INCOGNITO đ«đ· đźđ±@Db340Incognito
L'ARC de Triomphe qui a été vandalisé par la racaille des banlieues.
Les juges ont considéré que cette racaille ne méritait qu'une amende, ils sont libres de revenir pour détruire la République à nouveau.
Patrick Edery@patrick_edery
Ceci n'est pas le Venezuela mais la France!
Stratégie du Chaos toujours en cours: aprÚs 15 jours de mépris total des #GélitsJaunes, ses images humiliantes de lycéens, des blindés ont été pré-positionnés à Paris..
Je ne vois pas bien ce que le gouvernement pourrait faire de plus.
SĂ©bastien JALLAMION
Ceux qui n'ont toujours pas compris qu'il y avait deux types de manifestants samedi dernier à Paris, ceux qui grimés en #GiletsJaunes s'en sont pris à l'Arc de Triomphe, et ceux qui ont protégé la tombe du soldat inconnu, ont peu de chance de comprendre se qui se produira demain.
Un CRS tĂ©moigne : on nous donne lâordre de laisser casser pour que le mouvement devienne impopulaire
Gilets Jaunes : Des CRS en colÚre sur la prime de Macron : «Il nous a pris pour des putes ou quoi ?»
Invasion Europe décidée 1973 voir lien mon profil@fr4pper
- Programme de Macron et des journalistes pour la présidentielle : connaßtre les couleurs des petites culottes de Pénélope Fillon.
- Programme de Fillon : lutter contre les racailles des cités et l'islamisme.
- RDV samedi pour savoir qui s'intéressait au vrai sujet. #GiletsJaunes
Matricule2856@DisinfoEU@soleilevant888
2 morts 115 blessĂ©s c'Ă©tait le triste bilan d'une soirĂ©e de fĂȘte :
đ la victoire des bleus
(tabassés, tentatives d'égorgements, des coups de feu ... ) les voitures brûlées des dizaines ;..
đđalors cessez de faire l'amalgame avec les gilets jaunes ..
Jacques CLOSTERMANN@jaclostermann
Le gouvernement avertit que des milliers de gens dangereux et Ă l'attitude insurrectionnelle devraient venir Ă Paris.
Le gouvernement sait donc que ceux-ci existent sur le territoire français.
Ils ne sont visiblement pas installés depuis hier matin.
Qu'en pensent mes followers ?
The_Smoking_Bear (matricule 11884)@The_Smokin_Bear
En réalité, le gouvernement s'attend aux casseurs habituels, ni plus, ni moins.
La menace est surĂ©valuĂ©e Ă dessein, pour dissuader les braves gens de venir manifester tranquille, et pouvoir claironner dĂšs samedi soir sur toutes les chaĂźnes que "le mouvement s'essouffle"....đ
Avner Solal đ«đ·@avnersolal2
Ăa y est, le scĂ©nario du pire est en train d'Ă©clater... Quel cauchemar...
Si @EmmanuelMacron est un homme d'Etat, il peut encore prendre la courageuse décision de démissionner, et éviter au sang de couler...
Sinon, que D.ieu protĂšge la France đ
Bassounov@Bassounov
Le #bankster #Macron a couvé #Benalla. Il a bombardé la #Syrie pour plaire à #Trump. Il aide #MBS à assassiner le #Yémen. Il est solidaire de tous les carnages #capitalistes, #plansSociaux, misÚre et exploitation.
Mais il accepte pas la #violence. Na !
Romain Gary509@RomainGary509
A l'assemblée nationale la #FranceInsoumise est le seul parti qui ne s'est pas levé pour rendre hommage à nos forces de l'ordre! Cela en dit long sur son électorat Islamo-Anarcho-Gauchiste anti-France! #MéchantCon
PetitParis (matricule 6002)@pascalfagnoux
Tiens sur BFM à l'instant ils viennent de lùcher le morceau et ce que je pressentais. La vraie crainte pour samedi est de voir toutes les bandes de banlieues déferler dans les centre villes pour les piller et les saccager.
