Allemagne: Une juive de 14 ans violée et tuée par 2 réfugiés irakien et turc (07.06.2018)
L’émission de « fact-checking » qui vous dit quoi penser sur
l’immigration (02.06.2018)
Yassine Belattar, une certaine idée de la France… (25.05.2018)
Merkel mise en cause dans un scandale financier sur les migrants en
Allemagne (03.06.2018)
France's fake news law
leaves media experts uneasy (04.06.2018)
L’émission de « fact-checking » qui vous dit quoi
penser sur l’immigration (02.06.2018)
Le journalisme
"objectif" vous livre sa vérité
Par Michèle Tribalat
- 2 juin 2018
Le démographe François Héran dans
l'émission "Les Idées claires" de France Culture et France Info.
©Capture d'écran Youtube/France Culture
La mode est au fact-checking.
Nicolas Martin, journaliste à France Culture, met en ligne, toutes
les semaines, un court entretien de quelques minutes avec une personnalité
censée redresser les perceptions communes sur un sujet particulier. France
Culture et France Info ont joint leurs forces pour la
circonstance : « Les Idées claires, proposé par France
Culture et France Info est destiné à lutter contre les
désordres de l’information, des fake news aux idées reçues. Une vidéo et un
podcast audio pour se ré-informer ». À chaque fois, un expert
répond à quelques questions, sur fond d’illustrations.
« Si les immigrés font
plus d’enfants, seront-ils plus nombreux ? »
Le 29 mai, le sujet abordé
était : « L’immigration menace-t-elle la démographie
française ? » L’invité du jour était François
Héran, ancien directeur de l’Institut national d’études démographiques (Ined)
et désormais professeur au Collège de France. Certaines
extravagances de son dernier livre ont été reprises lors de
l’entretien.
>>> L’émission complète <<<
Je m’arrêterai sur un moment
particulier ou l’intervieweur a posé une question stupide, à laquelle François
Héran a répondu comme si elle ne l’était pas, et qui montre la confusion qui
sévit dans cette entreprise de « ré-information » où
l’on est censé avoir « les idées claires ».
L’avant dernière question posée
par Nicolas Martin était la suivante : « Si les immigrés font
plus d’enfants, seront-ils plus nombreux ? »
Ça m’a bien fait rire.
Question bête, réponse…
Visiblement, Nicolas Martin n’a
qu’une vague idée de la définition d’un « immigré ». L’immigré
désigne l’individu né à l’étranger, entré comme étranger, qu’il ait gardé ou
non sa nationalité étrangère.
Les enfants mis au monde en
France, y compris par des immigrés, ne peuvent, par définition, pas être des
immigrés et en augmenter ainsi le nombre, précisément parce qu’ils sont nés en
France !
François Héran enchaîne comme si
la question n’était pas problématique. Je cite la réponse jusqu’au bout :
« D’abord, le
Maghreb qui avait 7 enfants par femme dans les années 1970 n’en a plus que 2 et
quelque. Il y a eu une chute de la fécondité et puis, surtout, quand on voit quelle
est la fécondité des jeunes femmes entrées très jeunes depuis le Maghreb en
France, eh bien on s’aperçoit qu’elles ont la même fécondité que le reste de la
population française. Et donc, on a une convergence au bout d’une génération,
ce qui est quand même court, entre les taux de fécondité des natifs et des
immigrés. Et les gens qui font des projections en figeant les écarts de
fécondité entre les Françaises et les étrangères se trompent parce qu’ils
oublient que cette convergence, en réalité, modifie complètement les
calculs ».
Fact-checker le fact-checking
1) Au Maghreb, particulièrement
en Tunisie et surtout en Algérie, la chute de la fécondité s’est interrompue.
La fécondité la plus basse a été enregistrée en Tunisie en 2004-2007 avec un
indicateur conjoncturel de fécondité de 2,0 enfants par femme. Il est remonté à
2,4 enfants par femme en 2012-2015. En Algérie, le point le plus bas était
atteint en 2001 avec 2,2 enfants par femme, pour remonter ensuite et atteindre
3,1 enfants par femme en 2015. Le nombre de naissances a suivi. Il était un peu
inférieur à 600 000 en 2000. Il a
dépassé le million en 2014. Youssef Courbage, dans un article intitulé « Egypte, une
transition démographique en marche arrière », consacré à la
remontée de la fécondité en Egypte, parle de contre-transition
démographique : « De nombreux pays arabes connaissent une
inversion des tendances démographiques ; la plus notable étant la forte
remontée de l’indice de fécondité […] Tel est le cas de l’Algérie, de la
Tunisie, du Soudan, de la Jordanie, de la Palestine, de l’Irak. » La
chute de la fécondité au Maghreb n’est donc pas aussi claire qu’il y paraît.
