samedi 27 juillet 2019

Les Frères musulmans, le Qatar et l’antisémitisme (27.02.2019)

27 FÉVR. 2019 PAR TANYA KLEIN BLOG : LE BLOG DE TANYA KLEIN
Alors que l’antisémitisme fait la Une de tous les médias français, il est curieux de constater qu’aucun commentateur, représentant des partis politiques, ou du gouvernement ne mette en cause le rôle de l’islam politique incarné par les Frères musulmans dans cette soudaine recrudescence d’actes immoraux.
Youssef Al-QaradawiYoussef Al-Qaradawi
Mais quelle est donc la nature de cette cécité ? Est-elle volontaire, si oui, que cache-t-elle ? Ou est-elle seulement le fruit d’une méconnaissance crasse ?




Un rappel simple à toutes les personnes précitées :
Celui qui est considéré comme l'autorité religieuse et idéologique suprême des Frères musulmans, s’appelle Youssef Al-Qaradawi et vit tranquillement au Qatar, pays qui lui a même donné un passeport diplomatiqueSes propos antisémites sont nombreux en voici des exemples : « Il n'y a pas de dialogue entre nous et les Juifs, hormis par le sabre et le fusil ». Concernant les Juifs, il a également déclaré en 2009: « Tuez-les, jusqu’au dernier ». Selon lui, le prophète Mahomet aurait déclaré : « Vous continuerez à combattre les Juifs et ils vous combattront jusqu'à ce que les Musulmans les tuent. Le Juif se cache derrière un rocher et un arbre. » Sans oublier les fatwas de Qaradawi autorisant des attaques contre des Juifs du monde entier, estimant qu'il n'y a pas de différence essentielle entre le judaïsme et le sionisme et que, par conséquent, chaque cible juive est égale à une cible israélienne. 
Autre rappel utile :
Les Frères musulmans fonctionnent comme une société secrète. Leur objectif est de créer un Etat islamique mondial, fondé sur l’islam politique et la mise en place de la loi musulmane, c’est-à-dire la charia. « Il y a encore un long chemin pour prendre le contrôle de l’Europe » a déclaré Muhammad Mahdi, guide suprêmes des Frères musulmans de 2004 à 2010. Pour ce faire, les multiples associations liées directement à cette confrérie, UOIF, FOIE, Musulmans de France, Forum européen de la jeunesse musulmane (FEMYSO) etc. ont infiltré toutes les institutions européennes ou de chaque Etat membre et reçoivent même des subventions. L’antisémitisme affiché des Frères musulmans ne semble pas troubler le sommeil des dirigeants français et européens.
Nectar trust, le nerf de la guerre…
Pour leur intense travail de lobbying, les Frères musulmans bénéficient de fonds généreusement alloués par le Qatar. Auparavant, cet argent arrivait dans les caissesd’une ONG basée à Londres, nommée Qatar Charity UK. Celle-ci a été tant et tant stipendiée pour son aide, notamment à des groupes terroristes œuvrant dans tous les points chauds du globe, que ses administrateurs ont préféré changer de nom et la rebaptiser Nectar Trust. Résultat : les Frères musulmans ont encore les moyens de mener leur politique antisémite.
Mais, a priori, cela ne dérange personne puisque les autorités du Royaume-Uni continuent de fermer les yeux sur ses activités en ne les déclarant pas illégales. Côté gouvernement français, le laxisme est également de mise. Le 10 décembre 2018, Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur et donc ministre des Cultes, s’est rendu au Congrès de l’islam de France, un congrès piloté par Millî Görüş une association directement liée au président turc, Erdogan, Tabligh un mouvement islamiste radical, et l’UOIF, rebaptisé Musulmans de France. Le premier flic de France, n’a pas semblé troublé, le moins du monde, par le lourd pédigrée antisémite de ces mouvements.
Cécité volontaire ou incompétence crasse ?

Frères musulmans : des liens entre le groupe scolaire al-Kindi et Al-Qaïda en Syrie ?

Le groupe scolaire al-Kindi, situé à Décines-Charmieu dans la banlieue lyonnaise, est le plus grand lycée musulman de France. Cette curieuse institution avait déjà défrayé la chronique lors de son ouverture en 2007 puis avait fini par se faire oublier. Qatar Papers, le dernier livre de Georges Malbrunot et Christian Chesnot, a le mérite de rouvrir ce dossier brûlant.