Jean-Michel CADENAS@RassNational53
Gilets Jaunes : Trump, Salvini et un dĂ©putĂ© serbe se moquent de Macron devenu la risĂ©e de ceux quâil avait lâhabitude de prendre de haut et Ă qui il donnait des leçons de dĂ©mocratie. Ce retour Ă lâenvoyeur est particuliĂšrement rĂ©jouissant !
Han@HanPatriote
Taux de popularité :
Salvini : 54%
Trump : 50%
Macron : 18%
Pierre đšđ” đșđČ@White_Outlaw186
Durant l'entre-deux-tours de 2017, à entendre nos vierges effarouchées médiatico-politiques habituelles si MLP passait y aurait la guerre civile en France.
Aujourd'hui, c'est sous #Macron que des blindés font mouvement sur Paris pour réprimer une manifestation #GiletsJaunes.
Triste symbole. Le Gouvernement, qui n'a jamais utilisé des blindés dans les zones de non-droit malgré les agressions des voyous et leur violence contre les policiers, les pompiers et les médecins, envisage de les déployer contre les #Giletsjaunes.
Peter Columns@PeterColumns
L'incertitude sur les Gilets Jaunes est totale. Cependant, depuis 50 ans, la France est bloquĂ©e en pilotage automatique vers le ravin le plus proche. Ils ne donnent peut ĂȘtre pas au peuple la victoire, mais ils lui donnent le droit de jouer. Et c'est dĂ©jĂ Ă©norme.
[Info VA] âGilets jaunesâ Ă Paris : Macron et ses ministres âcraignent pour leur vieâ
Par Auteur Louis de Raguenel / Jeudi 6 décembre 2018 à 18:00 24
Emmanuel Macron et ses ministres. Photo © Blondet Eliot-POOL/SIPA
A l'exception de ceux qui occupent des fonctions essentielles, les collaborateurs des ministres ont reçu la consigne de ne pas venir travailler ce week-end.
Depuis le samedi 1er dĂ©cembre, la panique a atteint le sommet de lâEtat. Une angoisse en train de se transformer progressivement en tĂ©tanie. Preuve sâil en fallait de lâĂ©tat de choc, entraĂźnant lâincapacitĂ© du gouvernement, depuis ce mercredi 5 dĂ©cembre, les ministres multiplient les appels Ă la radio et Ă la tĂ©lĂ©vision pour demander aux « gilets jaunes » de ne pas venir manifester Ă Paris, ce samedi 8 dĂ©cembre.
De nombreux ministres ont mĂȘme annulĂ© leurs dĂ©placements pour Ă©viter de mobiliser, pour leur sĂ©curitĂ©, des unitĂ©s de forces mobiles, dĂ©jĂ extĂ©nuĂ©es. Chaque dĂ©placement du prĂ©sident de la RĂ©publique est particuliĂšrement Ă©prouvant : huĂ©es, sifflets, demandes de dĂ©mission, menaces de violences contre sa personne. Lâheure est grave.
SUR LE MĂME SUJET [Info VA] âTrĂšs grande violenceâ : samedi, la crainte dâun immense chaos
Entre les lignes, chacun lâa compris : lâEtat nâest plus en mesure de faire face Ă toutes les prĂ©visions dâattroupements, regroupements insurrectionnels et assauts des « gilets jaunes » les plus violents, rompus aux mĂ©thodes de lâultra gauche, ayant dĂ©cidĂ© de converger en nombre Ă Paris le weekend prochain « pour tout casser ».
A l'exception de ceux qui occupent des fonctions essentielles, les collaborateurs des ministres ont d'ailleurs reçu la consigne de ne pas venir travailler ce week-end. « Tout le monde a peur. Peur pour la stabilitĂ© des institutions, pour la continuitĂ© de lâEtat, pour les Français, pour nos vies, pour la France », confie une source proche de la prĂ©sidence de la RĂ©publique.
Peter Columns
Ce pouvoir est en train de mourir de ce qui faisait mourir la France. Sa bienpensance. Plus personne ne craint ce pouvoir. Tout le monde le sait faible. Il ne peut mĂȘme plus coffrer des casseurs juvĂ©niles. Le respect qu'il inspire pour les institutions atteint le zĂ©ro absolu.
