mardi 12 juin 2018

Le Frère musulman Médine au Bataclan

Salut @Medinrecords, j'ai vu que tu défendais avant tout la liberté d'expression, c'est très bien, on a les mêmes valeurs au fond. Du coup tu pourrais RT ce tweet stp ? Merci d'avance.












L’association «Havre de Savoir» est-elle proche des Frères musulmans? 
Pour le spécialiste des questions islamistes Romain Caillet, «cela ne fait même pas débat qu’ils sont dans le courant de pensée des Frères musulmans».

Donc Médine est ambassadeur d'une association proche des Frères musulmans et c'est nous l'extrême-droite? Petit rappel sur les Frères musulmans:

Quand la propagande des Frères musulmans faisait l'apologie d'Hitler et du nazisme, idéologie proche de l'islam.

https://twitter.com/islamenfr/status/908033045332217856

J'en profite pour vous conseiller cette excellente lecture, dans laquelle l'auteur explique combien les islamistes étaient fascinés par les leaders fascistes (surtout par Hitler) au XXe siècle.



Le Grand mufti, les Palestiniens et le nazisme
par Dominique Vidal, 8 décembre 2009
https://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-12-08-Grand-mufti

Le passage en revue de la 13e division de montagne de la Waffen SS Handschar par le grand mufti de Jerusalem et l'insigne de cette division





La croix gammée et le turban / Documentaire Arte HD
https://www.youtube.com/watch?v=VM-cxarJyXk

Je me sens un peu gênée de poster des photos obsolètes. En effet, la 2eme fille de #Medine 🗡️est aussi voilée. Putain de respect pour une religion tolérante. La maman Laotienne, a du se convertir alors qu'il n'existe que 400 musulmans au Laos à l'heure actuelle. 😰 #Bataclan



L’association «Havre de Savoir» est-elle proche des Frères musulmans?
http://www.liberation.fr/checknews/2018/06/12/le-rappeur-medine-est-il-ambassadeur-de-l-association-havre-de-savoir_1658562 … via @libe

L'artiste affirme que non, mais l'association l'a présenté ainsi sur sa page Facebook en 2014.
Question posée le 11/06/2018

Bonjour,

Vous avez été plusieurs à nous poser cette question.

C’est en effet ce qu’affirme Valeurs Actuelles ce 11 juin. «Médine au Bataclan : plus qu’un rappeur, l’ambassadeur d’une organisation controversée» titre le site de l’hebdo, en revenant sur la polémique lancée par l’extrême droite, qui a déterré de vieilles polémiques, sur lesquelles le chanteur s’était déjà expliqué, pour réclamer l’annulation des deux concerts de Médine, prévus en octobre au Bataclan.

«Avant d’être au coeur d’une polémique pour son concert au Bataclan, le rappeur Médine se revendiquait ambassadeur de l’association Havre de Savoir qui organisait une «rencontre annuelle des musulmans du Havre», en compagnie des Frères musulmans et de l’UOIF», écrit Valeurs Actuelles.

Le rappeur est-il vraiment ambassadeur de «Havre de savoir», qui se définit sur son site comme «une association dont le but est de faire connaître l’islam et ses valeurs d’ouverture et de tolérance» ?

C’est ce qu’on peut lire dans un article publié sur le site de rap Booska-P en juin 2013. Dans cette brève signée d’un certain «Medine», encore en ligne en avril 2018 mais qui a été supprimé depuis, on peut lire le message suivant : «Être dans la dénonciation ne suffit plus aujourd’hui. Dans mon engagement face à la lutte contre l’islamophobie j’ai trouvé échos au sein d’une association dont je suis l’un des ambassadeurs et qui s’attarde davantage à renseigner sur ce qu’est réellement la communauté musulmane de France et non sur ce qu’elle n’est pas». Le tout renvoyant sur le site internet de l’association.

Contacté par CheckNews, Booska-P n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations.

Egalement contacté, Médine assure de son côté n’avoir jamais été ambassadeur, ou même adhérant de cette association. Il reconnaît seulement avoir été programmé pour une conférence en 2013 à propos de ses engagements en tant qu’artiste.

De fait, l’artiste figurait bien au programme, en juin 2013, de la deuxième rencontre annuelle des musulmans de la ville du Havre. Cette conférence réunissait notamment Nabil Ennasri, présenté par Libé en 2014 comme un chercheur proche des Frères musulmans, Marwan Muhammad, qui deviendra deux ans plus tard directeur de l’association Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), ainsi que les frères Ramadan, Hani et Tariq.

