Laisser les
enfants croire au Père Noël, un cadeau empoisonné ? (05.12.2016)
Les militaires
fêtent les 40 ans de Macron lors du réveillon de Noël au Niger (23.12.2017)
L'injustice faite
à la Pologne, un déni de démocratie (21.12.2017)
Libye : 10.000
réfugiés pourront bénéficier de «corridors humanitaires» (24.12.2017)
Autriche: Kurz
veut aider les réfugiés dans leur pays d'origine (24.12.2017)
Macron rend
hommage au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (23.12.2017)
Sahel : la France
prête à «renforcer son engagement» (Macron) (23.12.2017)
Pays-Bas:
l'ambassadeur américain s'excuse pour des propos anti-musulmans (23.12.2017)
Égypte : une
église violemment attaquée par une foule (23.12.2017)
Un couple mis en
examen pour avoir contraint une handicapée à se prostituer (23.12.2017)
Trafic de drogue
au Hezbollah: enquête sur la gestion par Obama (23.12.2017)
Laisser les enfants croire au Père Noël, un cadeau empoisonné
? (05.12.2016)
- Par Soline Roy
- Mis à jour le 05/12/2016 à 17:43
- Publié le 05/12/2016 à 17:43
Exercice moralement ambigu ou
joli conte qui aide à grandir ? Au delà de l’aspect mercantile, la balance bénéfices/risques
du gros bonhomme rouge sur la psychologie des bambins n’est pas clairement
établie. La question fait rage.
«Le mensonge est un exercice
moralement ambigu», lançaient fin novembre deux psychologues de l’Université
d’Exeter (Grande-Bretagne) et de l’Université de Nouvelle-Angleterre
(Australie) dans un
essai publié par le Lancet Psychiatry . «L’adulte réconfortant un
enfant en lui disant que son animal de compagnie mort est parti dans un endroit
spécial (un paradis pour animaux) est sans doute meilleur que celui qui lui dit
la vérité à propos de son retour imminent dans le cycle du carbone.» Mais qu’en
est-il du Père Noël? Faut-il les laisser croire à ce bon gros bonhomme volant
de cheminée en cheminée pour offrir aux enfants du monde des cadeaux
enrubannés? Le procès est ouvert...
● Le point de vue de
l’accusation
- Mentir aux enfants sur l’existence
du Père Noël, c’est tromper leur confiance, argumentent Christopher
Boyle et Kathy McKay dans le Lancet. Un jour, ils découvriront que vous avez
passé les 7 ou 8 premières années de leur vie à leur raconter n’importe quoi.
Ils risquent alors de s’interroger sur tous vos autres mensonges...
- C’est aussi les exposer à
une trop cruelle désillusion. En apprenant la vérité, nos bambins
risquent d’être terrassés, écrivent les auteurs, par une sorte d’«effet
Kennedy» (comme le fut le monde lors de l’assassinat du président américain
John Fitzgerald Kennedy) lorsque «l’abominable nouvelle» parviendra à leur
conscience. Apprendre en pleine cour de récré qu’on s’est trompé toutes ces
années... Traumatisant.
- C’est leur faire croire
que la magie existe et qu’elle est nécessaire. «Le monde est-il si mauvais
que nous ayons décidé qu’il était mieux de passer dix ans à mentir aux enfants»
sur le Père Noël, la petite souris et autres créatures mythiques, s’interrogent
les deux psychologues? Et pour les croyants, comment demander aux enfants de
concilier vérité (le Père Noël n’existe pas) et foi religieuse (quel que soit
le dieu)?
- Instant terrifiant
entre tous, mettent en garde les deux psychologues: celui où les parents
invoquent un Père Noël omnipotent qui priverait de présents les enfants
pas sages. D’abord, être sage tout le temps est impossible, arguent les
auteurs: «Qui parmi nous peut revendiquer une bonté constante?» Nous ajouterons
que c’est le meilleur moyen de ne pas être crédible ou de se forcer à une excessive
cruauté: vous vous voyez vraiment laisser le pied du sapin vide, au motif que
votre enfant n’a pas été un ange tout au long du mois de décembre?
● La plaidoirie de la
défense
- Les contes peuplent
l’imaginaire humain depuis des siècles, et beaucoup de parents en racontent
tous les soirs à leurs enfants avant de dormir. L’ouvrage Psychanalyse
des contes de fées, dans lequel Bruno Bettelheim décrypte les messages
à l’inconscientvéhiculés par ces histoires très particulières, a beau avoir
40 ans, il n’a pas pris une ride. Pourquoi le Père Noël vaudrait-il moins que
le Petit Poucet ou Blanche Neige?
- L’imagination fait
partie du développement normal des enfants. Ils se déguisent, inventent
des histoires, bâtissent des châteaux à partir de morceaux de carton… Le tout
en sachant pertinemment que c’est «pour de faux». L’imagination est utilisée
par les enfants non pour fuir le monde, mais au contraire pour mieux le
comprendre, en particulier celui dont on n’a pas l’expérience directe.