Je goĂ»te vraiment avec plaisir Ă cette ironie qui fait que ces bienpensants sont en train de tout perdre, du fait de leur insupportable faiblesse qu'ils ont trop longtemps imposĂ©e Ă la tĂȘte de la France. Ils sont la risĂ©e de la France comme ils ont fait de nous la risĂ©e du Monde.
Je trouve le parallĂšle saisissant: la France sous leur rĂšgne n'a mĂȘme pas rĂ©ussi Ă imposer sa loi aux petites Ăźles des Comores. Et maintenant, ils sont incapables d'imposer leur loi autour d'un monument historique. MĂȘme les dealers de St Martin se moquent d'eux devant la camĂ©ra.
Lettres de France@LettresF
« Tu mâappelles, monsieur le prĂ©sident! »
Effectivement, il doit bien se marrer le petit jeune qui fut remis en place devant la France entiĂšre. Dans peu de temps il pourra de nouveau lâinterpeller en lui disant :
« Ăa va, Manu ? »
LâHistoire est parfois cruelle, Manu!
Avec Marine@avec_marine
Tous dĂ©noncent aujourdâhui le chaos de la politique menĂ©e par Emmanuel Macron : mais qui a appelĂ© Ă voter pour lui dĂ©jĂ ? đ€
https://twitter.com/avec_marine/status/1070692498882871296
«âIL Y A LA VOLONTĂ QUE LES COLLĂGUES SE LĂCHENTâ»
http://www.frontsyndical-classe.org/2018/12/un-crs-temoigne-on-nous-donne-l-ordre-de-laisser-casser-pour-que-le-mouvement-devienne-impopulaire.html
Vendredi, 7 DĂ©cembre, 2018
Le mouvement des gilets jaunes Ă©branle les forces de police. Certains fonctionnaires, comme Martin, CRS, ont dĂ©cidĂ© de se mettre en arrĂȘt maladie pour ne plus se sentir du mauvais cĂŽtĂ© de la barricade.
Martin (1) est CRS depuis de nombreuses annĂ©es. Des manifestations et des interventions parfois violentes, il en a connu un nombre incalculable. MalgrĂ© des conditions de travail difficiles et des doutes occasionnels, il a toujours appliquĂ© les directives avec discipline et obĂ©issance, comme le veut la profession. Mais la rĂ©ponse policiĂšre aux manifestations de ces derniĂšres semaines ordonnĂ©e par le ministĂšre de lâIntĂ©rieur lâa tellement Ă©cĆurĂ© quâil a prĂ©fĂ©rĂ© se mettre en arrĂȘt maladie pour ne plus cautionner cette rĂ©pression aveugle. «âJe ne me voyais pas taper sur des gens qui nâont rien fait. Lâusage de la force est censĂ© ĂȘtre proportionnĂ©. MĂȘme si ce terme est subjectif, ça veut dire quâon nâa pas le droit de tout faire. Or, quand on nous dit de gazer sans sommation des lycĂ©ens qui manifestent pacifiquement, câest un ordre illĂ©gal. Dans le mouvement des gilets jaunes, ce ne sont plus des groupes de casseurs bien identifiĂ©s quâon a en face de nous, câest le peupleâ: des gens qui ont un rĂ©el combat ou mĂȘme qui se retrouvent en situation de lĂ©gitime dĂ©fense face Ă la policeâ», sâinsurge-t-il.
«âOn se demande si notre devoir ne serait pas dâĂȘtre avec le peuple. On subit la mĂȘme violence sociale...â»
DâaprĂšs lui, il y a une rĂ©elle volontĂ© politique de jeter de lâhuile sur le feu. «âQuand on voit dans les comptes rendus opĂ©rationnels le nombre de lacrymos ou de Flash-Ball utilisĂ©s, on est Ă des niveaux exceptionnels, alors quâon a vĂ©cu des manifestations beaucoup plus dangereuses pour nous oĂč on avait interdiction dâutiliser les lanceurs de balles de dĂ©fense (nom officiel du Flash-Ball â NDLR)â», affirme-t-il. «âEt ça, ce sont des dĂ©cisions qui viennent du ministĂšre de lâIntĂ©rieurâ», souligne-t-il. En parallĂšle, «âaucune consigne de mesure nâest donnĂ©e aux CRS, contrairement Ă dâautres manifestations oĂč on nous met la pression. LĂ , il y a une volontĂ© que les collĂšgues se lĂąchentâ», estime-t-il. Dâautant que lâĂ©tat physique des fonctionnaires de police nâarrange pas vraiment les choses. «âQuand on doit se lever Ă 2 heures du matin pour rejoindre sa compagnie Ă 3 heures et ĂȘtre sur les Champs-ĂlysĂ©es de 7 heures du matin Ă 22 heures, câest sĂ»r quâon est Ă©puisĂ© et quâon nâa plus le mĂȘme discernement ni le mĂȘme self-controlâ», rappelle-t-il.
