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Attaques au couteau : où se situe la frontière entre islamiste et déséquilibré ?
Mis à jour le 10/09/2018 à 19h48 | Publié le 10/09/2018 à 19h16
EXCLUSIF - Selon une note de police révélée par Le Figaro, les déséquilibrés sont surreprésentés parmi les assaillants. De quoi susciter l'inquiétude des forces de l'ordre face à l'ampleur du vivier potentiel de radicalisation.
«Les terroristes sont-ils “fous”?» Cette question est au cœur d'une note confidentielle de l'Unité de coordination de la lutte anti-terroriste (Uclat) que s'est procurée Le Figaro et qui a été publiée en «diffusion restreinte» dans sa revue trimestrielle. «L'analyse des actes commis, tentés et déjoués depuis janvier 2015 montre que les individus présentant des troubles psychologiques sont aujourd'hui surreprésentés, assurent les policiers spécialisés. Cette évolution confirme que le phénomène de passage à l'acte de la part d'individus présentant une instabilité psychologique s'inscrit aujourd'hui comme une tendance lourde.» Datée de novembre 2017 et d'une actualité toujours brûlante même si elle est en rapport lointain avec les dernières affaires de Lyon et de Paris, cette note l'affirme: «Cumulant une forte réceptivité à la propagande bien huilée de Daech et une extrême sensibilité à un “effet Werther” entretenu par une médiatisation accrue, cette population psychologiquement perturbée constitue aujourd'hui le vecteur majeur de la menace endogène en France.»
Depuis 2012 et l'agression au couteau d'un militaire par une «personnalité de structure psychotique», l'Uclat observe que «ce type d'actes est devenu récurrent à tel point que le ministre de l'Intérieur chiffrait à 30 % le nombre des cas pathologiques au mois d'août dernier». «De son côté, le monde de la psychiatrie dans son ensemble qualifiait d'“amalgame” les liens tissés entre terrorisme et psychiatrie», précise la note mentionnant le psychanalyste Fethi Benslama, pour qui «selon les études internationales, entre 4 % et 7 % des radicalisés violents présentaient des troubles psychiques». S'ils concèdent que «définir la folie et la quantifier au mieux au regard des actes terroristes constituent des enjeux de taille pour des policiers peu accoutumés aux vocabulaires de la médecine expertale», les policiers insistent sur l'immensité du vivier potentiel.
«En France, 6 % de la population souffrirait d'un trouble psychique et […] 27 % de la population serait touchée par une détresse psychologique en réaction à une situation éprouvante ou à des difficultés existentielles.» «Si la quête narcissique de reconnaissance apparaît comme un catalyseur puissant chez de nombreux terroristes», l'Uclat considère qu'«il est rare de diagnostiquer chez [eux] des pathologies psychiatriques au sens strict du terme telle que les schizophrénies». «Cette analyse semble confortée par quelques études de cas», assure la note qui évoque Mohamed Merah, Amedy Coulibaly et Mehdi Nemmouche: «Ils ont manifesté une volonté de reconnaissance médiatique exacerbée (Merah, Coulibaly), ont tous trois développé leur religiosité en milieu carcéral, ont été placés en foyer (Merah, Nemmouche), avant d'être orientés dans des filières professionnelles et d'interrompre leur cursus (Merah, Coulibaly).»
Des inquiétudes dans le monde médical
Pour mieux repérer les profils dangereux, l'Uclat insiste sur la nécessité d'un «secret partagé entre praticiens de la santé mentale et services spécialisés de police ou de renseignement». Mais en matière de détection de radicalisés connus pour troubles psychiques, l'étude de l'Uclat n'hésite pas à évoquer «une collaboration délicate et pas toujours fructueuse d'une part non négligeable de praticiens de la santé mentale avec les services spécialisés» et note que «l'opposition du secret médical pose un problème de poids aux services de police et un dilemme chez de nombreux médecins». L'Uclat estime pourtant qu'un médecin peut se délier de ce secret. Et de citer notamment deux articles du Code pénal, le premier punissant toute personne «qui s'abstient volontairement» d'empêcher «par son action immédiate» un crime ou délit avec atteinte à l'intégrité corporelle et un second autorisant les médecins à informer les préfets «du caractère dangereux pour elles-mêmes ou pour autrui des personnes qui les consultent et dont elles savent qu'elles détiennent une arme ou qu'elles ont manifesté leur intention d'en acquérir une».
L'Uclat constate toutefois «une amélioration notable des échanges», avec la création de «référents régionaux radicalisation» et de «conférences de sensibilisation». Mais des inquiétudes demeurent dans le monde médical notamment après la prise récente d'un décret demandant aux agences régionales de santé de communiquer aux préfets l'identité des personnes hospitalisées d'office. En conclusion, l'Uclat tient à souligner que «le crime politico-religieux ne détient pas le monopole de la “folie”» même si «le prisme de la “folie terroriste” est en vogue». «La dimension psychologique du passage à l'acte, note l'étude, est manifeste aussi bien de la part» de terroristes que de criminels de droit commun, «les deux présentant souvent un profil commun». Mais, conclut la note, «le suivi des individus radicalisés connus pour des fragilités psychologiques n'en demeure pas moins fondamental».