Mais ce n'est pas tout : entre janvier et août 2013, selon la page Facebook de l’association, le rappeur avait participé à deux clubs de lecture, dont un pour présenter son ouvrage «Don’t Panik». En août 2014, dans une vidéo, Médine annonçait aussi sa participation à un gala de charité pour Gaza, organisé aussi par «Havre de savoir».

A cette occasion, le compte Facebook de l'association présentait Médine comme son «ambassadeur», et un «membre actif». Contactée par CheckNews, «Havre de savoir» ne souhaite pas répondre aux sollicitations des journalistes.

Sur Twitter, une vidéo, postée dans la soirée du 13 juin, montre Médine déclarer il y a vraisemblablement quelques années :

«Je suis désormais l’ambassadeur de «Havre de savoir» lors de mes déplacements, de mes concerts à l’extérieur. J’essaye toujours de placer un mot pour promotionner l’association».


Damien Rieu

@DamienRieu
 🔴⚠️#Médine avoue être l'ambassadeur de la sulfureuse association islamiste @havredesavoir dans cette vidéo. C'est la preuve qu'il vient donc de mentir à @LibeDesintox @CheckNewsfr. #Bataclan #PasDeConcertIslamisteAuBataclan #PasDeMédineAuBataclan

22:20 - 12 juin 2018
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Vous nous avez également demandé si «Havre de savoir» était une association proche des Frères musulmans.

Pour répondre à votre question, nous avons contacté Romain Caillet, chercheur et consultant sur les questions islamistes. Pour lui, «cela ne fait même pas débat qu’ils sont dans le courant de pensée des Frères musulmans». Pour étayer ses propos, le chercheur s’appuie notamment sur plusieurs fatwas (avis juridique donné par un spécialiste de la loi islamique) publiées sur le site de l’association, et signées Youssef al Qaradawi, théologien de référence des Frères musulmans, ou Fayçal Mawlawi, numéro 1 des Frères musulmans au Liban selon le même Caillet.

«Je ne dis pas qu’ils ont fait allégeance. il n’y a pas de preuve ou d’éléments», complète le chercheur. «Mais vu les références religieuses qu’ils mettent en avant sur leur site, et les avis religieux qu’ils donnent, on peut dire au minimum qu’ils sont influencés par le courant de pensée des Frères musulmans».

Bien cordialement



Quand @marieannesoubre déclare ce matin dans les #GGRMC que #Médine n'a fait qu'une seule quenelle, elle ment. #Bataclan #PasDeMedineAuBataclan


Extrait d'un article de Riposte laïque de 2013, sur les relations entre Édouard Philippe et les islamistes du Havre.
Regardez bien la fin du papier...



« Crucifier les laïcards »
- ≠ « Crucifier les laïcs »
- ≠ « Crucifier les athées »
- ≠ « Crucifier la laïcité »

Les laïcards c’est tous ces crevards de politiciens et organisations qui ont la haine des religieux, en particulier des musulmans, qui ne supportent pas de voir un musulman arborer un signe religieux, et qui essayent de justifier leurs positions excluantes par “la laïcité”.

Les laïcards dévoient le principe de laïcité. Ils l’instrumentalisent à des fins politiques racistes.

Les laïcards veulent modifier le principe de laïcité pour en faire un justification à leur racisme. Les laïcards demandent sans cesse à légiférer sur la laïcité.

Dénoncer les laïcards c’est protéger le principe de laïcité.

Dans l’histoire c’est Medine qui défend le principe de laïcité face aux laïcards.

Ok, on crucifie les laïcards, les extrémistes laïcs, donc si on poursuit ton raisonnement il faut crucifier les salafistes, les islamistes, les radicaux et les intégristes, c'est cela que tu veux dire ?
Sais-tu que c'est p-ê 30 % des musulmans de France que tu condamnes à mort ?

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Donc récapitulons.

De Matignon à l'Elysée, ça défend Médine au nom d'une pseudo liberté d'expression.

En revanche, les musulmans de l'île Maurice ont manifesté contre la gaypride qui s'y tient chaque année et tenez-vous bien, ont obtenu son interdiction.

https://twitter.com/stopfragilite/status/1006843164097941504

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Comment interprétez-vous le regard de Medine devant le drapeau français ?

Admiratif, respectueux...conquérant ?

#PasDeMédineAuBataclan


Vu comme ça suce de l'islamiste dans les quatre coins des plus hautes sphères de l'état, qui veut parier avec moi que Tariq Ramadan va être blanchi ?

Bataclan : quelles sont les paroles de Médine qui ont créé la polémique ?
Par Robin Andraca 11 juin 2018 à 13:23
Médine au Havre, le 22 janvier. Photo Boris Allin
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Elles sont issues du morceau «Don't Laïk», qui avait déjà suscité le débat en janvier 2015.
Question posée le 10 juin 2018

Bonjour,

Vous avez été nombreux à nous poser des questions sur ce sujet.

Voilà, en effet, plusieurs jours que le rappeur français Médine est au centre d’une polémique, lancée par l’extrême droite, et reprise depuis plus largement sur la Toile.

Nombreux commentateurs appellent, en effet, à l’annulation des concerts du rappeur au Bataclan, prévus les 19 et les 20 octobre prochains. La raison ? Les paroles d’une de ses chansons, incompatibles selon eux avec un concert dans une salle où 90 personnes ont été tuées par un commando djihadiste le 13 novembre 2015.

Marine Le Pen

@MLP_officiel
 Aucun Français ne peut accepter que ce type aille déverser ses saloperies sur le lieu même du carnage du #Bataclan.
La complaisance ou pire, l’incitation au fondamentalisme islamiste, ça suffit ! MLP #PasDeMédineAuBataclan

08:16 - 10 juin 2018
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Laurent Wauquiez

@laurentwauquiez
 Au #Bataclan, la barbarie islamiste a coûté la vie à 90 de nos compatriotes. Moins de trois ans plus tard, s'y produira un individu ayant chanté « crucifions les laïcards » et se présentant comme une « islamo-caillera ». Sacrilège pour les victimes, déshonneur pour la France.

14:23 - 10 juin 2018
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Ces paroles, quelles sont-elles précisément ? Dans le morceau «Dont Laïk», issu de son EP «Démineur» (2015), on entend le couplet suivant :

Dieu est mort selon Nietzsche
«Nietzsche est mort» signé Dieu
On parlera laïcité ente l’Aïd et la Saint-Matthieu
Nous sommes les gens du Livre
Face aux évangélistes d’Eve Angeli
Un genre de diable pour les anges de la TV Reality
Je porte la barbe j’suis de mauvais poil
Porte le voile t’es dans de beaux draps
Crucifions les laïcards comme à Golgotha».
Sur le morceau lui-même, «Dont Laïk», jeu de mot qui fait référence au titre «Dont Like» du rappeur américain Chief Keef, Médine s’est déjà exprimé à plusieurs reprises. Aux Inrocks, en janvier 2015, il disait :

«Je voulais absolument parler de la façon dont est manipulée aujourd’hui une valeur républicaine comme la laïcité alors que dans son esprit et sa lettre, la laïcité est faite pour réunir les gens». Il prend l’exemple de la journaliste et essayiste Caroline Fourest, qui selon lui, fait partie des gens qui «prennent en otage la laïcité pour diaboliser l’islam».
Sur le «Crucifions les laïcards comme à Golgotha», en particulier, qui fait référence au lieu où Jésus a été condamné à mort selon les Évangiles, Médine s’était aussi longuement justifié sur le plateau d’Arrêt sur images en janvier 2016 :

«Crucifions les laïcards comme à Golgotha, c’est clairement un oxymore, dans ce qui est proposé comme image. On ne crucifiait pas les laïcards à Golgotha. Et d’ailleurs, il ne s’agit pas de crucifier à proprement dit les laïcards. Il y a un déroulé d’absurdités, d’oxymores jusqu’à la fin du morceau, qui amène vers l’exorcisme de la laïcité. Et c’est ça qui est le plus important. Parce qu’à la fin, je rappelle que la laïcité est possédée par un certain nombre de gargouilles de la République».
Dans le dernier couplet de la chanson, on peut en effet entendre :

«Que le mal qui habite le corps de Dame Laïcité prononce son nom
Je vous le demande en tant qu’homme de foi
Quelle entité a élu domicile dans cette enfant vieille de 110 ans ?
Pour la dernière fois ô démons, annoncez-vous ou disparaissez de notre chère valeur
Nadine Morano, Jean-François Copé, Pierre Cassen et tous les autres, je vous chasse de ce corps et vous condamne à l’exil pour l’éternité».
Les paroles de «Dont Laïk» avaient déjà fait polémique en janvier 2015, le clip de la chanson ayant été publiée six jours avant la tuerie de Charlie Hebdo, obligeant le chanteur à se justifier. Libé l’avait rencontré à l’époque. Il déplorait alors que «les débats actuels aillent dans le sens d’une propagande laïque complètement antireligieuse». Pour en parler, il utilisait l’expression «laïcisme», et assurait le combattre au même titre que tous les extrémismes.

En mars 2017, lors d’une conférence à l’École normale supérieure de Paris, Médine, venu expliquer ses textes et ses références, avait reconnu «être allé trop loin» avec son le clip de «Dont Laïk» :

«La provocation n’a d’utilité que quand elle suscite un débat, pas quand elle déclenche un rideau de fer. Avec Dont laik, c’était inaudible, et le clip a accentué la polémique. J’ai eu la sensation d’être allé trop loin».
Retour d'une autre (fausse) polémique
D’autres paroles ont été exhumés depuis ce week-end sur Twitter. Elles concernent le morceau «Angle d'attaque (Acte 1)», tiré de l’album collectif Table d’écoute volume 2 (2011), auquel Médine a participé. Dans ce morceau, interprété par le rappeur Tiers Monde, on peut entendre :

«Ces porcs blancs vont loin
Passe moi une arme de poing
J’vais faire un pédophile de moins»
En 2014, la chanson avait déjà fait polémique, certains internautes accusant le rappeur de racisme anti-blanc. Mais comme l’avait expliqué Francetvinfo à l'époque, le morceau est découpé en trois actes (et autant de chansons), qui racontent tous la découverte d’un corps calciné dans le coffre d’une voiture au Havre.

Dans le premier, Tiers Monde interprète un jeune noir qui accuse violemment les blancs d’être les auteurs du meurtre. Dans le second, un autre rappeur, Brav, incarne un homme blanc, persuadé que «c’est des bougnoules qui l’ont tué». Enfin, dans le troisième acte d’Angle d'attaque, on apprend que que la victime avait un père noir et une mère blanche.

Sur sa page Facebook, le chanteur s'était justifié ainsi :

«Ils n’ont pas réussi à me faire passer pour un anti-sémite, ils ne réussiront pas à me faire passer pour un anti-blanc, moi petit-fils de Marcelle et de Mohammed».
Sur son compte Twitter, ce 11 juin en fin de journée, l'artiste a réagi à cette nouvelle polémique. En ces termes :

«Avant tout, afin de lever toutes ambiguïtés, je renouvelle mes condamnations passées à l’égard des abjects attentats du 13 novembre 2015 et de toutes les attaques terroristes (...) Voilà 15 ans que je combats toutes formes de radicalisme dans mes albums».
Il conclut son communiqué en posant la question suivante : «Allons-nous laisser l’extrême droite dicter la programmation de nos salles de concerts voire plus généralement limiter notre liberté d’expression ?».

Cordialement

Edit du 11/06 à 14h55 : ajout de la partie sur «Angle d'attaque (Acte 1)»

Edit du 11/06 à 19h : ajout de la réaction de Médine

Robin Andraca

Médine et les sales voix du djihad (16.01.2015)
https://www.marianne.net/societe/medine-et-les-sales-voix-du-djihad

Par Arnaud Bouillin et Loïc Le Clerc
Publié le 16/01/2015 à 10:00
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Dans le rap ou la mode, les références à la guerre sainte sont devenues monnaie courante. Une provoc mercantile, au nom d'une prétendue "déconstruction" des symboles...
Médine Zaouiche, rappeur havrais et barbu de 31 ans, «n'aime pas les mots pour les mots», c'est son label, Din records, qui le dit. Les mots, «il les aime et les pratique pour qu'ils aient du sens et donnent à réfléchir à l'auditeur.» Alors, prenons-le au mot.

Devant des jeunes de Gennevilliers, Médine - son nom de scène - expliquait il y a quelques semaines : «L'islam n'est pas singulier. L'islam est pluriel. Il y a différents acteurs au sein de cette religion, il y a différents courants, différents modes de pensée. Il y a des radicaux, il y a des laxistes.» Pas des modérés, non : des laxistes.

