Tendre l'autre joue (christianisme) : quelques tentatives d'explication

Imran : Le fait de "tendre l'autre joue" n'a rien à voir avec du masochisme. En principe, on tend la joue pour être embrassé. Donc "tendre la joue" à celui qui nous a fait du mal, cela signifie lui offrir à nouveau son amitié, en dépit de ce qu'il nous a fait dans le passé. C'est lui donner une seconde chance afin que la relation redémarre de façon pacifiée. Même des gens non croyants pratiquent cela dans la vie de tous les jours.

Certes, cette attitude comporte le risque d'être à nouveau victime, car l'agresseur peut persévérer dans la violence. Mais cela peut aussi le surprendre, le "désarmer", et faire tomber toute son animosité à notre égard. C'est ainsi que dans des situations de persécutions extrêmes, on a vu des bourreaux se convertir.

Au cœur du christianisme, il y a cette conviction profondément ancrée que l'on ne vaincra pas le mal dans le monde par une surenchère de la violence ou en entrant dans une logique d'affrontement, mais par un surcroît d'amour les uns pour les autres.

Cela ne signifie pas pour autant faire preuve de naïveté, d'aveuglement, de complaisance. Il ne s'agit pas de renoncer à dénoncer le mal par lâcheté ou ou au nom d'une charité mal comprise, pour ne pas froisser la susceptibilité de leurs auteurs.

Lavacheàlaitquirit :
cette histoire de "tends la joue gauche" est mal comprise. C'est d'ailleurs la seule phrase, extraite du contexte, qui soit utilisée en permanence par les anti-chrétiens pour se gausser des évangiles et faire des Chrétiens un peuple de "pédés" (comme on dit à Marseille).
Au contraire, c'est un appel à la puissance. Qui veut dire: "tu es plein de haine, mais je suis plus fort que toi".
Ceux qui utilisent de mauvaise foi cette phrase pour se gausser des évangiles oublient que les Chrétiens ont conquis l'empire romain pas par les armes, mais par la foi.
La persécution des Chrétiens dans le monde se fait avec l'accord tacite du système libéral. Vous remarquerez qu'aucun journal du système n'en parle.
C'est normal: les Chrétiens et les Juifs sont le dernier rempart contre l'effondrement de la société.

Les Chrétiens ont une image négative dans le public parce qu'ils sont égoïstes et individualistes dans la vie courante. Ils passent pour des hypocrites, alors que c'est surtout de la faiblesse. En revanche, les gens ont adoré sœur Emmanuelle et mère Thérésa.