L’imagination est aussi une arme pour se projeter dans le futur, et pour
stimuler ses capacités de raisonnement.
- La vérité ne leur fait
pas peur. Dans une étude publiée en 1994 dans la revue Child Psychiatry
and Human development, 52 enfants ayant cessé d’y croire rapportaient, pour
la plupart, «des réactions positives en ayant découvert la vérité». Les plus
tristes dans l’affaire étaient finalement... les parents! En fait, pour
beaucoup d’enfants, la désillusion de «ne plus croire» est remplacée
avantageusement par le plaisir de faire partie des initiés, des grands, de ceux
qui savent. Et c’est souvent encore mieux si on leur demande de protéger la
crédulité d’un plus petit.
- Il n’a pas toujours porté l’habit
rouge et parcouru le monde tiré par des rennes, mais le Père Noël reste un
joli conte bâti sur une belle histoire: celle de Saint Nicolas, évêque
de Myre aux environs de l’an 300, connu pour sa générosité envers les pauvres.
De jolies valeursqui, finalement, correspondent assez bien à celles
qu’entend véhiculer l’«esprit de Noël».
● Le verdict
Conclusion? Croire au Père Noël
n’est pas indispensable, mais ce n’est pas dangereux non plus. Une précaution
toutefois: pas la peine d'en faire trop. Laissez tomber le tonton déguisé qui
surgit le 24 au soir, le verre de lait au pied du sapin, et les farouches
dénégations ou détails alambiqués quand l’enfant vous demande des
éclaircissements: la croyance au Père Noël, ça se raconte (et se vit) comme une
légende, ni plus ni moins. Mieux vaut laisser le champ libre aux enfants pour y
croire un peu, beaucoup, absolument, quand ils veulent, comme ils veulent. De
toute façon, ils n’ont pas besoin de vous pour croire à des choses farfelues...
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Les militaires fêtent les 40 ans de Macron lors du réveillon
de Noël au Niger (23.12.2017)
- Mis à jour le 23/12/2017 à 14:04
- Publié le 23/12/2017 à 10:37
Niger : les militaires de
l'opération Barkhane ont fêté les 40 ans d'Emmanuel Macron
Comme le veut la tradition
présidentielle française, Emmanuel Macron a réveillonné avant l'heure aux côtés
des troupes françaises à l'étranger. Depuis vendredi, il est en visite à
Niamey.
EN IMAGES - «Nous sommes fiers
de vous», a déclaré le président de la République à Niamey au Niger,
réveillonnant avec des centaines de soldats français de l'opération Barkhane
qui luttent contre les djihadistes. En retour, les militaires n'ont pas manqué
de lui fêter ses 40 ans.
Emmanuel Macron a réveillonné
avant l'heure vendredi avec des centaines de soldats français déployés au
Niger, leur assurant que «l'effort» sera «maintenu» en 2018 pour lutter
contre les groupes djihadistes au Sahel. «C'est une immense fierté
d'être là avec vous ce soir», a déclaré Emmanuel Macron, qui avait tenu à
respecter la tradition présidentielle de rendre visite aux troupes à l'étranger
à l'occasion des fêtes de fin d'année.
«Pour vous, la trêve (de Noël)
n'est pas permise et cela nous ne l'oublions pas», leur a-t-il dit devant le
foyer de cette vaste base installée au bout de l'aéroport de la capitale
nigérienne. «Nous avons une pensée pour vos familles, elles portent le poids de
votre absence. Elles méritent notre reconnaissance et notre soutien», a-t-il
ajouté, le ton grave.
Après la Marseillaise, le
président a pris place, au milieu des soldats, pour le dîner de gala
spécialement préparé par le chef de l'Elysée, Guillaume Gomez, arrivé de Paris
la veille. Avec des produits entièrement offerts par les grossistes du marché
de gros de Rungis, près de Paris, le chef a préparé un menu de haut vol: pâté
en croûte Elysée veau-foie gras, volaille des Hautes-Pyrénées rôtie aux
morilles et plateau de fromages de toutes les régions françaises. Le repas
s'est terminé par un «Joyeux anniversaire» chanté par l'assistance au lendemain des 40 ans d'Emmanuel Macron. «Je suis très ému»,
a déclaré ce dernier, avant de découper un grand gâteau bleu-blanc-rouge.
Le chef de l'État a ainsi soigné
l'armée, cinq mois après le trouble provoqué par la démission choc du chef d'État-major, le général Pierre de
Villiers, en désaccord sur des coupes budgétaires. Son successeur, le général François Lecointre, est présent à Niamey. «J'ai
confiance en vous», en particulier pour mener à bien la lutte au Sahel, qui
«est une priorité» car «c'est là que se joue notre sécurité, l'avenir d'une
partie du continent africain». «Nous ne devons pas laisser le Sahel aux
organisations terroristes (...) (il ne faut pas) que nous leur cédions la moindre
once de territoire», a-t-il ajouté, accompagné de la ministre des Armées,
Florence Parly.