Cet article est publié dans l'édition du Figaro du 11/09/2018.
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Paris : plusieurs blessés dans une attaque au couteau
Un homme, armé d'un couteau et d'une barre de fer, a été interpellé par un équipage de la Brigade anticriminalité dimanche soir après avoir blessé sept personnes, dont quatre grièvement, dans le 19e arrondissement à Paris. «Rien ne permet à ce stade de retenir le caractère terroriste de ces agressions», selon une source proche de l'enquête.
L'agresseur, a priori d'origine afghane, «a attaqué des personnes qui lui étaient inconnues dans la rue», selon cette même source. Il aurait dans un premier temps poignardé trois personnes peu avant 23 heures au niveau du cinéma MK2, situé au bord du canal de l'Ourcq. Un témoin, qui jouait à la pétanque à proximité, a tenté de le maîtriser en lui lançant une boule. Atteint par le projectile, l'homme a pris la fuite avant de s'en prendre à deux touristes anglais un peu plus loin, rue Henri Nogueres.
Youssef Najah, 28 ans, qui se trouvait sur le quai de Loire en train de marcher le long du canal, a vu un homme «en train de courir avec un couteau de 25-30 cm à la main. Il y avait une vingtaine de personnes qui le poursuivaient, ils lui jetaient des boules de pétanques. Il a pris 4 à 5 boules sur la tête, mais ils ne sont pas arrivés à l'arrêter».
Toujours selon ce témoin, l'homme s'est ensuite engouffré dans une impasse, «a essayé de se cacher derrière deux touristes anglais. On leur a dit: faites gaffe, il a un couteau. Mais ils n'ont pas réagi». Ces touristes ont ensuite été agressés.
Selon un vigile du cinéma, qui a vu la fin de la scène, l'homme avait déjà agressé des gens et s'est fait poursuivre par deux autres hommes qui tentaient de l'arrêter. "Il avait une barre de fer en main et l'a jetée sur ses poursuivants, puis a sorti un couteau", a-t-il dit à un journaliste de l'AFP.
Youssef Najah, 28 ans, qui se trouvait sur le quai de Loire en train de marcher le long du canal, a vu un homme «en train de courir avec un couteau de 25-30 cm à la main. Il y avait une vingtaine de personnes qui le poursuivaient, ils lui jetaient des boules de pétanques. Il a pris 4 à 5 boules sur la tête, mais ils ne sont pas arrivés à l'arrêter».
Toujours selon ce témoin, l'homme s'est ensuite engouffré dans une impasse, «a essayé de se cacher derrière deux touristes anglais. On leur a dit: faites gaffe, il a un couteau. Mais ils n'ont pas réagi». Ces touristes ont ensuite été agressés.
Selon un vigile du cinéma, qui a vu la fin de la scène, l'homme avait déjà agressé des gens et s'est fait poursuivre par deux autres hommes qui tentaient de l'arrêter. "Il avait une barre de fer en main et l'a jetée sur ses poursuivants, puis a sorti un couteau", a-t-il dit à un journaliste de l'AFP.
L'enquête, ouverte du chef de tentatives d'homicides volontaires, a été confiée au 2e district de la police judiciaire de Paris.
Un homme interpellé après une course-poursuite sur le tarmac de l'aéroport de Lyon
Par Marie BOETTI, Jean-Marc Leclerc et Christophe CornevinMis à jour le 10/09/2018 à 17h21 | Publié le 10/09/2018 à 13h26
VIDÉO - Le trafic aérien a été interrompu ce lundi après une course-poursuite entre un homme et des forces de l'ordre sur les pistes de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry. Il criait «Allah Akbar», selon une source policière, et aurait prétendu être «l'envoyé de Dieu» quand il a été arrêté.
Un homme de 31 ans a été interpellé ce lundi en fin de matinée par les forces de l'ordre alors qu'il s'était introduit sur les pistes de l'aéroport Lyon Saint-Exupéry avec sa voiture, a rapporté la préfecture. Il a brisé deux portes vitrées situées sur la gauche de l'entrée principale du Terminal 1 de l'aéroport. Un ouvrier, qui travaillait sur une nacelle dans l'aérogare, a été légèrement blessé.
Le suspect criait «Allah Akbar», selon une source policière, et aurait prétendu être «l'envoyé de Dieu» quand il a été arrêté. Le trafic du troisième aéroport français a été interrompu. Tous les vols ont été déroutés vers Genève. Une cinquantaine de vols ont été annulés et les passagers du Terminal 2, bloqués en zone d'embarquement, invités à sortir de la zone, ce qui présageait d'une reprise tardive des vols.
