en syro-aramnéen.
Selon les études faites par Luxenberg (obligé d’utiliser un pseudonyme pour protéger sa vie) Mahomet ne se serait jamais réclamé comme un Prophète mais comme un témoin chargé de vulgariser l’enseignement judéo-chrétien aux populations Arabes. Le Coran ne serait pas un livre sacré destiné à créer une nouvelle religion mais un lectionnaire destiné à enseigner la religion existante…
Si cette thèse se confirmait c’est l’ensemble du dogme musulman qui serait remis en cause.
La version originale trouvée dans les manuscrits de Uthman du Coran, appelée le rasm (i.e. l’orthographe canonique), ne contient aucun signe diacritique, ces points utilisés en arabe classique afin de distinguer les différentes voyelles des autres lettres de l’alphabet. Les points diacritiques ont commencé à apparaître en arabe au tournant du viiie siècle sur l’ordre de Al-Hajjaj ben Yousef, gouverneur de l’Irak (694-714).
Luxenberg remarque que le Coran présente souvent une langue très ambiguë et même parfois inexplicable. Il affirme que même des savants musulmans trouvent que certains passages sont difficiles à saisir et ont rédigé de nombreux commentaires dans le but d’expliquer ces passages difficiles. Néanmoins, le présupposé était de toujours maintenir l’idée que chaque passage difficile était à la fois vrai et plein de sens et qu’il pouvait être déchiffré avec les instruments traditionnels de la science islamique.
Luxenberg reproche au monde académique occidental travaillant sur le Coran, d’avoir une approche timide et servile du texte, trop souvent adossée à des travaux de musulmans plus exégètes qu’objectifs et de ce fait, souvent biaisée.
Luxenberg affirme que les savants devraient recommencer leurs études à nouveaux frais, en ignorant les vieux commentaires islamiques et en utilisant seulement des méthodes linguistiques et historiques récentes. Son argument est queMahomet prêchait des concepts qui étaient nouveaux pour ses auditeurs arabes ; ces concepts, Mahomet les aurait lui-même trouvés au cours de conversations avec des Arabes juifs et chrétiens, ou via les chrétiens de Syrie (si l’on admet qu’il a voyagé). Ainsi, si un mot (ou une phrase) du Coran semble inintelligible en arabe, ou ne saurait avoir de sens qu’après des conjectures tirées par les cheveux, ce mot (ou cette phrase) pourrait faire sens – dit Luxenberg – en regardant du côté de l’araméen et du syriaque.
Le commentaire islamique traditionnel se limite généralement à une lexicologie ; Luxenberg propose d’étendre cette recherche à d’autres langues, qui peuvent être consultées.
Il affirme aussi que le Coran est fondé sur des textes antérieurs, en particulier sur des lectionnaires utilisés dans les Églises chrétiennes de Syrie, et qu’adapter ces textes fut le travail de plusieurs générations pour donner le Coran que nous connaissons aujourd’hui. Quelques citations :
« Selon la tradition musulmane, le Coran daterait du VIIe siècle, alors que les premiers exemples de littérature en arabe dans le plein sens du terme ne se trouvent que deux siècles plus tard, au temps de la « Biographie du Prophète », c’est-à-dire de la vie de Mahomet telle qu’elle a été écrite par Ibn Hichâm, décédé en 828. On peut ainsi établir que la littérature post-coranique a été développée par degrés dans la période qui a suivi le travail deKhalil ibn Ahmad, mort en 786, fondateur de la lexicographie arabe (« kitab al-ayn ») et de Sibawayh, mort en 796, à qui l’on doit la grammaire de l’arabe classique. Maintenant, si nous considérons que la composition du Coran s’est achevée à la mort de Mahomet, en 632, nous avons devant nous un intervalle de 150 ans, durant lequel nous ne trouvons pas trace de littérature arabe. »
« À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira, dans le sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langue liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite. »
« Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangélique aux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la Péninsule Arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisé, entre autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen. »
Luxenberg conclut de ce travail sur le Coran, que celui-ci est dérivé d’un lectionnaire syro-araméens, contenant des hymnes et des extraits de la Bible, utilisés dans les services rituels chrétiens. Ce lectionnaire aurait été traduit en arabe, dans une intention missionnaire. Il ne s’agissait pas d’inaugurer une nouvelle religion, mais d’en répandre une plus ancienne. Il s’appuie ici sur un travail antérieur de Günter Lüling.Luxenberg n’a pas « corrigé » la totalité du Coran selon ces thèses. Il fonde ses conclusions sur ce qu’il présente comme un échantillon représentatif de passages difficiles.Plusieurs savants ont accueilli avec enthousiasme la thèse de Luxenberg.En 2004, leGerman Wissenschaftskolleg (Institut de Recherches avancées) de Berlin a organisé une conférence autour de la thèse de Luxenberg et un groupe de travail international a été formé pour continuer la discussion. De nombreuses critiques envers Luxenberg ont été émises durant cette conférence. Néanmoins, certains participants ont indiqué que le travail de Luxenberg était valable, en ce sens qu’il faisait porter l’attention sur de nombreuses insuffisances dans les recherches contemporaines sur le Coran. Une de ces insuffisances est le manque d’une édition critique du Coran, qui donnerait les références des manuscrits qui existent encore et étudiant l’évolution du texte tel qu’il est reçu aujourd’hui.
La thèse soutenue en 2000 par Christoph Luxenberg (pseudonyme) — publiée en allemand en 2004 et en anglais en 2007– est assurément une révolution dans le domaine des études coraniques, une révolution dont on n’a pas fini de mesurer les conséquences. Intitulée « Lecture syro-araméenne du Coran. Contribution pour décoder la langue coranique » (« Die Syro-Aramäische Lesart des Koran : Ein Beitrag zur Entschlüsselung der Koransprache »), elle consiste d’abord en une méthode de lecture du texte sacré fondée sur une connaissance de la langue syro-araméenne. C’est la première fois qu’une telle approche philologique et linguistique est tentée de façon à la fois systématique et méticuleuse. Il faut dire qu’on est loin de la verve pamphlétaire d’un Ibn Warraq : il y a un avant et un après Luxenberg…

La Tradition musulmane avait déjà signalé dans le texte coranique des passages « obscurs », « mystérieux », voire « insondables ». Cela va de mots qui sont inconnus aux expressions à la limite du « mal formulé ». Pour expliquer aux croyants ces zones d’ombre face auxquelles ils étaient vraisemblablement désarmés, les commentateurs traditionnels ont rationalisé tant bien que mal. Pour rendre les choses intelligibles, ils mobilisèrent des efforts couteux et un ijtihad intense.
Or, Luxenberg démontre que ces efforts d’exégètes tardifs sont frappés d’une tare constitutionnelle : leur méconnaissance de l’arabo-araméen. Audacieux, parfois aventureux, il applique alors sa nouvelle méthode pour lire, décoder, voire décrypter le Livre Saint, principalement dans ses passages réputés être les plus obscurs . Les résultats sont spectaculaires
 !
1) L’arabe classique n’est pas la langue du Coran