«Effort maintenu» au Sahel
Pour lui, l'action engagée depuis
2014, avec l'intervention Serval au Mali puis par Barkhane, a «porté des coups d'arrêt significatifs aux
groupes» djihadistes, qui ne sont «plus capables d'ébranler un État».
Désormais, «dispersés en bandes mobiles», ils «cherchent à frapper de manière
asymétrique» dans cette immensité désertique où «le moindre acacia est une
cache potentielle», a-t-il dit. C'est pour cela, a-t-il ajouté, que «l'effort
sera maintenu, fortement» en 2018, avec «la volonté: obtenir des victoires
claires, importantes, face à l'ennemi», a ajouté le président français.
Le chef de l'État devrait de
nouveau discuter ce samedi de ce dossier, dont il a fait l'une des priorités de
son début de quinquennat, avec son homologue nigérien Mahamadou Issoufou, qui
l'a accueilli à l'aéroport. Il devrait le féliciter pour sa décision d'engager
des moyens militaires supplémentaires dans la force G5 Sahel, qui monte
actuellement en puissance avec l'objectif d'atteindre 5000 hommes d'ici mi-2018
venant des cinq pays partenaires.
» LIRE AUSSI - À Paris, le G5 Sahel trouve les moyens de ses ambitions
Le président français va
parallèlement annoncer, selon l'Elysée, des «projets concrets» de
développement, notamment pour scolariser davantage de jeunes filles, l'une des
priorités qu'il avait fixées dans son discours à la «jeunesse africaine» prononcé à Ouagadougou
en novembre. «Le fond du problème n'est pas le terrorisme. C'est le
sous-développement, les trafics et l'impact de la croissance de la population.
C'est cela qu'il faut résoudre», résume le colonel Colcombel, adjoint au
commandant de Barkhane, le général Guibert.
Dans la matinée, Emmanuel Macron
rencontre les unités présentes sur la base aérienne avancée de Niamey qui, avec
500 hommes, des avions de chasse Mirage 2000, des appareils de transport et des
drones, est le «hub aérien» de Barkhane, la plus importante opération militaire
extérieure menée actuellement par la France.
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L'injustice faite à la Pologne, un déni de démocratie
(21.12.2017)
- Par Patrick Edery
- Publié le 21/12/2017 à 18:51
FIGAROVOX/OPINION - L'Union
européenne a déclenché l'article 7 du traité de Lisbonne contre la Pologne dont
le gouvernement est soupçonné de vouloir violer l'état de droit. Pour Patrick
Edery, il s'agit d'une décision arbitraire et qui plus est inutile.
Patrick Edery est Président
directeur général de Partenaire Europe, un cabinet de conseil originaire
d'Europe centrale.
Depuis près de deux ans, la
Pologne est devenue, au sein de l'Union Européenne, le symbole du mal absolu.
On utilise à son égard des éléments de langage particulièrement outranciers et
guerriers: l'exemple en date le plus frappant fut la menace d'engager, contre
elle, l'article 7 du Traité sur l'UE qualifié d'«arme nucléaire». Ce mercredi
20 décembre 2017, la Commission européenne a finalement décidé de mettre à
exécution cette menace du fait «d'un risque clair de violation grave de l'État
de droit en Pologne». Mais alors pourquoi cette
Des élus polonais auraient-ils
été arrêtés ou des manifestations réappréhendées avec une force
disproportionnée ? Non, cela s'est déroulé en Espagne.
décision à quelques jours de
Noël, et alors qu'un nouveau premier ministre polonais venait d'être nommé?
Des élus polonais auraient-ils
été arrêtés ou des manifestations réappréhendées avec une force
disproportionnée? Non, cela s'est déroulé en Espagne. Peut-être alors parce
qu'une journaliste, qui accusait nommément l'épouse d'un premier ministre
d'avoir un compte au Panama pour y abriter des pots-de-vin, a été assassinée
dans l'explosion de son véhicule? Non, cela s'est passé à Malte, transformée en
«île mafia», selon les dires des fils de la victime. Des ministres d'extrême
droite auraient-ils été nommés à des portefeuilles régaliens? Cela s'est
déroulé en Autriche. Peut-être la Pologne a-t-elle décidé de mettre en place
une politique énergétique qui risque de mettre en péril la sécurité de toute
l'Europe centrale, et qui est en infraction avec la législation définie par
Bruxelles? Non plus, c'est l'Allemagne. Peut-être qu'elle ne respecte pas les
critères de Maastricht depuis des années et, en 2018, battra son record
d'emprunts, le plus important de l'UE? Non, cette fois, c'est nous.
Pour la première fois de son
histoire, la Commission européenne a déclenché l'article 7. Aussi, au regard
des actes avérés des autres membres, le «risque» polonais d'infraction doit
être particulièrement grave.
