lundi 11 décembre 2017

Islamisme et politique 09.12.2017

Financement du terrorisme en Syrie : la chronologie de l'affaire Lafarge (09.12.2017)
Irak : le premier ministre annonce «la fin de la guerre» contre l'EI (09.12.2017)
La triplette magique de l’orgasme au féminin (08.12.2017)
République démocratique du Congo: 14 casques bleus tués (08.12.2017)
Il y a 30 ans débutait la première Intifada dans la bande de Gaza (08.12.2017)
EN IMAGES - Liban : heurts près de l'ambassade américaine (10.12.2017)
Des Français avec Daech en Afghanistan (10.12.2017)


Financement du terrorisme en Syrie : la chronologie de l'affaire Lafarge (09.12.2017)

  • Publié le 09/12/2017 à 19:08
Enquête, mises en examen… Le cimentier est soupçonné de «financement d'une entreprise terroriste», «violation du règlement européen» concernant l'embargo sur le pétrole syrien et «mise en danger de la vie d'autrui». Retour sur cette affaire hors normes en 7 dates clés.
Le géant des matériaux de construction Lafarge est dans la tourmente. La filiale syrienne (Lafarge Cement Syria, LCS) du groupe français est accusé d'avoir pris part entre novembre 2013 et septembre 2014 au «financement d'une entreprise terroriste» (le groupe Etat islamique en Syrie, ndlr), «violation du règlement européen» concernant l'embargo sur le pétrole syrien et «mise en danger de la vie d'autrui». Le groupe a reconnu que des pratiques «inacceptables» avaient été employées pour maintenir l'activité et la sécurité du personnel de son usine en Syrie. Le travail des enquêteurs est notamment de déterminer si la direction à Paris a pu être au courant de tels agissements.
● Octobre 2010: inauguration de la cimenterie de Lafarge en Syrie
En 2007, Lafarge achète une cimenterie située à Jalabiya, à 150 kilomètres au nord-est d'Alep. Le cimentier français a ensuite mené trois ans de travaux pour un montant de 680 millions de dollars. L‘usine représentait alors l'un des investissements étrangers les plus importants jamais consentis en Syrie en dehors du secteur pétrolier. En octobre, l'usine de Jalabiya devenue Lafage Cement Syria est inaugurée.
En 2010, le site entre en production mais dès le mois de septembre 2011, la guerre civile éclate en Syrie. La production de la cimenterie baisse progressivement. Mais le cimentier - fusionné en 2015 avec le suisse Holcim - s'échine à maintenir l'activité de son usine en 2013 et 2014, en plein conflit syrien.
● 29 juin 2014: l'État Islamique contrôle le territoire où est l'usine Lafarge
Le 29 juin 2014, l'organisation État islamique (EI) proclame l'instauration du «califat» et prend ainsi le contrôle d'un vaste territoire où se situe notamment l'usine de Lafarge. Mais le cimentier s'entête à vouloir rester en Syrie, quel qu'en soient le prix. Ce même 29 juin, un cadre de cette usine de Lafarge a, selon les documents de l'enquête, «informé par mail ses supérieurs qu'il a pris rendez-vous avec un “responsable de l'État islamique” pour négocier la sécurité des employés du site».
● De juin à septembre 2014: des milliers d'euros versés aux terroristes
Lafarge avait ainsi employé un intermédiaire pour obtenir de l'EI des laissez-passer pour ses employés aux checkpoints. Cet homme d'affaires - fils de l'ex-ministre de la Défense du président Bachar Al-Assad, ayant fait défection au régime - se voit remettre «entre 80.000 et 100.000 dollars par mois» pour monnayer des laissez-passer avec ces groupes. Au total, le cimentier a versé plusieurs centaines de milliers d'euros à divers groupes armés, dont 5 millions de livres syriennes (20.000 euros) par mois à l'EI. Selon Christian Herrault, ancien directeur général adjoint opérationnel du groupe, Lafarge aurait alloué un budget mensuel de 200.000 dollars pour permettre la libre circulation de ses matériaux, dont près de 30.000 versés à Daech.
Des négociants seraient également intervenus pour permettre au cimentier de se procurer du pétrole raffiné par l'EI.
● 19 Septembre 2014: l'État islamique prend le contrôle de la cimenterie