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Pour bien comprendre le caractère parfaitement scandaleux de cette affaire, il faut d’abord savoir que le groupe scolaire al-Kindi est sous contrat avec l’éducation nationale, ce qui signifie que ses enseignants sont rémunérés par l’Etat ; il faut également revenir à la période 2006-2007, lorsque Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur et candidat à la présidence de la République cherche, dans la perspective de cette élection, à obtenir les bonnes grâces de l’UOIF, Union des Organisations islamiques de France, devenue Musulmans de France, une organisation sous la tutelle des Frères musulmans. D’une pierre, deux coups, puisqu’en agissant ainsi Nicolas Sarkozy s’attire aussi la bienveillance du très généreux Qatar, un pays qu’il « bichonnera » pendant tout son quinquennat.
A cette époque, le recteur de l’Académie de Lyon, Alain Morvan, s’oppose à la création de cette école pour deux raisons. La première est d’ordre purement technique, le site choisi par l’association à l’origine de ce projet, dirigée par Nizar Hakim, vice-président de l’UOIF, se trouve sur une ancienne friche industrielle, dont le sous-sol regorge de produits toxiques. Pour des raisons évidentes de précautions sanitaires, les enfants ne peuvent pas être exposés à ces dangers.
La deuxième concerne des inquiétudes sur l'extrémisme des fondateurs du lycée, puisque l’idéologie des Frères musulmans prône l’islam politique et radical. En prenant cette décision, Alain Morvan s’est attiré les foudres des intégristes et de l’administration. Il a subi de multiples pressions, de la part de l’UOIF qui a organisé des manifestations sous ses fenêtres aux cris de « Morvan taliban » et du ministère de l’Education nationale. Celui qui suivait ce dossier rue de Grenelle était encore un illustre inconnu, il s’agit de Jean-Michel Blanquer, actuel ministre de l’Education nationale, ce dernier a donc œuvré en faveur de Nizar Hakim et contre son recteurUn mois avant l’élection présidentielle, Alain Morvan a été démis de ces fonctions et l’école a ouvert en septembre de la même année...
Ce groupe scolaire n’aurait jamais dû voir le jour compte tenu des alertes données par un professionnel compétent qui avait compris à quelle sorte « d’intégrisme » il avait à faire. La suite a démontré qu’il était encore très loin du compte : un ancien proviseur a obtenu un congé sabbatique pour se présenter sur une liste du parti Ennahda en Tunisie, un autre a été inscrit sur une liste du parti turc, Egalité et Justice proche du président Erdogan, deux partis qui sont des émanations des Frères musulmans. Néanmoins, bien que ce soit très critiquable, cela reste dans les clous de la loi française, puisque la Confrérie n’est pas interdite dans l’Hexagone comme elle l’est dans d’autre pays.
En revanche, les agissements de Nizar Hakim, franco-syrien, originaire d’Alep, toujours Président d’al-Kindi, tombent eux sous le coup de la loi. Selon des révélations de Marianne du 5 avril 2019, les autorités suédoises se sont intéressées dès 2013 à un trafic d’armes vers la Syrie. Une mystérieuse association, la Commission pour la protection des civils (CPC) fondé par un Syrien d’Homs, Haytham Rahmeh, naturalisé suédois, a organisé un trafic d’armes et de munitions pour alimenter les groupes rebelles syriens.
Ces armes provenaient de Libye et de Bosnie et arrivaient à destination par la frontière turque. En réalité, toujours selon les autorités suédoises, le CPC n’est rien d’autre qu’une organisation écran cachant assez mal le Conseil National Syrien dont Nizar Hakim est l’un des créateurs. Ce dernier est par ailleurs tout à fait décomplexé puisque, selon Marianne, il n’a pas hésité à s’épancher sur une radio suédoise en déclarant que : « son organisation comptait 2 000 combattants en Syrie et qu’elle collaborait avec des groupes djihadistes, comme le Front al-Nosra (rebaptisé depuis Jabhat Fatah al-Sham), lié à Al-Qaïda. » Il ajoutait que « cette « milice » opérait à Alep, Deir ez-Zor, Lattaquié, Hama, Homs et Damas. Nous sommes partout»
Il faut expliquer aux Français, pourquoi Nizar Hakim peut être encore président d’un groupe scolaire et pourquoi après avoir avoué publiquement son aide à des groupes terroristes, il peut se promener en toute liberté en France ? Comment un homme comme Shakeel Siddiq, professeur au groupe scolaire al-Kindi, connu pour être un prosélyte de l’islam radical, peut-il être rémunéré par l’Etat?
Qatar Papers devrait être un révélateur de tous ces dysfonctionnements mais personne ne réagit. Seul le Rassemblement National récupère le sujet, en proposant la création d’une enquête parlementaire. Le silence des autres partis politique est un scandale dans le scandale, une affaire dans l’affaire…

Des banques françaises soutiennent-elles les Frères musulmans ?