2) Quant à la fécondité des
jeunes femmes entrées jeunes, elle ne nous dit pas grand-chose, par définition,
puisqu’il s’agit de jeunes femmes. L’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF)
est la somme des taux de fécondité par âge, généralement de 15 à 49 ans. Et, si
l’on veut sauter une génération, il faut regarder quelle est la fécondité des
femmes nées en France d’origine maghrébine. L’enquête Famille de l’Insee en
2011 donne une idée du différentiel entre la fécondité des femmes immigrées
originaires du Maghreb et celle des femmes nées en France qui sont des filles
d’immigré(s) du Maghreb. En 2009, l’ICF était de 3,1 enfants par femme chez les
premières et de 2,1 chez les secondes, contre 1,9 chez les autres filles
d’immigré(s). Il faut ajouter que les secondes ne sont pas les filles des
premières.
3) Enfin, passer des
immigrés/natifs aux étrangers/Français n’aide pas à y voir plus clair, ce qui
est pourtant l’objectif de l’émission !
Le fact-checking, un permis de
penser
Tout ceci m’incline à penser que
la prétention du fact-checking n’est pas tant d’y voir clair que de délégitimer
les porteurs d’idées qui dérangent. Ce qui enthousiasme le journaliste n’est
pas tant la recherche de la vérité que la définition des limites du débat
légitime grâce à des paroles d’experts qui pensent bien et d’en exclure ainsi
les points de vue jugés idéologiquement inconvenants. La faible maîtrise du
sujet par le journaliste l’expose à gober ces paroles d’expert, sa seule
expertise résidant finalement dans l’appréciation de la capacité de ce dernier
à réduire en miettes les perceptions communes.
Et c’est par des arguments et des
démonstrations filandreux que cette exclusion se pratique dans une émission
titrée, avec une touche orwellienne, « Les idées claires ».
Yassine Belattar, une certaine idée de la France…
(25.05.2018)
L'ami du président dénonce la
France "raciste" depuis les hauts lieux de l'Etat
Par Aurélien Marq - 25
mai 2018
Yassine Belattar sur scène à
Paris, 2016. SIPA. 00758877_000006
Yassine Belattar se dit
humoriste. Chacun selon ses goûts jugera de son talent en la matière. Il se dit
aussi ami du président, et l’appelle publiquement « frère ». Non
seulement l’intéressé n’a jamais démenti, mais il a choisi Yassine Belattar
pour siéger au Conseil des villes, et comme maître de cérémonie de la
présentation de ses mesures pour les banlieues.
Le retour de la « France
raciste »
Hélas ! Tout humoriste qu’il
se veuille, Yassine Belattar est un bien triste sire. J’en veux pour preuve
deux de ses récentes saillies.
« Si Obama avait dû faire
carrière en France, il serait encore à la machine à café », a-t-il
prétendu. Vraiment ?
#DirectAn
"Si Obama avait dû faire carrière en France, il serait encore à la machine
à café"
Merci à @BelattarYassine pour sa participation ce soir à l'@AssembleeNat
Merci à @BelattarYassine pour sa participation ce soir à l'@AssembleeNat
Hégésippe Jean Légitimus fut élu
député de la République française en 1898. Avant lui, Jean-Baptiste Belley, né
vers 1750, le fut en 1793, et participa à l’abolition de l’esclavage l’année
suivante. Plus près de nous, en 1958, Gaston Monnerville devenait président du
Sénat, c’est à dire le deuxième personnage de l’État. Et je ne peux manquer
d’évoquer aussi Camille Mortenol, nommé commandant de la défense anti-aérienne
de Paris en 1915. Enfant d’esclaves devenus libres, il intégra l’X en 1880, et
les élèves de deuxième année l’accueillirent en lui déclarant : « Si
tu es nègre1, nous sommes blancs ; à chacun sa couleur
et qui pourrait dire quelle est la meilleure ? (…) Nous ne voyons en toi
qu’un bon camarade auquel nous sommes heureux de serrer la main. »
Où en étaient les droits des
afro-américains, à ces dates ?
