En 2005 dans son essai L'islam ou l'islamisme? Nagel Tilman a soutenu que "la distinction entre l'islam et l'islamisme est «sans valeur scientifique».
[Tilman Nagel: Islam oder Islamismus? Probleme einer Grenzziehung. In: Hans Zehetmair: Der Islam. Im Spannungsfeld von Konflikt und Dialog. VS, Wiesbaden 2005, ISBN 3-531-14797-8 , S. 32-33]
Nagel Tilman est un orientaliste allemand spécialisé en religion comparée et professeur émérite à l'université de Göttingen ; il a enseigné et mené des recherches de 1981 à 2007 en tant que professeur d'études arabes et islamiques à l'Université de Göttingen.
____________________
Selon l'historien orientaliste Bernard Lewis, l'islamisme, (ou comme il le qualifie lui l'«islam activiste») est historique et traditionnel.
La tradition quiétiste repose évidemment sur le Prophète en tant que souverain, juge et homme d'État agissant ua nom de la Parole et des commandements de Dieu. Avant que le Prophète ne devienne un chef d’État (seigneur des tribus comme l'écrit Jacqueline Chabbi, une historienne spécialisée dans l'islam des premiers temps), il était un rebelle. Avant son voyage de la Mecque à Médine, où il est devenu souverain, il était un adversaire de l'ordre existant contre lequel il a mené le djihad sous ses différentes formes. Il a mené une opposition contre l'oligarchie païenne de La Mecque lors de l'hègire vers Médine a organisé et fondé un «gouvernement en exil», avec lequel il a pu finalement revenir en triomphe dans sa ville natale et d'établir l'Etat islamique à La Mecque.
Le prophète en tant que rebelle a fourni une sorte de paradigme (modèle montré à titre d’exemple) de la révolution d'opposition et de rejet, de retrait et de départ, de l'exil et du retour.
Maintes et maintes fois les mouvements d'opposition dans l'histoire islamique essayé de répéter ce schéma, quelques-uns d'entre eux avec succès.
Bernard Lewis, la révolution islamique
Abdullah al-Qasimi,
Saoudien Wahabite, puis intellectuel devenu athée critique de l'islam parlait de « l’illusion d’une différence intrinsèque entre un islam soft et un islam hard »
Alija Izetbegovic (homme politique et philosophe bosniaque), publiait en 1970 la Déclaration islamique (Islamska deklaracija) dans laquelle il exprime ses vues concernant la relation entre l'État, la religion et la société.
« Il n’y a pas de paix, ni de coexistence entre la religion islamique et les institutions sociales non-islamiques […]. Le mouvement islamique doit et peut prendre le pouvoir dès qu’il est normalement et numériquement fort, à tel point qu’il puisse non seulement détruire le pouvoir non-islamique, mais qu’il soit en mesure d’être le nouveau pouvoir […] »
Alija Izetbegović précisa plus tard que sa Déclaration était « un traité général sur la politique et l'Islam, adressé à l'ensemble du monde musulman"
il ajouta quand il dut s'expliquer face à ses contradicteurs « les communautés musulmanes incluses dans des communautés non musulmanes, aussi longtemps qu'il existe une garantie de liberté religieuse, de vie et de développement normaux, sont loyales et ont l'obligation d'exécuter toutes leurs obligations à l'égard de ces communautés, à l'exception de celles qui portent atteinte à l'islam et aux musulmans. »
Henri Boulad par exemple qui est islamologue :
L'islamisme, c'est l'islam politique, porteur d'un projet et d'un modèle de société visant à l'établissement d'un état théocratique basé sur la sharia, seule loi légitime - parce que divine - telle que révélée et consignée dans le Coran et la Sunna, une loi qui a réponse à tout.
Il s'agit là d'un projet global et globalisant, total, totalisant, totalitaire.