Parmi les voyageurs, c'était l'incompréhension. Sur Twitter, l'aéroport se bornant à indiquer que «suite à un incident, le trafic est interrompu jusqu'à nouvel ordre». Selon la direction, il devrait reprendre vers 18h.
À contresens sur l'autoroute
Ce véhicule avait auparavant été signalé circulant à grande vitesse et à contresens sur plusieurs dizaines de kilomètres depuis l'Ain, sur l'A46 et l'A42, selon des sources policières. Il circulait à bord d'une Mercedes immatriculée au Luxembourg. Il a d'abord été repéré par des CRS. Il fonçait vers l'aéroport d'aviation d'affaires de Bron, en tentant vainement d'écraser des personnes sur son passage. Puis il s'est dirigé vers la Part-Dieu, essayant là aussi de percuter des passants. Sans succès.
Il aurait alors repris sa course vers l'aéroport Saint-Exupéry. Se dirigeant vers les pistes, il a essuyé les tirs de quatre policiers qui cependant n'ont pu l'atteindre, puis d'un gendarme qui l'aurait également raté. C'est finalement un adjoint de sécurité qui est parvenu à le maîtriser avec son tonfa (bâton de défense). Le suspect a été arrêté. Selon une source au ministère de l'Intérieur, les enquêteurs retiennent pour l'heure la piste d'un déséquilibré. Le parquet antiterroriste de Paris ne s'est pas saisi de l'affaire à ce stade, d'après l'AFP.
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Un ex-footballeur espoir de Saint-Étienne tué par balles
- Par David Reyrat
- Mis à jour le 10/09/2018 à 13:34
- Publié le 10/09/2018 à 10:59
LE SCAN SPORT - Jeune défenseur de la réserve de l'ASSE jusqu'à la saison dernière, William Gomis (19 ans) est décédé des suites d'une blessure par balle lors d'un règlement de comptes à La Seyne-sur-Mer. Il y a quelques semaines, l'un de ses frères était décédé dans les mêmes circonstances.
Les faits se sont produits dans la nuit de dimanche à ce lundi à hauteur d'une résidence de la cité Berthe à La Seyne-sur-Mer, raconte Var matin. Un homme âgé de 20 ans a été tué par balles et un adolescent de 14 ans originaire de l'Europe de l'Est, blessé dans la fusillade, est décédé dans un hôpital toulonnais des suites de ses blessures.
«Les auteurs des faits sont en fuite, des douilles d'armes de calibres différents ont été retrouvées sur place. La PJ de Toulon a été saisie de l'enquête», précise le quotidien régional. Rappelant qu'en un an, six personnes - quatre à La Seyne et deux à Toulon - sont décédées par armes à feu dans les zones de sécurité prioritaires (ZSP) de l'agglomération toulonnaise.
Un de ses frères avait déjà été tué dans un précédent règlement de comptes.
Le blog Poteaux Carrés, qui rend compte de l'actualité des Verts, a ensuite révélé que la victime âgée de 19 ans était un réserviste de l'ASSE, William Gomis. Arrivé à Saint-Étienne il y a cinq ans, le jeune défenseur avait joué 17 matches (10 en tant que titulaire) la saison dernière en National 3. Portant à plusieurs reprises le brassard de capitaine. Un tragique décès confirmé par Le Progrès. Qui révèle que, la saison dernière, William Gomis n'avait «pas donné suite à la proposition du club qui l'aurait volontiers conservé parmi ses joueurs amateurs. Il n'a plus donné de nouvelles depuis l'intersaison.»
Le joueur était originaire de la Seyne-sur-Mer, du quartier où il a été tué. Les policiers auraient retrouvé 24 douilles sur place et les tueurs auraient utilisé une kalachnikov. Un de ses frères avait déjà été tué dans un précédent règlement de comptes.
Son ex-club de Saint-Étienne n'a pas encore communiqué sur ce drame.
Comment un archéologue français de 80 ans a retrouvé la tombe de Gengis Khan
RÉCIT - Pierre-Henri Giscard a démontré en 2016 qu'une montagne sacrée du nord de la Mongolie était artificielle, accréditant l'hypothèse qu'elle abrite la dernière demeure de l'un des plus grands empereurs de l'Histoire, résolvant ainsi un mystère vieux de 800 ans.
Près de huit cents ans après sa mort l'ombre de Gengis Khan pèse plus que jamais sur la Mongolie. Cette figure illustre de l'identité Mongole nourrit tous les fantasmes, les plus positifs mais aussi les plus obscurs… L'histoire de Pierre-Henri Giscard, explorateur et archéologue français qui en 2016, à plus de 80 ans, fut le premier à percer le mystère de l'emplacement de la tombe du souverain, en est la parfaite illustration. Suivie par le documentariste Cédric Robion, cette aventure exceptionnelle a été immortalisée dans un film rediffusé jeudi 13 septembre sur France 5.