Selon Luxenberg, le milieu qui a vu se développer le dernier monothéisme n’est linguistiquement ni homogène, ni monolingue. Les mots coraniques qui embarrassaient les commentateurs, les tournures de ce texte qui frisaient le « mauvais arabe » ne sont pas du « mauvais arabe » mais du « bon araméen » (ou du syro-araméen). Culturellement, il convient de parler d’une langue arabo-araméenne à laquelle Mohammad (saws) eut recours pour transmettre son message, vu que l’arabe était éparpillés en dialectes et était peu standardisé. Il a fallu attendre l’oeuvre des Grammairiens Si Bouwayh et Al Khalîl Ibn Ahmed pour que cette fixation des dialectes arabes en une langue classique soit enfin parachevée. Or, à l’époque du Prophète, il y’avait soit des dialectes arabes, soit la langue lithurgique syro-araméenne qui a servi à la christianisation de ces populations. Cette langue était même devenue une sorte de lingua franca parlée dans toute la péninsule arabique (et non seulement une langue écrite à usage lithurgique) Or, Mohammad (saws) usa des deux, ce qui donna un Coran récité en arabo-araméen. Ceux qui élaborèrent, bien après la mort du Prophète, ce que l’on appelle la Tradition, vinrent après l’oeuvre des grammairiens arabes et ne connurent que l’arabe devenu classique. La situation linguistique a beaucoup changé entre temps et l’ancienne langue syro-araméenne a complètement été suppléée par la langue du nouveau culte musulman.
Des indices historiques tendent à accréditer cette thèse de l’arabo-araméen (le Prophète aurait conseillé à ses scribes, dont Hassan Ibn Thabit, de maîtriser l’araméen et l’hébreu). Mais c’est surtout le texte coranique lui-même qui en garde une trace indélibile au travers les mots et les expressions syro-araméennes qu’il recèle. Luxenberg s’est proposé d’explorer méticuleusement cet aspect syro-araméen du Coran et en a tiré des conséquences étonnantes.
« À cette époque, il n’y a avait pas d’écoles arabes – excepté probablement, dans les centres urbains chrétiens de al-Anbar et al-Hira dans le sud de la Mésopotamie, dans ce qui constitue aujourd’hui l’Irak. Les Arabes de cette région avaient été christianisés et instruits par des chrétiens de Syrie. Leur langage liturgique était syro-araméenne. Cette langue était le véhicule de leur culture et plus généralement la langue de la communication écrite. »
« Au commencement du IIIe siècle, les chrétiens de Syrie ne se contentaient pas de porter leur mission évangéliqueaux pays limitrophes, comme l’Arménie ou la Perse. Ils allaient jusque dans des contrées éloignées, jusqu’aux confins de la Chine et la côte Ouest de l’Inde, en plus de la totalité de la Péninsule arabique, jusqu’au Yémen et l’Éthiopie. Il est ainsi plus probable que, en vue de porter le message chrétien aux peuples arabes, ils aient utilisés, entres autres langues, la langue des Bédouins, c’est-à-dire l’arabe. Afin de répandre les Évangiles, il leur fut nécessaire d’utiliser un mélange de langues. Mais à une époque où l’arabe était un ensemble de dialectes qui n’avaient pas de forme écrite, les missionnaires n’avaient pas d’autre choix que de recourir à leur propre langue littéraire et à leur propre culture, c’est-à-dire au syro-araméen. Le résultat fut que la langue du Coran est née dans une langue arabe écrite, qui cependant était une langue dérivée de l’arabo-araméen. »
(Citations de Luxenberg extraites de Wikipedia)
2) Il n’y a pas de vierges au paradis, il n’y a que des raisins blancs
Coran (44 : 56) :
إِنَّ الْمُتَّقِينَ فِي مَقَامٍ أَمِينٍ 51 فِي جَنَّاتٍ وَعُيُونٍ 52 يَلْبَسُونَ مِن سُندُسٍ وَإِسْتَبْرَقٍ مُّتَقَابِلِينَ 53 كَذَلِكَ وَزَوَّجْنَاهُم بِحُورٍ عِينٍ 54 يَدْعُونَ فِيهَا بِكُلِّ « فَاكِهَةٍ آمِنِينَ 55 لَا يَذُوقُونَ فِيهَا الْمَوْتَ إِلَّا الْمَوْتَةَ الْأُولَى وَوَقَاهُمْ عَذَابَ الْجَحِيمِ 56
« Nous les aurons mariés à des Houris aux grands yeux. » (Trad. Blachère)
Le mot « houri » est donné par la Tradition comme étant l’équivalent de « très belles femmes vierges aux grands yeux », qui seraient la rétribution réservée dans l’audelà aux bons croyants. Il n’en est rien soutient Luxenberg, qui entend rétablir sa dignité au texte coranique sur ce point. Le mot est syro-araméen et signifie dans cette langue « blanc », « pur ». Et comme le Coran était dépourvu de signes diacritiques, la Tradition s’est trompée dans le chakl (les signes diacritiques ajoutés) de ce passage. Il fallait lire »rawadjnahoum » au lieu de « zawadjnahoum », le point sur le « Ra » ayant été faussement ajouté. De plus, en arabo-araméen, le « bi » signifie « parmi » ou « sous » et les sines diacritiques du mot ‘ayn sont aussi mal ajoutés : il fallait lire عنب à la place de عين. Le texte devient alors : روجناهم بحور عنب , alhouri ‘inabine signifiant alors des raisins d’un blanc éclatant.
La traduction que propose Luxenberg est alors :
Nous les installerons confortablement sous des (raisins) blancs,
(clairs) comme le cristal.
Tous les autres passages sur les houris sont révisés de la même manière. Ainsi (Coran 2 : 25) :
وَبَشِّرِ الَّذِين آمَنُواْ وَعَمِلُواْ الصَّالِحَاتِ أَنَّ لَهُمْ جَنَّاتٍ تَجْرِي مِن تَحْتِهَا الأَنْهَارُ كُلَّمَا رُزِقُواْ مِنْهَا مِن ثَمَرَةٍ رِّزْقاً قَالُواْ هَـذَا الَّذِي رُزِقْنَا مِن قَبْلُ وَأُتُواْ بِهِ مُتَشَابِهاً وَلَهُمْ فِيهَا أَزْوَاجٌ مُّطَهَّرَةٌ وَهُمْ فِيهَا خَالِدُونَ 25
« Annonce à ceux qui auront cru et accompli des oeuvres pies qu’ils auront des Jardins sous lesquels couleront des ruisseaux. Chaque fois que quelque fruit leur sera accordé, en attribution, ils diront « Ceci est ce qui nous a été attribué antérieurement », et ce qui leur sera donné sera ressemblant à ce qu’ils avaient sur terre. Dans ces Jardins, ils auront des épouses purifiées et ils y seront immortels.» (Traduction Blachère)
Ce passage signifie simplement que les croyants auront au paradis toutes « espèces [azwadj] [sous entendus de fruits] purs ».
Il en est de même pour (Coran 52:20 ,55:72, 56:22) qui se laissent comprendre selon le même procédé.
3) Mohammad (saws) n’est que le « témoin » des Prophètes
Coran (33:40)
مَّا كَانَ مُحَمَّدٌ أَبَا أَحَدٍ مِّن رِّجَالِكُمْ وَلَكِن رَّسُولَ اللَّهِ وَخَاتَمَ النَّبِيِّينَ وَكَانَ اللَّهُ بِكُلِّ شَيْءٍ عَلِيمًا 40
Ce passage, compris jusqu’à présent comme Mohammad (saws) est le « sceau des prophètes » et le dernier d’entre eux (de khatim et khatima), devient quand il est éclairé par l’arabo-araméen « Mohammad (saws) est le « témoin » des prophètes qui l’ont précédé. Le Prophète n’entend donc pas effectuer une rupture avec ses prédécesseurs, mais simplement les continuer et « témoigner » de la vérité de leur message. Luxenberg va plus loin en soutenant que Mohammad (saws) n’entendait faire rien de plus qu’adapter aux Arabes de son époque le message du « Oum Al Kittab » (du Livre-mère). Ce Livre mère fait lui-même référence à la Bible, considérée par le Prophète comme la source, dont il a tiré un « lectionnaire » (Qurân) adapté à l’usage de sa société.
4) Al Kawthar n’est pas un fleuve du paradis mais une prière…
Coran (sourate 108) :
إِنَّا أَعْطَيْنَاكَ الْكَوْثَرَ 1 فَصَلِّ لِرَبِّكَ وَانْحَرْ 2 إِنَّ شَانِئَكَ هُوَ الْأَبْتَرُ 3
» Il s’agit de cette crux interpretum qu’est la sourate 108 (dite « AlKawthar », « l’Abondance »). On y a mis en romain les vocables qui font problème : «En vérité, Nous t’avons donne l’Abondance. / Prie donc en l’honneur de ton Seigneur et sacrifie ! / En vérité, celui qui te hait se trouve être le Déshérité » (traduction deRÉGIS BLACHÈRE). Plusieurs chercheurs occidentaux reconnaissent que cela ne fait pas sens. Les exégètes musulmans, eux, manifestent leur embarras ; la rime et le sens du « mystère » aidant, ils y voient pourtant une merveille. Finalement, la majorité d’entre eux considèrent qu’Al-Kawthar est le nom d’un fleuve du paradis !
Dans la lecture syro-araméenne de LUXENBERG, cela devient: « Nous t’avons donné [la vertu] de la persévérance ; / Prie donc ton Seigneur et persiste [dans la prière] ; / Ton adversaire [Satan] est [alors] le vaincu. » A l’origine de cette courte sourate se trouve une liturgie syriaque, réminiscence de la Première Epître de saint PIERRE (5, 8-9) d’après le texte de la pshitta (traduction syriaque de la Bible) et qui est aussi la lecture de l’office des complies dans le bréviaire romain. »
Claude Gilliot Source
Le texte tel que révisé par Luxenberg donne :
« Nous t’avons donné la (vertu de) constance. Prie donc ton Seigneur et persévère (dans la prière) ! Ton
adversaire (Satan) est alors le vaincu (L, 275). »
Ce qui est une adaptation de « la première épître de Saint Pierre : «[...] Votre partie adverse, le Diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer. Résistez lui, fermes dans la foi [...] » (5, 8s.). Le verset est d’autant plus intéressant qu’il a été repris dans le livre de prière des moines, dans l’office du soir, les Compiles. »
Cité d’après : Texto!
5) « Que nul n’entre ici s’il ne connaît le syro-araméen »
Il faut rappeler que le Coran est un texte écrit en un ensemble de consonnes dépourvues de signes diacritiques et donc de voyelles. Le rajout de ces signes et des voyelles est en fait, en soi, une première opération interprétative. Ensuite, le réflexe le plus naturel pour interpréter le difficile langage des sourates consiste à plonger dans le Lîssan al ‘Arab ou dans l’un des commentaires classiques de l’exégèse musulmane, à pêcher ainsi du prêt-à-porter interprétatif, sans nulle distance critique. Par la suite, bien sûr, on pourra plus ou moins agrémenter le tout de hadiths. Or, c’est là où le bât blesse. Cette confiance aveugle en la connaissance linguistique d’exégètes venus plusieurs siècles après le Prophète s’avère problématique. La difficulté ne vient pas seulement du fait que les commentateurs présentent généralement, dans un souci d’exhaustivité, plusieurs interprétations d’un seul passage, parfois jusqu’à une vingtaine, et contradictoires de surcroît. Il vient surtout de leur ignorance de l’arabo-araméen, disparu car suppléé par la nouvelle langue du culte musulman, mais resté indélébile dans le texte même du Coran. Cette ignorance les a engagé à faire des efforts colossaux pour rendre clairs les versets les plus controversés : au final, ils n’ont produit que des rationalisations plus ou moins sophistiquées et des mirages d’explication exégétique.
Avec Luxenberg, le droit à payer pour faire de l’interprétation s’est brusquement réhaussé.Dorénavant, nul ne peut interpréter le Coran sans une solide connaissance de la langue syro-araméenne. L’exercice de l’interprétation devient lui-même une affaire philologique sérieuse. Pour paraphraser une maxime antique : « que nul n’entre ici s’il ne connaît le syro-araméen ! »Et c’est cela une révolution…
6) Sourate Al ‘Alaq (96) transformée
اقْرَأْ بِاسْمِ رَبِّكَ الَّذِي خَلَقَ 1 خَلَقَ الْإِنسَانَ مِنْ عَلَقٍ 2 اقْرَأْ وَرَبُّكَ الْأَكْرَمُ 3 الَّذِي عَلَّمَ بِالْقَلَمِ 4 عَلَّمَ الْإِنسَانَ مَا لَمْ يَعْلَمْ 5 كَلَّا إِنَّ الْإِنسَانَ لَيَطْغَى 6 أَن رَّآهُ اسْتَغْنَى 7 إِنَّ إِلَى رَبِّكَ الرُّجْعَى 8 أَرَأَيْتَ الَّذِي يَنْهَى 9 عَبْدًا إِذَا صَلَّى 10 أَرَأَيْتَ إِن كَانَ عَلَى الْهُدَى 11 أَوْ أَمَرَ بِالتَّقْوَى 12 أَرَأَيْتَ إِن كَذَّبَ وَتَوَلَّى 13 أَلَمْ يَعْلَمْ بِأَنَّ اللَّهَ يَرَى 14 كَلَّا لَئِن لَّمْ يَنتَهِ لَنَسْفَعًا بِالنَّاصِيَةِ 15 نَاصِيَةٍ كَاذِبَةٍ خَاطِئَةٍ 16 فَلْيَدْعُ نَادِيَه 17 سَنَدْعُ الزَّبَانِيَةَ 18 كَلَّا لَا تُطِعْهُ وَاسْجُدْ وَاقْتَرِبْ 19
Traduction de Blachère :
Prêche au nom de ton Seigneur qui créa
Qui créa l’homme d’une adhérence
Prêche !, ton Seigneur étant le Très Généreux
Qui enseigna par le Calame
Et enseigna à l’Homme ce qu’il ignorait.
Prenez garde ! L’Homme en vérité est rebelle
Parce qu’il se passe de tous.
A ton Seigneur pourtant tu retourneras.
Penses-tu que celui qui défend
A un serviteur [d'Allah] de prier,
Penses-tu qu’il soit dans la Direction
Ou qu’il ordonne la piété ?
Penses-tu [au contraire] qu’il crie au mensonge et se détourne [de la vole droite] ?
Ne sait-il pas qu’Allah le voit ?
Qu’il prenne garde ! S’il ne s’arrête, en vérité, Nous le traînerons [en Enfer] par le toupet de son front,
Toupet menteur et pécheur !
Qu’il appelle son clan !
Nous appellerons les Archanges.
Prends garde ! Ne lui obéis pas !
Prosterne-toi et rapproche-toi [d'AIlah] !
Révision de Luxenberg :
Invoque le nom de ton Seigneur, qui a créé,
Qui a créé l’homme (d’argile) collante; Invoque ton Seigneur digne qu’on l’honore, qui a enseigné par le calame (l’Écriture)
à l’homme ce qu’il ne savait pas du tout. Certes, l’homme oublie,
quand il voit qu’il s’est enrichi,
que (cela) se ramène à ton Seigneur.
Quand tu en vois un, qui (veut) empêcher (de prier)
un serviteur (de Dieu), quand il prie,
crois-tu qu’il est sur le droit chemin
voire qu’il a de pieuses pensées ?
(Mais) si tu crois qu’il renie (Dieu)
et se détourne (de Lui),
Ne sait-il pas que Dieu voit tout ?
S’il ne cesse pas, nous punirons l’adversaire, l’adversaire qui renie et pèche !
Invoque-t-il ses idoles, c’est un (dieu) passager qu’il invoquera !
Tu ne dois pas du tout l’écouter, mais rends ton culte et communie
(Luxenberg, pp. 293-296, édition allemande).
Source : Texto!
7) Le Coran est un « lectionnaire »
« Le Coran était ce que son nom dit très précisément, une fois qu’on le comprend à partir du syriaque : un lectionnaire (L[uxenberg], 56, 79), c’est-à-dire une anthologie de passages tirés de livres saints préexistants et adaptés en langue vernaculaire, anthologie faite pour la lecture liturgique (L. 275). C’est ce qu’affirme le début de la sourate XII, qui raconte l’histoire de Joseph (Genèse, 37-50), si on la traduit comme le fait Luxenberg : « Voici les versets de l’Écritureexpliquée ; nous l’avons fait descendre comme un lectionnaire arabe, afin que vous puissiez comprendre. » (XII, 1-2) (L, 80s.) Ou encore XLI, 3 : « Écriture que nous avons traduitecomme unlectionnairearabe » (L, 96). Ou enfin LXXV, 17- 18 : « il nous incombe de le (le Coran, le lectionnaire) compiler (à partir d’extraits de l’Écriture) et de l’exposer (en enseignant). Si nous l’avons exposé (en enseignant), suis son exposé (c’est-à-dire la façon dont il t’a été enseigné) » (L, 97).
« Si Coran signifie à proprement parler lectionnaire, on est autorisé à admettre que le Coran ne voulait être compris comme rien d’autre qu’un livre liturgique avec des textes choisis de l’Écriture (Ancien et Nouveau Testaments), et nullement comme un succédané de l’Écriture elle-même, c’est-à-dire comme une Écriture indépendante. D’où les nombreuses allusions à l’Ecriture, sans la connaissance de laquelle le Coran pourrait sembler à son lecteur être un livre scellé de sept sceaux » (L, 79).
Le Livre par excellence dont il est question bien des fois, la « mère du livre » (III, 7 ; XIII, 39 ; XLIII, 4), c’est-à-dire le texte original, n’est autre que la Bible elle-même. Luxenberg traduit ainsi III, 7 : « C’est Lui qui a fait descendre sur toi le livre. Une de ses parties consiste en versets précis, qui (sont quasiment) l’Écriture originale (elle-même), et (une partie) en d’autres (versets) de même sens. » (L, 82) II se peut que ce qui est vise ici soit l’Écriture canonique et ce qui lui ressemble, a savoir les textes apocryphes (L, 83).
On notera une conséquence capitale : si Luxenberg a raison, le Coran ne prétendait pas remplacer la Bible, mais en fournir une version intelligible aux arabes de l’époque. Il ne se présentait donc pas comme une révélation immédiate (L, 100). De la sorte, la doctrine de la dogmatique islamique postérieure selon laquelle une révélation serait «abrogée» (naskh) et « remplacée » (tabdîl) par une révélation postérieure (l’Évangile remplaçant la Torah), jusqu’à la révélation définitive coïncidant avec l’islam, perdrait son fondement. »
Rémi BRAGUE
Source : Texto!
8) Le voile est une erreur d’interprétation
» (…) Cette conception des choses peut être désormais mise en doute. Les adversaires du voile disposent maintenant d’arguments plus solides, qui ne sont plus simplement des appels aux “valeurs de l’Occident chrétien” ou de la “Tradition européenne”.
L’auteur Christoph Luxenberg, qui est obligé d’écrire sous ce pseudonyme, a publié en 2000 un ouvrage intitulé “Die syro-aramaeische Leseart des Koran” [= “La lecture syro-araméenne du Coran”], qui a rapidement acquis la célébrité dans le monde entier. Une seconde édition paraîtra bientôt, en cet automne 2004, mais l’auteur nous a déjà révélé en primeur les innovations qu’elle apporte par rapport à la première version du livre. Luxenberg les a consignées dans une petite revue de critique catholique, “Imprimatur” (édition n°2/2004). Elles traitent de la sourate invoquée pour le port du voile. Philologue sémitique averti, Luxenberg présente une nouvelle lecture du texte du Coran, y compris de celui de la sourate qui concerne le port du voile. Certes, il n’est pas le premier philologue à le faire, tout en soumettant à critique les lectures conventionnelles du livre sacré des musulmans. C’est sa méthode qui est innovante, ainsi que les résultats qu’elle procure. Là, Luxenberg est original et seul. Pourquoi? Parce qu’il est le seul à maîtriser les variantes régionales des langues sémitiques anciennes et actuelles, ce qui lui a permis de procéder à une enquête philologique unique et complète du texte du Coran.