Car l'islam est un tout: une foi et un culte, un horizon et une morale, un mode de vie et une vision du monde. Intransigeant, il offre le salut ou la perdition. L'islam est la vérité qui ne supporte pas le doute et ses adeptes forment "la meilleure des communautés".
L'islam se veut à la fois religion, état et société - din wa dawla.
Citation:
On
dira que le problème de l'islam est plus complexe, que ma position est
simpliste, simplificatrice et tend à l'amalgame. Je suis tout à fait
conscient de la variété des islams.
J'ai même une conférence de
deux heures sur "Les six islams", où je déploie l'éventail des
différents islams, depuis l'islam ouvert libéral, modéré et laïcisant,
jusqu'à l'islam le plus radical, en passant par le soufisme, l'islam des
confréries et l'islam populaire.
Je suis parfaitement au courant
de toute la tendance actuelle de l'islam laïc et laïcisant, moderne et
modernisant. Je pense malgré tout que ce courant n'est guère
représentatif de l'islam officiel,( mon père , je veux vous décorer de
l'ordre du mérite !!) de l'islam orthodoxe et classique, de l'islam
sunnite tel qu'il s'est toujours manifesté, tel qu'il s'est toujours
voulu, tel qu'il se veut encore aujourd'hui.
D'où le rejet par
l'islam officiel de tous les penseurs et intellectuels qui, cherchant à
réinterpréter l'islam à la lumière de la modernité, se font taxer
d'hérétiques, d'apostats ou de déviationnistes.
L'islamisme n'est
ni une caricature, ni une contrefaçon ni une hérésie ni un phénomène
marginal et aberrant par rapport à l'islam classique orthodoxe sunnite.
Je pense au contraire que l'islamisme, c'est l'islam à découvert,
l'islam sans masque et sans fard, l'islam parfaitement conséquent et
fidèle à lui-même, un islam qui a le courage et la lucidité d'aller
jusqu'au bout de lui-même, jusqu'à ses dernières implications.
L'islamisme,
c'est l'islam dans toute sa logique, dans toute sa rigueur. L'islamisme
est présent dans l'islam comme le poussin dans l'œuf, comme le fruit
dans la fleur, comme l'arbre dans la graine
Tareq Oubrou
(imam à Bordeaux et connaisseur du Fiqh (droit musulman), récemment décoré de la Légion d'Honneur : « L’Islam touche à tous les domaines de la vie. Comme le veut le Coran, C’est un Etat, c’est un pays, dans le sens géographique, c’est à dire qu’il regroupe toute la communauté dans une géographie où il n’y a pas de frontières. La frontière entre deux pays musulmans est une hérésie méprisable par l’Islam…La politique des Musulmans ce n’est pas la politique des autres, la politique des autres est construite sur le mensonge »
Mohamed Morsy
(5e président de la République arabe d'Égypte et président actuel) :
"Le Coran est notre Constitution, il le fut et il le restera, le
prophète est notre guide, le jihad est notre voie, la mort pour Allah
est le plus sublime de nos désirs, par dessus tout notre vie appartient à
Allah et la lui offrir est notre but. Appliquer la charia est notre
pacte avec Dieu"
Citation:
AM
Delcambre : Islamologue, docteur en droit comparé,(doctorat en droit
public et en droit musulman-fiqh ("la profession de juge en droit
musulman, d'après l'adab al-QaDî de Mawardî"), docteur en civilisation
islamique, agrégée d'arabe classique, participe à la prestigieuse
Encyclopédie de l'Islam et auteur de livres sur le sujet.)