Et ce nâest pas la prime promise par Emmanuel Macron qui suffira Ă apaiser les tensions. «âTous les collĂšgues auxquels jâen ai parlĂ© se sont sentis insultĂ©s. On lâa ressenti comme si câĂ©tait un susucre quâon nous donnait pour quâon ferme notre gueule et quâon aille faire le sale boulotâ», lĂąche-t-il. DâaprĂšs lui, le mouvement des gilets jaunes a fait naĂźtre des dĂ©bats inĂ©dits dans sa compagnie. «âCertains taperaient sur pĂšre et mĂšre si on leur en donnait lâordre. Mais il y a une vraie crise existentielle pour dâautres. On se demande si notre devoir ne serait pas dâĂȘtre avec le peuple. On subit la mĂȘme violence sociale en termes de salaire, et on est doublement victimes de lâautoritarisme de lâĂtat parce quâen plus câest notre patron et quâon est muselĂ©sâ», souligne le fonctionnaire, qui a observĂ© plusieurs arrĂȘts maladie dans sa compagnie ces derniers jours. «âIl ne manque pas grand-chose pour que les flics refusent de retourner en manif la prochaine foisâ», estime-t-il.
Concernant le revirement annoncĂ© dans la stratĂ©gie de maintien de lâordre mise en place par la prĂ©fecture de police de Paris â dâun dispositif plus statique samedi dernier Ă celui prĂ©vu comme plus mobile et offensif pour ce samedi â, Martin estime quâil sâagit lĂ dâune «âdĂ©cision politique habituelleâ». «âCâest ce qui a Ă©tĂ© fait lors des derniĂšres manifestations contre la loi travail ou le 1er Maiâ: on nous donne lâordre de laisser casser pour que le mouvement devienne impopulaire, et la fois dâaprĂšs on y va fort parce que lâopinion publique attend une rĂ©action de rĂ©pression policiĂšre.â»
(1) Le prénom a été modifié.
Aya Lafargue
«Gilets jaunes» : la carte des zones les plus sensibles des manifestations de samedi à Paris
La veille de la quatriĂšme journĂ©e de mobilisation des «gilets jaunes», la prĂ©fecture de police de Paris a cartographiĂ© les zones exposĂ©es Ă des actions des «gilets jaunes». Comme pour les prĂ©cĂ©dentes manifestations, la zone autour de l'avenue des Champs-ĂlysĂ©es sera particuliĂšrement vulnĂ©rable. L'est parisien (place de la Bastille, boulevard Voltaire, place de la RĂ©publique...) ne sera pas Ă©pargnĂ©, selon la prĂ©fecture de police.
L'avertissement n'est ni exhaustif, ni limité à une plage horaire.
Malgré la mobilisation des forces de l'ordre «pour assurer la sécurité des personnes et des biens» à Paris, «le caractÚre particuliÚrement violent de la manifestation du 1er décembre courant ne vous aura pas échappé, lit-on dans le message de la préfecture. Ceci nous incite à vous demander de redoubler de vigilance et à mettre en oeuvre tous les moyens dont vous pouvez disposer pour protéger vos biens.»
La prĂ©fecture incite donc les commerçants, riverains et membres d'institutions basĂ©es dans ces zones de «prendre toutes les mesures propres Ă protĂ©ger votre Ă©tablissement ou institution contre d'Ă©ventuelles dĂ©gradations». Elle demande Ă©galement le «retrait de tout objet pouvant ĂȘtre utilisĂ© comme arme par destination» et le dĂ©placement des vĂ©hicules stationnĂ©s «sur les endroits sensibles».
