mardi 27 novembre 2018

Le populisme du peuple


Alain de Benoist - Extrait d'un article lu sur Bd Voltaire

""Après des années et des années d’humiliation, de paupérisation, d’exclusion sociale et culturelle, c’est tout simplement le peuple de France qui reprend la parole. Et qui passe à l’action avec une colère et une détermination (déjà deux morts et 800 blessés, plus qu’en mai 68 !) qui en disent long.



Même si les classes populaires et les classes moyennes inférieures en sont l’élément moteur – ce qui donne au mouvement une extraordinaire dimension de classe –, les gilets jaunes proviennent de milieux différents, ils réunissent des jeunes et des vieux, des paysans et des chefs d’entreprise, des employés, des ouvriers et des cadres. Des femmes autant que des hommes (je pense à ces retraitées septuagénaires qui n’hésitent pas, malgré le froid, à dormir dans leur voiture pour que les barrages puissent être tenus nuit et jour). Des gens qui ne se soucient ni de la droite ni de la gauche, et qui pour la plupart ne sont même jamais intervenus en politique, mais qui se battent sur la base de ce qui leur est commun : le sentiment d’être traités en citoyens de seconde zone par la caste médiatique, d’être considérés comme taillables et exploitables à merci par l’oligarchie prédatrice des riches et des puissants, de n’être jamais consultés, mais toujours trompés, d’être les « ploucs émissaires » (François Bousquet) de la France d’en bas, cette « France périphérique » qui est sans doute ce qu’il y a aujourd’hui de plus français en France, mais qu’on abandonne à son sort, d’être victimes du chômage, de la baisse des revenus, de la précarité, des délocalisations, de l’immigration, et qui après des années de patience et de souffrances, ont fini par dire : « Ça suffit ! » Voilà ce qu’est le mouvement des gilets jaunes. Honneur à lui, honneur à eux !

Qu’est-ce qui vous frappe le plus, dans ce mouvement ?

Deux choses. La première, la plus importante, c’est le caractère spontané de ce mouvement, car c’est ce qui affole le plus les pouvoirs publics, qui se retrouvent sans interlocuteurs, mais aussi les partis et les syndicats, qui découvrent avec stupeur que près d’un million d’hommes et de femmes peuvent se mobiliser et déclencher un mouvement de solidarité comme on en a rarement vu (70 à 80 % de soutiens dans l’opinion) sans que l’on ait même songé à faire appel à eux. Les gilets jaunes, exemple achevé d’auto-organisation populaire. Pas de chefs petits ou grands, ni césars ni tribuns, le peuple seulement. Le populisme à l’état pur. Pas le populisme des partis ou des mouvements qui revendiquent cette étiquette, mais ce que Vincent Coussedière a appelé le « populisme du peuple ». Frondeurs, sans-culottes, communards, peu importe sous quel patronage on veut les placer. Le peuple des gilets jaunes n’a confié à personne le soin de parler à sa place, il s’est imposé de lui-même comme sujet historique, et pour cela aussi, il doit être approuvé et soutenu.

L’autre point qui m’a frappé, c’est l’incroyable discours de haine dirigé contre les gilets jaunes par les porteurs de l’idéologie dominante, la triste alliance des petits marquis au pouvoir, des précieuses ridicules et des marchés financiers. « Beaufs », « abrutis », « ringards » sont les mots qui reviennent le plus souvent (pour ne rien dire des « chemises brunes » !). Lisez le courrier des lecteurs du Monde, écoutez la gauche morale – la gauche kérosène – et la droite bien élevée. Jusqu’ici, ils se retenaient la bride, mais plus maintenant. Ils se lâchent de la manière la plus obscène pour exprimer leur morgue et leur mépris de classe, mais aussi leur peur panique de se voir bientôt destitués par les gueux."""".......

Vincent Coussedière : « Le populisme est la protestation d'un peuple politique qui ne veut pas choisir entre sa mère et son père, entre la nation et la patrie, entre l'appartenance et la citoyenneté, mais qui a compris qu'il avait besoin des deux pour se constituer en peuple politique. Le populisme est le refus opposé par un peuple politique au divorce qu'on lui propose entre nation et patrie, héritage et liberté, conservatisme et progrès, communauté et république, nationalité et citoyenneté, démos et démocratie.

Le populisme ne doit pas être confondu avec de simples mouvements politiques et partisans, il est beaucoup plus profondément «populisme du peuple», c'est-à-dire refus des vieux peuples politiques européens de disparaître. Le message que ces peuples adressent aux politiques, totalement incompris de Macron, est le suivant: cessez d'opposer la nation et la patrie, la nation et la république, l'institution d'un peuple et sa constitution.

