Schiappa
voit une «convergence idéologique» entre «la Manif pour tous et les terroristes
islamistes»
Jean-Philippe Vincent: «La confiance
a disparu au sein de la société française. Comment l'expliquer?»
Par Jean-Philippe
Vincent Publié le 20/02/2019 à 18:38
Jean-Philippe Vincent: «La confiance a disparu au sein de la
société française. Comment l'expliquer?»
TRIBUNE - L'essayiste* décortique les causes de la défiance
qui caractérise désormais la société française. La confiance, loin d'être
produite par l'économie, est un phénomène social aux racines culturelles,
démontre l'auteur.
Icarie. C'est une île grecque à cinquante kilomètres au
large de la côte turque. Là-bas, le temps est comme suspendu. Les habitants -
ils sont dix mille - ne portent pas de montre. Et ils vivent très longtemps
puisque c'est l'endroit au monde où l'on compte le plus de centenaires en proportion
de la population. À Icarie, les portes des maisons ne sont pas fermées. Il y
ades serrures, mais elles ne sont jamais verrouillées. Les habitants se font
confiance et c'est peut-être l'explication de leur bien-être et de leur
longévité. Heureuse Icarie!
Mais, après tout, il n'y a passi longtemps en France on
avait coutume de laisser la clé sous le paillasson. Je revois très bien mon
père, à la toute fin des années 1960 - où était-ce au début des années 1970 -
claquant la portière de sa Simca 1000 et laissant la clé et les papiers dans la
boîte à gants. Et qui n'a pas vu certains films d'Alain Delon où le héros agit
pareillement. Inconscience, irresponsabilité? Pas du ...
Marion
Maréchal étrille un «pouvoir devenu totalement illégitime»
- Par Charles Sapin
- Publié le
20/02/2019 à 17:38
LE SCAN POLITIQUE - L'ancienne députée du Vaucluse remet
en cause les résultats des dernières élections présidentielle et législatives
dans la newsletter de son établissement.
L'exercice relève plus du brûlot que de l'éditorial. Pour baptiser la newsletter de son établissement, l'ISSEP, c'est
dans une véritable diatribe que s'est lancée, mardi, Marion Maréchal. À
l'encontre du pouvoir en général et d'Emmanuel Macron en particulier. Revenant
une fois de plus sur le mouvement des «gilets jaunes», envers lequel elle a multiplié les signes de sympathie ces
dernières semaines, la députée a poussé un peu plus loin sa critique du
chef de l'État. Devinant derrière la crise que traverse le pays, «la
conséquence d'un pouvoir devenu totalement illégitime.» Une critique acerbe,
n'hésitant pas à remettre en cause les résultats des dernières élections
présidentielle et législatives. Un pas que ni Marine Le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon,
n'ont souhaité franchir jusqu'à présent. Contrairement au député de la Somme, François Ruffin. «Nous
avons le président le plus mal élu de la Ve République, une majorité
parlementaire obtenue avec moins de 50% de participation. Nos députés sont
moins représentatifs que nos conseillers régionaux élus en 2015», s'indigne
Marion Maréchal.
À l'image de son ancien mouvement, le Rassemblement
national, la directrice dénonce une pratique institutionnelle qui conduit à «un
jeu électoral» permettant «la surreprésentation de certains groupes sociaux
dans les assemblées, organisant l'alternance des partis traditionnels,
marginalisant de grands partis d'oppositions, effaçant le vote blanc.» «Ce
système, dénonce la jeune femme, a assuré la continuité idéologique d'un
pouvoir qui pour changer de visage ne changeait jamais de doctrine.» Une façon
de tirer un train d'union entre les mandats de Nicolas Sarkozy, de François
Hollande comme d'Emmanuel Macron, «dont les résultats politiques pèchent sur
tous les plans et rendent cette oligarchie dissimulée de plus en plus
intolérable.»
Pour conclure, l'ex députée égratigne l'organisation du
Grand débat, y voyant un «dévoiement complet de nos institutions» auquel le
gouvernement a annoncé «d'emblée qu'il ne le fera pas changer de cap et qu'il
ne fera pas l'objet d'un référendum.» Un «exercice de communication» faisant
sombrer le pouvoir dans l' «hanounacratie» selon celle dont on peine, de plus
en plus, à présenter comme «retraitée de la vie politique.»
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Maréchal affiche un soutien moral ardent aux «gilets jaunes»
Schiappa
voit une «convergence idéologique» entre «la Manif pour tous et les terroristes
islamistes»
- Par Loris Boichot
- Mis
à jour le 20/02/2019 à 18:10
- Publié le
20/02/2019 à 17:00
LE SCAN POLITIQUE - «Je ne mets pas sur le même plan la
Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l'existence
d'une convergence idéologique» sur l'homophobie, affirme la secrétaire d'État
dans un entretien à Valeurs Actuelles. La Manif pour tous «attend
des excuses immédiates».