Banque populaire, Crédit agricole, BNP, ces trois noms figurent dans le top cinq du classement des plus grandes banques françaises  Ces trois banques partagent un autre point commun, moins glorieux : celui d’être citées dans le livre de Georges Malbrunot et Christian Chesnot : Qatar Papers.
Qatar Papers de Georges Malbrunot et Christian ChesnotQatar Papers de Georges Malbrunot et Christian Chesnot
Cet ouvrage, le dernier né du duo Chesnot/Malbrunot qui depuis leur captivité, en Irak en 2004, n’ont jamais cessé d’écrire à quatre mains, est un essai édifiant. Rigoureux, concis, le livre apporte des éléments concrets sur la manière dont le Qatar finance les activités des Frères musulmans en Europe. Les deux auteurs détaillent les associations, les projets et les circuits de financements.
Ils consacrent un chapitre entier à la « mosquée cathédrale An-Nour » dans la banlieue de Mulhouse, à cheval sur les frontières française, allemande et suisse. C’est le projet le plus important et le plus imposant d’Europe financé par Qatar Charity, une ONG accusée d’entretenir des « relations troubles avec des mouvements islamistes, voire djihadistes, au Sahel ou en Syrie, Qatar Charity, comme d’autres organisations de l’émirat, figure sur leur liste noire ».
Cette mosquée ou plutôt ce gigantesque centre, puisqu’il comprend en plus de l’édifice religieux, une piscine, une salle de sport, un coiffeur, un espace funéraire, etc. est évalué à 26 millions d’euros. An-Nour est géré par l’Association des musulmans d’Alsace (AMAL).
L’AMAL, association créée en 1973 et basée à Mulhouse, est proche des Musulmans de France, anciennement UOIF, une des filiales françaises des Frères musulmans. De part, l’idéologie qu’elle propage, l’islam politique et radical, et des fonds dont elle dispose, peu d’association loi de 1901 peuvent se targuer de gérer des établissements à 26 millions d’euros, les banques devraient, selon la réglementation bancaire, suivre des procédures strictes. Il s’agit notamment du processus KYC (Know Your Customer) qui les obligent à vérifier la probité, et l’intégrité de leur client afin de prévenir corruption, blanchiment et financement du terrorisme.
Or, que révèle Qatar Papers ?
Que la Banque Populaire et le Crédit Agricole hébergent au moins un compte de l’AMAL. En outre, le Crédit Agricole aurait également dans son portefeuille clients le fonds de dotation « Passerelles », qui est, selon les auteurs de l’ouvrage, « un acteur essentiel dans la stratégie de Qatar Charity en France. » Toujours selon Qatar Papers, par l’intermédiaire de ces deux entités AMAL et Passerelles, le Qatar a financé plus de la moitié de la « mosquée-cathédrale » soit 14 millions d’euros. Ce sont donc des sommes importantes qui transitent par leurs comptes en banque. La BNP Mulhouse n’est pas en reste puisqu’elle compte parmi ses clients la SCI Confluences, une société immobilière également liée à l’AMAL.
Ces trois importantes institutions bancaires ne peuvent pas se cacher derrière leur petit doigt et dire « je ne savais pas ». D’une part, dès 2016, les Dernières Nouvelles d’Alsace avaient publié un article sur l'AMAL et la participation du Qatar à ce montage financier ; d’autre part, à partir de l’été 2017, le Crédit Mutuel a adopté une politique de rejet des sommes venues de l’étranger.
Si cette dernière se méfiait pourquoi les trois autres banques précitées accordaient-elles toujours leur confiance ?
Leur aveuglement est d’autant plus suspect, qu’un drame particulièrement troublant aurait dû réveiller leurs consciences endormies. Le 5 mars 2019, alors qu’il bénéficiait d’un parloir familial avec sa compagne, Michaël Chiolo, un détenu radicalisé a agressé et pris en otage deux gardiens de la prison de Condé-sur Sarthe. Qui était cette femme de 35 ans, Hanane Aboulhana ?
Dans Qatar Papers, les auteurs écrivent qu’elle était membre de l’AMAL. Ils ajoutent que « jusqu’au début 2016, elle occupait un poste d’assistante de direction du fonds de dotation Passerelles, selon des courriels en notre possession qui lui étaient adressés par ses amis de l’AMAL. Abattue par un commando du Raid, elle aurait fourni à son compagnon le couteau dont il s’est servi lors de l’agression. C’est un très mauvais coup pour l’association des musulmans d’Alsace, confirme une source policière. »
Les institutions financières ne peuvent plus feindre d’ignorer…