Être un «national», un «patriote» et un «populiste», peut être aujourd'hui une seule et même chose, en refusant d'opposer l'attachement charnel à la nation à l'attachement rationnel aux institutions, en comprenant au contraire leur complémentarité dans l'existence d'un peuple politique dont on veut poursuivre l’aventure. »

Mais qui est le 106 301ème gilet jaune de Christophe Castaner?
La précision diabolique du décompte du ministre de l'Intérieur
parJérôme Leroy - 27 novembre 2018

C'était moi ! J'étais venu en diesel et je fumais une clope. J'avais pas de chemise brune, alors j'ai mis un gilet jaune.
J'étais le chômeur illettré qui ne savait pas traverser la rue, avant d'être un retraité qui se plaint, tout en restant un Gaulois réfractaire. Et évidemment je n'ai pas les moyens de me payer un costard.
Bref, je suis celui qui n'est rien, et je n'ai même pas assez de dents pour bouffer. Surtout à 200€ le repas sans le vin.

Mais j'ai une carte d'électeur, et je sais m'en servir.

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« J’ai réalisé en 2016 mon pire chiffre d’affaires depuis trente ans. Chaque mois, je paie 520 euros de loyer, 200 euros pour l’électricité et l’eau, une centaine d’euros pour les charges… à l’arrivée je ne réalise aucun bénéfice. Si 2017 est aussi catastrophique, je devrai mettre la clé sous la porte », raconte Katerina Grapsa, qui tient un magasin de décoration au centre d’Athènes. L’an dernier, son chiffre d’affaires a chuté de 15 %, après un plongeon de 20 % en 2015. « Les Grecs ne consomment plus. Ils se contentent de survivre et n’achètent rien qui leur paraît superflu », commente Katerina.

Après le passage de la TVA de 19 % à 24 %, la revalorisation de l’impôt foncier, l’augmentation des cotisations sociales, la baisse des retraites, le Parlement grec a voté de nouvelles hausses de taxes sur l’essence et le tabac en janvier et créé un impôt sur la téléphonie, qui s’ajoute à la TVA. « Ils ne savent plus quoi inventer pour nous pomper nos économies ! soupire la quinquagénaire. Je ne vois pas de lumière au bout du tunnel : chaque année, nous avons droit à de nouveaux impôts. »

La Grèce doit être le modèle et le projet de développement de Micron pour la France.

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"“GILETS JAUNES” : MACRON ATTAQUÉ EN JUSTICE POUR RACKET ET VIOLENCES

C’est une plainte qui, si elle a peu de chances d’inquiéter Emmanuel Macron, devrait en tout cas faire du bruit et inciter les « gilets jaunes » à faire de même. Comme le rapporte Ouest-France ce lundi 26 novembre, un membre du mouvement des « gilets jaunes » de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) s’est présenté au commissariat de la ville pour déposer plainte contre le chef de l’État et son gouvernement....

Après les violents affrontements entre casseurs et forces de l’ordre dimanche sur les Champs-Élysées, ce « gilet jaune » breton a pu allonger la liste des chefs d’accusation qu’il impute au président de la République et au gouvernement. Mais d’abord, il fallait convaincre les policiers du bien-fondé de sa démarche. « Ils n’avaient jamais vu ça. Les policiers sont allés rechercher dans le code de la Constitution pour voir si cela était possible », raconte-t-il, hilare, au quotidien régional. Devant la conformité de la plainte, les forces de l’ordre se sont ainsi exécutées.

Emmanuel Macron et ses ministres se retrouvent donc visés pour « faits de racket, dilapidation de l’argent public, préjudice moral et mise en danger de la vie d’autrui, violences volontaires avec arme, usage abusif de la force publique sur personnes vulnérable et atteinte au droit de manifestation ». De nombreuses accusations que ce courageux « gilet jaune » estime fondées. « Sur une vidéo, nous avons vu des manifestants âgés se faire violenter, alors que le mouvement des gilets jaunes est pacifiste et que nous ne sommes pas des casseurs », justifie-t-il. Il espère ainsi obtenir la démission d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. MAIS « POUR QUE CELA MONTE AU PLUS HAUT NIVEAU DE L´ETAT », IL COMPTE SUR D´AUTRES COLLECTIFS POUR L´IMITER DANS SA DÉMARCHE.

https://www.valeursactuelles.com/politique/gilets-jaunes-macron-attaque-en-justice-pour-racket-et-violences-101129

SANS ATTENDRE... PORTEZ PLAINTE CONTRE MACRON ET SON GOUVERNEMENT, CITOYENS ! FAITES PASSER LE MESSAGE !

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