Ce sont des mots qui ont «fait bondir» la rédaction de Valeurs
Actuelles et La Manif pour tous. «Je ne mets pas sur le même plan la
Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l'existence d'une
convergence idéologique», explique Marlène Schiappa, dans une interview à l'hebdomadaire conservateur. Cette «convergence»
porte sur l'homophobie, selon la secrétaire d'État à l'égalité entre les femmes
et les hommes, volontiers adepte de la confrontation pour défendre
ses positions (pro-«PMA pour toutes», anti-GPA).
À ses yeux, dans un contexte de recrudescence des actes
antisémites (+74% en 2018) et homophobes (+4,8% en 2017), les homosexuels -
comme les juifs, dit-elle - sont les «boucs émissaires» des «théories
islamistes radicales». Mais aussi de l'«extrême droite», à laquelle elle
assimile La Manif pour tous, mouvement né en 2012 dans l'opposition à la loi
ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. «Il y a une alliance entre les
gens d'extrême droite et les islamistes, qui s'unissent de fait dans ce combat»
contre les homosexuels, explique-t-elle. «Les slogans et l'agressivité de la
Manif pour tous ont nourri la recrudescence de violences homophobes».
«Scandaleux amalgame» pour La Manif pour tous
Marlène Schiappa croit savoir que «des slogans de La Manif
pour tous (...) sont lancés dans les banlieues», mais elle refuse toutefois de
«territorialiser (...) les agressions»: selon elle, «rien ne permet» d'affirmer
qu'un couple homosexuel est plus en sécurité à Versailles (Yvelines) ou dans
une cité. «C'est extrêmement difficile d'assumer son homosexualité (dans les
quartiers de banlieue), mais honnêtement, ce n'est pas seulement le cas (dans
ces territoires)», indique-t-elle, en citant son département, la Sarthe -
«c'est très difficile d'être un jeune gay dans un lycée agricole» - et Ajaccio
(Corse-du-Sud), où «on essaie de mettre en place une Gay Pride», mais «il n'est
pas sûr qu'on y arrive».
Ulcérée par l'idée d'une «convergence idéologique» avec les «terroristes
islamiques», La Manif pour tous a dénoncé mercredi, dans un communiqué, un «scandaleux amalgame» qui «insulte
les millions de Français mobilisés depuis 2012 pour témoigner pacifiquement de
leur attachement aux droits de l'enfant et à la famille». Le mouvement «attend
des excuses immédiates de Marlène Schiappa». Soutien de la Manif pour tous, le président
du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, a pour sa part
fustigé «les raccourcis de Marlène Schiappa».
Les raccourcis de Marlène Schiappa non seulement blessent
les millions de français qui ont défendu pacifiquement une conception du
mariage, mais ils banalisent aussi l’idéologie violente des islamistes envers
les homosexuels. https://www.europe1.fr/politique/marlene-schiappa-voit-une-convergence-ideologique-entre-manif-pour-tous-et-terroristes-islamistes-3861212 …
«Un certain déni féministe» sur les agressions sexuelles
par des migrants à Cologne, en 2015
Plus loin dans l'interview, la secrétaire d'État relève un
«certain déni féministe» sur les centaines agressions sexuelles commises en
2015 à Cologne, Hambourg et d'autres villes allemandes, le soir du Nouvel-An,
par des individus dont la moitié étaient des migrants présents en Allemagne
depuis moins un an. «Au nom de quoi serait-ce plus tolérable pour un pauvre
violeur immigré de commettre une agression sexuelle?», demande-t-elle, en écho
à sa tribune de 2016 dans le Huffington Post , dans laquelle elle se soulevait
contre «le relativisme culturel pour excuser les viols».
«Au moment de notre loi sur le harcèlement de rue (permettant une
contravention pour «outrage sexiste», NDLR), on nous a fait part du risque
qu'elle stigmatise des populations pauvres, car ce sont elles qui passent le
plus de temps dehors. Pardon, mais je m'en fiche complètement! Mon sujet est de
faire en sorte qu'il n'y ait plus de harcèlement, que ce soit de la part d'un
cadre dynamique blanc résidant dans le XVIe arrondissement ou d'un migrant
porte de la Chapelle», développe-t-elle dans Valeurs Actuelles.
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Pourquoi
Viktor Orban mène-t-il une politique résolument nataliste?