"Soufi ou mufti ? Quel avenir pour l'islam, Anne-Marie Delcambre, éd. Desclée de Brouwer, 2007, p. 141
[...dans la langue française, islam et islamisme étaient synonymes, et cela depuis 1697, quand Barthélémy d'Herbelot de Molainville,
professeur au Collège de France, ajouta le suffixe "isme" au mot arabe
islam pour en faire un nom désignant une religion. En effet,de tous les
noms désignant des religions, "islam" était le seul qui ne fût pas
terminé par "isme". Or, dans l'édition de 1992 du Dictionnaire Le petit
Larousse,on constate que le mot "islamisme" pour désigner la religion
est considéré comme "vieilli". En revanche, la définition de l'islamisme
est devenue politique :"Mouvement politico-religieux préconisant
l'islamisation complète, radicale, du droit, des institutions, du
gouvernement dans les pays islamiques. [...] une acception est dite
"vieillie" quand elle n'est plus attestée depuis plus d'un siècle. Un
sens qui vieillit en moins de dix ans, cela ne s'est vu dans aucun pays
au monde. Et c'est ainsi que "islam" et "islamisme" ne sont plus
synonymes. On ne s'étonnera pas de lire que, pour le professeur Khaled Dourane
de l'université de Philadelphie, "l'islamisme est un genre de
totalitarisme qui s'est répandu dans le monde à la fin du XXe siècle. Il
est identique aux régimes fascistes ou communistes et aspire à dominer
le monde." En fait, cette distinction est en partie due au juriste
égyptien Al-Achmâwi qui avait lancé : "Dieu voulait que l'islam fût une
religion, mais les hommes ont voulu en faire une politique." Désavoué
par ses coreligionnaires, considéré comme hétérodoxe, Achmâwi
allait fournir à l'Occident la plus belle porte de sortie qu'on puisse
imaginer. Désormais, il serait interdit de faire un amalgame entre
l'islam et l'islamisme. D'un commun accord, religieux, politiques,
journalistes se mirent à répéter que l'islam, ce n'était pas l'islamisme
; que les deux réalités étaient bien distinctes ; que l'islam ne
pouvait être tenu pour responsable des crimes commis par les islamistes,
assimilés à des terroristes.] "
Citation:
Ou encore de Mme Urvoy,
Islamologue, historienne, spécialiste du médiévisme, et de la
philosophie islamique. Philologue. Elle est « experte-consultante »
auprès du Sénat et du Parlement. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Marie-Th%C3%A9r%C3%A8se_Urvoy)
Elle
écrit dans SOUFISME. Article de l'ouvrage « Les mots de l’islam » de
Dominique et Marie-Thérèse Urvoy (Presses Universitaires du Mirail,
2004): "Aussi ne saurait-on admettre la formule en vogue actuellement
selon laquelle « le soufisme est l'antidote de l'islamisme ». En réalité
il lui sert plutôt de cheval de Troie."
Citation:
Ou Yadh Ben Achour,
juriste tunisien, spécialiste des théories politiques islamiques et de
droit public qui écrit : "La version intégriste représente une
interprétation possible du texte fondateur lui-même ainsi que de son
expression dans l'histoire. Ce point de vue serait même le plus proche
de la vérité du texte. Mais le plus important est de garder à l'esprit
qu'entre les salafistes et les autres sont plus apparentes que réelles.
C'est précisément de là que provient le malentendu le plus grave. Il
convient, par conséquent, de rappeler l'existence d'accords
fondamentaux, avec des divergences sur la seule action politique, entre
cet islam intégriste et l'islam "de tout le monde". Sur le fond, les
deux islams se retrouvent : la cité terrestre doit préparer la cité
céleste, la parole incréée de Dieu définit les droits de Dieu et ceux
des hommes, pour la restauration de l'ordre divin et naturel le musulman
est tenu par un "devoir de violence", qu'on ne peut nommer autrement et
qui se manifeste notamment par la loi pénale (hudûd) et la théorie du
djihâd. L'existence entière s'articule autour du culte et des prières
qui rythment la vie, mais également autour des règles détaillées sur le
licite et l'illicite moral et juridique. Le poids des anciens, salaf,
pèse également sur les uns et les autres." page 179 La deuxième Fâtiha,
l’islam et la pensée des droits de l’homme paru aux Presses
universitaires de France, 2011
Citation:
Ibn Khaldoun, Les Prolégomènes, tred. M. G. de Stane, Paris 1862-1868, t. I, p.469
«
En islam, la guerre contre les infidèles est d’obligation divine, parce
que cette religion s’adresse à tous les hommes et qu’ils doivent
l’embrasser de gré ou de force. On a donc établi chez les musulmans la
souveraineté spirituelle et la souveraineté temporelle, afin que ces
deux pouvoirs s’emploient simultanément dans ce double but »
Citation:
Professeur à l'Université de Tunis, Hamadi Redissi, spécialiste reconnu de l'islam politique, écrit dans La tragédie de l'islam moderne ( au Seuil, 2011) :
"Certes,
les soufis subliment le jihâd contre soi, mais, à mon humble
connaissance, il n'y en a aucun qui ait déclaré le "petit jihâd" (le
combat) obsolète" note de bas de page, page 144.