Les 5 commandements de
Bruxelles à Varsovie
Selon la Commission: «À la suite
des réformes judiciaires menées en Pologne, l'appareil judiciaire du pays est à
présent sous le contrôle politique de la majorité au pouvoir.» Dans la
recommandation qu'elle a adoptée, mercredi, la Commission définit une série de
5 mesures que les autorités polonaises doivent prendre pour apaiser ses
inquiétudes. Remarquez bien que la Commission parle de risques et
d'inquiétudes. Il n'y aurait donc pas de constatation factuelle de la part de
la Commission de violation de l'État de droit? Poursuivons, les autorités
polonaises sont invitées par Bruxelles à:
Première mesure: «Modifier
la loi sur la Cour suprême, afin de ne pas réduire l'âge de départ à la
retraite des juges actuellement en fonction, de supprimer le pouvoir discrétionnaire
dont dispose le président quant à la prolongation du mandat des juges de la
Cour suprême et de supprimer la procédure de recours extraordinaire, qui
prévoit la possibilité de remettre en cause des jugements définitifs rendus
plusieurs années auparavant».
La Cour suprême y est
l'équivalent de la Cour de cassation en France. La nouvelle loi polonaise
prévoit que les juges de plus de 65 ans seront mis d'office à la retraite. Ce
qui implique que les juges nés dans les années 50 et qui étaient magistrats
sous le régime communiste et notamment pendant l'état de siège vont être
ciblés. Cette loi permet également à des citoyens s'estimant victime d'un
procès injuste, exceptionnellement pour ces 20 dernières années, d'en demander
la révision. L'objectif affiché ici est double: décommuniser le dernier pouvoir
polonais qui ne l'avait pas été lors la chute du mur, et renouveler un pouvoir
judiciaire considéré comme népotique.
Seconde mesure :
«Modifier la loi sur le Conseil national de la magistrature, de manière à ne
pas mettre fin au mandat des juges membres et à veiller à ce que le nouveau
système de nomination continue de garantir l'élection des juges membres par
leurs pairs.»
Jusqu'à présent, sur les 25 juges
membres que compte le Conseil National de la Magistrature, 15 étaient désignés
par d'autres magistrats, sans contrôle aucun des citoyens. Désormais, ces 15
magistrats seront désignés par les députés. Chaque groupe parlementaire ne
pourra proposer plus de 9 juges, et chaque groupe devra pouvoir en désigner au
moins un. Et la liste de ces 15 juges devra recevoir les 3/5 des suffrages de
l'Assemblée nationale.
N'est-il pas plus démocratique
que les «juges des juges», au lieu de se coopter (désignés entre eux), soient
nommés par les représentants élus du peuple? Certes, les juges sont des
experts, mais leur laisser cette prise de décision n'est-ce pas basculer vers
la technocratie?
Troisième mesure :
«Modifier ou abroger la loi sur l'organisation des juridictions de droit
commun, notamment pour supprimer le nouveau régime de retraite applicable aux
juges, y compris le pouvoir discrétionnaire dont dispose le ministre de la
justice pour ce qui est de prolonger le mandat des juges et de nommer et de
révoquer les présidents des tribunaux.»
Il s'agit ici de mesures purement
administratives. La réforme de la loi prévoit que les affaires soient
attribuées aux juges par tirage au sort, aussi les présidents de tribunaux
deviennent essentiellement des «directeurs administratifs».
Quatrième mesure: «Restaurer
l'indépendance et la légitimité du Tribunal constitutionnel, en veillant à ce
que ses juges, son président et son vice-président soient élus légalement et à
ce que tous ses jugements soient publiés et pleinement mis en œuvre ; Les plus
hautes instances juridiques polonaises.»
La Commission européenne et
l'opposition polonaise ont contesté, ensemble, la validité de l'élection de
certains juges du Tribunal constitutionnel (équivalent français du Conseil
constitutionnel) et, par ricochet, la validité de l'élection de son Président
et Vice-Président. Toutefois la Commission et l'opposition sont constituées de
hauts-fonctionnaires et de politiques et non de magistrats. Outre le Tribunal
Constitutionnel, les équivalents de nos Cours de cassation (Cour suprême) et du
Conseil d'État en Pologne ont, de par leurs jugements, validé la légalité de
ces élections. Or la «Cour de Cassation polonaise», la Cour suprême, ne peut
être accusée de penchants pour le parti au pouvoir en Pologne. Outre qu'une
bonne partie des réformes concernent ses magistrats, elle s'oppose
régulièrement, par communiqués, au parti au pouvoir en Pologne. Sa présidente a
même participé et pris la parole à au moins une manifestation organisée par
l'opposition.
Cinquième mesure: «S'abstenir
d'actes et de déclarations publiques susceptibles de saper davantage encore la
légitimité du pouvoir judiciaire.»
