mercredi 23 janvier 2019

Racisme anti-asiatique : pourquoi une telle omerta ?



Kevin Bossuet@kevinbossuet
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Ignoré par les associations antiracistes et les médias, et très largement banalisé dans nos #banlieues, le #racisme anti-asiatique est un vrai fléau qui fragilise la République!
https://www.valeursactuelles.com/faits-divers/racisme-anti-asiatique-pourquoi-une-telle-omerta-103136



Louis Riel@LouisRielFrance

Merci Kevin de cet article. Je crois que les Asiatiques ne sont vraiment pas dans l'optique de la victimisation et ne sont pas sans arrêt en train de se défausser sur les autres, ce qui fait que le racisme contre eux est tout autant nié que celui contre les blancs.

Louis Riel@LouisRielFrance
En réponse à @LouisRielFrance @kevinbossuet @Valeurs
En 1953, la Corée du Sud était le pays le plus pauvre du monde et détruite par la guerre. En 1962, l'Algérie était un pays "clé en mains". 60 ans plus tard, la Corée est une des plus grandes puissances économiques mondiales. L'Algérie, elle, accuse la France de tous les maux.




































































Racisme anti-asiatique : pourquoi une telle omerta ?
Par Auteur Kevin Bossuet / Mercredi 23 janvier 2019 à 17:07 4
Une touriste asiatique à Paris. Photo © ROSANNA U / CULTURA CREATIVE / AFP Une touriste asiatique à Paris. Photo © ROSANNA U / CULTURA CREATIVE / AFP
“Ne disposant pas de lobbies suffisamment organisés et n’ayant pas le militantisme geignard inscrit dans leur culture d’origine, les Asiatiques sont les premières victimes d’une concurrence communautaire dans laquelle ils ne souhaitent pas entrer”, explique le professeur d’histoire Kevin Bossuet.

Il y a un peu plus de deux ans, en août 2016, c’est un véritable drame qui s’est emparé de la communauté asiatique d’Aubervilliers. En effet, Chaolin Zhang, un couturier chinois de la ville, ainsi que l’un de ses amis, lui aussi d’origine chinoise, ont été sauvagement agressés par des adolescents qui voulaient s’emparer de la sacoche que portait l’un d’entre eux. Victime d’un violent coup de pied, Chaolin Zhang est alors violemment tombé au sol et est mort quelques jours plus tard à l’hôpital. Son ami, quant à lui, après avoir pris un coup de poing au visage, s’en est sorti avec sept jours d’incapacité totale de travail (ITT). Cette agression d’une extrême violence avait, à l’époque, considérablement choqué l’opinion publique, et plus particulièrement les membres de la communauté asiatique d’Ile-de-France, jusqu’à provoquer d’importantes manifestations, notamment à Paris et à Aubervilliers. Deux ans plus tard, en juin 2018, c’est finalement à dix ans et à quatre ans de prison ferme qu’ont été respectivement condamnés les deux agresseurs. La justice, en reconnaissant explicitement le caractère raciste de ce crime, aura assurément permis de lever un tabou au sein de la société française : celui de la montée endémique du racisme anti-asiatique.

Des agressions aussi bien verbales que physiques
En effet, il suffit de parcourir la rubrique des faits divers des différents journaux pour se rendre compte que les agressions, aussi bien verbales que physiques, ciblant les personnes d’origine asiatique sont en constante augmentation. En novembre 2017, par exemple, dans le Val-de-Marne, c’est une quarantaine de touristes chinois qui ont été aspergés de gaz lacrymogène avant d’être dépouillés à leur hôtel. En septembre dernier, à Saint-Denis, rue Edouard-Vaillant, c’est une femme d’origine asiatique et son fils âgé de 28 ans qui ont été frappés par des individus qui circulaient en scooter. Alors que l’un des agresseurs arrachait le sac que la mère de famille portait à l’épaule, cette dernière est lourdement tombée et a été traînée à terre sur plusieurs mètres. En octobre dernier, à Aubervilliers, c’est carrément un gang d’agresseurs spécialisés dans les exactions à l’encontre de la communauté chinoise qui a été démantelé.

Ne portant pas souvent plainte, car ne connaissant pas suffisamment leurs droits et ne parlant souvent pas suffisamment bien le français, c’est la plupart du temps avec une certaine résignation que ces individus font face aux pires agressions. Les associations de défense de la communauté asiatique estiment qu’il y aurait, en moyenne, en Ile-de-France, tous les deux jours, au moins une agression touchant l’un de leurs membres. Les chiffres sont difficilement vérifiables, mais il est évident que ce phénomène devient, à certains endroits, notamment dans certaines cités de la banlieue parisienne, un véritable fléau.