Le Wall Street Journal accuse le Qatar de soutenir des terroristes

Alors que le Qatar affirme avec véhémence qu'il ne soutient pas le terrorisme, le Wall Street Journal publie des révélations compromettantes pour le riche émirat gazier. Dans son enquête, le journal américain dévoile que le Qatar a soutenu Khalifa al-Subaiy, financier qatari proche de la Qatar Charity, qui est aussi l'un des principaux argentiers d'Al-Qaïda.
Le Wall Street Journal accuse le Qatar d'avoir soutenu un financier de Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau du 11 septembreLe Wall Street Journal accuse le Qatar d'avoir soutenu un financier de Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau du 11 septembre
Dès 2008, Khalifa al-Subaiy, un ancien responsable de la banque centrale du Qatar, a été placé sur les listes de sanctions anti-terroristes par le Conseil de Sécurité de l'ONU. Selon plusieurs services de renseignement, le Qatari avait envoyé des fonds aux leaders d'Al-Qaïda, dont Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau des attentats du 11 septembre 2001.
Malgré les sanctions de l'ONU, le Wall Street Journal a découvert qu'al-Subaiy pouvait toujours retirer 10,000 $ par mois sur son compte à la Qatar National Bank, en totale violation des résolutions de l'ONU. Comme l'explique le journal, al-Subaiy ne devrait en théorie pas pouvoir retirer de tels montants, afin d'éviter tout financement de nouvelles opérations terroristes.
Au Qatar, al-Subaiy opère librement, avec la complicité des autorités locales.
Embarrassé, un porte-parole de la Qatar National Bank a refusé de répondre aux journalistes américains. La banque, il faut le rappeler, compte de nombreuses succursales en Europe, notamment à Paris. Ont-elles été utilisées par al-Subaiy ?
Cette brève incarcération, qui avait choqué des responsables américains, contraste fortement avec des peines de plusieurs années que subissent des étrangers au Qatar. N'oublions pas que le Français Jean-Pierre Marongiu, faussement accusé d'avoir émis des chèques sans provisions, avait été détenu pendant cinq ans au Qatar.
Pour le Qatar, financer Al-Qaïda ne semble pas être un délit majeur.
L'Emir du Qatar reçu avec les honneurs par Emmanuel MacronL'Emir du Qatar reçu avec les honneurs par Emmanuel Macron
Mais les dernières accusations risquent de mettre le Qatar sous pression. Selon le Wall Street Journal :
« La peine de six mois de M. Subaiy a été décriée par d'anciens fonctionnaires du Trésor américain pour sa clémence. Des analystes américains en matière de sécurité ont déclaré que les assurances du Qatar selon lesquelles il surveillerait ses activités étaient tombées à plat après la révélation par le Royaume-Uni de la poursuite de ses activités. »
Le Qatar, parrain de l'islamisme radical.
D'après plusieurs experts, l'influent al-Subaiy aurait aussi œuvré avec la Qatar Charity, la richissime ONG qatarie accusée de soutenir les Frères musulmans en Europe, pour financer des mosquées en Europe. Si le Wall Street Journal n'évoque pas ces éléments dans son dernier article, les services de renseignement européens surveillent de très près les mouvements de fonds en provenance du Qatar, comme le révèle Qatar Papers, l'excellent dernier livre de Georges Malbrunot et Christian Chesnot.
Idéologiquement, Al-Qaïda est une émanation des Frères musulmans, qui a contribué à la naissance du terrorisme islamique. Le Frère musulman Sayyid Qutb, surnommé le « philosophe du terrorisme islamique » par le New York Times, a élaboré la doctrine djihadiste moderne.
L'actuel leader spirituel des Frères musulmans, Youssef al-Qaradawi, a régulièrement soutenu les attentats terroristes ou la lapidation des homosexuels. Al-Qaradawi, interdit de séjour dans plusieurs pays européens, est également protégé par le Qatar, qui lui a même délivré un passeport diplomatique pour faciliter ses déplacements. L'Emir du Qatar lui laisse même utiliser sa flotte d'avions privés.
L'argent du Qatar, qui ne manque pas en Europe, suffira-t-il à faire oublier son soutien au terrorisme islamique ? Il est peut-être temps que la France hausse le ton avec l'émirat, quitte à perdre quelques contrats d'armement.

Les curieux montages financiers des Frères musulmans en France

Qatar Papers, le livre de Christian Chesnot et Georges Malbrunot aurait dû interpeller toute la société et faire l’objet d’une commission d’enquête parlementaire tant ses révélations sur le financement d'un islam radical sont choquantes. Mais, à peine trois mois plus tard, celui-ci, est déjà presque tombé dans l’oubli…
Qatar PapersQatar Papers
En effet, de bien étranges opérations permettent au Qatar d’aider matériellement les Frères musulmans à poursuivre leur stratégie d’islamisation politique d’une partie de la société française et européenne. Problème, en ces temps de lutte contre le terrorisme et de vérifications tous azimuts des transactions financières, il n’est pas facile pour le minuscule émirat gazier de transférer en France des sommes conséquentes. Par conséquent, le Qatar met en place des opérations/contorsions en utilisant une kyrielle d’ONG, d’associations loi de 1901 et de fonds.
Qatar Charity est l’ONG qatarie pourvoyeuse des fonds, ce n’est d’ailleurs pas à proprement parlé une ONG puisqu’elle est très liée à l’émir al-Thani et à son gouvernement, même si des citoyens qataris versent leur obole surtout en période de ramadan. Cette ONG a une filiale à Londres qui a été renommée, en 2017, Nectar trust. Cette organisation est un véritable instrument du soft power religieux du Qatar. Elle figure dans tous les montages décrits par Christian Chesnot et Georges Malbrunot.
Autre incontournable, le Fonds de dotation Passerelles que l’on retrouve aussi dans presque toutes les transactions. Un fonds de dotation est un organisme à but non lucratif créé par une ou plusieurs personnes physiques ou morales, il doit réaliser une œuvre ou une mission d’intérêt général en lui accordant des financements.
Concernant le fonds de dotation Passerelles, reste à savoir si la création de centre islamique, de mosquée ou d’écoles coraniques sur le territoire français correspondent à une mission d’intérêt général dans un pays laïc. Sur ce point le débat public n’a pas eu lieu, Passerelles est pourtant utilisé dans tous les montages financiers importants pour les projets des Frères musulmans en France.
Quant aux associations, elles sont nombreuses, signalons les deux plus importantes : les Musulmans de France (anciennement UOIF) et l’Association des musulmans d’Alsace (AMAL).
Dernières arrivées dans la galaxie frériste, les SCI, ces sociétés civiles immobilières sont très prisées car très pratiques. Elles permettent d’acheter à une ou à plusieurs personnes physiques et/ou morales et permettent de reverser des loyers aux associations ainsi que de loger les dirigeants d’associations gratuitement.
Deux ont été particulièrement en pointe dans la réalisation du plus grand centre islamique d’Europe à Mulhouse : Confluences et Avicenne. Pour la première le mandataire est le fonds Passerelles ; représenté par Ayyoub Abouliaquin, également dirigeant de Nectar Trust ; en ce qui concerne la seconde, il y a plusieurs mandataires dont les Musulmans de France, représenté par Abdelhafid Akhmim.
Ces ramifications, imbrications entre ONG, associations, fonds, dans lesquelles on retrouve les mêmes réseaux montrent bien comment se mettent en place les stratégies et comment le Qatar et les Frères musulmans sont passés maître dans l’art d’utiliser, probablement avec l’aide de brillants avocats d’affaires, les structures mises en place par l’Etat français pour aider le monde associatif.
Pour autant, est-ce légal ?
Dans une correspondance de mails datée de 2015, entre Abouliaquin et Akhmim, dévoilée par les deux auteurs, ce dernier écrit au dirigeant de Nectar Trust pour lui faire part des difficultés financières que son association et sa SCI rencontrent pour la construction du grand centre islamique de Strasbourg. Akhmim fait part de ses craintes et notamment de passer « le restant de ses jours derrière les barreaux » si le Qatar via Passerelles, ne passe pas à la caisse. Dans un autre mail, il lui demande de débloquer 500 000 euros immédiatement, une somme qui ne « représente que 10% de la somme promise » !
Il serait vraiment temps que les pouvoirs publics se penchent sérieusement sur ces montages financiers et enquête également sur les responsables, maires, députés, présidents de régions qui donnent leur aval à la vente de terrains, à la construction de centres islamiques démesurés ou d’écoles coraniques sur le territoire de l’Hexagone.

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