Ici la Commission impose comme
condition, pour suspendre les poursuites, que des personnes légalement et
légitimement élues dans un pays membre n'abordent pas tous les sujets de leur
choix de la manière qu'ils l'entendent. Autrement dit, un élu polonais, s'il
estime que le pouvoir judiciaire est corrompu, n'a pas le droit de le dire,
s'il veut que son pays ne soit pas sanctionné par l'UE.
Chacun jugera en son âme et conscience
ces 5 mesures. Et pour ce faire, il serait bon d'avoir à l'esprit certains
M. Timmermans, 1er
vice-président de la Commission, en charge du « dossier polonais » au sein de
la Commission est nommé et non élu
faits.
M. Timmermans un commissaire
politique?
Le premier est que M. Timmermans,
1er vice-président de la Commission, en charge du «dossier polonais» au sein de
la Commission est nommé et non élu. Certes, c'est un ancien député
social-libéral, mais son parti ne représente plus que 5,7% des électeurs aux
Pays-Bas.
Depuis l'arrivée au pouvoir du
PiS en Pologne, M. Timmermans répète quasiment mot pour mot l'argumentaire des
partis politiques libéraux qui s'opposent au gouvernement en place à Varsovie.
Rappelons aussi que la «caution polonaise» de M. Timmermans est le président du
Conseil européen, libéral, M. Tusk. Ce dernier est le fondateur du principal
parti politique d'opposition au gouvernement en Pologne. Il est de surcroît
encore en âge de revenir aux affaires dans son pays. Si M. Timmermans arrivait
à ses fins et disqualifiait le parti au pouvoir à Varsovie, M. Tusk serait le
premier bénéficiaire de ce changement. Il faut bien comprendre que M.
Timmermans qui condamne, sans procès, depuis deux ans, le gouvernement polonais
n'a qu'un pouvoir d'investigation.
Ces 3 derniers siècles la
Pologne a survécu aux empires et dictatures qui voulaient la soumettre. Il en
sera sûrement de même de cette nouvelle technocratie libérale. Pourrons-nous en
dire autant ?
Pourquoi martyriser la
Pologne?
Au-delà même de la question du
bien-fondé de cette action, pourquoi Bruxelles menace la Pologne d'une
procédure que tout le monde sait vouée à l'échec? En effet pour aller au bout
de cette procédure il faut l'unanimité des États et la Hongrie a déjà annoncé
qu'elle s'y opposerait. Pourquoi ne pas traduire Varsovie devant la Cour de
Justice de l'Union Européenne (CJUE)? Elle ne nécessite pas l'assentiment des
États membres mais rend par contre des décisions juridiques et non politiques.
Est-ce à dire que l'infraction n'est pas constatée? Qu'il existe uniquement un
«risque»? Certes la Commission a saisi la CJUE, mais pour sic: «la
discrimination fondée sur le sexe en raison de l'introduction d'un âge de
départ à la retraite différent pour les femmes juges (60 ans) et les hommes
juges (65 ans)».
Pour le bien de l'Europe la
Pologne ne doit pas se soumettre.
Nombre de dirigeants des partis
libéraux accusent la Pologne de tous les maux de l'Europe, mais est-ce le PiS
qui est au pouvoir depuis 20 ans? Cette affaire «polonaise» ne serait-elle pas
l'illustration de l'évolution de plus en plus inquiétante de l'Europe?
Certains, comme le Président de la République française, proposent de refonder
l'U.E. Mais pour la remplacer par quoi? Nul ne le sait réellement.
Symboliquement ses fondations avaient déjà été ébranlées par le traitement
dégradant imposé au peuple grec contre sa volonté. Nous ne parlerons pas de
l'acronyme désignant les pays latins contestataires: PIGS (cochons en anglais).
S'agit-il désormais de faire de même avec la Pologne, incarnation vivante de ce
ciment chrétien? Il ne restera alors plus qu'à transformer l'UE en une chappe
de plomb remplaçant fondations, murs et toit. In fine quel est l'objectif?
Créer un nouvel Européen hors sol, sans attache, sans limite dans ses droits?
D'affaiblir les états et nous priver de nos identités?
Ces 3 derniers siècles la Pologne
a survécu aux empires et dictatures qui voulaient la soumettre. Il en sera
sûrement de même de cette nouvelle technocratie libérale. Pourrons-nous en dire
autant?
Libye : 10.000 réfugiés pourront bénéficier de «corridors
humanitaires» (24.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 24/12/2017 à 11:44
- Publié le 24/12/2017 à 11:18
Jusqu'à 10.000 personnes bloquées
dans des camps de réfugiés en Libye pourront profiter en 2018 de corridors
humanitaires les amenant en toute sécurité en Europe avec un statut de réfugié,
a estimé dimanche le gouvernement italien.
«En 2018, jusqu'à 10.000 réfugiés
pourront rejoindre sans risque l'Europe via des corridors humanitaires», a
annoncé le ministre italien de l'Intérieur Marco Minniti, dans un entretien
publié dimanche dans le quotidien La Repubblica.