Mais c’est de l’histoire, me
direz-vous, quoi qu’elle ne soit pas si ancienne. Qu’en est-il
aujourd’hui ?
Eh bien, il me semble que la
carrière politique de George Pau-Langevin, Sira Sylla et Hervé Berville ne
s’arrête pas à la machine à café. De même pour Danièle Obono, si malsaines que
soient certaines des idées qu’elle défend. Et Pierre N’Gahane n’est pas
simplement préposé au café, à la préfecture de la Charente…
« Quand Manuel Valls
est arrivé ici, il ne savait même pas conjuguer le verbe être »
Tout le monde a le droit de dire
des âneries, c’est même un des critères de la liberté d’expression. Tout le
monde a le droit de se tromper, c’est un de ceux de la liberté de pensée. Mais
ne soyons pas dupes : Yassine Belattar ne s’est pas trompé, n’a pas de
bonne foi parlé trop vite, et n’a pas non plus fait de l’humour. Il a
délibérément menti pour servir son agenda idéologique, et pour rabaisser la
France.
Ce n’est pas tout. Sur le plateau
de « Salut les Terriens », le 19 mai, Yassine Belattar a dit au sujet
de Manuel Valls : « Il est hyper-vexé quand je lui ai dit,
et je lui redis ici : le plus français de nous deux, c’est moi. Moi, je
suis né à Conflans-Sainte-Honorine et je n’ai connu que la France. Lui, il est
arrivé ici à 18 ans, et ne savait même pas conjuguer le verbe être. » Dixit
l’ami, le « frère », d’Emmanuel Macron.
J’imagine d’ici les réactions
indignées – à juste titre – qui auraient suivi une telle sortie si elle était
venue d’un représentant du Front national, ou même de Laurent Wauquiez ou de
Nadine Morano ! On se souvient de son usage de l’expression «
Française de papier »…
On peut longuement débattre de ce
que signifie « être français », et sur le sens de ces mots pour celui
qui les emploie. Est-ce une notion juridique, politique, culturelle,
sociologique, ethnologique, symbolique, sentimentale ? Et encore tout ceci
n’a-t-il de sens qu’en lien avec une autre question : qu’est-ce que la
France ? Une entité juridique ? Un territoire ? Une
histoire ? Une culture ? Une nation ?
Je préfère être Français comme
Missak Manouchian
Pour ma part en tout cas, et même
si j’ai beaucoup de critiques à formuler sur ce qu’il a fait lorsqu’il était au
gouvernement, je préfère être Français comme Manuel Valls, né à Barcelone, que
comme Yassine Belattar, né à Conflans-Sainte-Honorine. Je préfère être Français
comme Marie Sklodowska-Curie, à qui nous devons chaque radio que nous passons à
l’hôpital, née à Varsovie. Je préfère être Français comme Missak Manouchian,
résistant, mort pour la France, né à Hisn-i-Mansur. Je préfère être Français
comme François Cheng, immense poète et honnête homme, né à Nanchang. Et
j’aimerais, ô combien, savoir manier notre langue comme ce « Français
de droit, d’esprit et de cœur »2, cet
académicien qui pourtant n’a appris que tardivement à conjuguer le verbe être…
Lui non plus n’a pas connu que la France, et pourtant il la
connaît infiniment mieux que Yassine Belattar ne la connaîtra manifestement
jamais.
Emmanuel Macron est libre de
choisir ses amis. Les Français, où qu’ils soient nés, sont libres de tirer de
ces choix les conclusions qui s’imposent.
Merkel mise en cause dans un scandale financier sur les
migrants en Allemagne (03.06.2018)
Berlin – Angela Merkel et son
gouvernement ont été mis en cause dimanche dans un vaste scandale qui secoue
depuis des semaines l’office chargé de gérer les centaines de milliers de
migrants arrivés en Allemagne depuis 2015.