DĂšs vendredi, les commerces des zones concernĂ©es Ă©taient dĂ©jĂ trĂšs largement barricadĂ©s. La façade du magasin Louis Vuitton sur les Champs-Ălyses, dĂ©jĂ pris pour cible le 24 novembre denrier, Ă©tait recouverte d'une gille. Le grand bĂątiment Publicis drugstore Ă©tait lui aussi en train d'ĂȘtre protĂ©gĂ©, avec des palissades en bois.
Par Philippe Mabille | 02/12/2018, 20:57 | 1717 mots
https://www.latribune.fr/opinions/editos/emmanuel-macron-la-sortie-de-crise-est-pourtant-simple-799556.html
(Crédits : POOL New)
ĂDITO. En frappant aveuglĂ©ment le pouvoir d'achat des plus pauvres sans leur apporter un accompagnement social suffisant alors qu'ils n'ont pas d'alternative Ă la voiture, Emmanuel Macron a transformĂ© la colĂšre populaire en rage. La solution est pourtant simple : pour faire rentrer chez eux les gilets jaunes, le chef de l'Etat doit suspendre la hausse des taxes sur les carburants et profiter du vaste dĂ©bat qui parcourt le pays pour construire un nouveau pacte fiscal et social.
Et pourtant, dÚs la fin août, Emmanuel Macron avait eu le bon réflexe : le président de la République avait eu comme un doute sur l'opportunité de la retenue à la source et forcé Bercy à relever la part des crédits d'impÎts qui seront redistribués aux contribuables dÚs fin janvier. Le président de la République, déjà préoccupé par le pouvoir d'achat des « classes moyennes » avait eu la bonne intuition, mais il aurait dû porter son attention sur l'impact de la hausse des taxes sur les carburants sur les Français les plus modestes.
Si l'on se remĂ©more la sĂ©quence, c'est aussi le moment oĂč Nicolas Hulot a quittĂ© le gouvernement avec fracas. L'ancien ministre de l'Ă©cologie, la plus belle prise du macronisme, a expliquĂ© son dĂ©part par son impuissance Ă faire plier la technocratie et les lobbys. Lors de son « Emission politique », Hulot avait Ă©tĂ© encore plus prĂ©cis en expliquant qu'il avait tentĂ© en vain de convaincre le ministĂšre du budget d'accompagner socialement la hausse des taxes sur les carburants, beaucoup plus fortement que par la prime de conversion de 2000 euros lancĂ© en dĂ©but d'annĂ©e.
Trois mois plus tard, Emmanuel Macron est en train de se fracasser tout seul sur la « fracture sociale » dĂ©noncĂ©e en 1995 par Jacques Chirac, et il met en jeu tout son quinquennat et la poursuite des rĂ©formes par un entĂȘtement imbĂ©cile et incomprĂ©hensible qui met Ă feu et Ă sang tout le pays. En trois samedi de mobilisation des gilets jaunes, la France a connu une montĂ©e inĂ©dite de la violence dont la mise Ă sac de l'Arc de Triomphe Ă Paris le 1er dĂ©cembre a constituĂ© l'acmĂ©, donnant de la startup nation l'image d'un pays en guerre civile. Beau rĂ©sultat qui efface 18 mois d'efforts pour redresser l'image de la France Ă l'Ă©tranger.
Avec 8 Français sur 10 qui soutiennent le mouvement des « gilets jaunes », le pouvoir a tort de jouer la carte du pourrissement en se raccrochant à la baisse de leur mobilisation, alors que, malgré les violences, une majorité de gens font en quelque sorte une « grÚve par procuration ». On ne peut pas gouverner contre le peuple. Quand on est face à une situation comme celle-là , jouer la carte de l'ordre et parler d'état d'urgence n'est pas une solution. Certes, il faut appliquer la plus grande fermeté à l'égard des casseurs et protéger le pays contre ceux, minoritaires, qui en profitent pour semer le chaos. Mais ce n'est pas en appelant l'armée au secours du maintien de l'ordre que les gens vont se calmer. Au contraire, tout indique que sur le terrain, le mouvement se radicalise de plus en plus et que l'on va entrer dans un durcissement des blocages. Au risque de déclencher vraiment une "guerre civile" comme le montre la naissance inquiétante du mouvement des "foulards rouges".