Vendredi, un groupe de 162
réfugiés «vulnérables» était ainsi arrivé par avion militaire à Rome, une
première pour le pays.
Ils ont été sélectionnés par le
Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (UNHCR), qui les a considérés
d'emblée comme des «réfugiés» et non comme des demandeurs d'asile. À ce
titre, ils bénéficient dès leur arrivée d'une aide économique et ont droit à un
parcours d'intégration (cours de langue, formations, scolarisation des
enfants).
«Conformément aux objectifs de
l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 30.000 migrants sans
droit à l'asile pourront être rapatriés dans leurs pays sur une base
volontaire» en 2018, a précisé parallèlement le ministre italien, en notant que
18.000 l'avaient fait en 2017.
«Avec le concours des autorités
libyennes, nous avons construit un nouveau modèle de gestion de l'autre côté de
la Méditerranée», a commenté M. Minniti.
Le ministre se réjouit qu'un
accord entre Rome et Tripoli permette à l'UNHCR de sélectionner sur place ceux
ayant droit à une aide internationale. «Les organisations internationales sont
en outre déjà en mesure de visiter les centres d'accueil et d'y améliorer les
conditions de vie, encore aujourd'hui inacceptables», a ajouté le ministre.
Avant d'arriver à ces «parcours
légaux», l'Italie devait prendre des mesures «crédibles» de fermeté en
collaboration avec les garde-côtes libyens pour mieux contrôler les flux
«illégaux» de migrants arrivant par la mer, a estimé M. Minniti.
L'Italie enregistre «une baisse
significative» des arrivées de migrants actuellement, a-t-il constaté.
Du 1er janvier au 22 décembre
2017, le nombre d'arrivées de migrants sur les côtes italiennes (118.914
personnes au total) a chuté de 33,8% par rapport à la même période de 2016
(179.769 personnes).
Cette année, l'Italie a par
ailleurs pu transférer 11.000 migrants vers d'autres pays de l'UE, contre
seulement 2500 l'année précédente.
L'Italie acceptait déjà des
corridors humanitaires légaux, mais non gouvernementaux, organisés par la
communauté catholique Sant'Egidio. Ils ont permis à 1000 réfugiés syriens
fuyant la guerre de venir en Italie.
Autriche: Kurz veut aider les réfugiés dans leur pays
d'origine (24.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec Reuters
- Mis à jour le 24/12/2017 à 11:03
- Publié le 24/12/2017 à 09:27
Le nouveau chancelier autrichien,
Sebastian Kurz, qui gouverne avec l'extrême droite, appelle dans un interview à
la presse à mettre fin au système de quotas de répartition des demandeurs
d'asile dans les différents pays de l'Union européenne et demande que les
réfugiés soient aidés dans leur pays d'origine "peut-être
militairement".
Depuis son arrivée à la tête du
gouvernement autrichien cette semaine, Sebastian Kurz s'est aligné sur ses
voisins européens, comme la Hongrie, pour s'opposer à la répartition des
migrants au sein de l'UE. "Forcer des Etats à prendre des réfugiés ne fera
pas avancer l'Europe. Cette discussion n'a pas de sens", déclare Sebastian
Kurz au journal dominical allemand Bild am Sonntag. "Les
migrants qui partent pour l'Europe ne veulent pas aller en Bulgarie ou en
Hongrie. Ils veulent aller en Allemagne, en Autriche ou en Suède",
ajoute-t-il.
Au lieu de vouloir mettre en
place à tout prix une politique qu'il qualifie d'"échec", Sebastian
Kurz appelle l'UE à soutenir, "peut-être militairement" les
initiatives visant à aide les migrants dans leurs pays d'origine ou dans les
Etats voisins. "Si ce n'est pas possible, alors il faut les aider dans des
zones sécurisées sur leur propre continent", dit-il. "L'UE devrait
soutenir cela, peut-être même l'organiser et le soutenir militairement".
D'après les extraits fournis de
l'interview fournis par Bild, il n'est pas possible d'établir quel
type de soutien militaire envisage le chef du gouvernement autrichien. Quand il
était ministre des Affaires étrangères, Sebastian Kurz avait vivement critiqué
la décision de la chancelière allemande Angela Merkel d'ouvrir les frontières
de l'Allemagne à plus d'un million de migrants en 2015. Les dirigeants
européens ont pu suggérer à certaines occasions que l'UE contribue à des
opérations de maintien de la paix en Afrique.
LIRE AUSSI
Macron rend hommage au Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (23.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 23/12/2017 à 23:09
- Publié le 23/12/2017 à 23:00
Emmanuel Macron a rendu hommage
samedi «au travail immense réalisé par le Tribunal pénal international pour
l'ex-Yougoslavie (TPIY) et au courage de tous ceux qui, victimes, témoins,
enquêteurs, greffiers, procureurs et juges, ont permis à la justice internationale
d'être appliquée», dans un communiqué de l'Elysée.
Rappelant que le TPIY à La Haye,
qui a fermé ses portes jeudi après 24 ans de travail, a jugé de nombreux
criminels, dont les chefs de guerre Radovan Karadzic et Ratko Mladic, le
président de la République souligne «combien il importe, dans tous les pays
européens, de poursuivre (...) un véritable travail de mémoire, essentiel à la
construction d'une Europe plus juste et plus démocratique, respectueuse des
droits de l'Homme et des libertés fondamentales.»
«Le travail du TPIY montre aussi
que la justice internationale poursuit inexorablement son cours», ajoute-t-il.
«Ceux qui, partout dans le monde, commettent aujourd'hui des crimes de guerre,
et pensent remporter des batailles définitives, devront répondre de leurs actes
devant les juges et devant l'histoire», a-t-il rappelé.
Sahel : la France prête à «renforcer son engagement» (Macron)
(23.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec Reuters
- Mis à jour le 23/12/2017 à 17:57
- Publié le 23/12/2017 à 17:42
La France est prête à «renforcer
son engagement» au Sahel dans la lutte contre les groupes terroristes, a
déclaré samedi Emmanuel Macron, qui a appelé en parallèle à favoriser la
«rapidité opérationnelle» de la force conjointe du G5.
En visite au Niger, «allié et
ami», le président français a annoncé une aide supplémentaire de 10 millions
d'euros en faveur de la scolarisation des jeunes filles, l'une des priorités du
programme de développement impulsé par Mahamadou Issoufou.
Cette enveloppe s'ajoute aux 15
millions d'euros d'investissements déjà consentis par la France en faveur de la
politique éducative au Niger. Paris s'est engagé à la mi-décembre à débloquer
400 millions d'euros sur la période 2017-2021 en faveur de Niamey.
Au lendemain d'une adresse aux
troupes françaises sur la base de Niamey, où il a partagé avant l'heure un
dîner de fête avec des militaires de l'opération Barkhane, Emmanuel Macron, qui
était accompagné de la ministre des Armées Florence Parly, a souligné que la
priorité restait la lutte contre le terrorisme.
«La France est prête, non
seulement à maintenir, mais si besoin était à renforcer son engagement dans la
région parce que le combat contre le terrorisme au Sahel est à mes yeux
essentiel», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au côté de son
homologue nigérien.
«Le combat n'est pas gagné
aujourd'hui (...), il est indispensable non seulement de maintenir mais
d'améliorer encore notre agilité sur le terrain, d'innover davantage et de
concentrer nos priorités sur les régions identifiées comme étant les plus
vulnérables», a-t-il ajouté.
Pays-Bas: l'ambassadeur américain s'excuse pour des propos
anti-musulmans (23.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 23/12/2017 à 22:05
- Publié le 23/12/2017 à 20:47
Le nouvel ambassadeur des
États-Unis aux Pays-Bas a présenté ses excuses samedi après une interview dans
laquelle il a nié, contre toute évidence, avoir tenu des propos anti-musulmans
il y a deux ans.
» Lire aussi - Racisme:
les États-Unis dans le viseur de l'ONU
En 2015, Peter Hoekstr avait
affirmé dans une interview sur la chaîne publique néerlandaise NOS que les
musulmans avaient fait sombrer l'Europe dans le "chaos":
«Le mouvement islamique est
arrivé à un point où il fait sombrer l'Europe dans le chaos. C'est le chaos aux
Pays-Bas, il y a des voitures brûlés, des personnalités politiques brûlées»,
avait-il déclaré avant d'ajouter: Et oui, il y a des zones de non-droit aux
Pays-Bas.»
» Lire aussi - Sécurité:
pourquoi les zones de non-droit s'enracinent
Samedi, il a nié ses propos
affirmant qu'il s'agissait de «fake news» avant de se rétracter. Dans un
communiqué, il a présenté de vagues excuses. «J'ai tenu certains propos en 2015
et regrette l'échange durant l'interview. Merci d'accepter mes excuses.»
Peter Hoekstr, Américain
d'origine néerlandaise, est un ancien élu de la Chambre des
représentants. Il prendra ses fonctions d'ambassadeur le mois prochain.
Égypte : une église violemment attaquée par une foule
(23.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 23/12/2017 à 17:10
- Publié le 23/12/2017 à 15:37
Une église au sud du Caire, en
Égypte, a été violemment attaquée vendredi par une foule scandant des «slogans
hostiles» et appelant à la «démolition» du bâtiment, a annoncé samedi
l'archevêché d'Atfih, dont dépend cet édifice religieux.
Des centaines d'assaillants ont
fait irruption dans l'église al-Amir Tadros, située dans la localité d'Atfih, à
une centaine de kilomètres au sud du Caire, et ont «détruit ce qu'elle
contenait puis ont agressé les chrétiens présents», a-t-il ajouté dans un
communiqué.