Par Max-Erwann
Gastineau Mis à jour le 20/02/2019 à
16:16 Publié le 19/02/2019 à 19:58
Pourquoi Viktor Orban mène-t-il une politique résolument
nataliste?
FIGAROVOX/TRIBUNE - Viktor Orban a présenté une série de
mesures d'aide aux familles, dans un contexte de déclin démographique prononcé
en Hongrie. Pour Max-Erwann Gastineau, cette politique révèle la volonté de
l'exécutif hongrois de prendre son destin en main, tandis que la France cède au
contraire au fatalisme.
Diplômé en histoire et en science politique, Max-Erwann
Gastineau est rédacteur en chef des pages Politique de la revue Limite. Il est
l'auteur d'un livre à paraître sur la politique en Europe centrale.
En matière de natalité, le fatalisme a depuis longtemps
gagné les esprits. Puisque les Européens ne font plus d'enfants, allons les
chercher ailleurs, a-t-on fini par se dire. De rapports en études, de
conférences en colloques, de l'ONU aux institutions européennes, de la BCE à
l'OCDE, la réponse au vieillissement ne fait plus l'ombre d'un doute:
l'immigration. Avant que les frêles jambes du vieux corps européen défaillent,
ouvrons les portes, adaptons-nous aux flux, et le tour sera joué.
Sommes-nous condamnés à dépendre du dynamisme démographique
de pays tiers (hors Union européenne) pour assurer notre avenir? Contre ce
fatalisme, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a dernièrement déclaré
ne pas avoir «besoin de chiffres», mais «d'enfants hongrois» ; écho aux mesures
prises par Budapest pour favoriser la natalité: exonération à vie d'impôts sur
le revenu pour les mères qui ont au moins quatre enfants ; aide financière
conséquente (de 10 millions de forints, soit 32 230 euros) pour aider les
couples qui s'engageraient à avoir trois enfants dans les dix prochaines années
à acheter un logement neuf ; création de 21 000 places supplémentaires en
crèche d'ici trois ans ; instauration d'un congé grand-parental…
A VOIR - L'UE doit-elle sanctionner Viktor Orban?
L'Ue doit-elle sanctionner Viktor Orban ?
Débat sur le plateau de Points de Vue autour des mesures qui
menacent Viktor Orban et sur sa venue de l'Union Européenne
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L'Ue doit-elle sanctionner Viktor Orban ? - Regarder sur
Figaro Live
» LIRE AUSSI - Viktor Orban essaie de stopper la dénatalité
en Hongrie
Qualifiée par l'opposition de «rétrogrades», ces mesures ont
également été vilipendées à l'étranger. Pour la ministre suédoise de la
Sécurité sociale, Annika Strandhäll, elles vont «à l'encontre de l'indépendance
des femmes» (sic). Curieuse conception de l'indépendance que d'opposer
l'autonomie des femmes à la maternité, comme si le développement de l'une ne
consistait justement pas à répondre aux problèmes concrets posés par l'autre,
pour toutes ces femmes qui ont souhaité ou souhaitent librement avoir un
enfant.
La Hongrie a perdu plus d'un million d'habitants en 30 ans -
sur un total de 10 millions.
En France, comme le révèle une étude de l'INSEE parue en
décembre dernier, la baisse des naissances (pour la quatrième année
consécutive) «apparaît plus précoce pour les femmes de milieux modestes et très
modestes». En cause, non pas le destin mais des choix budgétaires clairs, dont
les conséquences se mesurent: fermeture de deux tiers des maternités en
quarante ans, disparition de près de 25 000 places de crèche entre 2013 et 2017
(selon ici un rapport du Haut Conseil de la famille), dégradation du quotient
familial de l'impôt sur le revenu, baisse continue, depuis 2014, des
prestations d'accueil du jeune enfant, de l'indemnisation du congé parental ou
encore des allocations familiales… En somme, le développement d'un
environnement infrastructurel (économique, social, institutionnel) et
superstructurel (culturel) défaillant transforme la maternité en obstacle à
l'accomplissement d'une carrière aboutie et le politique en accompagnateur d'un
processus (la baisse des naissances) qu'il ne peut que feindre de vouloir
endiguer, faute de se sentir légitime à agir concrètement sur le sujet.
» LIRE AUSSI - Comment le matraquage fiscal et social des
familles a fait chuter la natalité française
Question de philosophie. Au nom de l'indépendance
individuelle, les politiques favorisant la natalité ont été déconsidérées.
Suspectées d'être les avatars d'un paternalisme désuet, peinant à masquer une
volonté inavouée mais toujours vivace d'entraver le libre-choix des individus,
elles ont perdu la bataille culturelle, éclipsées par les astres du progrès.