Le Coran a été rédigé de manière abrégée
Luxenberg publie sous pseudonyme car il sait très bien qu’il s’aventure sur un terrain dangereux et que ses recherches peuvent lui coûter la vie. Les doctrinaires islamiques conventionnels réagissent avec passion et énervement parce que Luxenberg relit le Coran d’une manière entièrement nouvelle, en reconstruisant les racines syro-araméennes du texte arabe.
Le point de vue islamique part du principe que le Coran a été réceptionné par Mahomet ou par ses compagnons au 7ème siècle, et que, depuis, il est demeuré inchangé. Or les recherches sur le texte coranique ont bel et bien prouvé que le texte trouvait ses origines au 7ième siècle, ce qui est indubitable, mais que sa forme actuelle date en fait du 10ième siècle.
L’évolution de l’écriture arabe joue un rôle très important dans les avatars du texte coranique; première remarque de Luxenberg, l’écriture arabe n’existait pas au moment de l’émergence du Coran. Certes, la langue arabe existait, mais, pour la transcription, il a fallu faire usage de la langue syro-araméenne, qui, à l’époque, était tout aussi importante que le sera le latin en Europe quelques siècles plus tard. Les tribus arabiques se sont rapidement répandues dans les espaces conquis, ce qui a entraîné la prise de conscience d’une conscience identitaire arabe, qui avait besoin d’un système d’écriture propre, lequel devait être créé sur base de l’écriture syro-araméenne. Le Coran est donc le premier livre écrit en arabe, mais, il faut alors se rappeler qu’à l’époque de son émergence, le fondateur de l’Islam, le Prophète Mahomet, l’a rédigé en abrégé, pour lui servir d’aide-mémoire. Dans cette forme première, abrégée, les fameux “points diachroniques”, que l’écriture arabe ultérieure rendra pleinement, ont été omis. Des 28 lettres de l’alphabet arabe, seules six sont claires et univoques sans le secours de ces points diachroniques. Les 22 autres laissent la possibilité d’une multitude de variantes interprétatives, si ces points sont omis.
Pour les lettrés de l’époque, cela ne posait aucun problème, car ils connaissaient encore parfaitement les racines syro-araméennes des mots. Pour 900 mots, il a fallu imposer une lecture unitaire du texte sacré, car d’innombrables interprétations commençaient à se télescoper, tant et si bien que l’Islam risquait à tout moment de se désagréger. La tâche des lettrés musulmans a résidé en ceci: présenter le Coran dans une forme écrite, enfin achevée, en introduisant a posteriori les points diachroniques manquants dans le texte, afin de rendre toute interprétation erronée impossible. Mais là s’est posé un problème : les lettrés islamiques du 10ième siècle ne connaissaient plus les racines syro-araméennes des mots. C’est ainsi que certains passages du Coran paraissent étonnantes. La communauté savante des “coranologues” évoque alors des “passages obscurs”. L’un de ces passages obscurs se trouve dans la sourate 24.31, que les gardiens de la foi islamique considèrent comme un indice important pour ordonner le port obligatoire du voile.
La traduction littérale du texte arabe de ce passage de la sourate 24.31 serait, selon Luxenberg : “Elles doivent rabattre leurs khoumour au-dessus de leurs poches”. Les lettrés coraniques ont toujours eu du mal à interpréter ce passage difficile, si bien qu’ils se sont entendus pour en donner une réadaptation unitaire, que l’on peut traduite comme suit : “Elles doivent (…) tirer leur foulard au-dessus de la fente de leur vêtement (à partir de la découpe du cou descendant vers le bas)”. Cette phrase est étrange, sonne drôle, ce qui a induit Luxenberg à s’interroger sur sa signification, surtout en se penchant sur trois mots problématiques dans le texte originel, “khoumour”, “poches” et “rabattre”.
“Elles doivent rabattre leurs ceintures au-dessus de leurs hanches”
Le mot “khoumour” était totalement inconnu des lettrés coraniques du 10ième siècle. Pourtant, il existe en arabe un mot similaire, qui signifie “recouvrir” et dont ils se sont aidés. Luxenberg, en revanche, a réussi à prouver que la signification originelle, syro-araméenne, du mot “khoumour” était “ceinture”. Cette découverte est corroborée par le fait que le mot “rabattre” dans les textes syro-araméens est toujours lié à “ceinture”.
Le passage obscur, après ce travail de défrichage, devrait se traduire ainsi : “Elles doivent rabattre leur ceinture sur leurs poches”. Ainsi, le dernier mot qu’il convient de rechercher apparaît clairement. Le travail méticuleux du philologue Luxenberg a permis une nouvelle traduction : le terme “poches” devient “hanches” (en allemand : “Lenden”, qui signifie aussi “lombes” ou “reins”, ndt). De cette façon, le commandement de porter un voile ou un foulard, devient : “Elles doivent rabattre/mettre leurs ceintures au-dessus de leurs hanches”. Qui plus est, cette nouvelle lecture peut se référer à un fait historique: rappelons-nous que le Coran contient de nombreux passages où l’on ordonne aux femmes de porter une ceinture, de nouer une ceinture autour de la taille, signe de moralité. De même, les hommes ne devaient apparaître à la prière que muni d’une ceinture autour de la taille.
La haute signification de la ceinture n’est pas seulement le propre de la culture arabo-islamique. Dans l’Europe chrétienne, la ceinture revêtait (et revêt toujours) une signification. Par exemple, la ceinture du moine qui souligne la nécessité d’une vie ascétique. La ceinture symbolise dans ce cas la séparation entre la partie supérieure du corps de la partie inférieure, jugée infâmante et maudite. Par ailleurs, en Europe médiévale, les prostituées ne pouvaient pas, sous peine de sanction, porter de ceinture, car il leur était interdit de s’affubler d’un symbole de haute moralité.
Luxenberg en conclut que la sourate 24.31 ne prescrit pas aux femmes de porter un foulard. Il estime qu’elles devraient au contraire utiliser le sens réel et originel de cette sourate pour s’opposer aux ukases des nouveaux doctrinaires de la foi.
Certes, les travaux d’un seul philologue ne peuvent pas ébranler l’influence concrète d’une texte considéré comme sacré, ni façonner l’expression de la foi islamique. Cependant, le résultat de sa recherche philologique pourrait inspirer la jurisprudence allemande. En tout cas, les travaux de Luxenberg ramènent le débat à un niveau concret et nous inciter à affronter plus sereinement, sur des bases plus solides, les dogmes religieux. »
Source : Christoph LUXENBERG, Die syro-aramaeische Leseart des Koran. Ein Beitrag zur Entschluesselung der Koransprache, 2. Überarb. Neuauflage, 2004. L’article de Luxenberg dans la revue catholique “Imprimatur” peut se lire sur le net : Imprimatur Source : voxnr.com
Sources :1) Entretiens :- Christoph Burgmer, The Koran as a philological Mine. A Conversation with Christoph Luxenberg, Abridged version; taken from the book edited by Christoph Burgmer : Streit um den Koran. Die Luxenberg Debatte: Standpunkte und Hintergründe (Dispute about the Koran. The Luxenberg Debate), pp. 14 – 34. © Verlag Hans Schiler, Berlin 2004. Source Institut Goethe (Télécharger cet entretien pdf)- The Virgins and the Grapes: the Christian Origins of the Koran, An interview with « Christoph Luxenberg » by Alfred Hackensberger. Source(Lire/télécharger cet entretien pdf) 2) Comptes-rendus :- Robert R. PHENIX Jr. and Cornelia B. HORN, Journal of Syriac StudiesLire ce compte rendu- Claude Gilliot, « Langue et Coran : une lecture syro-araméenne du Coran », Arabica, tome L, 2003., Lire/télécharger ce compte-rendu (pdf)- Rémi Brague, « Le Coran, sortir du cecle ? », (Texte paru dans Critique, avril 2003, n° 671, p.232-251) et sur Texto !Lire ce compte rendu- Richard Croes, « Missionary, dilettante or visionary ? ». Lire ce compte rendu - Piet Horsten, Islamochristiana 28 (2002), pp. 310-311.Source Lire/télécharger ce compte rendu (pdf)- François de Blois, Journal of Qur’anic Studies, 2003, Volume V, Issue 1, pp. 92-97.Lire ce compte rendu
 
 
6 SEPTEMBRE 2013
Le Coran a t-il été trafiqué ?
Les éléments les plus anciens que nous possédions sur la vie de Muhammad ont été écrits par Ibn Ishaq seulement en 750 ... mais son travail a été perdu, et n’est disponible que par morceaux dans une recension plus tardive de Ibn Hisham qui est mort en 834, soit deux cents ans après la mort du Prophète.
On dit qu’il y a six recueils corrects et authentiques de traditions Hadith sur la vie du Prophète ... mais ils ne datent que de deux à trois siècles aprés sa mort (leurs auteurs sont morts entre 870 et 915). Et un critique du dixième siècle a souligné la faiblesse de deux cents traditions incorporées dans les recueils de Muslim et Bukhari, qui pourtant passent pour sérieux

Dans son étude classique, "On the Development of Hadith", Goldziher a démontré qu’un vaste nombre de Hadiths (récits traditionnels), acceptés même dans les recueils musulmans les plus rigoureusement critiques, étaient des faux complets de la fin du 8ème et du 9ème siècle et, en conséquence, que les chaînes de transmission (isnads) qui les étayaient étaient totalement fictives.
Même le texte du Coran doit être considéré comme suspect.
Quand les premières citations du Coran apparaissent sur des pièces de monnaie et des inscriptions, vers la fin du septième siècle, elles montrent des divergences par rapport au texte canonique. Celles-ci sont insignifiantes du point de vue du contenu, mais le fait qu’elles apparaissent dans des contextes aussi formels que ceux-là ne colle pas avec la notion selon laquelle le texte avait déjà été fixé.

Il faut dire que le Coran écrit actuel n'est pas l'oeuvre de Muhammad ; il a été compilé après sa mort selon le gré de divers personnages. En conséquence, il a existé plusieurs Corans dont le contenu et l'organisation des versets étaient totalement différents. Celui qui est considéré comme LE Coran officiel est celui d'Othman (644-656), un calife despotique qui a détruit toutes les sources antérieures (mais Umar et Abû Bakr avaient déja fait disparaitre de nombreuses versions auparavant).

Alors que les Musulmans modernes peuvent être liés par une position intenablement conservatrice, les érudits musulmans des premières années étaient bien plus flexibles, réalisant que des parties du Coran étaient perdues, perverties, et qu’il y avait plusieurs milliers de variantes qui rendaient impossible le fait de parler du Coran unique.
Et ils savaient que les Corans compilés par les secrétaires particuliers du Prophète étaient différents de celui d'Othman.

