L’embellie pour Macron pourrait bien retomber encore plus vite qu’un soufflé.
Moralement et physiquement effondré après le saccage de l’Arc de Triomphe et l’épisode du Puy-en-Velay, au cours duquel des manifestants déchaînés avaient frappé sa voiture en hurlant « Crève ! », Jupiter s’était réfugié dans son bunker élyséen, désemparé, paniqué et totalement muet pendant dix jours.
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Incendie d’une préfecture, attaque au bélier d’un ministère, harcèlement et menaces contre des élus, appels à prendre l’Élysée d’assaut, tête de Macron au bout d’une pique et simulacre de décapitation, tout cela avait un arrière-goût de « prise des Tuileries » de 1792 qui n’augurait rien de bon.
Jamais un président de la Ve République n’avait focalisé autant de haine sur sa personne. Jamais un tel niveau de violence envers le pouvoir n’avait été atteint.
On a donc vu un Macron aux abois, incapable d’assumer ses responsabilités, de se contrôler et de redynamiser son entourage affolé, attendant les ordres.
Le pouvoir était en train de vaciller et Macron était aux abonnés absents !
Le super-président, l’idole des médias et des mondialistes, celui qui donnait des leçons à toute la planète, se révélait en définitive n’être qu’un petit homme fragile et impuissant, ne comprenant pas ce qui lui arrivait et désespéré de ne pas être adulé par la foule.
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Voilà 18 mois qu’il insulte, méprise et ignore le peuple, et il voudrait être aimé !
Mais le plus grave est son manque de courage et sa faiblesse de caractère. Quand on voit comment il s’est couché devant les 150 zadistes hors-la-loi qui occupaient illégalement le terrain depuis 10 ans à Notre-Dame-des-landes, on comprend que Macron n’a pas l’étoffe d’un chef de guerre ni le cuir assez épais pour affronter les défis majeurs qui peuvent survenir à tout moment.
Il s’est assis sur le référendum et sur les 178 décisions de justice favorables au projet. Il a liquidé un dossier vieux de 50 ans par manque de courage politique, bafouant à la fois la démocratie, la justice et donnant raison aux squatteurs.
Lui, le premier de la classe depuis toujours, était soudain devenu l’homme à abattre aux yeux du peuple, le nouveau Louis XVI. Une situation insupportable quand on se prend pour le centre du monde et qu’on a besoin de capter la lumière.
« Livide, agité, parlant à toute vitesse en faisant des gestes brusques, on ne l’avait jamais vu comme ça », déplorait un ministre.
Mais, enfin ressaisi après des jours de silence et de flottement au sein de la majorité, Macron annonçait le 10 décembre un train de mesures censé calmer la fronde avec 10 milliards mis sur la table.
Hélas, trop tard. Jugé arrogant, méprisant et imbu de sa personne, Macron a fait un flop. Nous en sommes à l’acte XII et rien ne permet de voir le bout du tunnel puisque Macron n’a répondu à aucune revendication des Gilets jaunes.
Depuis le début, il parie sur les divisions et le pourrissement du mouvement.
Ce n’est qu’avec le Grand débat que son entourage a commencé à respirer, retrouvant son président alerte et dynamique, capable d’épater les foules par sa connaissance des dossiers. Le théâtre, c’est son rayon !
Et toute la sphère du macronisme s’attelle à la tâche pour sortir Jupiter du bourbier.
Édouard Philippe s’invite dans le Grand débat, ministres et députés sont de toutes les émissions et débats télévisés. Le déluge de l’artillerie médiatique pro-Macron s’abat sur le pays en continu. Tout le monde met la main à la pâte, à sa façon.
L’heure est à la reconquête. Brutalement désarçonné par cette fronde inattendue, Macron remonte en selle et sonne la charge.
Mais à mon humble avis, tout cela va se terminer par un fiasco monumental, comme à Reichshoffen…
Tout d’abord, le défilé des Foulards rouges, en soutien à Macron, est un véritable bide. C’est 100 fois moins de manifestants qu’en Mai 68 pour soutenir de Gaulle.
Rien d’étonnant quand on sait que le mouvement des GJ a encore le soutien du peuple malgré les odieuses campagnes de diabolisation contre la révolte.
Ensuite, la liste Gilets jaunes censée affaiblir le camp populiste aux élections européennes a du plomb dans l’aile.
Cette liste a tout d’une machination élyséenne, où plane l’ombre de Tapie, comme le soulignent Zemmour et Dupont-Aignan.
