mercredi 7 novembre 2018

La dhimmitude, une forme radicale d'apartheid

La Dhimma (ou la dhimmitude) est le statut qu'octroie l'Islam civilisationnel aux minorités citées dans le Coran, puis pour des raisons diverses il est étendu à d'autres minorités rencontrées durant les expéditions et conquêtes. 

Le professeur de droit Antoine Fattal  (Antoine Fattal termine ses études de droit en 1946 par une soutenance de thèse sur le sujet du Statut Légal des Non-Musulmans en pays d'Islam ; ce travail lui vaut le prix « Robert Dennery ». Publié en 1958, sa thèse demeure toujours un ouvrage de référence sur le droit des minorités en pays musulman) offre l'analyse suivante de la dhimmitude après avoir étudié strictement la loi islamique au regard de l'Histoire et des textes de droit classiques des écoles juridiques islamiques.

La Dhimma (ou la dhimmitude) est le résultat direct du djihad, une fois la bataille remportée.

La Dhimma est liée à la distinction islamique entre dar al-harb (territoire ou «maison» de la guerre) et dar al-islam (maison de l'islam). La maison de l'islam englobe tous les territoires soumis à l'autorité musulmane.

Cette "maison de l'islam" est dans un état de guerre perpétuelle avec le dar al-harb des non-musulmans, sans exception aucune.



Les habitants de la maison de la guerre sont appelés les harbis, toutes les écoles juridiques classiques affirment que ces infidèles n'ont aucun statut légal codifié par Allah dans le Coran, s'ils n'ont pas pactisé, s'ils ne reconnaissent pas l'autorité islamique alors leurs biens et leurs personnes (leurs vies)  sont mubah, c'est à dire à la merci des croyants musulmans.

Toutefois, lorsque les musulmans sont dans un situation de subordination, ils peuvent négocier une trêve avec les harbis d'une durée qui ne peut excéder dix ans. Les croyants devront révoquer la trêve une fois la période écoulée, cette révocation  est alors unilatérale dès qu'ils reprennent le dessus, suivant l'exemple du Prophète à Hudaibiyya

Le 'dhimmi est un citoyen de seconde classe, il ne dispose pas des mêmes droits et libertés que le fidèle musulman. (Si le dhimmi acquiert un statut juridique indépendant ou privilèges associés à sa position personnelle, s'il peut avoir ses propres tribunaux, ce n'est que parce qu'il ne peut partager avec les fidèles les avantages de leur propre justice, qui est essentiellement religieuse.) Seul un juge musulman peut juger un musulman, un conflit qui opposera un dhimmi et un musulman ne peut jamais être équitable. Le témoignage d'un dhimmi n'est pas de la même valeur, un vol sur un dhimmi est non seulement difficile à prouver (parole du musulman contre celle de l'infidèle) mais qui plus est, le vol d'un bien de dhimmi n’entraîne pas l'amputation prévue par le coran lorsqu'il s'agit d'un vol entre "frères" en islam ou lorsqu'un dhimmi vole le bien d'un musulman.

Le dhimmi est mal perçu, le fait qu'il garde sa foi et ses traditions cultuelles/culturelles en Terre d'Islam est souvent la cause des vexations et humiliations, a terme les communautés dhimmi se convertissent pour des raisons diverses : l’impôt lourd, les dhimmis assument la quasi totalité des charges fiscales, ceci est une constante, l'inégalité sociale et juridique, la pression, la peur

On rappelle sans cesse au dhimmi son statut inférieur, progressivement les postes élevés dans la société lui sont rendus inaccessibles.

En aucun cas, le dhimmi n'est l'égal d'un musulman. Il est condamné à l'inégalité sociale et fait partie d'une caste méprisée: les inégalités pour ce qui concerne ses droits personnels, les inégalités en matière de fiscalité, et l'inégalité devant la loi, puisque son témoignage n'est ni acceptée par les tribunaux musulmans de la justice, ni même, pour le même délit mineur, la peine est la même ... aucune relation amoureuse et amicale, pas de communion possible entre les musulmans et les dhimmis.

La dhimma est clairement une forme radicale d'apartheid, la séparation n'étant pas raciale, mais communautaire et religieuse.
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Texte posté en commentaire de :
A Washington, le département d'État a condamné «la persécution systématique des minorités» par l'État islamique, qui veut «diviser et détruire l'Irak et aller à l'encontre de l'esprit de tolérance et de coexistence pacifique de l'islam».


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