La compromission de Lafarge dans le conflit syrien ne l'aura pas épargnée puisque l'organisation djihadiste a fini par prendre le contrôle du site en septembre 2014. Là encore, l'attitude du groupe est vivement critiquée. De fait, le cimentier tente de tenir alors que les djihadistes sont aux portes de la cimenterie. Les managers ont déjà tous pris la fuite mais Frédéric Jolibois, directeur de l'usine, interdit l'évacuation du site. Il préfère que les employés se cachent dans les tunnels techniques de l'usine plutôt que de fuir en voiture. Les salariés finiront par fuir par leurs propres moyens, in extremis. Lafarge explique qu'un plan d'évacuation de l'usine était prêt... Onze salariés de l'usine syrienne saisiront la justice française.
● Octobre 2016: une enquête est ouverte
Le 21 juin 2016, Le Monde révèle que le cimentier a tenté, en 2013 et 2014, de faire fonctionner «coûte que coûte» son usine en Syrie, «au prix d'arrangements troubles et inavouables avec les groupes armés environnants», dont l'EI. Après les plaintes des salariés et celle de Bercy, une enquête préliminaire est ouverte. Le ministère de l'Économie accuse notamment LafargeHolcim d'avoir enfreint les sanctions édictées par l'Union européenne contre le régime de Bachar al-Assad et plus généralement l'interdiction de toute relation avec les organisations terroristes présentes en Syrie. Des ONG ont aussi saisi la justice.
● Mars 2017: Lafarge admet avoir financé des groupes armés en Syrie
Le géant suisse des matériaux de construction reconnaît que des pratiques «inacceptables» ont été employées pour maintenir l'activité et la sécurité de son usine. Face aux enquêteurs, l'ancien directeur général adjoint opérationnel de Lafarge Christian Herrault a notamment reconnu que le groupe s'est plié à une «économie de racket».
● Décembre 2017: mises en examen des responsables
Les premières mises en examen ont été prononcées le 2 décembre dernier. Trois cadres du groupe sont soupçonnés de «financement d'une entreprise terroriste», «violation du règlement européen» concernant l'embargo sur le pétrole syrien et «mise en danger de la vie d'autrui». Il s'agit de Frédéric Jolibois, directeur de l'usine de Jalabiya à partir de l'été 2014, de Bruno Pescheux, son prédécesseur, et Jean-Claude Veillard, directeur de la sûreté du groupe.
Le 8 décembre, la justice procède à deux nouvelles mises en examen dont celle de l'ex-PDG. Bruno Lafont a dirigé le cimentier français de 2007 à 2015. Également mis en examen, Christian Herrault, ex-directeur général adjoint. Ils sont tous deux soupçonnés de «financement d'une entreprise terroriste» et «mise en danger de la vie d'autrui» et placés sous contrôle judiciaire. Éric Olsen, DRH à l'époque des faits puis directeur général, est lui aussi mis en examen pour les mêmes chefs d'inculpation.
Éric Olsen assistait aux réunions du comité de sûreté et a «participé pleinement aux discussions concernant la sécurité de l'usine LCS», souligne le cabinet Baker McKenzie. Christian Herrault, qui a reconnu début 2017 que le groupe avait été victime d'une «économie de racket», a assuré «avoir régulièrement informé Bruno Lafont» et que ce dernier «n'avait émis aucune objection à l'époque».
● Vers une audition de Laurent Fabius?
Selon les informations de FranceTV Info, l'ONG Sherpa, qui défend des anciens salariés syriens de Lafarge, réclame l'audition par la justice de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères de mai 2012 à février 2016.
Les responsables du groupe ont déclaré aux enquêteurs avoir été en relation régulière entre 2011 et 2014 avec les autorités françaises qui avaient donné leur aval pour son maintien en Syrie. Selon Christian Herrault, ancien directeur général adjoint opérationnel du groupe, le Quai d'Orsay aurait même recommandé à Lafarge de «tenir, que ça va se régler». Toutefois, les responsables de l'usine n'avaient pas informé les diplomates des rançons payées à l'État Islamique. Le Quai d'Orsay conteste cette version des faits et affirme que le ministère aurait «alerté le groupe Lafarge sur les risques encourus à rester en Syrie».
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Irak : le premier ministre annonce «la fin de la guerre» contre l'EI (09.12.2017)
  • Par  Le Figaro.fr avec AFP 