N'est-ce d'ailleurs pas en vertu de cette heureuse rencontre entre la technique
et le désir d' «indépendance individuelle» que le Comité consultatif national
d'éthique (CCNE) a dernièrement proposé d'autoriser la congélation ovocytaire?
À l'Est, on a payé pour apprendre à résister aux vents du
changement.
La société évolue, le politique s'adapte ; le mouvement pour
boussole, le changement pour destin. Mais à l'Est, la vision est toute autre.
Réalité oblige: la Hongrie a perdu plus d'un million d'habitants en 30 ans -
sur un total de 10 millions. Quant aux décès, fait rare en Europe, ils
continuent d'être plus nombreux que les naissances.
Plus fondamentalement, au sein de l' «autre Europe», ce
n'est pas l'adaptation au changement mais la question de la survie de la nation
qui prime. Spécialiste de l'Europe centrale, le politologue Jacques Rupnik
parle de «conservatisme compassionnel» pour qualifier les projets des
conservateurs hongrois - mais aussi polonais - mélangeant aides sociales aux
classes moyennes et populaires et défense de la famille et des valeurs
traditionnelles, subordonnant les libertés individuelles au «bien commun
national», sous l'égide d'un État fort, œuvrant à l'indépendance et à la
consolidation de la cohésion sociale et culturelle de la nation. Projet tout
droit sorti des années 1930, comme s'en est également émue la ministre
social-démocrate Annika Strandhäll?
La vigilance n'oblige pas à céder au confort de
l'antifascisme. La conception orbanienne du monde ne trempe pas sa plume dans
les années noires, mais dans le tragique de l'histoire ; celle d'une petite
nation qui s'est vue maintes fois mourir, asphyxiée dans les bras d'empires
(autrichien, nazi, soviétique) dont l'étreinte n'a pu se desserrer qu'au prix
d'une mobilisation sans faille des ressources morales et spirituelles
structurant le cœur battant du sentiment national hongrois. À l'Est, on a payé
pour apprendre à résister aux vents du changement qui promettaient d'emporter
tout, même l'essentiel, sous les trompettes de l'adaptation à un devenir imposé
depuis l'extérieur.
«Une communauté qui n'est pas capable de se maintenir
démographiquement ne croit pas en son futur et à son droit à exister», lança
Viktor Orban en guise d'avertissement aux élites de l'Ouest, après la mise en
œuvre de la nouvelle Loi fondamentale hongroise votée en 2012. Une Loi qui
consacre dans le marbre constitutionnel la famille comme pilier de la Nation et
dont la politique nataliste n'est que l'une des nombreuses déclinaisons. Non
sans quelques résultats - augmentation de la natalité de 20 % (passage de 1,23
enfants par femme en 2011 à 1,48 en 2016) -, bien qu'insuffisants.
La manière dont nous concevons la natalité est révélatrice
de notre rapport à l'avenir.
Preuve en tout cas que la fatalité, même en matière
démographique, ne saurait faire loi. «Nous devons comprendre que les peuples
d'Europe sont arrivés à la croisée historique des chemins, prévient Orban en
réponse aux détracteurs de sa politique nataliste. Nous autres, en Europe
centrale, nous disposons encore de notre avenir. Notre avenir propre, qui n'est
que la continuation de la vie de nos parents et de nos grands-parents, la préservation
de nos traditions millénaires, la défense de notre économie, de nos familles et
de notre culture chrétienne.» Les Hongrois sont conscients de l'importance
d'encourager la natalité (ce qui ne signifie pas contraindre les femmes), et le
font par des moyens que les élites françaises sacrifient aujourd'hui sur
l'autel d'économies de court terme. Les Français, pourtant, avait inventé à la
fin du XIXe siècle le «natalisme», c'est-à-dire selon Hervé Le Bras l'
«ensemble de mesures prises par un État pour favoriser l'accroissement de la
population en stimulant la natalité».
Car en effet, l'enfant est un coût. Et c'est d'ailleurs pour
atténuer cet aspect que la France avait depuis longtemps tenu à accompagner
généreusement les familles, quel que soit leur niveau de revenus.
Lors de sa première audition à l'Assemblée nationale en
juillet 2017, la ministre de la Santé Agnès Buzyn annonçait vouloir ériger
l'enjeu de la natalité au rang de priorité. Deux ans plus tard, où en est-elle
de sa promesse?
La manière dont nous concevons la natalité est révélatrice
de notre rapport à l'avenir. Or celui-ci, si l'on en croit Bernanos, «se
surmonte: on ne subit pas l'avenir, on le fait».
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