Citation:
Dans "aux fondements de l'orthodoxie sunnite" page 15 Y. Ben Achour
écrit :"La plupart des analyses écrites par des musulmans relèvent
d'une apologétique animée par la défense d'une foi, fermement tenue par
des dogmes. La plupart ne peuvent dépasser une perspective concordiste
qui tente de réaliser un mariage difficile, sinon impossible, entre la
pensée moderne des droits de l'homme et la philosophie du droit en
islam. Certaines analyses peuvent atteindre les plus hauts degrés de la
mauvaise foi. Il en est ainsi de toutes celles qui se livrent à des
interprétations alambiquées du texte coranique pour nous enseigner que
le jihâd ne vise nullement quelque forme de violence que ce soit, que
"frappez-les" signifie autre chose que l'action de frapper, que la
qiwama, prévalence des hommes sur les femmes, n'implique aucune
infériorité de cette dernière, ou que la shûra (consultation) constitue
le fondement même de la démocratie, sans compter toutes les tentatives
de retrouver la laicité au coeur du premier islam. Ces tours de magicien
ne font qu'aggraver les problèmes. Ils sont inventés pour plaire à tous
les camps"
Citation:
Mohamed Ibn Guadi
est islamologue à l'Université de Strasbourg, et il est chercheur en
philologie sémitique : " l'islam a toujours été politique !" . (http://marie-masson-gaechter.over-blog. ... 93253.html)
«
Que l’on soit choqué ou non, le fait que des musulmans puissent
déclarer que le Coran passe avant les lois de la République est
parfaitement juste en Islam. », « Or, un musulman ne peut se trouver en
terre non musulmane sans l’appréhender comme un territoire où les lois
islamiques doivent prévaloir », « Les efforts des musulmans qui
souhaitent concilier islam et laïcité sont vains. »
"Par
ailleurs, la notion propre à la réforme chrétienne de la séparation de
l'Eglise et de l'Etat est totalement inconnue en Islam. Les institutions
religieuses ne sont pas séparées des institutions civiles. Le spirituel
est indissociable du temporel. C'est encore pour cette raison que
calquer l'expérience de la réforme chrétienne sur l'islam serait
illogique et inapproprié."
"On s'offusque aujourd'hui de la
politisation de l'islam. Ce terme lui-même est également un non-sens.
L'islam a toujours été politique. Mais il ne faut nullement lui prêter
une connotation péjorative. La seule forme d'organisation politique que
connurent les musulmans à travers leur histoire, depuis les origines de
l'islam, fut l'Etat islamique. Le nationalisme arabe a été la seule
idéologie étrangère aux musulmans, car importée d'Europe. Le
nationalisme n'a été qu'un épisode court et superficiel de l'histoire
des Arabes. Durant quatorze siècles, l'Etat islamique resta la norme et
la référence."