  • Mis à jour le 09/12/2017 à 19:25 

  • Publié le 09/12/2017 à 11:42
Le premier ministre irakien Haider al-Abadi a annoncé samedi «la fin de le guerre» menée depuis trois ans par les forces gouvernementales pour éliminer le groupe jihadiste État islamique (EI) d'Irak.
«Nos forces contrôlent complètement la frontière irako-syrienne et j'annonce donc la fin de la guerre contre Daech», acronyme en arabe de l'EI, a-t-il dit à Bagdad à l'ouverture d'une conférence organisée par le syndicat irakien des journalistes.
«Notre bataille est avec l'ennemi, qui voulait tuer notre civilisation, mais nous avons gagné par notre unité et notre détermination. Nous les avons vaincus en peu de temps», a-t-il ajouté.
Les États-Unis ont salué la fin de l'«ignoble occupation» de l'Irak. Heather Nauert, porte-parole du département d'État a néanmoins souhaité rester prudente: «Nous devons rester vigilants pour contrecarrer toutes les idéologies extrémistes afin d'empêcher un retour de l'EI ou l'émergence de menaces par d'autres groupes terroristes».
L'EI s'était emparé en 2014 lors d'une offensive éclair du tiers de l'Irak, mettant la main sur la quasi-totalité des régions sunnites dans l'ouest, le centre et le nord du pays.
En prenant le contrôle d'un territoire aussi vaste que l'Italie, à cheval sur la Syrie et l'Irak, l'EI avait proclamé un «califat» avec ses deux capitales Mossoul en Irak et Raqqa en Syrie.

La triplette magique de l’orgasme au féminin (08.12.2017)

  • Mis à jour le 08/12/2017 à 18:59
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Une étude américaine confirme l’intérêt de la pénétration assistée d’une stimulation du clitoris pour déclencher l’orgasme.
Une étude menée sous la houlette du Pr Kim Wallen, du département de psychologie et de neuroendocrinologie de l’université Emory à Atlanta (États-Unis), confirme bien l’augmentation de la fréquence de l’orgasme lorsque la pénétration est «assistée» d’une stimulation du clitoris: environ une fois sur deux, contre une fois sur quatre en son absence. On pourrait bien sûr souligner que ce n’est pas si mal car l’orgasme n’est pas indispensable au rapport sexuel, ce qui est exact, mais en se souvenant tout de même que les hommes eux en ont un neuf fois sur dix.
Pour la majorité des femmes donc, les chances d’avoir un orgasme lors d’une pénétration vaginale sont optimales lorsque celle-ci est associée à une stimulation du clitoris. Dans la dernière enquête nationale sur la sexualité des Australiens (20.000 personnes interrogées en 2013), sept femmes sur dix disaient avoir reçu des caresses clitoridiennes de leur partenaire...et la même proportion l’avoir fait elle-même.
Dix ans plus tôt, les chercheurs de l’université de Sidney avaient d’ailleurs noté que les chances pour une femme d’avoir un orgasme étaient optimales (90% de chance) lorsqu’elle avait bénéficié d’un cunnilingus et d’une stimulation clitoridienne, et minimale lorsque le rapport s’était limité à une pénétration vaginale (50% de chance).
La triplette magique de l’orgasme féminin
La «triplette magique» pénétration vaginale, stimulation clitoridienne et cunnilingus se situait entre les deux en termes de performance orgasmique: 70%. Oui, vous avez bien lu, la pénétration plombe un peu l’orgasme. Pour les femmes. Car pour les hommes, l’orgasme survenait dans plus de 90% des cas quelle que soit la combinaison utilisée. Les chiffres indiquaient juste un score un peu bas (82% de chance d’avoir un orgasme) lorsque leur partenaire les avait juste masturbés.
Ce qui est intéressant dans l’étude australienne de 2003, c’est de voir que si l’on se penchait sur le dernier rapport sexuel des personnes interrogées, la «triplette magique» n’avait été pratiquée que dans 21% des cas et que les trois quarts des rapports s’étaient limités à une pénétration vaginale seule (20%) ou associée à une masturbation (53%).
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République démocratique du Congo: 14 casques bleus tués (08.12.2017)