Les forces de sécurité sont
intervenues pour disperser les assaillants et sécuriser la zone. Des blessés
ont été transportés à l'hôpital, selon l'archevêque qui n'a pas précisé leur
nombre.
La minorité chrétienne d'Égypte
représente 10% des 100 millions d'habitants de ce pays majoritairement
musulman. Les coptes, majoritairement orthodoxes, fêteront Noël le 6 janvier.
L'archevêque a par ailleurs
précisé qu'après la promulgation l'année dernière de la loi sur la construction
et la restauration des églises, des démarches officielles ont été lancées pour
légaliser le statut du lieu de culte qui a été attaqué.
De nombreuses églises sont
construites illégalement en Égypte en raison d'obstacles administratifs. La
nouvelle loi a été présentée par les autorités comme une avancée.
Selon un rapport de l'Initiative
égyptienne pour les droits personnels (EIPR) publié au début du mois, il
n'existe toujours pas de règles spécifiques et claires pour l'application de
cette loi.
Les chrétiens sont régulièrement
victimes d'agressions d'extrémistes, souvent en lien avec la présence d'une
église dans un village, notamment en Haute-Égypte.
Ils ont par ailleurs été visés
par de nombreux attentats sanglants ces derniers mois, la plupart revendiqués
par le groupe État islamique.
Un couple mis en examen pour avoir contraint une handicapée à
se prostituer (23.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 23/12/2017 à 14:03
- Publié le 23/12/2017 à 13:41
Un couple suspecté d'avoir
contraint une jeune voisine handicapée mentale à se prostituer à Vienne, en
Isère, a été mis en examen vendredi et écroué, a-t-on appris samedi auprès du
parquet de Vienne, confirmant une information de France Bleu Isère.
«Les deux suspects ont été mis en
examen vendredi après-midi pour faits de proxénétisme et placés en détention»,
a confirmé Jérôme Bourrier, le procureur de la République de Vienne. Le
magistrat précise que l'homme et sa compagne, respectivement âgés de 23 ans et
de 19 ans, contestent les faits qui leur sont reprochés.
LIRE AUSSI - Paris:
un réseau de proxénètes démantelé
La jeune femme de 26 ans,
souffrant d'une déficience mentale et qui vivait seule sous curatelle renforcée
dans un appartement voisin, avait été inscrite par le couple sur un site de
rencontre mettant en relation des hommes et des femmes pour des relations
sexuelles tarifées.
Les deux amants avaient ensuite
contraint la jeune femme à se prostituer et empoché l'argent après l'avoir
menacée, a précisé le parquet de Vienne, qui ajoute que l'homme était déjà
connus des services de police pour des faits d'outrage et de violences.
La victime a finalement révélé à
ses parents les agissements des deux amants après plusieurs jours et contacté
la police. La dizaine de clients entendus ont affirmé n'avoir jamais eu
conscience que la jeune femme agissait sous la contrainte.
Trafic de drogue au Hezbollah: enquête sur la gestion par
Obama (23.12.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 23/12/2017 à 11:40
- Publié le 23/12/2017 à 08:53
Le ministre américain de la
Justice a demandé vendredi une enquête sur la gestion de la lutte contre le
trafic de drogue mené par le Hezbollah, sur fonds d'informations sur une intervention
de l'ancienne administration Obama dans ce dossier.
L'annonce intervient après la
publication par Politico d'un article affirmant que
l'administration de l'ancien président Barack Obama avait "fait
capoter" les efforts pour cibler le trafic de drogue du groupe chiite
libanais, afin d'éviter que cela ne fasse dérailler l'accord historique obtenu
sur le programme nucléaire iranien, grande puissance chiite régionale.
L'enquête doit "évaluer les
allégations selon lesquelles certaines choses n'ont pas été correctement
poursuivies (par la justice) et pour s'assurer que tous les sujets ont été
correctement gérés", peut-on lire dans un communiqué.
"Ceci est une question
importante pour la protection des Américains", a expliqué Jeff Sessions,
tout en affirmant avoir "espoir" que la précédente administration n'a
pas mis de bâtons dans les roues de l'agence américaine antidrogue, la DEA.
Edward Price, ancien porte-parole
du Conseil de sécurité nationale sous Barack Obama, a affirmé à l'AFP que
"le récit présenté" dans l'article de Politico "ne ressemble en
rien à la réalité".
"L'administration Obama a
répété encore et encore que les négociations sur le dossier nucléaire avec
l'Iran étaient confinées exclusivement à cette question. Nous n'avons pas fait
de concessions sur d'autres sujets, et nous n'avons certainement pas entravé ou
tenté d'influencer une quelconque enquête en cours, y compris par la DEA",
a-t-il affirmé.
"Toutes allégations
contraires sont fausses", a insisté Edward Price, précisant que la
personne ayant fait fuiter cette information travaille désormais pour des
organisations "idéologiquement opposées à l'accord nucléaire
iranien", régulièrement dénoncé par Donald Trump.