Ma sœur s’est faite récemment agresser. On lui a volé son téléphone portable. On lui a dit, toi la chintok, file ton portable, ou on te crève !
A Aubervilliers, par exemple, ville de Seine-Saint-Denis qui comprend l’une des plus grandes communautés chinoises d’Ile-de-France, beaucoup d’habitants originaires d’Asie se plaignent régulièrement d’être victimes d’insultes, de vols et d’agressions à caractère raciste. Livrés à eux-mêmes, dans des quartiers qui sont devenus, au cours du temps, de véritables zones de non-droit, beaucoup n’osent même plus sortir de chez eux tant ils ont peur d’être la cible de violences. Tao, un jeune étudiant d’origine chinoise qui habite la ville, l’explique très bien : « Je ne sors plus avec mon passeport, mais avec une photocopie. Je prends toujours le minimum d’argent avec moi et je laisse ma carte bancaire et ma montre à la maison. Le moindre signe de richesse apparent et c’est l’agression. En tant que chinois, je me sens vulnérable. Nous sommes ciblés par les autres communautés, notamment par la communauté musulmane. C’est très dur à vivre ! » Il ajoute : « Ma sœur s’est faite récemment agresser. On lui a volé son téléphone portable. On lui a dit, toi la chintok, file ton portable, ou on te crève ! Depuis, elle n’ose plus sortir le soir. Je suis obligé d’aller la chercher tous les jours à la sortie du métro, tellement elle a peur. »

Face à cette insécurité permanente et à un Etat qui ne joue plus dans certains quartiers son rôle, la communauté asiatique est effectivement obligée de s’organiser afin de se protéger des agressions. A Aubervilliers, c’est même une véritable « police parallèle » qui a vu le jour afin de protéger des violences les membres de la communauté. Tao le déplore d’ailleurs avec une grande tristesse : « C’est quand même fou que l’on soit obligé de remplacer les flics. A la fermeture des commerces, le soir, il n’est pas rare que l’on vienne escorter nos mères ou nos sœurs qui quittent le travail ou que l’on surveille mutuellement nos habitations pour éviter les cambriolages. C’est fatigant, mais c’est malheureusement nécessaire. »

Si on s’éloigne de ces faits divers aussi sordides les uns que les autres, on s’aperçoit effectivement que le racisme anti-asiatique n’est malheureusement pas un fait marginal, mais prend, à certains endroits, un caractère aussi récurrent qu’endémique. Il suffit pour s’en convaincre de se rendre dans certains établissements scolaires de certains quartiers difficiles, notamment en Seine-Saint-Denis ou à Paris, pour se rendre compte que les insultes du type « sale Chintok », « sale Jaune », « bol de riz » ou encore « mangeur de chien » sont très loin d’être exceptionnelles et prennent même souvent un caractère répétitif pouvant déboucher sur des agressions physiques excessivement violentes. Beaucoup de « petits chinois » ou de « petits vietnamiens » sont d’ailleurs contraints de se taire par peur des représailles ou par crainte d’être exclus du groupe majoritaire dominé par des individus qui, sur certains territoires, ont fait de la communauté asiatique le « punching-ball » de leur malaise identitaire.

Ce racisme anti-asiatique , comme toutes les formes de racisme, repose d’abord et avant tout sur d’importants préjugés mais aussi sur une forme de rancœur et de jalousie à l’égard d’une communauté qui est souvent parfaitement intégrée et qui ne demande jamais rien. Pour certains, « l’asiatique » serait en effet par nature « travailleur » et donc forcément « riche », et comme il serait dans le même temps excessivement discret et peu vindicatif, il constitue une cible idéale pour toutes les formes d’agression. Si au cours du procès du meurtre de Chaolin Zhang, le caractère raciste a été retenu, c’est notamment parce qu’au fil des auditions l’un des meurtriers a reconnu s’en être pris à un asiatique parce qu’ « ils avaient entendu dire qu’ils avaient beaucoup d’argent sur eux ». Attaqué car d’origine asiatique, bienvenue dans le monde impitoyable des préjugés racistes !

Les associations antiracistes et les médias les ignorent, et les hommes politiques les méprisent. Les personnes d’origine asiatique font assurément partie des grands oubliés de la République !
Il est vrai que les Français d’origine asiatique, souvent très travailleurs et faisant d’énormes efforts pour s’intégrer, ne sont pas, comme certaines membres d’autres communautés, des professionnels de la rancoeur coloniale et des revendications aussi victimaires qu’outrancières. Ils ne demandent la plupart du temps qu’une seule chose : qu’on les laisse vivre et travailler en paix ! C’est d’ailleurs sans doute en partie pour cela que le racisme anti-asiatique est si peu évoqué dans les médias. Ne disposant pas de lobbies suffisamment organisés et de leaders d’envergure nationale, et n’ayant pas le militantisme geignard inscrit dans leur culture d’origine, ils se montrent souvent incapables de défendre, à grande échelle, leurs intérêts et sont finalement les premières victimes d’une concurrence communautaire dans laquelle ils ne souhaitent pas entrer. Les associations antiracistes et les médias les ignorent, et les hommes politiques les méprisent. Les personnes d’origine asiatique font assurément partie des grands oubliés de la République !

Or, à l’heure où Emmanuel Macron lance un grand débat national, il serait peut-être temps que nos concitoyens d’origine asiatique s’investissent davantage dans l’espace public afin de défendre leur cause et de mettre en lumière le racisme dont ils sont victimes. Oui, il est absolument nécessaire qu’ils prennent enfin la parole pour raconter à quel point il est difficile de vivre dans des territoires de plus en plus islamisés, de vivre dans des endroits où la loi du plus fort est devenue la norme, de travailler dans des quartiers au sein desquels des petites racailles n’hésitent pas à frapper ou à tuer pour un téléphone portable ou quelques pièces de monnaie. Car, soyons-en convaincus, la montée du racisme anti-asiatique, à l’image de la montée du racisme anti-blanc, n’est finalement que la conséquence d’une République qui a abandonné lâchement une partie de ses citoyens entre les griffes dévastatrices du communautarisme criard et du laxisme étatique le plus débridé. Il serait peut-être temps d’en prendre enfin conscience avant que les territoires perdus de la République ne deviennent définitivement des contre-sociétés sans foi ni loi.

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