Mais Ingrid Levavasseur, la flamboyante rouquine devenue la nouvelle coqueluche des médias et tête de liste de ce Rassemblement d’initiative citoyenne, le Ric, a subi un feu nourri de la part des autres leaders du mouvement et des troupes restées sur le terrain depuis plus de deux mois.
Accusée de trahison par les GJ, puisqu’elle fait le jeu de Macron qui est la cible principale du mouvement, Ingrid Levavasseur vient d’essuyer un nouveau revers.
Son directeur de campagne, ainsi que le numéro 8 de sa liste, viennent de jeter l’éponge, soudain saisis par le « doute »…
Voilà qui n’augure rien de bon pour cette liste qui devait permettre à LREM de rafler la première place aux européennes, détenue par le RN depuis 2014.
À suivre… mais cette liste Gilets jaunes ne fera certainement pas 13 % comme le prévoit un sondage Elabe, tombant à pic pour remonter le moral des troupes élyséennes au plus bas depuis deux mois.
Même pas certain qu’elle atteigne 5 %, seuil indispensable pour se qualifier et obtenir 1 ou plusieurs sièges à Strasbourg.
Ensuite le Grand débat va devenir lassant et de moins en moins productif, l’effet « Questions pour un champion » qu’affectionne tant Macron n’étant pas éternel.
D’autant plus que notre président étale son savoir-faire et sa connaissance des dossiers mais ne répond à aucune demande des GJ, qui seront les grands dindons de la farce à la fin de l’exercice.
Une révolution fiscale ? Impossible. Dans un pays où 52 % des citoyens ne paient pas d’impôts sur le revenu, taxer encore les plus riches ne mènera à rien.
Baisser les taxes ? Avec 2 300 milliards de dettes et un déficit qui remonte à 3,2 % du PIB, le gouvernement est dans la nasse. Aucune marge de manœuvre pour remettre à niveau des services publics qui se sont effondrés en 30 ans.
Le Référendum d’initiative citoyenne ? Après la dissolution ratée de Chirac en 1997 et le « non » à la Constitution européenne en 2005, Macron préfère dire non au Ric. Le référendum, c’est bon pour les Suisses, mais c’est tout.
Mais le pire est que tout cela va s’aggraver puisque Macron refuse obstinément de mettre un terme à une immigration de déshérités qui nous ruine. Le flot de migrants grossit de jour en jour.
Maintenant, on réquisitionne locaux et hangars dans les beaux quartiers, qui pourront enfin goûter aux joies du « Vivre-ensemble », joies réservées jusque là aux Gilets jaunes des quartiers pauvres.
Les principales sources d’économies potentielles sont l’arrêt de l’immigration et la chasse à la fraude sociale et fiscale. Plusieurs dizaines de milliards s’évaporent chaque année. Mais cela reste un sujet tabou dès lors qu’il remet en cause la politique mondialiste et multiculturelle voulue par Macron.
En conclusion, Macron joue la montre, mais il n’a plus aucun atout en mains.
Les 10 milliards qui étaient censés calmer la colère, il ne les a pas et doit les emprunter, ce qui nous ruinera un peu plus.
Le grand débat, c’est donc reculer pour mieux sauter. Et cette année le printemps sera très chaud.
Les réformes des retraites, du chômage et du statut des fonctionnaires ne vont pas aller dans le sens de l’apaisement. Les syndicats, mis sur la touche par les Gilets jaunes reviennent dans la danse…
Macron a échoué. Une dissolution de l’Assemblée nationale et une nouvelle politique s’imposent, qui tourne le dos aux délires mondialistes de l’UE.
En mai 2019, les patriotes devront signifier à Macron que sa politique n’a que trop duré et porter massivement les candidats du RN à Strasbourg, pour rejoindre la grande alliance populiste et identitaire que souhaite Salvini.
Ils doivent réaliser que l’immigration venue du tiers-monde les a appauvrit de 10 % et cela va empirer si on accueille à bras ouverts toute la misère du monde.
Car les bons sentiments et les valeurs humanistes, cela a un prix qui plombe le niveau de vie des GJ. Ceux qui prétendent le contraire sont des menteurs.
Ce que les Italiens ont compris, il est temps que les patriotes français le comprennent aussi. La France doit recouvrer sa souveraineté dans tous les domaines, sans être à la botte de Bruxelles ou de l’ONU qui rêvent d’une Europe post-nationale.
Jacques Guillemain
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