  • Publié le 08/12/2017 à 18:53
Cette tuerie, qui a eu lieu jeudi soir dans l'est du pays, est la plus importe de l'histoire récente de l'ONU en RDC. Elle a été attribuée un groupe rebelle d'origine ougandaise.
Les circonstances de l'attaque demeurent floues, mais elle est déjà la plus importante jamais subie par l'ONU en République démocratique du Congo (RDC). Selon un communiqué de la Mission des Nations unies (Monusco), 14 casques bleus ont été tués dans ce raid ainsi que 5 militaires congolais des FARDC (Forces armées de RDC) dans l'est du pays. Un bilan qui pourrait s'alourdir, 53 soldats de la paix ont également été blessés. Ils appartiennent en majorité au contingent tanzanien de la force internationale. «Il y a des pertes importantes des deux côtés», a affirmé une source sécuritaire à l'AFP.
Le raid s'est produit jeudi soir, dans une base provisoire de la Monusco à Semuliki, une petite ville de la province du Nord-Kivu, le long de la frontière ougandaise. Les experts de l'ONU accusent les rebelles des ADF-Nalu (Allied democratic forces) d'être les auteurs de cet assaut. Ce groupe, à l'origine des islamistes ougandais opposés au président Yoweri Museveni, est actif dans la région de Béni depuis le début des années 2010. Les ADF-Nalu, devenus une rébellion aux contours et aux objectifs incertains, se sont fait remarquer à partir de 2014 par une série de massacres particulièrement violents contre des civils le plus souvent, et parfois contre des militaires.
Plusieurs rapports d'ONG ont cependant mis en lumière la conduite elle aussi violente des FARDC dans cette zone. En réaction, les casques bleus ont organisé plusieurs offensives de grandes ampleurs contre les ADF, sans jamais toutefois pouvoir éliminer ce groupe qui profite des frontières et de la végétation. Le raid de jeudi démontre que leur puissance de nuisance demeure extrême.
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est déclaré «indigné» vendredi dans un tweet.
«C'est la pire attaque contre des Casques bleus de l'ONU dans l'histoire récente de l'Organisation», a affirmé de son côté le porte-parole des Nations unies, Stéphane Dujarric, également sur Twitter.

Il y a 30 ans débutait la première Intifada dans la bande de Gaza (08.12.2017)

  • Publié le 08/12/2017 à 17:44
LES ARCHIVES DU FIGARO - Le 9 décembre 1987 une insurrection populaire, menée par la jeunesse palestinienne, éclatait dans les territoires occupés par Israël. C'est le commencement d'un long et violent affrontement.
La guerre des pierres. Le 9 décembre 1987 débute la première Intifada (soulèvement en arabe) dans la bande de Gaza. Trente ans après le risque d'un nouvel embrasement entre Palestiniens et Israéliens est grand, en raison de la reconnaissance par Donald Trump de la souveraineté israélienne sur la Ville sainte de Jérusalem.
À l'origine il s'agit d'une révolte populaire dans le camp de réfugiés Palestiniens de Jabalia, à la suite du décès de quatre ouvriers Palestiniens. Leur voiture a été heurtée par un camion israélien. La foule est persuadée qu'il ne s'agit pas d'un accident de circulation mais d'un acte intentionnel de la part du chauffeur israélien.
La jeunesse palestinienne à la pointe de la contestation
En colère, dans un contexte de misère et de chômage, de jeunes Palestiniens manifestent alors spontanément contre l'occupation israélienne -qui remonte à la guerre des six joursde 1967. Et jettent des pierres sur les forces de l'ordre. Parallèlement à cette agitation, les ouvriers Palestiniens sont invités à ne pas se rendre à leur travail en Israël et les commerçants à baisser leur rideaux. Dès les jours suivants de violentes manifestations anti-israéliennes ont lieu dans l'ensemble des territoires occupés. La jeunesse est très impliquée. Des pierres, puis des bouteilles incendiaires artisanales, sont lancées contre les soldats israéliens. La riposte est brutale. Meurtrière. Très rapidement l'Organisation de libération de la Palestine (l'OLP) -installée à Tunis- cautionne ce mouvement populaire.
Le Figaro aborde en détails ces évènements dans un article daté du 15 décembre 1987: il dresse le bilan de ces émeutes et évoque la division des autorités israéliennes sur le sujet. En effet pour certains dirigeants «l'agitation actuelle est un phénomène passager», tandis que d'autres continuent à se demander «s'il s'agit d'un désordre ou bien d'une émeute, d'une rébellion, voire d'une guerre civile». Cette première Intifada dure plusieurs années. Elle prend fin le 13 septembre 1993 avec la signature des accords de paix d'Oslo.

Article paru dans Le Figaro du 15 décembre 1987.
Israël: Toujours des heurts
Un Palestinien tué, dix-sept autres blessés par balles hier à Khan Younis, dans la bande de Gaza occupée, où des accrochages se sont produits pour la septième journée consécutive entre manifestants palestiniens et soldats israéliens. Des incidents ont également été signalés à Gaza, Ramallah et Naplouse où les soldats israéliens ont soudé en position fermée les rideaux de fer des commerçants qui refusaient d'ouvrir leurs boutiques en signe de protestation contre les violences de ces derniers jours. À Jérusalem, des cocktails Molotov ont été lancés contre l'ambassade des États-Unis. La police a interpellé 22 suspects.

Pour le premier ministre Yitzak Shamir, l'agitation actuelle est un phénomène passager, encouragée par des activistes de l'OLP qui cherchent par tous les moyens à envenimer les rapports entre Juifs et Arabes. Pour d'autres experts, la flambée de violence serait le résultat direct de la conférence des chefs d'Etat arabes à Amman. Celle-ci a marginalisé l'OLP et renforcé la position du roi Hussein dans les zones occupées à défaut de celle d'Arafat.
Du point de vue tactique, il y a probablement du vrai dans cette analyse et la commission des Affaires étrangères et de la Défense au Parlement de Jérusalem continue à se demander s'il s'agit d'un désordre ou bien d'une émeute, d'une rébellion, voire d'une guerre civile. Débat qui souligne à la fois la complexité et la gravité de la situation.
Il faut donc, dans l'immédiat, calmer les esprits puis, après, chercher «un sentier pour sortir de l'impasse».
«Rien n'est plus stérile et dépourvu de contenu que ce débat sémantique», a déclaré à la radio de Jérusalem hier matin le président de cette commission, M. Abba Eban. Pour M. Eban, ancien ministre des Affaires étrangères, le problème essentiel «n'est pas le sort des zones occupées et de leurs habitants, mais le sort de l'État d'Israël qui est en train de perdre son image juive et son visage démocratique, parce que le cadre démographique et territorial actuel met en danger son identité». Il faut donc, dans l'immédiat, calmer les esprits puis, après, chercher «un sentier pour sortir de l'impasse».Or, de nulle part, on n'entrevoit une volonté de chercher ce sentier.
Enquête militaire
Selon M. Eban, les troubles s'expliquent par «l'absence de solution politique. Il n'y a pas de lumière au bout du tunnel pour une énorme population qui est, en fait, une nation séparée, affirme-t-il. Elle est bloquée dans une sorte de cohabitation forcée». Nombreux sont les responsables militaires israéliens qui commencent également à prendre la parole pour affirmer que la véritable nature du problème n'est pas uniquement de leur ressort.

L'annonce hier par l'armée de l'ouverture d'une enquête sur le comportement des gardes-frontières, les «bérets verts», qui se trouvaient ces derniers jours dans le camp de réfugiés palestiniens de Balata pose la question de manière encore plus aiguë. Des responsables militaires israéliens ont estimé «sérieuses» les accusations de nombreux habitants palestiniens du camp, faisant état d'exactions à l'origine, selon eux, de la manifestation de vendredi dernier au cours de laquelle une fusillade a éclaté. Des responsables de haut rang au commandement de la région militaire «centre» d'Israël ont déclaré que tout devait «être fait pour que de telles choses ne se reproduisent plus. Si l'on n'arrive pas à faire cesser cette situation, les bérets verts seront retirés des territoires occupés», ont-ils ajouté.
L'OLP, qui fait, de loin, des efforts pour exploiter la situation, ne semble pas avoir, sur le terrain, la capacité de transformer les émeutes en révolte. Le Conseil de sécurité, devant lequel le Yémen a porté plainte contre Israël, n'est pas en mesure de prendre des initiatives concrètes, surtout après sa démonstration d'impuissance dans le conflit du Golfe. Rien n'est plus significatif à cet égard que la décision de Washington (qui pourrait imposer son veto à toute résolution du Conseil de sécurité défavorable à Israël) de signer aujourd'hui même un accord alignant dans le domaine militaire l'État hébreux aux pays de l'Alliance atlantique.
L'Europe est totalement absente. L'Égypte, dont la presse dénonce avec violence l'action israélienne, n'a aucune possibilité d'intervenir. Syrie et Jordanie restent profondément hostiles à l'OLP qui, du moins à Gaza, est concurrencée par les fondamentalistes musulmans, bien plus craints au Caire, à Amman et à Damas qu'à Jérusalem. Croire à un dénouement de la crise palestinienne par la force est aussi irréel que croire à son règlement par la négociation. Et pourtant, une solution est indispensable car, au-delà de toute autre considération, le coût du contrôle des zones occupées devient pour Israël de plus en plus élevé.
Par René Bauduc
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EN IMAGES - Liban : heurts près de l'ambassade américaine (10.12.2017)
  • Par  Le Figaro.fr avec AFP 

  • Mis à jour le 10/12/2017 à 11:11 

  • Publié le 10/12/2017 à 10:46
Les forces de sécurité libanaises ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau dimanche lors d'une rare manifestation près de l'ambassade des Etats-Unis contre la décision de Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.
Plusieurs centaines de manifestants pro-palestiniens se sont rassemblés près de l'ambassade américaine située dans la localité de Awkar, au nord de la capitale Beyrouth.
Ils ont été empêchés d'atteindre le complexe par une porte métallique qui barrait le chemin menant à l'ambassade, et les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes et fait usage de canons à eau pour repousser les manifestants.
Plusieurs personnes ont été blessées par des pierres et des gaz lacrymogènes.
Les manifestants, qui brandissaient des drapeaux palestiniens et libanais et portait des keffiehs palestiniens à carreaux noir et blanc, ont scandé des slogans contre le président américain Donald Trump, qui a reconnu mercredi Jérusalem comme la capitale d'Israël.
Un groupe de manifestants a brûlé une effigie de M. Trump, dont la décision a marqué une rupture spectaculaire avec des décennies de diplomatie américaine et internationale.
Parmi les manifestants se trouvaient des membres de groupes palestiniens ainsi que des islamistes et des partisans de la gauche libanaise.

Des centaines de milliers de réfugiés palestiniens vivent au Liban, y compris ceux qui ont fui ou ont été expulsés de leurs maisons après la création d'Israël en 1948, ainsi que leurs descendants.
Israël a occupé le sud du Liban pendant 22 ans avant de retirer ses troupes en 2000, mais les deux pays restent techniquement en guerre.
En 2006, Israël a mené une guerre dévastatrice contre le Hezbollah au Liban, qui a tué plus de 1.200 Libanais, pour la plupart des civils, et 120 Israéliens, en majorité des soldats.

Des Français avec Daech en Afghanistan (10.12.2017)
  • Par  Le Figaro.fr avec AFP 

  • Mis à jour le 10/12/2017 à 08:30 

  • Publié le 10/12/2017 à 08:28
Des Français et des Algériens, certains arrivant de Syrie, ont rejoint les rangs du groupe Etat islamique dans le nord de l'Afghanistan, où les insurgés ont établi de nouvelles bases, selon des sources concordantes interrogées par l'AFP.
C'est la première fois que la présence de combattants français - tout au moins francophones - est confirmée au sein de l'EI en Afghanistan par des témoins et des responsables interrogés depuis Kaboul.
"Selon nos informations, un certain nombre de ressortissants français et d'Algériens sont arrivés il y a 15 à 20 jours (mi-novembre) dans le district de Darzab", dans le sud-ouest de la province de Jowzjan, affirme le gouverneur du district, Baaz Mohammad Dawar.
Le groupe est accompagné de plusieurs femmes, selon le gouverneur, et se déplace avec un interprète venu du Tadjikistan.
"Quatre de ces étrangers, dont deux femmes, parlent français et arabe", précise-t-il. "Sept à huit combattants algériens qui ne parlent qu'arabe sont avec eux, en plus de Tchétchènes, d'Ouzbeks et de Tadjiks. Parmi les Algériens de Darzab, certains ont déjà passé du temps en Syrie et en Irak".




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