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Gengis Khan (littéralement souverain universel), né sous le nom de Temüjin, a construit le plus grand empire qui ait jamais existé (son fils et ses petits-fils qui lui succéderont termineront de l'agrandir). Un empire d'un peuple nomade sans capitale, qui s'entendait des bords de la mer Caspienne jusqu'à l'océan Pacifique. Mort dans des circonstances mystérieuses en 1227 (sans doute tué par un animal), son corps a été transporté dans un lieu resté secret pendant plus de 800 ans, mais désormais connu. L'empereur Mongol passe son éternité enseveli sous un tumulus, ou plutôt une montagne artificielle dans le nord du pays, aux confins de la Sibérie, dans le massif de Burkhan Khaldun. Une force mystique émane de ce lieu. Une zone interdite depuis le treizième siècle, où des cultes anciens ont survécu à la période soviétique. Un sol sacré où aucune fouille n'est autorisée. Aucun caillou ne doit être déplacé ou même touché. Un site tellement mystique qu'il semble évident qu'il a toujours caché quelque chose. Pourtant aucune preuve écrite ne permettait de l'affirmer.
Une partie de la population mongole semble conserver jalousement ce secret séculaire. Des microsociétés qui ont veillé à travers les générations sur leur empereur élevé au rang de divinité. L'incroyable façade du parlement mongol, construite après la chute de l'URSS, en 1992, en témoigne. Une baie vitrée a été ajouté quelques années plus tard pour la protéger des intempéries. Sur cette baie est dessinée une forme rappelant étrangement le tumulus sous lequel repose le corps de Gengis Khan. «On ne voit le sens de certaines choses, que quand on est arrivé au bout du chemin», résume, non sans malice, Pierre-Henri Giscard, encore aujourd'hui directeur scientifique de l'Institut des déserts et des steppes fondé par Théodore Monod.
Femmes et animaux interdits
Un chemin long et tortueux qui a commencé au XIIIe siècle sous le règne de Saint-Louis. Le roi de France fut le premier, peu de temps après la mort du Khan, à y envoyer un explorateur avec pour mission de percer le mystère de sa mort. De Marco Polo à Pierre-Henri Giscard nombreux ont été les ambitieux qui le suivirent. Dans les années 90, une équipe d'exploration japonaise a presque touché le graal. Ils obtiennent même toutes les autorisations pour poser leur hélicoptère au sommet de la montagne sacrée. Sans doute trop près de leur objectif, ils sont comme éblouis. Ils ne voient rien et redécollent. Ils n'auront pas droit à une seconde chance. Les autorités mongoles ne leur redonneront plus jamais de laisser-passer pour retourner sur le site. «Tous ces échecs m'ont stimulé,» explique Pierre-Henri Giscard. «Retrouver la tombe était mission impossible. C'est ce qui m'a donné envie d'y arriver. Si quelque chose est impossible, alors je dois le faire. Mais modestement je dois bien admettre que je n'ai réussi que parce que la technologie d'aujourd'hui l'a rendu faisable. Avec les mêmes outils, Marco Polo aurait fait tout aussi bien.»
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Pour Pierre-Henri Giscard, cet immense défi a commencé en 1992, quand l'UNESCO l'a envoyé explorer les steppes mongoles. «Je travaillais jusque-là dans le Sahara,» raconte-t-il. «La zone était devenue dangereuse et l'UNESCO a décidé de m'envoyer étudier un pays qui était jusqu'alors très peu connu.» Aucune fouille n'avait alors été effectuée en Mongolie. Son histoire médiévale restait un véritable mystère. Encore plus mystérieux était cette zone interdite au nord, le massif de Burkhan Khaldun. Jusqu'à la période soviétique, l'entrée y était punie de mort. Puis la sentence est devenue plus clémente, avec seulement un long séjour au goulag. La zone a depuis été classée par l'Unesco. Les autorités en surveillent toujours l'accès, mais l'interdiction est (un peu) moins stricte, même si les femmes et les animaux n'y sont toujours pas tolérés.
«On ne peut comprendre le mystère qui plane autour de cette histoire que si on prend la mesure de la chape de plomb qui a pesé sur le pays pendant toute la période soviétique,» raconte Pierre-Henri Giscard. «Les Soviétiques considéraient la Mongolie comme un protectorat. Tous les symboles nationalistes devaient être tus. Je me souviens avoir vu pendant l'un de mes premiers voyages un obo (un amas de pierre, propre à la culture chamanique, NDLR) avec une statue de bouddha à l'intérieur. Un syncrétisme assez courant en Mongolie. Mais au sol il y avait une plaque avec Marx, Engels et Lénine et les objectifs fixés par les plans quinquennaux. La religion communiste cherchait à s'imposer au même titre que les deux autres. Aujourd'hui le bouddha est toujours là, mais la plaque a disparu.»