En politique, reculer n'est pas une dĂ©faite, c'est une preuve d'intelligence. La hausse de la taxe carbone n'a manifestement pas Ă©tĂ© comprise. Elle apparaĂźt comme la seule manifestation de l'inextinguible soif fiscale de la sphĂšre publique, incapable de se rĂ©former et qui a pris la mauvaise habitude de se refaire en augmentant les taxes sur les plus modestes. Hausse des carburants, du tabac, non indexation des retraites et des transferts sociaux, baisse des APL, le cocktail Ă©tait dĂ©tonnant et il vient d'exploser Ă la figure d'Emmanuel Macron. Il n'y a pas besoin d'avoir fait l'Ena ni d'ĂȘtre banquier d'affaires pour se rendre compte que pour « les gens qui ne sont rien » (l'expression est d'Emmanuel Macron), le prix Ă la pompe et celui de la cuve Ă fuel est la goutte d'eau qui fait dĂ©border un vase bien rempli.
Ces gilets jaunes, c'est la France des classes moyennes infĂ©rieures, dont le niveau de vie a Ă©tĂ© abimĂ© par dix ans de stagnation des revenus, et dont les dĂ©penses contraintes ont « en mĂȘme temps « explosĂ© » : ainsi, des personnes de revenus modestes, se situant au-dessus du seuil de pauvretĂ©, sont devenues pauvres en terme de niveau de vie « arbitrable », dĂ©fini comme la part qui reste Ă vivre pour boucler la fameuse « fin du mois ». Et voilĂ comment des gens qui normalement ne sortent pas dans la rue pour manifester se retrouvent en n'ayant plus rien Ă perdre : ce sont des personnes ĂągĂ©es, dĂ©jĂ choquĂ©es par la hausse de 1,7 points de la CSG, beaucoup de femmes seules avec enfants vivant de petits boulots, des artisans et des intĂ©rimaires que l'on entend le plus dans ce mouvement « liquide », dans lequel personne n'est reconnu comme chef mais oĂč tout le monde a le sentiment de vivre la mĂȘme injustice.
Un sentiment d'injustice aggravĂ©e par la politique fiscale mise en Ćuvre, avec la baisse de l'impĂŽt sur la fortune ou la flat tax sur les plus-values. Non pas que ces rĂ©formes n'aient pas leur lĂ©gitimitĂ© : elles ne reprĂ©sentent que 0,5% des prĂ©lĂšvements obligatoires, mais elles n'ont pas fait la preuve de leur efficacitĂ© pour crĂ©er des emplois. Le dĂ©putĂ© Bruno Bonnell et quelques autres ont d'ailleurs dĂ©cidĂ© de rĂ©aliser un audit pour vĂ©rifier l'impact de la suppression de l'ISF pour les valeurs mobiliĂšres sur l'investissement dans le capital des entreprises en France. S'il est faible ou nul, comme c'est probable, il ne sera pas inutile de remettre sur le chantier la question de la juste contribution des premiers de cordĂ©e. Et pourquoi ne pas crĂ©er un ISF "vert" avec une rĂ©duction d'impĂŽt pour les investissements dans la transition Ă©cologique...
Au final, Emmanuel Macron n'a plus qu'une seule solution : renoncer Ă la hausse des taxes sur les carburants, comme l'y enjoignent tous ses « amis » et de nombreux ministres et dĂ©putĂ©s de la majoritĂ©, pour adresser au pays et aux gilets jaunes un signal clair. Les Français ne comprennent pas en effet pourquoi eux seuls doivent contribuer Ă la transition Ă©cologique alors que la taxe carbone ne concerne pas le kĂ©rosĂšne des avions ni le fuel lourd des bateaux. Ils ont bien conscience que le climat est un enjeu essentiel pour l'avenir, mais ils ont aussi bien compris que ce ne sont pas quelques centimes de taxes en plus ou en moins en France qui vont sauver la planĂšte alors que cela peut sauver leurs fin de mois. Ils ne comprennent pas comment en gagnant moins de 2000 euros par mois on peut acheter une voiture Ă©lectrique ou mĂȘme un modĂšle thermique plus rĂ©cent avec une aide de seulement 4000 euros. L'argument Ă©cologique ne convainc pas et ne sĂ©duit que les bobos parisiens qui ne sont plus que 37% Ă ĂȘtre propriĂ©taire d'une voiture.