Dans les premiers siècles de l'Islam, beaucoup d'ouvrages furent écrits, qui relevaient des différences entre les Corans existants ; et bien qu'Othman affirmait et inscrivait une seule version, il fallut des années pour que les savants islamiques reconnaissent ce livre, et le propagent dans le monde islamique.
Voici les noms des sept livres importants et notables qui furent écrits par les savants, à propos des différences entre les Corans :

- Le "livre de la différence des livres" (les Corans de Médine, de Koufféh et de Bassora ) écrit par Kassâeï.
- Le "livre de la différence des livres", écrit par Khalaf.
- Le "livre de la différence des habitants de Koufféh, de Bassora, et de Damas en matière des livres", écrit par Farrâ.
- Le "livre de la différence de Mossahéf", écrit par Ibn Davoud Sédjestani.
- Le "livre de Madaéni sur la différence des livres", écrit par Madaéni.
- Le "livre de la différence des livres de Damas, Hédjaz et l'Irak", écrit par Ibn Amér Yahsébi
- Le "livre de Mossahéf", écrit par Mohammad Ibn Abd al Rahaman Isphahanï.

Quelles étaient les différences de Corans entre les secrétaires du Prophète et celui d'Othman ?

-Le Coran d'Imam Ali :
il fut ordonné en fonction des dates des révélations et contient un relevé des versets abrogatifs et abrogés (les versets qui se contredisent).

-Le Coran d'Abd Allah Ibn Massoud :
Fazl Ibn Châsan disait que le nombre et l'ordre des sourates différaient considérablement de ceux du Coran d'Othman, car dans le coran d'Ibn Massoud, il n' y a que cent dix sourates.
Les noms de beaucoup de sourates étaient plus longs que ceux du Coran d'Othman.
Il n'y avait deux sourates nommées "Sadjdéh" (prosternation).
Il y avait quelques sourates supplémentaires, comme "Havâmime" ou "Mossabahât" dans le coran et qu'on ne trouve pas ailleurs.
Certains versets différaient, surtout dans la sourate "Va al Assre" qui disait ceci :
"J'en jure par l'heure de l'après-midi, l'homme travaille à sa perte. Tu en excepteras ceux qui croient et pratiquent les bonnes oeuvres, qui recommandent aux autres la vérité et la patience !"

-Le Coran d'Abi Ibn Ka'b :
L'ordre des sourates était différent. Selon Fazl Ibn Ghasan le livre commencait par "Fatéhat al Kétab" (l'ouverture du livre), "Bagharéh" (la vache), "Néssâ" (les femmes), "Allé Omran" (la famille Omran), "Anâm" (les bienfaits), "Eerâf" (le purgatoire), "Maédéh" (la table), "Anfâl" (les surestimations), "Davoud" (David), "Tahâr" (les propres), "Insân" (l'homme), "Nabi Aliéh al Salam" (le missionnaire auquel salut), "Hai Ahl al Kétab" (les gens du livre)... ( Selon Al Féhreste -La liste d'Ibn Nadime Page 46). La sourates "Younesse" (Jonas) était absente. Les sourates n'atteignaient pas les 116 et un bon nombre n'existaient pas du tout dans le Coran d'Othman; comme les sourates "Davoud" (David), "Tahâr" (les propres), "Nabi Aliéh al Salâm", etc...
Et la tradition garde le souvenir de nombreuses autres Corans disparus :
Le Coran d'Abdullah Bin Amre Ibn Al-Ass
le Coran d'Abdullah Ibn Abbas
le Coran d'Abdullah Ibn Al Zoubir
le Coran d'Abe Baker Al Sedeek
le Coran d"Abe Mosa Al Asharee
le Coran de Abu Zaied
le Coran d' Aïcha,
le Coran d'Akrama
le Coran d'Al Asoad Ibn Yazid
le Coran d'Al Hajaj Ibn Yousef Al Thakafy
le Coran d'Anes Bin Malek
le Coran d'Ata' Abe Rabeh
le Coran d'Hafsa
le Coran de Moaaz Bin Gabel
le Coran de Moujahid
le Coran de Muhammad Bin Abe Mosa.
le Coran d'Obaid Bin Omeir Al-Laithy.
le Coran d'Othman Ibn Affan
le Coran de Qualown /Abu Mosa Ibn Mina
le Coran de Saeed Bin Gabber
le Coran de Salem Maola Abe Hozaifa
le Coran de Suleiman Ibn Mahran
le Coran de Talha
le Coran de Waresh
le Coran de Zaied Ibn Thabet
etc...
De toutes ces anciennes versions du Coran qui ont été détruites, seuls deux manuscripts ont survécu jusqu'à notre époque : le Codex de Samarcande (daté de 654) conservé au musée Doktary à Istamboul et le Codex de Londres (daté de 772) conservé au British Museum. Chacun contient environ 750 divergences par rapport au Coran actuel (on remarque que c'est souvent le Coran actuel qui semble avoir ajouté des mots ou des phrases au texte primitif).

Al Tabry, au 10ème siècle, l'avouait carément :
"Le texte du coran n’était pas fixé à mon époque."

Et l'Imam Ja'far, pour résumer la situation, allait plus loin encore :
"Le véritable Coran n'existe pas !"

Selon As-Suyuti (mort en 1505) Ibn ’Umar al Khattab aurait dit :
"Que personne d’entre vous ne dise qu’il a acquis le Coran entier, car qu’en sait-il ? Beaucoup du Coran a été perdu ! Alors qu’il dise : J’ai acquis ce qui était disponible. "
(As-Suyuti, Itqan, partie 3, page 72).

-----> Cela indique bien que le Coran ne nous a pas été retransmi dans son intégralité.

L’Imâm Al-Bukhârî et Ibn Jarîr disent que, selon Ubayy Ibn Ka`b et Anas b. Malik, ces paroles ont été révélées dans la Sourate 102 "At-Takâthur" (La course aux richesses) :
"Le Prophète (paix et bénédiction d’Allâh sur lui) a dit : 'Si le fils d’Adam avait deux vallées de richesses, il souhaiterait que lui en fût échue une troisième. Rien ne peut remplir le ventre du fils d'Adam sauf la terre (= la mort), mais Dieu revient vers celui qui revient à Lui' ...".

-----> Pourtant on ne retrouve plus ce passage dans la sourate 102 (qui ne contient que 8 versets) du coran actuel. Il a donc été enlevé.

On rapporte qu'un homme récitait le Coran en compagnie de l'Imam Ja'far. Le narrateur dit qu'il entendit certains versets, durant la récitation, qui ne correspondaient pas à des versets reconnus. L'Imam Ja'far dit à la personne qui récitait :
"Ne récite pas de cette manière. Récite comme les gens jusqu'à ce que le Mahdi (le Messie) arrive. Quand le Mahdi arrivera, il récitera le véritable Coran et le Coran compilé par Ali, sera de nouveau ramené !" (Usul Kafi: 2.622)

-----> Cela indique bien que les versions du Coran postérieures à celles d'Ali sont considérées comme défectueuses.

Selon Jabir, l'Imam Baqir aurait dit :
"Personne ne peut affirmer avoir rassemblé tout le Coran tel qu'il a été révélé par Allah, si ce n'est un menteur. Les seules personnes à avoir entièrement compilé et appris par cœur le véritable Coran étaient Ali ibn Abi Talib et les Imams qui lui ont succédé !" (Usul Kafi: 1:228 )

-----> Les Chiites le confirment :
"Celui qui a compilé le Coran véritable c'était Ali ibn alit tabib !"
(A noter qu'ils estiment aussi que les versets relatifs à Ali ont été supprimés par Othman, le calife imposteur anti-Chiites)

Selon As-Suyuti, Aïsha, l’épouse favorite du Prophète, aurait dit :
"Du temps du Prophète, la sourate des Parties (ou des Confédérés) faisait deux cents versets à la lecture. Quand Othman édita les copies du Coran, seuls les 73 versets actuels furent enregistrés !" .

Selon As-Suyuti aussi :
Uba Ibn Ka’b, l’un des grands compagnons de Muhammad, aurait demandé à l’un des Musulmans, "Combien y a-t-il de versets dans la sourate des Parties ?" Le Musulman dit : "Soixante-treize versets." Uba Ibn Ka’b lui raconta : "Autrefois il était pratiquement égal à la sourate de la Vache (environ 286 versets) et comprenait le verset de la lapidation". L’homme demanda : "Qu’est-ce que le verset de la lapidation ?" Uba Ibn Ka’b dit : "Si un vieil homme ou une vieille femme commettait l’adultère, lapidez-les à mort."

Au sujet de ce verset disparu, Ibn Majah a rapporté les paroles de Aisha qui disait :
"Le verset relatif à la lapidation et à l'allaitement (9, 8a) est venu et sa feuille se trouvait sous mon lit : aussi, quand l'envoyé de Dieu mourut, et que nous fûmes occupés par les détails entourant sa mort, un animal domestique entra et dévora la feuille."

-----> Les textes historiques confirment effectivement que les anciens musulmans lapidaient les personnes adultères, suivant en cela ce qui était écrit dans un verset dont on n'a plus retrouvé la trace depuis.

Au sujet du verset 6 de la sourate 33 "Les confédérés" ("...Pour les croyants le Prophète a priorité sur eux-mêmes; et ses épouses sont leurs mères."), Uthman dit que le texte d'Ubai b. Ka'b comportait :
"Pour les croyants le Prophète a priorité sur eux-mêmes ; et il est un père pour eux et ses épouses sont leurs mères."

-----> Voila encore une sourate qui a été modifiée.

Au sujet du verset 49 de la sourate 12 "Joseph" ("...Puis, viendra après cela une année où les gens auront beaucoup de pluies et presseront le raisin et les olives..."), l'Imam Ja'far raconta qu'un homme demanda comment il devait lire ce verset. Ali répondit que ce verset avait initialement été révélé comme suit :
"Puis une année viendra ou les gens recevront une aide généreuse et ou il pleuvra abondamment" (Commentaire d'Al-Qummi: 192)

-----> Ce commentaire indique que le Coran a été modifié pour rendre service aux fantaisies des Califes amateurs de vin. Le mot Yâ'siroun ayant été transformé en Yâsiroun.

A noter que les Kharijites trouvaient que la sourate "Joseph" racontait une histoire trop offensante et érotique pour vraiment appartenir au Coran authentique. (Pourtant cette sourate s'inspirait d'un passage de l'Ancien testament).

Au sujet du verset 33 (ou 30) de la sourate 3 "La Famille d'Imran" ("...Certes, Allah a élu entre tous les hommes Adam, Noé, la famille d'Abraham et la famille d'Imran..."), le commentateur chiite Allamah Ali ibn Ibrahim AI-Qummi a dit :
"Les mots 'La Famille de Mouhammad' étaient eux aussi révélés avec les mots 'La Famille d'Imraan'. Mais les compagnons du Prophète ont retiré les mots 'La Famille de Mouhammad' du texte original". (Commentaire d'Al-Qummi:308).

-----> Il est clair que ce commentaire accuse les Compagnons du Prophète d'avoir modifié le Coran.

Au sujet du verset 114 (ou 115) de la sourate 20 "Taha" ("...En effet, Nous avions auparavant fait une recommandation (ou un pacte) à Adam, mais il l'oublia, et Nous n'avons pas trouvé chez lui de résolution ferme..."), Usul Kafi a rapporté que l'Imam Ja'far aurait dit que ce verset avait initialement été révélé avec les mots suivants :
"Nous avons parlé à Adam de Mohammed, Ali, Fatima, Hassan, Hussain et des Imams, leurs progénitures, mais Adam a oublié." (Usul Kafi : 1:416)

-----> On retrouve ici l'écho de la guerre entre les partisans de Ali (proto-Chiites) et les partisans d'Othman (proto-Sunnites) qui trafiquaient le contenu du Coran et des hadiths pour essayer de difamer leurs adversaires tout en se glorifiant eux-mêmes.

Au sujet du verset 9 (ou 10) de la sourate 47 "Muhammad" ("...C'est parce qu'ils ont de la répulsion pour ce qu'Allah a fait descendre. Il rendra donc vaines leurs oeuvres..."), l'Imam Mohammed Baqir aurait dit que l'ange Jibreel avait transmis initialement le verset comme suit :
"C'est parce qu'ils découvrirent ce qu'Allah révéla à propos de Ali." C'est ainsi que les apostats enlevèrent le nom de Ali du Coran. (Commentaire d'Al-Qummi: 1011)

-----> On retrouve encore ici l'écho des guerres entre partisans de Ali et partisans d'Othman : Les chiites accusent des sunnites d'avoir effacé les textes louangeant leur chef Ali.

Dans le verset 29 de la sourate "Waqi'ah", il est écrit :"Et les gens de la droite ; Que sont les gens de la droite ? Ils seront parmi des jujubiers sans épines, et parmi des bananiers aux régimes bien fournis." Une personne récita ce verset en présence de Ali. Celui-ci dit que le mot "Talh" n'était pas le bon et que l'on devait lire Tal'a comme dans la sourate Shu'araa. Certains demandèrent pourquoi ils ne changeraient pas le mot pour réécrire le bon. Ali répondit que le temps n'était pas encore venu de le faire car corriger le Coran ne ferait que troubler les gens. Il fut dit la même chose aux Imams, seul le Mahdi (le Messie) aura le droit de réintroduire le Coran tel qu'il était au temps du Prophète. (Commentaire d'Al-Qummi: 1067)

-----> Ici aussi les Chiites prétendent qu'Ali savait que le Coran avait été corrompu.

Un des scribes suggéra de rajouter deux versets en l'honneur du Prophète à la fin de la sourate 9 "Le repentir". La majorité des scribes fut d'accord avec lui. Ali, quant à lui, trouva la chose scandaleuse. Il ne cessa de leur répéter, avec véhémence, que la parole de Dieu ne devait jamais subir la moindre altération.
De nombreux documents font référence au désaccord d'Ali. Par exemple, Jalaluddin Al-Suyuty, a écrit en 1318 : "On demanda à Ali : 'Pourquoi restes-tu chez toi ?' Il leur répondit : 'On a rajouté quelque chose au Coran et j'ai fait le serment de ne sortir que pour la prière tant que le vrai Coran ne serait pas rétabli !' " (Al Itqaan fee 'ulum al Quran, p.59)

-----> Justement, ces deux versets (128 et 129, ou 130) de la sourate 9 ont toujours été douteux. Par exemple, on peut lire dans la fameuse Hadith de Bukhary et le fameux Itqaa de Al-Suyuty que "chaque verset du Coran a été vérifié par de nombreux témoins, les versets 128 et 129 de la Sourate 9 mis à part. Seul Khuzeimah Ibn Thaabet Al-Ansaary les avait en sa possession. Lorsque cet étrange fait fut remis en cause par certains, quelqu'un apporta une hadith disant que 'Le témoignage de Khuzeimah vaut le témoignage de deux hommes !!!'"... ce qui n'est autre qu'un argument d'autorité.

Mullah Muhsin Kashani, un savant Chiite du 11ème siècle, fait le commentaire suivant :
"Il est clair, d'après toutes les traditions et récits de la famille du Prophète, que le Coran que les musulmans possèdent de nos jours, n'est pas le Coran complet tel qu'il a été révélé à Mohammed. Certains versets contredisent même ce qui a été révélé. Parmi les versets qui ont été modifiés ou qui disparurent figurent ceux où apparaissaient les noms d'Ali, 'la Famille de Mohammed' et à plusieurs reprises certains ou figuraient les noms d'hypocrites. Plus encore, l'ordre des sourates dans le Coran actuel n'est pas celui qu'avait choisit Allah et son Messager". (Tafseer de Saafi : l:32).

Abû Mansur Ahmed Tibrisi, un célèbre savant Chiite du 8ème siècle, a écrit:
"Enumérer les modifications et les oublis de ce type (dans le Coran d'aujourd'hui) deviendrait vite un travail laborieux et pourrait mettre à jour ce que la Taqiyyah m'oblige à ne pas divulguer (Taqiyyah = pratique Chiite consistant à cacher la vérité pour des raisons religieuses)..." (AI-Ihtijaj de Tibrisi 1:254)

Jabir a rapporté que l'Imam Bar a dit :
"Personne ne peut affirmer avoir rassemblé tout le Coran tel qu'il a été révélé par Allah, si ce n'est un menteur ! Le Prophète dit alors : c'est ainsi que le démon m'a envoyé ses deux serviteurs à l'instant Abu Bakr et Omar". (Commentaire de bas de page de la traduction de Maqbool : Sourate "Hajj": 674)

Le Mullah Baqir raconte un récit rapporté par l'Imam Zainul Abideen selon lequel un homme vint voir l'Imam et lui demanda de l'informer à propos d'Abû Bakr et de Omar. L'Imam lui dit qu'ils étaient tous les deux des mécréants. (Haqqul Yaqeen : 551)

-Al haj annouri attabrassi, mort en 1230, rapporte dans son livre "Fassl al khitab fi tahrifi kitabi rabbi al arbabe" que plus de 300 grands savants chiites ont déclaré à l'unanimité que le Saint Coran a été falsifié ou modifié.

-----> On peut résumer ainsi ce que disent les Chiites à ce sujet :

- Le texte du Coran dont les musulmans disposent n'est pas conforme à ce qui a été Révélé au Prophète Muhammad. Ceux qui ont compilé cette version (c'est-à-dire les Compagnons, parmi lesquels Abu Bakr, Omar et Othmân) ont falsifié ce Texte révélé afin de servir leurs intérêts.

- Des passages et même des sourates entières du Coran contenant, notamment les vertus de Ali et des gens de la famille du Prophète Mouhammad ont été effacés par les "hypocrites" (c'est-à-dire des Compagnons) anti-chiites. An Noûri At Tabrassi affirme que les savants chiites qui renient la falsification du Coran n'agissent que par "taquiyya" (attitude qui a pour but de dissimuler sa foi réelle).

- Selon les Chiites, le texte révélé n'a été compilé sous sa forme originale et dans son intégralité que par Ali. Des membres d'un cercle très fermé de l'élite chiite prétendent connaitre néanmoins le contenu de cette compilation. Mais il n'ont pas le droit de la dévoiler au grand public (même au sein des chiites): Ce n'est que lorsque celui qu'ils considèrent comme étant leur douzième imâm infaillible ("le Mahdi", caché dans une grotte depuis douze siècles) reviendra parmi les hommes, qu'il dévoilera à nouveau en public la véritable et authentique compilation du Coran.

Même par l'analyse du style poétique, on peut déceler des phrases suplémentaires qui ont été ajoutées au Coran car elles rompent le rythme et la versification des sourates.(ex : 20-15, 78-1 à 5, 78-32 à 34, 74-31 et 50-24 à 32).
Ainsi la sourate 42-36 à 38 a été visiblement rajoutée pour justifier le choix d'Othman comme calife à la place d'Ali. De même, une glose a été ajoutée à la sourate 104 pour traduire faussement hawiya ("sans enfant") par hotama ("feu de l'enfer").
Ainsi une rupture de rythme affecte visiblement le verset 51 de la sourate 5 :
"Ô les croyants ! Ne prenez pas pour amis les Juifs et les Nasârâs (Nazaréens ou Chrétiens) : ils sont amis les uns des autre."
On peut constater que c'est la mention “et les Nasârâs" qui est de trop car elle rompt le phrasé originel. Il s'agit donc d’un ajout tardif, probablement inséré pour discréditer les Chrétiens. En fait, on peut même remarquer que les passages contenant le mot "Nasârâ" sont pratiquement tous des interpolations. Par exemples : Dans les sourates 2:111, 2,113, 2:120, 2:135, 2,140 et 5,18.
On peut également regarder dans le livre "Fiqh Akbar", écrit vers 750. Celui-ci présente les vues de l’orthodoxie islamique sur les questions qui se posaient alors en matière juridique. Or, étrangement, il ne fait aucune allusion aux 800 versets fixant des règles juridiques, qui se trouvent dans les Corans d’aujourd’hui. Aparemment ces versets étaient alors absents et n'ont été rajoutés que plus tard dans le Coran.

Le chrétien Al-Kindi (à ne pas confondre avec l’Arabe, philosophe musulman) écrivant aux alentours de l’an 830, critiquait le Coran en ces termes :
"Le résultat de tout ceci est patent pour vous qui avez lu les écritures et qui voyez comment, dans votre livre, les histoires sont brouillées ensemble et entremêlées ; une preuve que beaucoup de mains différentes ont été à l’œuvre, et ont causé des divergences, ajoutant ou retranchant tout ce qui leur plaisait ou déplaisait. Et maintenant, voici les conditions d’une révélation envoyée ici-bas depuis le Ciel ?"

A noter, également, que le Coran aurait été mal traduit.
Christoph Luxenberg, éminent professeur de linguistique, a montré que de nombreux passages obscurs du Coran s’éclaircissent si on lit certains mots en syriaque et non en arabe.
Ainsi fait-il disparaître les houris, vierges aux grands yeux de biche du Paradis, toujours consentantes, promises aux croyants.

Selon la nouvelle analyse avancée par Christoph Luxenberg, qui s’appuie sur les Hymnes d’Ephrem le Syrien, le contexte est clair : ce sont de la nourriture et des boissons qui sont offertes, et non des jeunes filles pures.
En syriaque, le mot “hour” est un adjectif féminin pluriel qui signifie blanc, dans lequel le mot “raisin” est implicite.Les éphèbes immortels ou les jeunes filles semblables à des perles décrites par des sourates (exemples : 44-54, 52-20 et 56,22) seraient nés d’une interprétation erronée d’une expression qui signifie en syriaque “des raisins frais”, que les justes auront le plaisir de goûter, par opposition aux breuvages bouillants réservés aux infidèles et aux damnés.

"Nous leur aurons donné pour épouses des Houris aux grands yeux" se transforme alors en : "Nous leur donnerons une vie facile sous de blanches et cristallines grappes de raisin".

En tentant de lire à partir du vocabulaire arabo-syriaque d'autres passages obscurs du Coran, les résultats sont étonnants. Ainsi, dans le verset 24 de la sourate 19 ("Marie"), par exemple, il est question de Marie, qui est accusée de grossesse illégitime et chassée par ses parents. Avant l'accouchement, elle se retire sous un palmier et dit: "Dussé-je être morte plutôt que de vivre à cette heure!" Jésus, qui vient de naître, lui dit : "Ne t'attriste pas, ton Seigneur a mis au-dessous de toi un ruisseau". Pourtant le mot "sariya" ne signifie pas "ruisseau" en arabe. C'est en fait un adjectif araméen qui signifie "légitime". Et "au-dessous de toi", lu à l'araméenne, signifie "accouchement". Cela donne alors : "Ne t'attriste pas, ton Seigneur a rendu ton accouchement légitime". Alors là, ca devient clair : Marie ne souhaitait pas la mort parcequ'elle avait soif mais parcequ'on lui reprochait d'avoir un fils illégitime.

Un autre exemple est celui de la sourate 108 ("Al-Kawthar /L'Abondance") , dont le sens est obscur :
"En vérité, Nous t'avons donné l'ABONDANCE. Prie donc ton Seigneur et SACRIFIE ! En vérité, celui qui te HAIT se trouve DÉSHÉRITÉ".
Tous les chercheurs reconnaissent que cela n'a pas de sens. Mais avec une lecture syro-araméenne, cela donne :
"Nous t'avons donné la PERSÉVÉRANCE. Prie donc ton Seigneur et PERSISTE !
Ton ADVERSAIRE se trouve alors VAINCU".
A l'origine de cette courte sourate, se trouve une liturgie syriaque, réminiscence de la première épître de saint Pierre 5, 8-9.

Mais il y a plus grave :
Même Muhammad est suspecté de ne pas avoir transcrit fidèlement la parole de Dieu :

Le Coran passe pour être la parole de Allah (voir les sourates 43-3, 55-77, 85-22). Pourtant des sourates s'adressent à Dieu à la 2ème personne (sourates 1-4 à 6, 113, 114, 27-91, 6-104 à 114); de même, dans les sourates 75-1 et 90-1, Allah jure au nom d'Allah ! Se parle-t-il à lui-même ? (Quand aux sourates 19-64 et 36-164 à 166, il est clair que ce sont des anges qui s'y expriment et non pas Dieu.)
Cela indique donc que certaines sourates ont été acceptées alors qu'elles ne venaient visiblement pas de Dieu.

Selon At Tabari et Ibn Sad, Mahomet aurait accordé quelques concessions pour amadouer les non-musulmans de la Mecque : il aurait ainsi dit qu'on pouvait adorer les "trois filles d'Allah" (des déesses paiennes). Par la suite, il aurait retiré ces paroles de la sourate 53-19 à 23 en disant que c'était le diable qui les lui avait soufflées (ce sont les fameux "versets sataniques").
Cela montre que l'on ne peut pas se fier aveuglément à tout ce qu'a révélé le Prophète.

Le célèbre commentateur Boukhari a rapporté l'anecdote suivante :
"Le Prophète, ayant entendu quelqu'un réciter le Coran à la mosquée, dit : 'Dieu fera miséricorde à cet homme, car il m'a rappelé tel et tel verset qui m'ont échappé dans telle et telle sourate'."

-----> Cela montre que la mémoire de Prophète était faillible. Peut-on alors lui faire confiance pour la retranscription des paroles de Dieu ?

Une autre fois, c'est un compagnon du Prophète, le futur calife Umar, qui se flatte d'avoir été à l'origine d'une révélation :
"J'ai dit : 'ô apôtre d'Allah, des gens bien et des gens moins bien fréquentent tes femmes. Si tu leur ordonnais de se voiler ?' Alors, le verset du voile est descendu."
et dans les hadiths (Vol. 1:148) recueillies par Boukhari, on lit :
"Umar était extrêmement désireux que les versets de Al Hijab (observance du voile par les femmes musulmanes) soient révélés. Accédant à ses désirs, Allah révéla les versets de Al Hijab."

-----> Si même le Prophète laisse nimporte qui inventer de nouvelle sourates, alors comment se fier au contenu du Coran ?

Ibn Abi-Sahr (Abd Allah ibn Sad Abi Sahr) était le scribe du Prophète. Il se flattait d'avoir pu noter "miséricordieux" et "absoluteur", là où le prophète lui avait dicté "sage" et "puissant".

-----> On notera que Ibn Abi-Sahr finira plus tard par apostasier l'islam, estimant qu'un Prophète qui laissait son scribe modifier la parole de Dieu ne pouvait pas être un prophète véridique. Il était également dégoûté par l’opportunisme des révélations divines, qui tombaient toujours à pic pour justifier les actes du Prophète. Il fut plus tard exécuté...
Plus étrange encore : Certaines sourates du Coran sont contredites par d'autres.

Pourtant la sourate 4, 82 ou 84 affirme que le Coran est non-contradictoire :

"Ne méditent-ils donc pas sur le Coran ? S'il provenait d'un autre qu'Allah, ils y trouveraient certes maintes contradictions !"

Ces contradictions sont dues au fait que certaines sourates récentes (de l'époque médinoise) remplacent et abrogent le contenu d'autres sourates plus anciennes (de l'époque mecquoise). On appelle cela des "sourates abrogeantes" et des sourates "abrogées" (il y en a au moins 550).
Mais comment donc Allah peut-il donc revenir sur ce qu'il avait lui-même dit ? Le Dieu qui dicte les sourates à la Médine n'est-il plus le même que le Dieu qui les dictait à la Mecque ?
Pourquoi les sourates anciennes étaient-elles pleines de tolérance et de miséricorde alors que les sourates récentes, qui les remplacent, sont pleines d'intolérance et de dureté ? En effet, on voit très bien que les sourates mecquoises sont les seules à contenir des versets pacifiques à l’égard des chrétiens, des juifs et des non-croyants. Ce qui n’est pas le cas pour les sourates médinoises.

C'est ainsi que les 124 passages mecquois appelant à la tolérance religieuse sont abrogées par des sourates médinoises plus récentes et plus guerrières :

"Et quiconque désire une religion autre que l'islam ne sera point agréé, et il sera, dans l'au-delà, parmi les perdants." (Sourate 3, 85)

"Ne prenez donc pas d'alliés parmi eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier d'Allah. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur." (4, 89)

"Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade....
.... Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce qu'Allah et Son messager ont interdit, et ceux d'entre les hommes des Ecritures qui ne professent pas la vraie religion. Faites leur la guerre jusqu'à ce qu'ils versent le tribu de leurs propres mains, après s'être humiliés." (Sourate 9, 5-29)

Pourtant les abrogations sont des modifications, et cela s'oppose à la sourate 85, 21-22 qui prétend que le Coran est éternel, et immuable :
"C'est plutôt un Coran glorieux préservé sur une Tablette éternelle (auprès d'Allah)."

Certains passages affirment que ces modifications sont faites pour améliorer le Coran :

"Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu'Allah est Omnipotent ?" (Sourate 2, 106)

"Allah efface ou confirme ce qu’Il veut car l’écriture primordiale est auprès de Lui." (sourate 13, 39)

"Quand Nous remplaçons un verset par un autre – et Allah sait mieux ce qu’Il fait descendre – ils disent : 'Tu n’es qu’un menteur'. Mais la plupart d’entre eux ne savent pas. Dis : 'C’est le Saint-Esprit (Roûh el Qoudous = Gabriel / Djibrîl) qui l’a fait descendre de la part de ton Seigneur en toute vérité, afin de raffermir ceux qui croient.'...’’ (sourate 16, 101-102)

La parole d'Allah n'est-elle pas parfaite dés qu'elle est révélée ? Pourquoi devrait-il la modifier pour l'améliorer ?
Est-ce vraiment Allah qui a transformé ses propres paroles ... ou est-ce la l'action de simples humains ?

Il existe aussi 9 versets coraniques qui prétendent que le Coran a été écrit dans une "langue arabe claire".
Et pourtant, on peut observer que le Coran contient au moins 275 mots non-arabes. N'est-ce pas une preuve qu'il a été retouché au contact de populations non-arabes converties à l'islam ?
On trouve, par exmple : "qintâr "(Coran 3;14), d'origine byzantine ; "surâdiq" (75;51), d'origine abyssinienne ; "sundus" (18;31), d'origine persane ; etc. etc... Or le Coran se prétend lui-même être "en arabe pur". La conclusion est donc que ces mots non-arabes ont été rajoutés au texte originel (qui était "en arabe pur") lors de la conquête de territoires perses et byzantins par les Arabes, après la mort du Prophète.

Exemples de termes persans dans le Coran :

Abarigh, Estabragh,Tanour,Djahanam, Dinar, Al Rass,Al Rome, Zandjébil, Sédjil, Saradégh, Saghar, Salsabil, Sndass, Ghofl, Kafour, Kanz, Kourte, Madjous, Mardjan, Mask, Maghalid, Mazdjah, Né, Houd, Yagoute, Al Yahoud.

Exemples de termes abyssins / éthiopiens :

Ela Raéc, Avâh, Avâb, Al Djabt, Horm, Haub, Dôrï, Sïnïn, Shatre,Tâhâ, Tâghoute, Al Eram, Ghéise, Ghoureh, Kafle, Machcouh, Mansâh, Nachééh,Yassin, Yassdon.

Exemples de termes romains dans le Coran :

Sérâte, Tafagh, Ferdôs, Ghéste, Ghéstass.

Exemples de termes syriens dans le Coran :

Yam, Houn, Ghouyoum, Addan, Toure.

Exemples de termes hébraïques dans le Coran :

Akhlad, Baïre, Raéna, Al Rahmân, Tavâ, Marghoum, Hodnâ, Ghamle.

Exemples de termes nabatéens dans le Coran :

Varz, Varâ, Malakoute, Côfre, Ghat, Mazhan, Sinâé, Sôfréh, Havâriyoun, Hasbe, Akvab, Asphar, Al, Alîm.

Certains versets du Coran sont même des traductions des Gattas de l'Avesta :

"Lorsqu'au début de l'univers, tu nous as créés, et soufflé de ta nature pour nous offrir la raison, lorsque tu nous as inspiré de la vie."(l'Avesta)
= la sourate 15, 29 du Coran.

"Quelle est la punition de celui qui rend maître le menteur impur?"(l'Avesta)
= "la Sourate 9, 31 du Coran.

"Quel est la sanction de ce malveillant qui ne gagne sa vie qu'en blessant les agriculteurs honnêtes et les animaux ?" (l'Avesta)
= la Sourate 9, 34 du Coran.


Et une anecdote pour finir :

Jusqu'aux alentours de l'An Mille, les commentaires autour du Coran ont été innombrables, en liaison avec une grande effervescence intellectuelle.
Mais en l'an 1019, le calife abasside de Bagdad, Al Qadir, craignant que la libre discussion ne mène à des divisions, a fait lire au palais et dans les mosquées une épître dite "épître de Qadir" (Risala al-qâdiriya) par laquelle il a interdit toute exégèse nouvelle et fermé la porte à l'effort de recherche personnel des musulmans (l'ijithad).
Cette décision a été d'une importance capitale pour l'islam. Elle a tué l'esprit critique et favorisé l'imitation servile (le taqlid). Toute recherche sur le texte primordial du Coran devenait alors impossible... et toute chance de trouver la vérité aussi.

Mais ...
En 1972, au cours de travaux de restauration, des ouvriers ont trouvé une cachette dans les combles de la grande mosquée Jama'a al-kabir de Sanaa, capitale du Yémen. une sorte de cachette, ce qu'on appelle une "tombe de papiers".
Le dr Gerd-Rüdiger Puin a découvert alors qu'on était en présence de manuscrits arabes du Coran parmi les plus anciens connus. Il obtint le droit d'en tirer des microfilms, malgré les réticences de ses hôtes, car les autorités du Yémen ne souhaitaient pas que le contenu des manuscrits soit révélé au grand public. Le Dr Puin soupçonnait même les Yéménites d'avoir volontairement exposé à la lumière ses microfilms, pour les rendre inutilisables. Cependant les pellicules étaient voilées, mais encore lisibles.

Quelle inavouable vérité renferment donc les manuscrits de Sanaa ? Pour le Dr Puin, ils constituent la preuve que le texte coranique a connu des "évolutions". Bref, qu'il a une histoire. Et cette hypothèse n'est tout simplement pas admissible pour l'islam sunnite.
Gerd Puin a étudié le fac-similé des manuscrits de Sanaa : "Il s'agit d'un Coran de style hedjazien, qui correspond à la graphie en vigueur à la fin du VIIe siècle dans le Hedjaz, la région de La Mecque et de Médine." Le manuscrit daterait de 680 environ.

En comparant les manuscrits il relève une dizaine de variantes par page avec le Coran actuel, mais qui ne sont "pas significatives". La découverte qui l'enthousiasme le plus est un palimpseste : un manuscrit sous l'écriture duquel apparaît nettement un autre texte, effacé par lavage. "Ce texte est également un passage du Coran, écrit dans le même style archaïque. Il est malheureusement impossible de le déchiffrer. Sans doute s'agit-il du plus ancien texte coranique connu.
Pourquoi l'a-t-on 'lavé' ? Peut-être simplement parce que son contenu n'était plus admissible..."
 
 
22 AOÛT 2013
L’attaque de la tribu juive des Bannu Qaynuga

En 625 peu après la bataille de Badr, un incident éclate au marché de Médine, une musulmane est molestée par des juifs de la tribu des Banû-Qaynuqâ , s'ensuivent des batailles entre musulmans et juifs . Le lendemain la tribu juive mise en cause est assiégée par les musulmans puis expulsée de Médine, leurs biens sont pris comme butin de guerre. .

Selon l'anecdote d'Ibn Hicham , l'affaire démarre quand un orfèvre juif soulève les jupes d'une femme arabe....( autre source)
Selon Tabarî, « Le Prophète ordonna de tuer tous les hommes, de réduire en esclavage les femmes, et de piller leurs biens », mais Abdallah (..) obtient de Mahomet leur grâce.

L’attaque de la tribu juive des Bannu Nabir

Une deuxième tribu juive, celle des Banu Nadir, fut accusée de pactiser avec l'ennemi ( les Mecquois), l'ange Gabriel aurait révélé à Mahomet qu'ils voulaient aussi l'assassiner . Va suivre une expédition qui se terminera aussi par l'expulsion des juifs de leur terre (leurs biens sont pris comme butin de guerre) . Le prophète Mahomet en profite pour faire exécuter Kaab, chef des Banû Nadir et poète, ainsi que sa femme, car ils s'étaient moqué de lui.

Maitre de Médine et bataille contre les mecquois

En 626 Mahomet devient le maître de Médine, riche et puissant grâce surtout au butin des razzias ( 72 razzias ) et des rançons qu’il exigeait des tribus vaincues. Les Mecquois, excédés par le pillage de leurs caravanes, montèrent une expédition commandée par Abu Sufyan contre les musulmans. Ils les battirent à Uhud .

En 627 les Mecquois entreprirent le siège de Médine ( la bataille de la tranchée ). Mais Mahomet ayant fait creuser un fossé défensif autour de la ville, les Mecquois durent lever le siège au bout de 15 jours .

Le génocide de la tribu juive de Bannu Qurayza

Après la bataille de la tranchée, Mahomet accuse de trahison une troisième tribu juive de Médine, les Bannu Qurayza. Il sont assiégés pendant un mois. Malgré leur rédition et après avoir été enchaînés pendant trois jours, les hommes sont décapités au bord de grandes fosses creusées sur le marché de Médine, «Le lendemain, il ( Mahomet ) fit creuser de grandes fosses dans le marché de Médine. On y mena les juifs ligotés par paquets, on les décapita un à un au bord des fosses et on les y jeta. Ils étaient 600 à 700 disent les uns, 800 à 900 disent les autres. » . Les biens des Juifs de Banû Qurayza sont pris comme butin de guerre , les femmes et les enfants vendus comme esclaves
 
 
21 AOÛT 2013

Un compagnon de mahomet est devenu catholique

Un compagnon (sahaba) de mahomet s’est converti au catholicisme ? Exact !

Définition de "compagnon" par Ibn Hazm:

الباب الثامن والعشرون في تسمية الصحابة الذين رويت عنهم الفتيا
وتسمية الفقهاءالمذكورين في الاختلاف بعد عصر الصحابة رضي الله عنهم
قال أبو محمد أما الصحابة رضي الله عنهم فهو كل من جالس النبي صلى الله عليه و سلم ولو ساعة وسمع منه ولو كلمة فما فوقها أو شاهد منه عليه السلام أمرا يعيه ولم يكن من المنافقين الذين اتصل نفاقهم واشتهر حتى ماتوا على ذلك ولا مثل من نفاه عليه السلام باستحقاقه كهيت المخنث ومن جرى مجراه فمن كان كما وصفنا أولا فهو صاحب وكلهم عدل إمام فاضل رضي فرض علينا توقيرهم وتعظيمهم وأن نستغفر لهم ونحبهم وتمرة يتصدق بها أحدهم أفضل من صدقة أحدنا بما يملك وجلسة من الواحد منهم مع النبي صلى الله عليه و سلم أفضل من عبادة أحدنا دهره كله وسواء كان من ذكرنا على عهده عليه السلام صغيرا أو بالغا
"… un sahaba est quiconque s’est assis avec le "Prophète", même pour une heure et a entendu de lui même un mot ou moins que cela … alors tous ceux qui répondent aux critères que nous avons mentionnés ci-dessus est un compagnon. Tous étaient justes, imams, vertueux et agrée."


Source: al-Ihkam Fi Ousoul al-Ahkam, Tome 5, Page 89
Ibn Hajar al-’Asqalani:

أسلم يوم الفتح وكان شهد حجة الوداع
"Il a accepté l’Islam le jour de la conquête de la Mecque et a assisté au Hajj."

لكان عده في الصحابة صوابا لكن ورد أنه ارتد في زمن عمر
"Bien qu’il n’y ait pas de doute qu’il était un Sahabi, il est également rapporté qu’il a apostasié pendant le règne d’Omar."

فشرب ربيعة الخمر في زمن عمر فهرب منه إلى الشام ثم هرب إلى قيصر فتنصر ومات عنده
"Rubay’at a bu de l’alcool pendant le règne d’Omar et s’est échappé vers la Syrie et est parti de là vers César (c.-à-Rome), il est devenu chrétien et il est mort là-bas."


Source: al-Isabah, Tome 3, Page 584-586, Personne Numéro 2765
Ibn Hajar al-’Asqalani:

ربيعة بن أمية بن خلف الجمحي وهو ممن أسلم في الفتح وشهد مع رسول الله – صلى الله عليه وسلم – حجة الوداع وحدث عنه بعد موته ثم لحقه الخذلان فلحق في خلافة عمر بالروم وتنصر بسبب شيء أغضبه

"Rubay’at Ibn Umayah Ibn Khalaf al-Jamhi: Il a accepté l’islam lors de la conquête de la Mecque et était présent lors du Hajj d’adieu avec le Messager d’Allah. Il a également rapporté des hadiths du Messager d’Allah après sa mort… Il s’installe à Rome pendant le califat d’Omar et est devenue Chrétien car il y avait quelque chose qui le mettait en colère."
 
 
11 AOÛT 2013
LES FEMMES DE MOHAMMED

Sourate 33 al Ahzab, Verset 50 « Ô Prophète! Nous t'avons rendue licites tes épouses à qui tu as donné leur mahr (dot), ce que tu as possédé légalement parmi les captives [ou esclaves] qu'Allah t'a destinées, les filles de ton oncle paternel, les filles de tes tantes paternelles, les filles de ton oncle maternel, et les filles de tes tantes maternelles, - celles qui avaient émigré en ta compagnie, - ainsi que toute femme croyante si elle fait don de sa personne au Prophète, pourvu que le Prophète consente à se marier avec elle: c'est là un privilège pour toi, à l'exclusion des autres croyants. Nous savons certes, ce que nous leur avons imposé au sujet de leurs épouses et des esclaves qu'ils possèdent, afin qu'il n'eût donc point de blâme contre toi. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. »

Le nombre de femmes

Je vais peut être m'attirer la foudre des lecteurs mais pourtant c'est flagrant: Le Coran autorisait 4 femmes Mohammed a dépassé: ses compagnons lui font remarquer son incohérence un verset lui est révélé qui lui permet d'augmenter son quota à 9 femmes mais il le dépassera quand même! (en violation des lois qu'il a lui même révélées)Le prophète Mohammed a épousé 13 femmes....
La premiere Khadija (vielle mais riche) Aicha fille de Umar b. al khattab Umm Habibah fille d'abu Sufyan B harb Umm Salamah, fille d'abû Umayyah b. al Mughirah.K Sawdah, fille de Zamah b Qays Zaynab fille de jahsh b riabharith b haznh Maymunah fille d'al harith b hazn juwayriyyah fille d'al harith b abi dirar Safiyyah fille de huyayy b akhtab (juive) Rayhana juive devenu musulmane avec son peuple (En 627), Myriam en 629 une chrétienne
Aucune ne lui donna d’enfant mâle à l’exception de Khadija, sa première épouse, qui accoucha de quatre enfants mâles, tous décédés en bas âge, et de quatre filles. Myriam la Copte, aura également un fils, Ibrahim – Abraham –, qui mourra à l’âge de 2 ans.
De toutes les femmes que le Prophète a épousées, aucune n’était vierge lorsqu’elle rejoint son harem, à l’exception notable d’Aïcha. Toutes étaient veuves ou divorcées. Khadija et Maymouna furent épousées en troisièmes noces seulement. Selon le Hadith:«Le Prophète faisait une tournée conjugale auprès de ses épouses dans le seul temps d'une nuit et de la journée suivante, alors qu'elles étaient au nombre de onze.» «Il avait la force de trente hommes» Mais il s'agit là, entre 622 et 632, du Mahomet de Médine, un Prophète devenu abondamment polygame, puisqu'il épousa treize femmes. Il ne consomma pas le mariage avec deux d'entre elles, dont Asma, parce qu'elle était lépreuse.

Aïcha, une épouse de 6 ans

Hadith 114 dans le Sahîh de Muslim:Aïcha a dit : "J'avais six ans lorsque le Prophète m'épousa, neuf ans lorsqu'il eut effectivement des relations conjugales avec moi". Puis elle relatait: "... Ma mère, 'Umm Rûmân, vint me trouver tandis que j'étais sur une balançoire, entourée de mes compagnes. Elle m'appela et je me rendis à son appel sans savoir ce qu'elle voulait de moi. Elle me prit par la main, me fit rester sur la porte de la maison, jusqu'à ce que ma respiration haletante se fût calmée. Elle me fit ensuite entrer dans la maison où se trouvaient des femmes des 'Ansâr qui me dirent: "A toi le bonheur, la bénédiction et la meilleure fortune!" Ma mère m'ayant livrée à ces femmes, celles-ci me lavèrent le visage et la tête; et se mirent à me parer. J'avais à peine fini, que l'Envoyé d'Allah entra, lorsqu'il était encore le matin. Alors on me remit entre ses mains."
Certains musulmans essaient de contester la jeunesse d'Aïcha, pourtant un verset du Coran prouve bien que Mohammed a eu des relations sexuelles avec cette fille prépubère:Sourate attalaq (le divorce), Verset 4 « Si vous avez des doutes à propos (de la période d'attente) de vos femmes qui n'espèrent plus avoir de règles, leur délai est de trois mois. De même pour celles qui n'ont pas encore de règles. Et quant à celles qui sont enceintes, leur période d'attente se terminera à leur accouchement. Quiconque craint Allah cependant, Il lui facilite les choses. »
Arrêtons-nous sur ce passage : "De même pour celles qui n'ont pas encore de règles ": Cela signifie clairement qu’il était envisageable pour Mohammed, qu’une femme se marie et se divorce avant même d’avoir ses règles.
Pour en savoir plus: la pédophilie dans l'islam

Zaynab

Zaynab a raconté a Zayd (fils adoptif de Mohammed) que Mohammed la convoitait. Zayd s'est senti obligé de divorcer. Comme Zaynab était la femme de son fils: Mohammed s'est retrouvé en porte à faux par rapport aux textes sur l'inceste et il a fallu une révélation spéciale pour abolir l'adoption dans l'islam (d'où les conséquences tragiques aujourd'hui pour beaucoup d'orphelins dans tous les pays musulmans) Sourate 33 AL-AHZAB (LES PARTIS) Post-Hégire, verset 37. Quand tu disais à celui qu'Allah avait comblé de bienfaits, tout comme toi-même l'avais comblé : «Garde pour toi ton épouse et crains Allah», et tu cachais en ton âme ce qu'Allah allait rendre public. Tu craignais les gens, et c'est Allah qui est plus digne de ta crainte. Puis quand ZAYD eût cessé toute relation avec elle, Nous te la fîmes épouser, afin qu'il n'y ait aucun empêchement pour les croyants d'épouser les femmes de leurs fils adoptifs, quand ceux-ci cessent toute relation avec elles. Le commandement d'Allah doit être exécuté.Sourate 33 AL-AHZAB (Les Partis) 4. Allah n'a pas placé à l'homme deux cœurs dans sa poitrine. Il n'a point assimilé à vos mères vos épouses [à qui vous dites en les répudiant]: «Tu es [aussi illicite] pour moi que le dos de ma mère». Il n'a point fait de vos enfants adoptifs vos propres enfants. Ce sont des propos [qui sortent] de votre bouche. Mais Allah dit la vérité et c'est Lui qui met [l'homme] dans la bonne direction. L'islam et l'adoption
Lorsque Mohammed commença à exagérer dans ces épousailles avec toutes ces femmes, il fut blâmé par le Coran sur tous ses prochains mariages, et le mariage lui fut défendu. (sourate al Ahzab) Coran Sourate al Ahzab, Verset 52 « Il ne t'est plus permis désormais de prendre [d'autres] femmes. ni de changer d'épouses, même si leur beauté te plaît; - à l'exception des esclaves que tu possèdes. Et Allah observe toute chose. »
 