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Tombeau caché
Après avoir été oublié pendant des siècles de domination chinoise, la personnalité de Gengis Khan est devenu une sorte de cible à abattre pour l'Empire communiste. Aucun symbole nationaliste ne devait venir supplanter les glorieux leaders de la révolution prolétarienne. Quand la Mongolie est redevenue indépendante, le sentiment national a trouvé dans Gengis Khan non seulement un motif de fierté, mais un symbole de la puissance mongole. Il est adoré et prié comme un dieu. Régulièrement, le président de Mongolie se rend même à Burkhan Khaldun pour lui rendre hommage. «Ces cérémonies et ces manifestations sur la montagne ont été des indices pour moi. Mais aucunement des preuves,» explique l'archéologue français. «Rien n'indiquait qu'il ne s'agissait pas d'un simple cénotaphe (un monument funéraire ne contenant pas le corps de la personne qu'il célèbre, NDLR). Ce qui me fait d'ailleurs dire que nous ne sommes sûrs de notre découverte qu'à 99%…»
En effet, la terre de Burkhan Khaldun étant sacrée, le tombeau n'a bien entendu jamais été ouvert. Et si tous les indices concordent, les outils modernes n'ont permis de voir sous la terre que jusqu'à quatre mètres. Assez pour montrer que la montagne est artificielle, mais insuffisant pour trouver la cavité qui abrite le Khan. «Face à la mort il y a deux façons d'agir,» analyse l'archéologue. «Les pharaons d'Égypte ont choisi la gloire éternelle. Les Mongols pensent que l'éternité doit être réservée à la tranquillité. Le tombeau doit donc rester caché pour demeurer inviolable.»
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La tranquillité, certes, mais dans la démesure. Pour construire ce tumulus, les Mongols ont détourné une rivière, épuisé des milliers d'esclaves chinois qui ont ensuite été massacrés pour ne jamais divulguer l'emplacement du lieu sacré. Les bourreaux eux-même seront ensuite massacrés. Ce n'est pas la fin de la sanglante histoire. Un troisième massacre aura encore lieu deux ans plus tard. Ögedeï, troisième fils et successeur de Gengis Khan, a fait sacrifier 40 jeunes filles vierges de la haute société pour qu'elles accompagnent son père dans l'au-delà. Tous ces indices, racontés dans les légendes, ont permis à Pierre-Henri Giscard de concentrer ses recherches. «Le plus long pour moi a été de lire toutes ces légendes, de décrypter toutes ces sources et d'en comprendre le sens. Fort heureusement, je n'ai pas fait ça seul. Et tous ceux qui ont échoué avant moi m'ont rendu un grand service. Nous avons pu éliminer un grand nombre de pistes.»
Bosgo Tengeriin Davaa (le seuil du Paradis), un des points de passage de la route de pélerinage chamanique qui mène vers la montagne sacrée de Burkhan Khaldun. - Crédits photo : Nomination file/Nomination file
Si on en croit Cédric Robion, réussir à entrer sur le site relève presque de l'exploit. Pierre-Henri Giscard connaît l'endroit, il y a déjà été une demi-douzaine de fois. Mais quand, en 2015, il arrive pour la première fois accompagné par des géologues, l'équipe n'est pas rassurée. Le matériel scientifique est chargé sur des chevaux pour passer inaperçu. Une fois sur place, ils n'ont droit qu'à quatre jours de travail. Les intempéries, sans doute une manifestation de la malédiction qui plane sur quiconque tentera de forcer la tombe de l'empereur, les forcent à renoncer aux opérations et à revenir un an plus tard.
Cette fois-ci, Pierre-Henri Giscard met toutes les chances de son côté et consulte même un chaman avant l'expédition. Il souhaite démontrer que ce tumulus est une fabrication humaine. Arrivé sur les lieux, l'équipe plante son campement au même endroit que l'année précédente. Mais au réveil, trois chamans ont planté un campement à côté de leurs tentes. L'équipe se divise: Pierre-Henri Giscard reste en bas, les autres partent seuls et discrètement vers la montagne-tombeau.
« Nous devions trouver la tombe. Mais seuls les Mongols pourront décider si elle doit être ouverte un jour. »
Pierre-Henri Giscard, archéologue.
«On ne pouvait pas prendre le risque que ces trois personnes nous empêchent de faire nos mesures,» explique Cédric Robion. «Mais, ce que le film ne montre pas, c'est que quand nous sommes revenus, ils n'étaient plus trois mais trente. Nous avions trouvé la tombe de leur Empereur-Dieu. Certains militants ultranationalistes avaient peut-être peur des conséquences d'une telle découverte. Gengis Khan est un symbole tellement puissant. Fort heureusement pour nous, tout s'est bien terminé.» Selon certaines croyances si Gengis Khan est déterré il perd son statut de dieu. Mais les scientifiques ne sont pas des pilleurs. «Il s'agit de la liberté de connaissance scientifique,» explique Pierre-Henri Giscard. «Nous devions trouver la tombe. Mais seuls les Mongols pourront décider si elle doit être ouverte un jour.»
Un dernier mystère reste cependant à lever. En arrivant pour la dernière fois au pied du tumulus, les scientifiques découvrent que d'immenses glyphes ont été dessinés à l'aide de pierres. «C'était une découverte extraordinaire,» s'enthousiasme Pierre Henri Giscard. «Le plus grand spécialiste au monde d'écriture mongole peine à les déchiffrer. Il a réussi à relier trois d'entre eux à des empereurs. Pour les trois autres ce ne sont que des suppositions. Pourtant des individus continuent de les utiliser. Ils les ont dessinés sur le tumulus au moment où nous découvrions de manière quasi-irréfutable la véritable importance de ce lieu mythique.»
Gengis Khan n'est donc sans doute pas enterré seul. Il a été rejoint par ses cinq successeurs et le tumulus a été agrandi. Mais découvrirons-nous un jour avec quelles splendeurs ce roi des rois a été enseveli? Pour Pierre-Henri Giscard, il y a peut-être un espoir. «Gengis Khan a copié les dynasties chinoises du premier millénaire pour construire son sanctuaire. En Chine, les archéologues savent que le temps joue pour eux. Dans quelques années ils disposeront des outils nécessaires pour ouvrir ces tombeaux sans prendre le risque de les détruire. À ce moment, peut-être que la fierté mongole prendra le dessus. Que le tombeau de Gengis Khan sera lui aussi exploré, afin de rappeler à tous à quel point il était puissant!»
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Le magasin sans caisses Amazon Go débarque à New York
Amazon a officialisé la semaine dernière l'ouverture d'un magasin Amazon Go à New York.
Amazon vient d'annoncer l'ouverture à New-York d'un magasin Amazon Go, son nouveau concept de supérette automatisée sans caisses. Cependant, aucune informations détaillées sur les spécificités du magasin et sa localisation à New York n'ont pour le moment été communiquées.
Amazon bouleverse le marché du retail physique
C'est en janvier 2018 que le leader du commerce en ligne lançait son concept de magasin physique, avec l'ouverture de la première superette automatisée dans la ville de Seattle. Huit mois après le lancement du premier magasin, Amazon annonçait au Seattle Times le 27 août dernier l'ouverture d'un second magasin à Seattle, ville QG d'Amazon. Alors que le magasin pilote offre des produits frais, des plats préparés, ainsi que des boissons alcoolisées, le nouveau magasin ne propose pas de la vente d'alcool.
Le concept du magasin automatisé est basé sur la surveillance des clients à l'aide de caméras de surveillance et de capteurs sensoriels localisés entre les rayons et au niveau des plafonds. Les capteurs détectent les références des produits, évitant ainsi aux clients de les scanner. Pour accéder au magasin, les clients doivent au préalable télécharger l'application Amazon Go, qui servira à facturer leur compte Amazon du montant du panier de courses à la sortie du magasin. Malgré l'absence de caisses dans ces magasins, quelques employés restent bien présents afin de préparer les produits frais, de fournir une aide aux clients et de vérifier leur âge en cas d'achat d'alcool.
Le géant du commerce en ligne à la conquête de nouveaux secteurs
Avec l'acquisition de l'entreprise de distribution alimentaire haut de gamme Whole Foods pour 13,7 milliards de dollars l'année dernière, le fondateur d'Amazon Jeff Bezos avait confirmé les ambitions du groupe d'étendre ses secteurs de compétences ainsi que sa présence dans plusieurs états des États Unies.
Pour Amazon, la ville de New York représente un de ses plus importants marchés de détail. Bien qu'aucun chiffres n'aient été communiqués concernant les revenues et profits de Amazon Go, l'extension de ce concept attractif à New York indique un succès économique des premiers magasins.
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La concurrence se prépare pour contrer l'offre Amazon Go
Cependant, les enseignes de supermarchés ne comptent pas se laisser faire, et certaines travaillent déjà sur un projet de magasins automatisés sans caisses dès l'année prochaine. Selon les informations de Reuters datant de juin dernier, le géant américain de la distribution Walmart travaillerait en collaboration avec Microsoft afin d'ouvrir à son tour des supermarchés automatisés sans caisses, ni personnel. Par ailleurs, Microsoft aurait présenté sa technologie à des enseignes présentes dans le monde entier.
De plus, la start-up californienne Zippin, fondée notamment par d'anciens cadres d'Amazon, a annoncé fin août l'ouverture d'un prototype de magasins sans personnel dans la ville de San Francisco. Bien que dotée d'un système de surveillance et de fonctionnement identique à celui des magasins d'Amazon Go, la start-up disposerait d'une technologie plus pointue avec un besoin faible en caméras, environ une quinzaine, contre plusieurs centaines du côté d'Amazon Go.
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En 2018, les géants chinois exportent leurs batailles à Wall Street (10.09.2018)
Cette année, de plus en plus de firmes chinoises choisissent les États-Unis pour s'introduire en Bourse. Parmi elles se trouvent de nombreuses filiales du géant Tencent, qui place ses pions contre ses concurrents Baidu et Alibaba dans la guerre annoncée de la vidéo et du streaming.
Vous ne connaissez probablement pas son nom et pourtant, cette start-up pèse presque aussi lourd qu'Airbnb. En juillet dernier, Pinduoduo débarquait à Wall Street avec une introduction en Bourse la valorisant à 33 milliards de dollars (environ 28 milliards d'euros). Cette plateforme chinoise d'e-commerce, concurrente de son compatriote Alibaba, fait partie d'un mouvement massif d'entreprises chinoises du Web et des nouvelles technologies qui délaissent la place financière de Hong Kong pour s'installer sur celle de New York. Une vingtaine de firmes de l'Empire du milieu se sont inscrites pour figurer au Nasdaq depuis le début de l'année 2018. Elles n'étaient que seize sur toute l'année 2017, et encore deux fois moins l'année précédente.
Pourquoi aller au Nasdaq?
Lorsqu'une start-up chinoise souhaite s'introduire en Bourse, elle se tourne généralement vers la place de Hong Kong, ou vers les deux bourses de Chine continentale que sont Shanghaï et Shenzhen. Mais celles-ci ont des conditions d'entrée strictes: les places financières chinoises exigent ainsi trois années consécutives de profitabilité pour s'y introduire. Doté de règles plus souples, le Nasdaq peut, par sa taille, offrir des capitalisations plus intéressantes aux start-up. «Si des entreprises similaires sont introduites au même endroit, comme Netflix sur la vidéo, celles-ci peuvent servir de point de repère et booster leur capitalisation», affirme Sandy Shen, analyste travaillant pour le cabinet de conseil Gartner, qui habite à Shanghai.
Le mouvement peut paraître étonnant quand l'on connaît la guerre commerciale qui fait rage entre les États-Unis et la Chine. En 2018, le président américain Donald Trump a commencé à instaurer des barrières douanières sur des produits chinois. «Les sanctions ne visent pas les start-up, et sont plutôt focalisées sur les biens physiques», explique Sandy Shen.
Sur les trois géants chinois de la technologie que sont les BAT - le moteur de recherche Baidu, la plateforme d'e-commerce Alibaba, et le vaste empire Tencent -, deux sont déjà cotés à Wall Street. Alibaba en 2014 avait décroché le record de la plus grosse introduction en Bourse jamais réalisée, levant 25 milliards de dollars pour atteindre aujourd'hui 470 milliards de dollars de capitalisation, au NYSE. Plus discret, Baidu est au Nasdaq depuis 2005 et y pèse 80 milliards de dollars. Le concurrent d'Alibaba, JD.com, est coté à Wall Street depuis 2014 pour une capitalisation actuelle de 45 milliards de dollars.
Tencent découpe son empire
Dans la vague actuelle d'introduction en Bourse chinoises, beaucoup d'entreprises sont des filiales des BAT, qui se scindent en plusieurs entités. La part du lion revient à Tencent, qui jusqu'à l'été 2017 était peu habitué à cette pratique. Le colosse de Shenzhen, coté à Hong Kong et dont la capitalisation est supérieure à celle de Facebook, a amassé un nombre faramineux de services. Son cœur de métier est la messagerie WeChat et son milliard d'utilisateurs mensuels, qui sert également de réseau social et d'application de paiement. Il dispose d'un deuxième réseau social, TencentQQ, similaire à Facebook, et du site de microblogging Weibo. C'est aussi le détenteur de certaines de franchises de jeu vidéo très populaires dans le monde entier, comme League of Legends ou Playerunknown's Battleground.Il est aussi actionnaire du site d'e-commerce JD.com, du constructeur automobile américain Tesla de l'éditeur de jeu Ubisoft et de Spotify.
Depuis, Tencent est pris d'une frénésie de scissions. «Quand Tencent s'est introduit en Bourse il y a dix ans, c'était une bien plus petite entreprise qu'aujourd'hui», explique Sandy Shen. «D'un point de vue financier, ses activités sont mieux mises en valeur si elles sont cotées séparément, plutôt que d'être regroupées sous une seule grosse entreprise. Les investisseurs peuvent observer plus en détail la santé de chacune.»
Les filiales les moins vitales à la feuille de route de Tencent, comme son service d'e-book China Literature, partent à Hong Kong. Ses start-up les plus importantes sont, elles, envoyées à Wall Street. Comme l'explique Sandy Shen, «le marché américain est bien plus grand que celui de Hong Kong et peut donc accommoder plusieurs grosses introductions en Bourse. Si un concurrent veut s'introduire à la bourse de Hong Kong, cela comprimera la valorisation des filiales de Tencent, surtout si elles sont grosses et stratégiques.»