"[...]objectif est également non de dominer, mais
de faire adhérer le plus grand nombre au message de Mahomet à travers la
soumission à l'islam. Il n'y a rien de choquant à ce que les musulmans
souhaitent être représentés par les dirigeants de l'UOIF. C'est une
réaction normale puisque l'UOIF représente un islam expurgé d'artifices
considérés comme propres à l'Occident (réforme, laïcité, intégration,
etc.). Il est d'autant plus illusoire de penser que les musulmans dits
«réactionnaires» forment la minorité en France. L'Etat le sait, et le
nier est précisément offenser les musulmans."
Citation:
«
Allah est notre objectif. Le prophète Muhammad est notre chef. Le Coran
est notre loi. Le djihad -guerre 'juste' est notre voie. Mourir dans
les voies d’Allah est notre plus grand espoir » tel est le mot d'ordre de l’organisation des frères musulmans, mouvement politique musulman le plus influent du monde aujourd'hui. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Fr%C3%A8res_musulmans)
Citation:
Hassan el-Banna,
fondateur des Frères musulmans : ’L’islam est à la fois religion et
pouvoir, adoration et commandement. Coran et épée unis de manière
indéfectible’ ; ’Dire que la religion est une chose et la politique en
est une autre, ... est une prétention que nous combattons par tous les
moyens’ ; ’L’islam auquel croient les Frères musulmans fait du pouvoir
politique l’un de ses piliers... Dans nos livres de droit musulman, le
pouvoir politique est un article de foi et un tronc et non une
élaboration juridique et une branche’ ; ’Pensez-vous que le musulman qui
accepte la situation présente, qui se consacre à l’adoration, et laisse
le monde et la politique aux impuissants, aux criminels, aux étrangers
et aux impérialistes peut être considéré comme musulman ? Non, il ne le
peut pas. Il n’est pas musulman. Car l’islam authentique est à la fois
djihad et action, religion et État’, cité par l’intellectuel égyptien
Rifaat el-Saïd, in Contre l’intégrisme islamiste, Maisonneuve et Larose,
1994, p. 42.
Citation:
"Le Coran est notre constitution", déclaration de Lhaj Thami Breze
dans Le Parisien du 12 février 2003. Lhaj Thami Breze était le
président de l'Union des Organisations Islamiques de France. (UOIF)
Citation:
L’Islam, écrit Hani Ramadan
(Docteur ès lettres à l'université de Genève, en Suisse et Directeur du
centre islamique de Genève et employé des écoles du canton de Genève),
dans le Bulletin du centre islamique de Genève, « est religion et État,
foi et loi, doctrine et mode de vie... il nous enseigne un monothéisme
authentique, évident, et aussi une loi qui constitue désormais un
système complet reposant sur des sources authentiques applicables en
tout lieu et en tout temps»
Citation:
" L'islam est politique ou n'est rien" Ayatollah Khomeyni .
(Les ayatollahs en sont les chefs et les docteurs et ils sont
considérés comme des experts de l'islam dans les domaines de la
jurisprudence, de l'éthique, de la philosophie ou du mysticisme. Ils
enseignent la plupart du temps dans les écoles (hawza) islamiques. Les
ayatollahs qui portent des turbans noirs, seraient des descendants du
prophète Mahomet par son gendre Ali.)
Citation:
Et enfin Rémi Brague, professeur de philosophies médiévales, grecque, romaine, "juive chrétienne et arabe" quand il dit : (http://www.bernard-meha.fr/IMG/mp3/2-is ... ue-2mn.mp3)
-L’islam est d'abord un système juridique
- C’est quelque chose que l’on ignore trop volontiers en Occident.
- Le soufisme est un miroir aux alouettes à l’usage des Occidentaux.
- On aimerait que l’islam soit ce qui nous intéresse (nous, les Occidentaux) dans l’islam.
-
Le but premier de l’islam n’est nullement la conversion des
"non-musulmans" mais l’établissement d’un régime à l’intérieur duquel
les musulmans pourront exercer leur foi et la déployer dans toutes ses
dimensions les plus pratiques .
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