 
11 AOÛT 2013
Le Coran: un livre guerrier

Au vu de la carrière de Mahomet, si profondément marquée par le sang et les opérations militaires, on peut s’attendre à ce que le livre sacré légué au monde par le prophète de l’Islam soit également violent et intransigeant. Et c’est le cas: le Coran est le seul exemple d’écriture sacrée recommandant à ses adeptes de faire la guerre contre les incroyants.
Le Coran préconise la guerre
Le Coran contient plus de cent versets exhortant les croyants à faire le djihad contre les incroyants. «Ô prophète! Lutte durement contre les mécréants et les hypocrites et sois inflexible avec eux. L’enfer sera leur demeure, un bien pauvre refuge, en vérité» (Coran 9:73). «Lutte durement» est la traduction de djahidi, une forme verbale du terme arabe djihad.Cette lutte devait avoir lieu sur le champ de bataille. «Quand vous rencontrerez les incroyants sur le champ de bataille, frappez-les à la nuque et, quand vous les aurez maîtrisés, ligotez fermement vos captifs» (Coran 47:4). Ces ordres sont répétés avec insistance: «Ô croyants! Combattez les incroyants qui vous entourent et qu’ils vous trouvent fermes. Et sachez qu’Allah soutient ceux qui le craignent» (Coran 9:123).
Cette effort de guerre devait être dirigé contre ceux qui rejetaient l’Islam et ceux qui prétendaient être musulmans sans y adhérer totalement: «Prophète, fais la guerre aux incroyants et aux hypocrites et traite-les avec rigueur. L’enfer sera leur demeure – quel sort mauvais est le leur» (Coran 9:73).
Cette guerre constituait une partie du conflit spirituel plus large entre Allah et Satan: «Ceux qui croient combattent dans la voie d’Allah, et ceux qui ne croient pas combattent dans la voie du diable. Alors, combattez les amis du diable» (Coran 4:76).«Puis, lorsque les mois sacrés seront écoulés, tuez les idolâtres où que vous les trouviez. Faites-les captifs, assiégez-les, tendez-leur des embuscades. Mais s’ils se repentent, qu’ils pratiquent le culte et paient leur aumône, laissez-les aller leur chemin. Allah est clément et miséricordieux» (Coran 9:5).
L’«aumône» mentionnée ici est la zakat, l’un des cinq piliers de l’Islam, qui règle l’impôt religieux, la dîme. Ainsi, ce verset déclare que si les «idolâtres» deviennent des Musulmans, ils doivent être laissés en paix. Les Juifs et les Chrétiens devaient être combattus, de même que les «idolâtres»: «Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni en le Jour dernier, qui n’interdisent pas ce qu’Allah et son messager ont interdit et qui ne reconnaissent pas la religion de la vérité, (même parmi) le Peuple du Livre, jusqu’à qu’ils paient la taxe de capitation [jiziah] en personne, après s’être humiliés» (Coran 9:29). La jiziah est une taxe imposée aux incroyants.
Le djihad est le premier devoir des Musulmans: «Ferez-vous du devoir de donner à boire aux pèlerins et d’entretenir la Mosquée sacrée des actes comparables à la dévotion de celui qui croit en Allah et au Jour dernier et qui combat dans la voie d’Allah? Ils ne sont pas égaux aux yeux d’Allah, et Allah ne guide pas ceux qui commettent des injustices. Ceux qui croient, qui renoncent à leur demeure et qui luttent dans la voie d’Allah [djihad fi sabil Allah], par leurs biens et par leur personne, ceux-là sont dans la plus haute estime auprès d’Allah – à eux le salut et la victoire» (Coran 9:19–20).
La théologie islamique se réfère explicitement au djihad fi sabil Allah comme à un appel à prendre les armes au nom de l’Islam. Le paradis est promis à ceux qui «tuent et sont tués» pour Allah: «Allah a acquis la personne et les biens des croyants en échange des jardins du paradis. Ils combattent dans Sa voie – ils tuent et se font tuer. C’est un engagement authentique de Sa part» (Coran 9:111). On peut bien sûr spiritualiser de tels versets, mais la chronique historique ne laisse aucun doute sur le fait que Mahomet les comprenait de manière tout à fait littérale. Mythe PC: Le Coran enseigne la tolérance et la paix. Mais, n’est-ce pas le cas, en fait: le Coran ne prêche-t-il pas vraiment la tolérance et la paix? Bien sûr, il y a quelques versets malsains çà et là, mais il y a aussi de nombreux versets qui prônent la fraternité entre les hommes et l’égalité, la dignité, de tous les êtres humains, non?
Non. Le conseil coranique le plus proche de la tolérance et de la coexistence pacifique consiste à recommander aux croyants de laisser les incroyants dans leur erreur: «Dis: ô incroyants! Je n’adore pas ce que vous adorez. Et vous n’adorez pas ce que j’adore. Je n’adorerai pas ce que vous adorez. Et vous n’adorerez pas ce que j’adore. À vous votre religion, et à moi ma religion» (Coran 109:1-6). Et s’ils doivent être laissés en paix dans leurs croyances, c’est pour qu’Allah puissent prendre soin d’eux: «Et endure leurs paroles avec patience, et éloigne-toi d’eux avec noblesse et dignité. Puis laisse-Moi traiter seul avec ceux qui vivent dans l’aisance et nient la vérité – accorde-leur un bref répit» (Coran 73:10–11). Par-dessus tout, aucun Musulman ne devrait forcer quiconque à adopter l’Islam: «Nulle contrainte en religion: la vérité se distingue clairement de l’erreur. Quiconque rejette le diable rebelle et croit en Allah tient là le guide le plus solide, celui qui jamais ne le lâche» (Coran 2:256).
Mais est-ce là vraiment de la tolérance au sens où l’entendent les Occidentaux? Ce pourrait être un fac-similé acceptable si c’était là tout ce que le Coran avait à dire sur le sujet. Mais ce n’est pas le cas. Mythe PC: Le Coran prescrit aux croyants de ne prendre les armes qu’en situation de légitime défense. À cette étape, les apologistes de l’Islam pourraient concéder que le Coran ne prévoit pas de maintenir les relations entre croyants et incroyants au stade du vivre-et-laisser-vivre. Ils pourraient admettre qu’il conseille aux croyants de se défendre puis affirmer qu’il s’agit là d’une attitude comparable à la notion de guerre juste prônée par l’Église catholique. Le Coran fournit des arguments en faveur de cette thèse: «Combattez dans la voie d’Allah ceux qui vous combattent, mais ne transgressez pas (ou n’engagez pas les hostilités). Certes, Allah n’aime pas les transgresseurs (ceux qui engagent les hostilités).»
Ainsi, les Musulmans sont enjoints, au moins par ce verset, de ne pas initier de conflits contre les incroyants. Mais une fois les hostilités engagées, les Musulmans doivent s’y consacrer avec ferveur: «Et tuez-les où que vous les trouviez, et chassez-les d’où ils vous ont chassés – l’association est plus grave que le meurtre. Mais ne les combattez pas près de la Mosquée sacrée avant qu’ils ne vous y aient combattus. S’ils vous y combattent, tuez-les. Telle est la rétribution des mécréants. Mais s’ils cessent, Allah est clément et miséricordieux.» Et quelle est la conclusion de cette guerre? «Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association et que la religion soit exclusivement celle Allah» (Coran 2:190–193). Cela semble indiquer que la guerre doit continuer jusqu’à que le monde entier appartienne à l’Islam – que la religion y soit «celle d’Allah» – ou soit placé sous le règne de la loi islamique.
En conséquence, l’interprétation selon laquelle le djihad serait uniquement défensif reste problématique. Le mufti sud-africain Ebrahim Desai répétait ainsi un enseignement très commun dans l’Islam en répondant à la question suivante sur le site Internet «Islam Q & A Online» : «J’ai une question à propos du djihad offensif. Cela signifie-t-il que nous devons attaquer même les non-Musulmans qui n’ont rien entrepris contre l’Islam, juste parce que nous devons propager l’Islam?» Desai répondit:Vous devez comprendre que nous, Musulmans, croyons fermement que toute personne qui ne croit pas en l’Islam comme elle le devrait est, de ce fait, un incroyant, condamné à l’enfer éternel. Ainsi, l’un des premiers devoirs du Musulman est de répandre l’Islam partout dans le monde et de sauver ainsi des gens de la damnation éternelle. Ainsi, ce que le passage du Tafsir Uthmani (un commentaire du Coran) vent dire est que si un pays ne permet pas la diffusion de l’Islam auprès de ses habitants d’une manière appropriée ou s’il s’oppose à cette diffusion, alors le gouvernant musulman est en droit de faire le djihad contre ce pays, afin que le message de l’Islam puisse atteindre ses habitants, et ainsi les sauver du feu de l’enfer. Si l’incroyant nous permet de répandre l’Islam paisiblement, alors nous n’engageons pas le djihad contre lui.[1]
En d’autres termes, si un pays est perçu comme un empêchement à la diffusion de l’Islam, les Musulmans sont tenus de faire la guerre contre lui. Et ce serait naturellement considéré comme un conflit défensif, en juste réaction à l’empêchement initial. Voici un autre exemple de l’élasticité et ainsi de l’inanité de la notion de légitime défense dans ce contexte: que constitue une provocation suffisante? Les défenseurs doivent-ils attendre que l’ennemi ait lancé la première attaque militaire? Ces questions ne trouvent aucune réponse claire dans la législation islamique, ce qui permet à n’importe qui de présenter à peu près n’importe quelle entreprise comme un acte de légitime défense sans violer les canons de ses lois. Mais cela enlève également tout sens à la revendication si souvent répétée selon laquelle le djihad ne pourrait être que défensif.
Les versets tolérants du Coran: «annulés»
De plus, les derniers mots que le Coran consacre au djihad ne sont pas défensifs, mais offensifs. Les sourates du Coran ne sont pas classées par ordre chronologique, mais en fonction de leur longueur. Par ailleurs, la théologie islamique divise le Coran en sourates «mecquoises» et «médinoises». Les chapitres mecquois proviennent de la première partie de la carrière de prophète de Mahomet, d’une époque à laquelle il appelait simplement les Mecquois à adopter l’Islam. Plus tard, après sa fuite à Médine, il durcit sa position. Les sourates médinoises sont moins poétiques et généralement beaucoup plus longues que celles de La Mecque; elles sont remplies de considérations légales et rituelles, et d’exhortations à la guerre contre les incroyants. Les versets relativement tolérants mentionnés plus haut et d’autres analogues datent donc généralement de la période mecquoise, tandis que ceux prônant une attitude plus violente et intolérante proviennent en grande partie de Médine.
Pourquoi cette distinction a-t-elle de l’importance? En raison de la doctrine islamique de l’abrogation (naskh) – notion selon laquelle Allah peut modifier ou abroger ses paroles adressées aux Musulmans: «Si Nous abrogeons un verset quelconque ou que Nous le fassions oublier, Nous en apportons un meilleur, ou un semblable. Ne sais-tu pas qu’Allah est Omnipotent?» (Coran 2:106). Dans cette optique, les versets violents de la neuvième sourate, incluant le verset de l’épée (9:5), abrogent les versets pacifiques car ils furent révélés à une date ultérieure de la carrière prophétique de Mahomet. En fait, la majorité des autorités musulmanes s’accordent à dire que la neuvième sourate fut le dernier chapitre révélé du Coran. Sur cette base, des théologiens islamiques affirmèrent que le verset de l’épée abroge pas moins de 124 versets plus pacifiques et tolérants du Coran.[3] Le Tafsir al-Jaladayn, un commentaire du Coran par les dignes imams Jalal al-Din Muhammad ibn Ahmad al-Mahalli (1389–1459) et Jalal al-Din Abd al-Rahman ibn Abi Bakr al-Suyuti (1445–1505), affirme que la neuvième sourate «a été envoyée lorsque la sécurité fut chassée par l’épée».[4]
Un autre commentateur classique et respecté du Coran, Ismail bin Amr bin Kathir al Dimashqi (1301–1372), plus connu sous le nom de Ibn Kathir, déclare que la sourate 9:5 «abrogea tous les accords de paix entre le prophète et tout idolâtre, tous les traités et toutes les dispositions. (…) Aucun idolâtre n’a plus eu aucun traité ou promesse de sécurité depuis la révélation de la sourate Baraah (la neuvième sourate).»[5] Ibn Juzayy († 1340), un autre commentateur dont les œuvres sont toujours lues dans le monde islamique, concourt: le verset de l’épée a selon lui pour objet d’«abroger tous les traités de paix du Coran».[6] Ibn Kathir précise cela clairement dans son commentaire d’un autre «verset tolérant»: «Et sa parole [la parole du Prophète à Allah]: ‹Seigneur, ce sont là des gens qui ne croient pas›. Et bien, éloigne-toi d’eux (pardonne-leur); et dit: ‹Salut!› [Salam] Car ils sauront bientôt.» (Coran 43:88–89). Ibn Kathir explique: «Dit Salam (paix) signifie: ne leur réponds pas de la manière malfaisante dont ils ont usé envers toi; tente au contraire d’adoucir leur cœur et pardonne-leur en paroles et en actes.» Mais le passage ne s’arrête pas là. Ibn Kathir entame alors la dernière partie: «Car ils sauront bientôt. C’est là un avertissement d’Allah pour eux. Son châtiment imparable les frappa, et sa religion et sa parole furent suprêmes. Par la suite, le djihad et la lutte furent rendus obligatoires jusqu’à que le peuple entre en masses dans la religion d’Allah et que l’Islam couvre toute l’étendue séparant l’est et l’ouest.»[7]
Or cette œuvre n’est pas encore achevée.Tout cela signifie que la guerre contre les incroyants jusqu’à qu’ils deviennent des Musulmans ou qu’ils paient la jizia – l’impôt spécial sur les non-Musulmans prévu par la loi islamique – «après s’être humiliés» (Coran 9:29) est le dernier mot du Coran sur le djihad. La tradition islamique courante a interprété cela comme un ordre de marche permanent d’Allah contre la race humaine: la oumma (communauté) islamique doit rester en état de guerre perpétuelle avec le monde non musulman, un effort interrompu seulement par des trêves temporaires. De nos jours, certains théologiens islamiques tentent d’édifier des visions alternatives de l’Islam, basées sur une compréhension différente de l’abrogation; mais ces efforts n’ont suscité que peu d’intérêt et de soutien parmi les Musulmans dans le monde, ceci d’autant plus qu’ils s’opposent de manière frontale aux interprétations qui ont fait foi durant des siècles dans l’Islam.

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