"LAÏCISME" CONTRE "LAÏCITÉ"
Dans son dernier clip, Don't Laïk, mis en ligne début janvier et déjà visionné plus de 600 000 fois sur Internet, il clame : «Crucifions les laïcards, comme à Golgotha... Si je te flingue dans mes rêves, j'te demande pardon en me réveillant. En me référant toujours dans le Saint-Coran... Islamo-caillera, c'est ma prière de rue... Je scie l'arbre de leur laïcité, avant qu'on le mette en terre... J'me suffis d'Allah, pas besoin qu'on me laïcise... A la journée de la femme, je porte un burqini. Islamo-racaille, c'est l'appel du muezzin.» Et, joignant le geste à la parole, ce rappeur «engagé» mime un égorgement au son de : «J'mets des fatwas sur la tête des cons.» Mais, attention, prévient-il sur sa page YouTube en regard de ce clip nauséeux : «Ici, il est important de distinguer "laïcisme" de "laïcité". Le laïcisme est une version dévoyée de la laïcité. Ma critique s'adresse à cette dérive exclusive, qui se drape dans la notion d'égalité en stigmatisant le religieux. La laïcité, qui je le rappelle est secourue dans ce morceau, semble être l'une des solutions au bien vivre ensemble quand elle est appliquée rigoureusement. [...] Mes morceaux appartiennent à cette tradition d'oeuvre caricaturiste qui exagère volontairement les représentations pour en extraire son contenu parfois absurde et contradictoire. Il est donc maladroit de m'attribuer des considérations communautaristes, alors que j'en suis précisément le critique.»

Dans ses textes, pourtant, ce «muslim qui fait de la black music», admirateur de «l'artiste Dieudonné, quelqu'un qui transcende les sujets» et défenseur de Kémi Séba, le suprémaciste noir condamné à plusieurs reprises par la justice pour ses propos antisémites et incitant à la haine raciale, ce «critique» contemporain, donc, ne vise jamais le laïcisme - une notion trop compliquée à expliquer à ses fans ? - mais bien la laïcité. Il suffit, là encore, de le prendre aux mots. Dans son album intitulé Jihad - ça ne s'invente pas... -, sorti en 2005 : «Laïcité pour tous, en fonction de ta tête. L'hypocrisie du laïc, défenseur de l'apartheid... Moi, je suis plus qu'intégré : je suis intégriste.» (Ennemi d'Etat). Ou dans Arabian Panther, diffusé trois ans plus tard : «Libertine laïcité liberticide, qui viole nos droits civiques sans préservatif» (Don't Panik).

En septembre dernier, Médine avait eu les honneurs de la Fête de l'Humanité. Pour sa solidarité avec la cause palestinienne, expliquaient les organisateurs joints par Marianne, qui semblaient ignorer les accointances du rappeur avec la «dieudosphère». Interrogé sur cette photo où on le voit affublé d'un tee-shirt noir floqué «jihad», il nous avait expliqué vouloir «déconstruire les symboles» : «Tu veux comprendre le radicalisme ? Frotte-toi aux radicaux pour mieux comprendre de quoi il s'agit. Moi je comprends le radicalisme, donc je le combats.»

BOUILLIE PSEUDO-INTELLO
En résumé, pour combattre le djihadisme, Médine pose fièrement avec un tee-shirt «jihad». Mais pour «secourir» la laïcité, il appelle à «crucifier les laïcards»... Disons-le tout net : derrière cette bouillie pseudo-intellectuelle dans laquelle patauge la frange dure du rap français se cachent des intérêts financiers bien compris, qu'il convient évidemment de taire pour ne pas entamer la «crédibilité» des intéressés. Préempter le créneau du fanatisme militaro-religieux, c'est s'assurer le buzz dans certaines banlieues, et les retombées sonnantes et trébuchantes qui l'accompagnent. En 1999, Rohff, pionnier de ce rap «hardcore», s'est fait un nom en surfant sur sa complaisance avec les terroristes du GIA : «Armé jusqu'aux dents, jamais j'm'avoue vaincu, comme Khaled Kelkal. A mes trousses j'ai l'Etat, mon principal rival. Entre nous y'a pas d'rapport amical, ça s'annonce radical. J'suis prêt à mourir pour ma cause, parce que l'amour me recale.» (Rohff vs L'Etat). Fin 2014, Zirko, chèche sur la tête et haine en bandoulière, ne fait pas autre chose en lançant : «A quand l'expédition ultrapunitive au siège du Crif ?» (France-Coup de pression). Et, lorsque Disiz et Nekfeu réclamaient en 2013 «un autodafé contre ces chiens de Charlie Hebdo», bien peu de voix s'étaient élevées pour dénoncer cet appel au meurtre.

Le 7 janvier, quelques heures après l'attaque sanglante du magazine, Médine a posté ce message sur Facebook : «Suite à l'extrême violence qui s'est abattue aujourd'hui à Paris, je tiens à témoigner tout mon soutien aux familles des victimes. Je condamne évidemment profondément ce type d'actes et ce depuis dix ans à travers ma démarche artistique. Je me bats précisément contre cette dérive extrême qui montre son visage aujourd'hui et que je dénonce dans mes morceaux depuis 2004.» On aimerait croire en la sincérité de ce combat. C'est peut-être «maladroit» de notre part mais, franchement, on a du mal...


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