Depuis plusieurs semaines, le
gouvernement de la chancelière Angela Merkel est sous pression, à la suite de
la découverte d’une affaire de corruption présumée dans une des antennes à
Brême du Bamf, un organisme dépendant du ministère de l’Intérieur.
La responsable de l’antenne, des
avocats et interprètes ont été mis en examen pour corruption notamment.
L’antenne est accusée d’avoir
validé au moins 1.200 demandes d’asile par des migrants, en échange de divers
avantages. Sa responsable conteste les accusations et affirme qu’elle était
juste débordée.
Depuis, le gouvernement vérifie
plusieurs milliers d’autres dossiers, pour voir si le scandale n’est pas plus
étendu.
Il doit surtout se défendre
d’accusations d’avoir au mieux ignoré des mises en garde en interne sur les
malversations et problèmes qui étaient en cours, voire de les avoir étouffés.
France's fake news law leaves media experts
uneasy (04.06.2018)
Jacques KLOPP
Emmanuel Macron was targeted during his 2017
campaign by online rumours that he was gay and had a secret bank account in the
Bahamas
Emmanuel Macron was targeted during his 2017
campaign by online rumours that he was gay and had a secret bank account in the
Bahamas (AFP Photo/Ludovic MARIN)
Paris (AFP) - France is the latest country
attempting to fight the scourge of fake news with legislation -- but opponents
say the law won't work and could even be used to silence critics.
The draft law, designed to stop what the
government calls "manipulation of information" in the run-up to
elections, will be debated in parliament Thursday with a view to it being put
into action during next year's European parliamentary polls.
The idea for the bill came straight from
President Emmanuel Macron, who was himself targeted during his 2017 campaign by
online rumours that he was gay and had a secret bank account in the Bahamas.
Under the law, French authorities would be able
to immediately halt the publication of information deemed to be false ahead of
elections.
Social networks would have to introduce
measures allowing users to flag up false reports, pass their data on such
articles to authorities, and make public their efforts against fake news.
And the law would authorise the state to take
foreign broadcasters off the air if they were attempting to destabilise France
-- a measure seemingly aimed at Russian state-backed outlet RT in particular.
- Censorship? -
European governments have struggled to work out
how to respond to the fake news phenomenon, not least after accusations of
Kremlin meddling in France and the US presidential vote that brought Donald
Trump to power.
The British government has set up a "fake
news" unit, while Italy has an online service to report false articles and
the European Union is working on a "code of practice" that would
provide guidelines for social media companies.
France wants to go further -- though not as far
as neighbouring Germany, where social networks face fines of up to 50 million
euros ($58 million) under a controversial law which critics say is overly
draconian.
Some opponents fear French authorities could
use powers in the new law to block embarrassing or compromising reports.
"It's a step towards censorship,"
said Vincent Lanier, head of France's national journalists' union, the SNJ. He
labelled the bill "inefficient and potentially dangerous".
The government insists measures will be built
into the law to protect freedom of speech, with only reports that are
"manifestly false" and that have gone viral -- notably with the help
of bots -- taken down.
"Reducing freedom of expression is not the
idea at all. On the contrary, it's to protect it," said Culture Minister
Francoise Nyssen.
Leaving fake news to spread would be a
"direct attack" on journalism, she argued.
But for Jerome Fenoglio, editorial director of
Le Monde newspaper, the legislation carries too big a risk of suppressing
information in the public interest.
"Elections should be a time of great
freedom -- these are periods when important information emerges," he said,
noting as an example the fake jobs scandal that torpedoed the campaign of
presidential frontrunner Francois Fillon last year.
"We should be worried about an
authoritarian regime winning power in France in the future and the methods it
might use," he said.
- Arbiters of truth -
Others worry the law could backfire by giving
extra credibility to reports labelled "fake" by the authorities
amongst those convinced the government is out to hide the truth.
Fabrice Epelboin, who teaches media studies at
Sciences Po university in Paris, predicts "catastrophic consequences"
of the legislation which he says "is already seen as a law of
censorship".
"It will only reinforce a sense of
defiance towards the press and politicians who are already very
discredited," he warned.
Far-right leader Marine Le Pen, whose followers
stand accused of spreading fake news, is among those who have spoken against
the bill, asking: "Is France still a democracy if it muzzles its
citizens?"
The EU, for its part, has said it does not want
to create an Orwellian "ministry of truth" and will not legislate on
fake news.
In France, there are also questions about how
the law will work in practice.
Judges will have just 48 hours to rule on an
urgent request to take down a report.
Legal expert Vincent Couronne says the law is
"not only imperfect and unnecessary, but also dangerous for the peace and
diversity of public debate".
It will turn judges into "arbiters of true
and false", said Patrick Eveno, a media history professor at the Sorbonne
university.
As for potentially kicking out foreign media,
Fenoglio is deeply uncomfortable with the idea, not least given that Le Monde
is blocked in China.
"I cannot defend measures under which it's
considered normal to block all kinds of information because it's considered
close to a foreign government," he said.
@facebook a banni l'imam
anti-extrémiste @Imamofpeace parce qu'il s'était moqué des terroristes du
Hamas.
Apparemment, critiquer des
terroristes est du "hate speech" (discours de haine) selon Facebook.
Allemagne: Une juive de 14 ans violée et tuée par 2 réfugiés
irakien et turc (07.06.2018)
Suite à la découverte de son
corps, la police a publié un communiqué confirmant que Susanna F. avait été
violée, tuée et enterrée dans la nuit du 22 mai par deux demandeurs d'asile
Un participant porte une kippa
lors d'un rassemblement "Berlin porte la kippa" pour protester contre
l'antisémitisme devant le centre communautaire juif le 25 avril 2018 à Berlin,
en Allemagne. (Carsten Koall/Getty Images via JTA)
Une jeune fille juive de 14 ans a
été retrouvée morte jeudi près de la ville allemande de Wiesbaden, et la police
a déclaré que deux demandeurs d’asile, l’un irakien et l’autre turc, l’auraient
violée et assassinée.
Susanna F. avait disparu il y a
deux semaines. Jeudi, à la suite de la découverte de son corps, la police a
publié un communiqué confirmant qu’elle avait été violée, tuée et enterrée dans
la nuit du 22 mai.
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La communauté juive de Mayence,
en Allemagne, a réagi avec émotion et horreur à la nouvelle qu’une jeune fille
de 14 ans de la communauté a été retrouvée morte jeudi près de la ville de
Wiesbaden.
« Je suis aussi choqué,
triste et consterné par la mort violente de Susanna qu’on peut l’être », a
déclaré le rabbin Aharon Ran Vernikovsky, qui dirige la communauté juive de
Mayence. « Je suis choqué et sans voix », a-t-il confié à
l’hebdomadaire Juedische Allgemeine, ajoutant que la communauté
fera tout ce qui est en son pouvoir pour aider et soutenir sa famille.
Le cas de Susanna F.
préoccupe les médias allemands depuis plusieurs jours. La nouvelle de la
découverte de son corps jeudi et la confirmation par la police qu’elle a été
violée et assassinée, prétendument par deux demandeurs d’asile musulmans, ont
fait la une des journaux du pays, bien que la plupart des journaux n’aient pas
mentionné au départ le fait qu’elle était juive.
Jeudi après-midi, le Conseil
central des Juifs d’Allemagne a confirmé que la victime était juive et a
exprimé ses condoléances à ses amis et à sa famille.
« Une jeune vie s’est
achevée d’une manière horrible », peut-on lire dans le communiqué.
« Nos plus sincères condoléances vont à la famille et aux amis. Susanna
était membre de la communauté juive de Mayence. »
Les procureurs ont indiqué jeudi
que deux hommes – un Irakien de 20 ans et un citoyen turc de 35 ans, tous deux
vivant dans des foyers pour demandeurs d’asile dans la ville – sont soupçonnés
d’avoir violé et tué la jeune fille le soir de sa disparition. Ils pensent que
les deux ont ensuite enterré son corps.
Selon la police, l’Irakien,
identifié comme étant Ali Basar, semble avoir quitté précipitamment sa famille
la semaine dernière pour se rendre à Erbil, en Irak, via Istanbul.
Il est également suspecté dans une série d’infractions antérieures dans la
région de Wiesbaden, dont un vol sous la menace d’un couteau.
On pense qu’il est arrivé en
Allemagne en octobre 2015, au plus fort de l’afflux de migrants en Allemagne,
et qu’il faisait appel du rejet de sa demande d’asile lorsqu’il a soudainement
quitté le pays.
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