Certaines de ces filiales cotées au Nasdaq s'attaquent directement au business model d'un géant concurrent. Tencent détient 18,5% de parts dans Pinduoduo, le concurrent d'Alibaba, plus que n'importe quel autre actionnaire, mis à part le fondateur de la start-up. Le moteur de recherche Sogou, introduit au Nasdaq en novembre 2017 pour contrer Baidu, était détenu à 43,7% par Tencent. Mais la firme dirigée par Pony Ma consolide aussi ses entrées sur un des marchés les plus convoités de la tech chinoise aujourd'hui: le streaming et la vidéo.
L'empire Tencent et ses constellations
Dans le domaine, c'est Baidu qui a fait le premier pas cette année. Sa filiale de streaming vidéo, iQiyi (prononcer «aïtchiyi»), a fait son arrivée en mars 2018 avec 12 milliards de dollars de capitalisation. Malgré une chute importante de son cours lors de la première journée de cotation, le service pèse aujourd'hui autour de 20 milliards de dollars. Peu de temps plus tard, la plus modeste plateforme vidéo Bilibili, soutenue par Tencent et spécialisée sur le gaming et l'animation, affiche une capitalisation boursière de 3 milliards de dollars.
Après Bilibili, Tencent a poursuivi en mai avec le service de streaming d'e-sport Huya, qui vaut aujourd'hui 5 milliards de dollars. La maison mère de Huya, YY Inc, détient 54,9% des droits de vote, tandis que Tencent en possède 39,5%. Le géant de Shenzhen investit également dans un concurrent de Huya, Douyu, qui a annoncé en juillet sa future introduction en Bourse. Âgée de cinq ans, elle compte lever 600 à 700 millions de dollars, portant sa capitalisation à autour de 2 milliards de dollars. L'e-sport représente pour Tencent un moyen de se consolider sur la vidéo tout en s'appuyant sur ses positions déjà établies dans l'industrie vidéoludique.
Cinquième filiale de Tencent faisant parler de son introduction en Bourse, Qutoutiao s'est enregistrée auprès de la SEC le 17 août dernier. Cet agrégateur de contenu, au quatrième rang de la section «actualité» de la version chinoise de l'App Store, compte 32 millions d'utilisateurs actifs mensuels et espère lever 300 millions de dollars. Tencent concurrence ainsi le premier agrégateur d'actualité de Chine: Jinri Toutiao et ses 100 millionsd'utilisateurs mensuels, détenus par le jeune rival Bytedance avec lesquels se multiplient les accrochages. Plus connu à l'étranger comme le détenteur du réseau social musical Tik Tok, qui vient de fusionner avec l'application phénomène Musical.ly, Bytedance dispose lui aussi de nombreuses plateformes vidéo et s'axe plutôt vers le social. Il n'envisage pas officiellement de s'introduire en bourse, mais vient d'entamer une levée de fonds qui pourrait porter sa valorisation à 75 milliards de dollars.
Pas de concurrence avec les firmes américaines
Ces querelles entre titans chinois sont pour l'instant restées à l'écart de la scène technologique américaine. Sandy Shen souligne que ce mouvement d'introduction «n'est pas pour entrer en concurrence avec des entreprises américaines». «Je n'imagine pas Tencent rentrer en compétition avec les entreprises américaines pour le moment. Le marché domestique a encore beaucoup de potentiel. De plus, un produit comme WeChat ne s'adresse pas qu'à la Chine: il est aussi utilisé par la diaspora sinophone dans le monde entier».
Pourtant, si une concurrence s'installe bel et bien un jour, elle promet d'être dure pour les firmes californiennes. L'américain Netflix compte 130 millions d'abonnés payants, quand iQiyi n'en compte encore que 50 millions. Mais, au-delà de ses abonnés payants, le site compte une masse de 800 millions d'utilisateurs gratuits. Un réservoir pour augmenter dans le futur sa base de clients payants.
Le service Tencent Music Entertainment (TME) de streaming musical, qui compte s'introduire prochainement au Nasdaq est actuellement valorisé à 12 milliards de dollars. Il espère avec une introduction en Bourse atteindre une valorisation proche de 30 milliards, similaire à celle de son concurrent Spotify, coté depuis avril dernier. Avec 15 millions d'abonnés sur 700 millions d'utilisateurs mensuels, il se classe sur le podium des plateformes de streaming musical, bien que loin derrière les 83 millions d'abonnés de Spotify et les 50 millions d'Apple Music.
Le constructeur NIO de voitures électriques et autonomes, dont 21,5% du droit de vote est contrôlé par Tencent, prévoit son introduction au Nasdaq pour la mi-septembre. Après avoir vendu ses premiers véhicules en juin, il est, pour l'instant, dans le rouge et cherche à lever des fonds pour soutenir ses dépenses. Il espère atteindre jusqu'à 8 milliards de dollars de capitalisation. Cela reste loin des 54 milliards de dollars de Tesla, qui a finalement décidé de rester en Bourse après des semaines de confusion sur une éventuelle sortie de la cote.
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