Ce moratoire sur les carburants est indispensable, pour remettre tout le monde autour de la table afin de trouver des réponses dans les territoires aux problÚmes de mobilité. La solution politique est simple : il suffit de reprendre sur ce point le texte de la loi de finances tel que votée par le Sénat qui a annulé la hausse de 6 centimes du diesel et de 3 centimes de l'essence au 1er janvier. Emmanuel Macron doit aussi suspendre la fin brutale de la possibilité pour les professionnels du BTP d'avoir recours au gazole non routier (GNR) qui représente pour des milliers de TPE/PME une hausse de 50 centimes au 1er janvier.
Cette rĂ©ponse ne remettra pas en cause la transition Ă©cologique, dire cela est une fable. Au contraire, c'est l'obstination actuelle qui est en train de tuer l'Ă©cologie fiscale. Contrairement Ă ce que veut faire croire Bercy, la suppression de la hausse des taxes carburants qui reprĂ©sente certes 3,9 milliards peut tout Ă fait ĂȘtre absorbĂ©e par d'autres mesures budgĂ©taires et fiscales sans remettre en cause les Ă©quilibres du budget, qui sont d'ailleurs bien plus menacĂ©s par les consĂ©quences Ă©conomiques dramatiques des blocages que par le maintien des hausses prĂ©vues. Rien n'empĂȘche Emmanuel Macron de travailler avec les constructeurs automobiles, avec les entreprises du bĂątiment et avec les collectivitĂ©s locales pour rechercher des solutions innovantes afin d'accĂ©lĂ©rer la transformation du parc automobile, le remplacement des chaudiĂšres Ă fuel et la rĂ©novation des logements : au contraire, cela engendrera de l'activitĂ© et de l'emploi et donc des recettes fiscales.
Rien n'empĂȘche enfin non plus Emmanuel Macron de transformer son autisme jupitĂ©rien en une relance du dialogue Ă©conomique et social en y associant les corps intermĂ©diaires, les syndicats et le patronat, afin de remettre en chantier ce qui constituait, plus encore que l'urgence climatique, le cĆur de son mandat, la raison d'ĂȘtre de son Ă©lection inĂ©dite : remettre la France en mouvement (« en marche »), en faire « le pays le plus compĂ©titif d'Europe », lui redonner foi et espoir dans son avenir grĂące Ă l'innovation, la recherche, les nouvelles technologies. En arriver Ă bloquer le pays pour quelques gouttes de carburant et quelques milliards d'euros, voire lui faire risquer un embrasement social et politique qui lui ferait faire une marche arriĂšre dont il ne se relĂšvera pas, voilĂ qui est incomprĂ©hensible. La France ne peut pas se permettre le luxe de vivre un acte IV comme annoncĂ© dĂ©jĂ pour samedi 8 dĂ©cembre. Emmanuel Macron doit d'urgence mettre fin Ă cette colĂšre, ramener la paix civile et il est dĂ©sormais seul, en premiĂšre ligne, pour se montrer Ă la hauteur de ses responsabilitĂ©s. Des nĂ©gociateurs se sont manifestĂ©s ce dimanche pour offrir au prĂ©sident de la RĂ©publique une porte de sortie. Quand une main est tendue, il faut savoir la saisir. Il est encore temps d'en finir avec ce dĂ©lire qui excite les nostalgiques de la rĂ©volution et les extrĂȘmes de tous bords. Emmanuel Macron a parfois mis en avant que l'Ă©poque a un parfum d'annĂ©es trente. Et de fait, entre les "enragĂ©s" se rĂ©fĂ©rant Ă la guillotine et les messages sur les rĂ©seaux sociaux Ă©voquant le 6 fĂ©vrier 1934, il est irresponsable de persister dans un scĂ©nario autorĂ©alisateur...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire