Ce qui caractérise la "crise des migrants", c'est que tout est faux.
- Ce n'est pas une crise
- Ce ne sont pas des migrants
- Ils ne fuient pas la guerre
- Leur nombre réel nous est caché
- La raison pour laquelle on les ramène nous est cachée
- Leur coût réel nous est caché
Voir Fil migrants
https://twitter.com/Spinoza1670/status/1007389591702302720
Fil UE, islamisation et grand remplacement
L'Union Européenne est une union d'élites économiques et politiques gouvernant les peuples européens à travers des diktats aux Etats européens. Elle vise à détruire les nations et peuples européens par immigration, islamisation, contrôle de la liberté d'expression.
Déroulez ⬇️
https://twitter.com/Spinoza1670/status/1003695530411782147
Je veux bien, mais si tout le monde me dit ça à longueur de temps, personne n'a jamais été capable de m'expliquer concrètement en quoi il était de l'intérêt de qui que ce soit d'islamiser l'Europe, à part des Frères Musulmans, ou des Pétro-Monarchies. J'ai besoin de CONCRET.
«L'Aquarius, Macron et l'Italie, un cas exemplaire de
moralisme frénétique» (14.06.2018)
CHRONIQUE - L'affaire de l'Aquarius révèle
la confusion extrême qui entoure les notions de morale et de politique
aujourd'hui, explique Chantal Delsol.
L'affaire de l'Aquarius est l'un
de ces événements révélateurs de malaises et de contradictions subtilement
cachés, soudain sortis au grand jour et mettant l'esprit en déroute. Le
président Macron a joué le rôle qu'il estime être le sien dans un pays occidental
d'aujourd'hui: catéchiser
et admonester - tancer moralement. Il l'a fait de façon violente, à
vrai dire tel un prédicateur, doublé par le prédicateur en second qui est son
porte-parole.
Le gouvernement italien n'est pas
sur la même longueur d'onde: il se voit sur la scène politique et non au
confessionnal. La scène s'envenime. Finalement l'Espagne ouvre ses portes.
L'épisode sera oublié demain. Il dévoile un monde d'incohérences, et la
frénésie moralisatrice qui affecte nos médias et nos politiques comme une
épidémie de peste («Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés»).
Si notre président voulait
véritablement obéir à la morale qu'il brandit, il aurait accueilli ce bateau à
Marseille ou à Nice sans faire la leçon aux autres
Tout est vicié dans cette
affaire: une morale viciée, parce qu'elle croit que le discours remplace
l'acte. Et une politique viciée, parce qu'elle se prend pour une morale. Si
notre président voulait véritablement obéir à la morale qu'il brandit, il
aurait accueilli ce bateau à Marseille ou à Nice sans faire la leçon aux
autres. C'eût été là un acte moral, alors que celui qui consiste à chapitrer
les Italiens en les injuriant de surcroît, n'est qu'une frénésie de moralisme
idéologique.
Curieuse manière de voir la vie
morale qui nous vient probablement de Rousseau: être moral consisterait à faire
la morale aux autres, à leur infliger des remontrances sur ce qu'ils devraient
faire. Tout au contraire, la morale consiste uniquement à faire le bien
soi-même. Si je vois devant moi un homme se noyer, j'agis de façon morale en me
jetant à l'eau pour lui, et non en prodiguant un discours sermonneur à mon
voisin, tout en l'injuriant parce qu'il hésite… On peut même dire que celui qui
sermonne sans faire est carrément immoral: car il espère profiter de l'auréole
factice du discours pour se laisser croire qu'il fait le bien, ce qui n'est pas
le cas. La morale consiste à faire le bien, non à dire le bien - elle est
«pratique», c'est-à-dire en acte. On ne donne donc des leçons qu'à soi-même, et
tout au plus va-t-on admonester ses propres enfants - dont on a en charge la
vie morale. Encore est-il meilleur, pour les y exhorter, de faire plutôt que de
dire. Il y a encore, aux marges, ce qu'on appelle dans nos cultures
l'admonestation fraternelle, qui consiste à se permettre de chapitrer un ami
proche quand on considère qu'il fait vraiment fausse route et quand on ne veut
que son bien.
La véritable morale ne fait
qu'agir, dans la discrétion et la modestie
Comment faut-il comprendre cette
habitude largement répandue chez nos meneurs d'opinion, et c'est le cas du
président à cette heure, de croire qu'il suffit de dire la morale aux autres,
et d'exiger la conduite morale des autres, pour être soi-même moral? Les
producteurs de sermons moralisateurs ne sont pas spécialement moraux, mais ils
ont fait de la morale une idéologie. Et c'est pourquoi ils ne cessent de dire
le bien. La moralisation de tout est devenu le nouveau «grand récit» servi par
les meneurs d'opinion, et imposé aux populations. Nos sociétés ont une grande
expérience des phénomènes idéologiques, qui sévissent chez nous depuis plusieurs
siècles. Et nous savons ceci: toujours une idéologie, comme utopie irréalisable
et donc inhumaine, est imposée à une population par une élite qui, elle, s'en
exempte. C'est ainsi que la nomenklatura communiste imposait à sa population
une rareté économique qu'elle ne supportait pas. L'idéologie moralisatrice est
de la même eau: elle est servie par des meneurs qui prétendent imposer aux
autres, quitte à les injurier, l'attitude morale qu'ils ne s'imposent pas à
eux-mêmes.
La véritable morale ne fait qu'agir,
dans la discrétion et la modestie.
Les propriétaires de chalets
du col
de l'Échelle ont recueilli l'hiver dernier des Africains épuisés
qui passaient en baskets dans la neige: oui mais ils ne s'en vantent pas. Ils
ne sermonnent personne! Tandis que dans cette affaire de l'Aquarius,
c'est le contraire, dans la droite ligne de Rousseau, le premier bobo de notre
histoire, qui écrivait un traité sur l'éducation tout en abandonnant ses
propres enfants à l'assistance publique.
Cette idéologie de la
moralisation, comme chaque idéologie qui se respecte, a tout noyé autour
d'elle, sacrifie tout à sa cause, et ne regarde le monde qu'à son propre
prisme. Ainsi la politique devrait-elle devenir une morale, faute d'être
considérée comme criminelle.
La question de l'immigration
dévoile l'incapacité des Européens à comprendre ce qu'est véritablement la
politique. Laquelle a vocation à protéger la société laissée à ses soins, et à
garantir son passage dans le temps long de l'histoire. La vocation de la politique
n'est sûrement pas d'établir un ordre moral et de le défendre par les
sarcasmes, faute de disposer encore des geôles de l'Inquisition. La politique
n'est pas la morale. Ce qui ne veut pas dire qu'elle peut tout se permettre, en
l'occurrence de ne pas secourir des demandeurs d'asile en détresse. La morale
inspire ou doit inspirer toute action, y compris politique. Cependant la
première finalité de nos politiques doit être… politique: faire en sorte que
dans un siècle nos arrière-arrière-petites-filles puissent encore fréquenter
les bars et les universités, se marier à l'âge qu'elles choisiront avec l'homme
qu'elles choisiront, ou des choses du même genre. Ce qui dans l'état actuel,
n'est pas du tout certain.
L'aide aux demandeurs d'asile
n'est pas une chance : c'est pour nous un devoir, d'abord un simple devoir
humain, et puis une responsabilité - nous avons choisi d'assumer les dégâts des
fanfaronnades colonisatrices de nos ancêtres
Faire de la politique qui soit
vraiment de la politique et non de l'ordre moral, consisterait aujourd'hui
d'abord à maîtriser l'immigration autant que faire se peut, ensuite à assimiler
les populations accueillies afin de garantir l'avenir de l'humanisme qui est le
nôtre - très différent de celui de l'islam. Secourir et accueillir ceux qui se
noient sous nos yeux n'empêche pas de leur imposer nos lois: ce n'est pas parce
qu'ils sont des victimes que, une fois sauvés, ils peuvent tout se permettre.
Les secourir dans l'urgence n'empêcherait pas non plus de tenter de maîtriser
l'immigration à la source, afin que ce genre de circonstances ne se reproduise
pas constamment.
À force de dérouler sur l'air des
lampions le discours selon lequel l'immigration est une chance, on a laissé les
vannes grandes ouvertes, transformant de fait l'Italie en un
vaste Calais. Pourtant l'aide aux demandeurs d'asile n'est pas une
chance: c'est pour nous un devoir, d'abord un simple devoir humain, et puis une
responsabilité - nous avons choisi d'assumer les dégâts des fanfaronnades
colonisatrices de nos ancêtres. Nous n'avons pas l'intention d'échapper à ce
devoir. Faut-il encore qu'on ne le transforme pas en suicide culturel, par
haine de soi, par amalgame insensé de la morale et de la politique et
moralisation frénétique de tout. Il est impossible de faire véritablement de la
politique quand les politiques deviennent des censeurs, les intellectuels des
clercs, les journalistes des confesseurs qui donnent ou ne donnent pas
l'absolution. Il vaudrait mieux ne pas nous laisser abuser et regarder les
choses en face: sous des dehors bigots, le moralisme est une volonté de
puissance.
* Membre de l'Institut,
Chantal Delsol dirige, avec Joanna Nowicki, leDictionnaire encyclopédique
des auteurs d'Europe centrale et orientale depuis 1945, en préparation, et
qui sera publié en 2019 aux Éditions Robert Laffont.
La rédaction vous
conseille :
- Migrants:
la crise de l'Aquarius divise la classe politique française
- «L'Aquarius
est le symbole d'une débâcle européenne»
Natacha Polony : «Brûlez cette chronique après l'avoir lue»
(15.06.2018)
CHRONIQUE - Pouvons-nous
aujourd'hui ignorer que l'afflux de populations venues de sociétés où les mœurs
et les constructions culturelles sont radicalement différentes fragilise, à
terme, l'Europe ?
Dans La Stampa,
journal italien de centre gauche, mercredi 13 juin, Riccardo Barrenghi,
ancien directeur du quotidien communiste Il Manifesto, écrivait:
«Brûlez cette chronique immédiatement après l'avoir lue», mais «cette fois,
Conte a raison». Face à la décision du gouvernement
italien de ne pas accueillir l'Aquarius dans
ses ports, de très nombreux citoyens de tout bord ont estimé que leur
gouvernement avait raison de placer les autres pays européens devant leurs
responsabilités. Dans ce moment de vérité, la lumière crue du réel vient
dépouiller de leur faste les grands discours empreints de lyrisme. Restent les
actes. L'ode macronienne à la souveraineté européenne, les appels à la jeunesse
d'Europe lancés depuis une salle de la Sorbonne ou un hémicycle à Strasbourg se
sont noyés dans ce naufrage.
Reste un silence assourdissant,
suivi d'invectives à l'adresse de l'Italie puisque, selon le droit maritime,
nos voisins n'ont qu'à se débrouiller. De quoi offrir une victoire bien plus
éclatante, aux prochaines élections, à l'alliance de la Ligue et du Mouvement 5
étoiles.
Dans cette crise dramatique, on
aurait attendu de la part du président qui se veut philosophe des actes et des
paroles laissant penser qu'il avait pris la mesure de ce qui se jouait pour
l'Europe: la survie de sa civilisation. Le
drame de l'Aquariusnous
montre comment les crises migratoires dessinent la contradiction entre la
traduction en actes de cette idée de notre humanité commune qui est au cœur des
valeurs européennes (et rend nos sociétés plus vivables que toutes les autres)
et notre capacité à perpétuer ces valeurs en assurant la pérennité des Nations
et des peuples dans lesquelles elles se sont épanouies.
Cette attention aux individus
nous distingue fondamentalement d'autres civilisations dans lesquelles les
êtres humains sont enserrés dans une collectivité qui les écrase.
Ce qui fait l'Europe comme
civilisation, ce sont ces principes qui émergent avec l'Humanisme, puis se
déploient dans la philosophie des Lumières et qui nous obligent à considérer
nos frères humains comme d'autres nous-mêmes, à les voir comme des individus
intrinsèquement dignes. Cette attention aux individus nous distingue
fondamentalement d'autres civilisations dans lesquelles les êtres humains sont
enserrés dans une collectivité qui les écrase. Et c'est elle qui nous dicte de
ne pas laisser mourir dans l'indifférence des malheureux sur un radeau de
fortune.
Mais pouvons-nous aujourd'hui
ignorer que l'afflux de populations venues de sociétés où les mœurs et les constructions
culturelles sont radicalement différentes fragilise, à terme, cet édifice?
Pouvons-nous continuer à ne pas voir que les valeurs qui nous obligent à
regarder en face les déstabilisations causées par notre Histoire, et à en
prendre notre part, nous ont fait perdre de vue la perpétuation même de ces
valeurs. C'est tout le paradoxe de cette tension entre universalisme et
identité qui est au cœur de la vision européenne du monde.
Une action contre les passeurs
Plutôt que d'insulter des voisins
italiens qui ont vu passer 700.000 personnes depuis 2013, dont 150.000
recueillis dans le cadre de l'opération
«Mare Nostrum» en 2013-2014, durant laquelle l'armée italienne se
chargeait de ce que fait aujourd'hui l'Aquarius, le président français se
serait montré à la hauteur de ses prétentions en accueillant les malheureux de
l'Aquarius, tout en annonçant solennellement que la France ne pouvait ouvrir
ses frontières à tout vent mais invitait ses partenaires européens (tous ses
partenaires européens, même ceux qui ont le mauvais goût de vouloir à tout prix
préserver leur identité) à agir sur trois points.
Premièrement, une action contre
les passeurs et leurs navires ancrés dans les ports libyens - quitte à se
passer de la communauté internationale, ce que nous savons faire quand il
s'agit de frapper la Syrie, ou même la Libye de Kadhafi. Deuxièmement, le
lancement à l'échelle européenne d'une véritable politique de coopération et de
développement pour anticiper la bombe démographique qui explosera bientôt au
Nigeria ou en Côte d'Ivoire. Troisièmement - et c'est la condition sine qua non
de ce qui précède -, un réarmement culturel et moral de l'Europe par le refus
absolu de toute forme de culpabilité postcoloniale ou de multiculturalisme
compassionnel.
Les discours de haine contre
l'Occident que distillent certaines associations, certains chanteurs -
comme
le sympathique rappeur Médine, que des journalistes bien intentionnés présentent comme un «intellectuel» et un «rempart contre Daech» mais qui remplit ses textes de considérations sur l'Occident sanguinaire - doivent être combattus pied à pied, non pas par la censure, mais argument contre argument, pour que les enfants de ceux à qui nous ouvrons nos portes aujourd'hui ne retournent pas un jour contre nous ce ressentiment qui leur fait oublier que c'est l'Europe qui a inventé ces droits de l'homme sans lesquels ils n'auraient pas la parole. Faute de quoi nous perdrons tout: cet universalisme qui fait la grandeur de l'Europe et ces libertés pour lesquelles des hommes sont prêts à braver les flots.
le sympathique rappeur Médine, que des journalistes bien intentionnés présentent comme un «intellectuel» et un «rempart contre Daech» mais qui remplit ses textes de considérations sur l'Occident sanguinaire - doivent être combattus pied à pied, non pas par la censure, mais argument contre argument, pour que les enfants de ceux à qui nous ouvrons nos portes aujourd'hui ne retournent pas un jour contre nous ce ressentiment qui leur fait oublier que c'est l'Europe qui a inventé ces droits de l'homme sans lesquels ils n'auraient pas la parole. Faute de quoi nous perdrons tout: cet universalisme qui fait la grandeur de l'Europe et ces libertés pour lesquelles des hommes sont prêts à braver les flots.
La rédaction vous
conseille :
- «Au
nom de la décence publique, le rappeur Médine ne doit pas chanter au
Bataclan!»
- Macron
et Conte calment le jeu sur la question migratoire
- «L'Aquarius,
Macron et l'Italie, un cas exemplaire de moralisme frénétique»
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire