Jordan Bardella
« Est-on obligé de répéter les éléments de langage d'En Marche repris ensuite par les journalistes ? Dès qu'on n'est pas d'accord avec le gouvernement, c'est une "fake news"... On n'est pas en URSS, on a le droit de débattre et de poser des questions ! » #AixLaChapelle @BFMTV
https://twitter.com/J_Bardella/status/1088021678234447877
🇫🇷 Guillaume Larrivé
#AixLaChapelle : le délire complotiste de l'extrême-droite démontre, une nouvelle fois, son incapacité à assumer les responsabilités de l'Etat.
Nicolas Bay@NicolasBay_
23 janv.
"Dans l'article 8 il est indiqué que le siège pour l'Allemagne au Conseil de sécurité de l'ONU devient "une priorité de la diplomatie franco-allemande". Pourquoi Macron s'engage-t-il dans cette voie ? C'est la 1ère étape à un siège tournant qui remet en cause notre souveraineté."
https://twitter.com/NicolasBay_/status/1087959866977673216
Jeanne Fibonacci
En réponse à @GLarrive
Vous marchez au pas cadencé avec Macron. Je ne voterai certainement pas pour la liste des républicains. La maire de Montauban à dit des vérités qu' il est bien tard de dénoncer.
#AixLaChapelle "ce n'est plus un couple franco allemand c est un side car "
ou l'Allemagne pilote et la France subit
Exellent @pmcouteaux avec @andrebercoff
https://twitter.com/ludoriann/status/1087692029746925568
Patrick Edery
En réponse à @GLarrive
Je ne suis pas certain de saisir votre propos. Feriez-vous partie de la secte des énarques qui croient au dogme (100% français) du coupe franco-allemand? J'en serais bien déçu.. Niez-vous que l'Allemagne de Merkel exerce une hégémonie mortifère sur l'UE?
L'Allemagne, la vraie menace qui pèse sur l'Union Européenne
https://www.valeursactuelles.com/monde/lallemagne-la-vraie-menace-qui-pese-sur-lunion-europeenne-96840
Risitov (bot Russe matricule 5117)
En réponse à @GLarrive
Et le délire complotiste du pouvoir et de ses relais ? Qui criminalise toute critique en quasi nazi ou complotiste ? Qui érige le mensonge en vérité et toute critique en "fake news" ? C pas la peine d'écrire 1 livre sur le coup d'Etat Macron si c'est pour avoir la même rhétorique
Franck Pénault
En réponse à @GLarrive
Vos trahisons sur l'Europe remontent à bien longtemps. Vous n'êtes qu'une opposition de façade car une fois au pouvoir vous obéissez au doigt et à l'œil à la commission de Bruxelles. Dans quel but, je l'ignore. C'est bien dommage.
©️azburn ▪️ 🌿@cazburne
En réponse à @GLarrive @SirvenVoltaire
Pas besoin d'être de l'extrême droite pour être accusé de complotiste. Mr Asselineau de L'UPR l'a été également. Ce que je constate parmi certains de nos politiques, c'est cette faculté à stigmatiser la vérité en brandant systématiquement les mêmes arguments.
Avec NDA
En réponse à @GLarrive
Ils ont fait quoi LR au pouvoir depuis 30 ans à part participer au chaos et à la submersion migratoire ? Les Républicains sont des incapables, laissez Debout la France faire le travail ;)
Nini ♥️ 🇫🇷 ☨ 🇨🇦 🇯🇵 🇵🇭 🦓 👩🏼🏫 🎨
Le tweet de monsieur Larrive nous montre à quel point LR roulent à fond pour l’oligarchie 🤷♀️ils utilisent la même réthorique que les gauchistes 😕
Risitov (bot Russe matricule 5117)
dans la soi-disante "opposition" on est même plus capable d'avoir une critique raisonnée basée sur le droit constitutionnel et l'analyse du texte sans qu'on voit la reprise des éléments de novlangue et de propagande du pouvoir macronien. Qu'ils continuent et LR mourra
Nini ♥️ 🇫🇷 ☨ 🇨🇦 🇯🇵 🇵🇭 🦓 👩🏼🏫 🎨
En réponse à @GLarrive
Qui est d’extrême-droite?que signifie le mot “extrême-droite “pour vous ?saviez vous que ce mot est devenu aujourd’hui un terme générique pour désigner tout et n’importe quoi ?
JEAN-YVES RINEAU
"Extrême droite", expression de plus en plus obsolète
Nini ♥️ 🇫🇷 ☨ 🇨🇦 🇯🇵 🇵🇭 🦓 👩🏼🏫 🎨
Exactement,ça sert d’épouvantail pour apeurer les esprits crédules et fragiles
Debout la France 95
En réponse à @GLarrive
votre incapacité a poser un vrai debat, qui se résume à beler avec les moutons de la macrosphere fédéraliste nous rappelle les heures les plus sombres de la trahison de l'UMP envers le peuple Français.
N.A. 44 ♦️ Matricule 99-RSR
En réponse à @GLarrive @CMARTYLUSO1
Quoi dire de votre délire fédéraliste, alors? (Poser l'étiquette "complotiste" sur n'importe quel critique ne change rien au problème, vous savez...)
Archibald
En réponse à @GLarrive
Il n'y a aucun délire complotiste: des exagérations et formules malheureuses, oui, mais le fond est juste. L'Allemagne veut dominer la France, que cela vous plaise ou non. Et voilà un bel outil.
«Macron démission», «Merkel doit partir» : huées pour les deux dirigeants à Aix-la-Chapelle (VIDEO)
https://francais.rt.com/france/58255-macron-demission-merkel-doit-partir-huees-dirigeants-aix-la-chapelle-video
Heil mein Führer !
Nous sommes #EnMarche vers la République Islamique Démocratique de l'UE.
Nous détruirons enfin les nations rétrogrades et les peuples lépreux de mâles blancs.
Nous chasserons, métisserons et remplacerons tous ceux qui s'accrochent à leur passé décadent.
https://twitter.com/BalbulB/status/1088115217496793089
.
jeanpierreb@jeanpierreb33
22 janv.
Nous sommes 17 millions de retraités et nous faisons notre devoir de citoyen. Nous devons donc promettre de voter TOUS CONTRE @EmmanuelMacron qui n'a aucun scrupule de mettre de nombreux retraités dans la misère ! on compte sur vous pour les Européennes
https://twitter.com/jeanpierreb33/status/1087801428805066752
Les retraités, vous allez bientôt mourir.
Il est temps de laisser la place aux jeunes immigrés au QI de 80 que Macron fait entrer en masse qui feront baisser le coût du travail et qui voteront sans rechigner pour les partis mondialistes-européistes-islamophiles PS-LR-LREM.
Jean MESSIHA
Qui peut croire qu’un président qui :
- nie l’existence de la culture française
- accuse son pays de crime contre l’Humanité
- méprise et insulte son peuple en France et à l’étranger
peut signer quoi que ce soit qui aille dans l’intérêt de la France qu’il hait tant ?
#OnArrive
https://twitter.com/JeanMessiha/status/1088060829449289728
Avec Marine
🔴 EN DIRECT - @MLP_officiel remet à sa place un journaliste arrogant et lui donne une leçon de droit sur le traité d’Aix-la-Chapelle : « Quand vous aurez fait autant d’études de droit que moi, vous pourrez venir me donner des leçons. »
https://twitter.com/avec_marine/status/1088096742460002304
A Aix, Macron crache sur la langue française "qui ne lui apporterait plus sa dose de romantisme" ! http://resistancerepublicaine.eu/2019/01/22/a-aix-macron-crache-sur-la-langue-francaise-qui-ne-lui-apporterait-plus-sa-dose-de-romantisme/ … via @Resistance_R
Jacques CLOSTERMANN
Jean Gouychman publie aujourd'hui cet article qui nous éclaire sur les dérives originelles de l'UE et le traité de Paris de 1963.
https://www.minurne.org/billets/19654
Marine Le Pen@MLP_officiel
Plus Marine Le Pen a retweeté Laurent Wauquiez
Pitoyable "opposition" LR, qui caricature nos arguments sur le funeste traité d'#AixLaChapelle et fait le service après-vente du macronisme.
Macron tient LR en laisse ! MLP
À Aix-la-Chapelle, Macron et Merkel se lient contre les populismes
Par Journaliste Figaro Nicolas Barotte Mis à jour le 22/01/2019 à 16:00 Publié le 22/01/2019 à 15:14
Emmanuel Macron et Angela Merkel ont signé le traité d'Aix-la-Chapelle
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VIDÉO - Cinquante-six ans après la signature du traité de l'Élysée, le président français et la chancelière allemande ont renouvelé l'engagement des deux pays l'un envers l'autre, en signant mardi un nouveau texte « de coopération et d'intégration ».
Envoyé spécial à Aix-la-Chapelle
Quelque chose unit Angela Merkel et Emmanuel Macron: la pression des forces eurosceptiques, populistes ou nationalistes qui doutent des bienfaits de la construction européenne. Mardi à Aix-la-Chapelle, exactement 56 ans après la signature du traité de l'Élysée qui a fondé l'amitié franco-allemande après la guerre, la chancelière et le président de la République ont renouvelé l'engagement des deux pays l'un envers l'autre, en signant un nouveau traité «de coopération et d'intégration». Si le contenu du texte est relativement vague, les deux dirigeants voudraient en faire un symbole du renforcement de la relation «singulière» entre les deux pays.
» Siège à l'ONU, Alsace-Lorraine... Ce que prévoit réellement le traité d'Aix-la-Chapelle
«Le traité de 1963 a été un traité de réconciliation. Aujourd'hui, il s'agit d'un traité de convergence», a résumé le président de la République. De la politique étrangère à celle de défense en passant par l'harmonisation économique, le texte fixe des objectifs de coordination entre les deux États. Pour le chef de l'État, l'intégration européenne est la condition «d'une souveraineté réelle». Il voudrait faire de l'Europe «un bouclier contre les tumultes du monde».
« Soixante-quatorze ans après la guerre, des choses qui allaient de soi sont aujourd'hui remises en question. »
Angela Merkel
«Nous construisons une nouvelle étape au moment où l'Europe est menacée par les nationalismes, ou elle est bousculée par un Brexit douloureux, où des chocs nous percutent», a déclaré le chef de l'État avant de procéder à la signature du traité dans la Salle du couronnement de l'Hôtel de ville d'Aix-la-Chapelle. «L'Europe d'aujourd'hui ne peut être comparée à celle de 1963», a souligné la chancelière. «Soixante-quatorze ans après la guerre, des choses qui allaient de soi sont aujourd'hui remises en question», a-t-elle observé en songeant par exemple au multilatéralisme, au respect de l'État de droit en Europe ou bien à l'attachement réciproque à la coopération franco-allemande.
Quinze projets franco-allemands
De part et d'autre de la frontière, le traité d'Aix-la-Chapelle a été dénoncé par les mouvements souverainistes de droite ou de gauche. En France, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a annoncé son intention de saisir le Conseil constitutionnel. À gauche, le leader de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé «une perte de souveraineté économique» et regretté que la France «colle à l'Allemagne». De l'autre côté du Rhin, le parti de droite radicale AfD a critiqué la création d'une «super Union européenne» entre les deux pays.
«Certaines personnes ont le sentiment de ne pas être prises en compte.»
Tobias Hans, ministre président de Sarre.
En France, les rumeurs les plus folles ont aussi été diffusées sur Internet, comme le passage de l'Alsace et de la Lorraine au régime allemand. En réponse à ces attaques et ces critiques, Emmanuel Macron a dénoncé «ceux qui répandent des mensonges qui font mal à nos peuples qu'ils prétendent défendre en faisant bégayer nos histoires». Le président de la République a accusé ces adversaires d'être «complices des crimes passés». Côté allemand, on semble fataliste. «Nous avons vécu la même chose avec le Pacte de Marrakech sur l'immigration: des fausses informations jetées pour attiser et faire naître les peurs», observe-t-on avec dépit. Pour le ministre président de Sarre, Tobias Hans, l'une des régions frontalières qui va bénéficier des dispositions du traité, ces réactions sont le reflet d'un sentiment de déclassement d'une partie de la population: «certaines personnes ont le sentiment de ne pas être prises en compte» par les dirigeants européens, confie-t-il.
Dans ce climat de défiance, les deux principaux dirigeants de l'Union ont voulu répondre par un symbole. L'un comme l'autre semblent conscients que les mots ne suffiront pas. «Le travail n'est pas terminé avec ce traité qu'il faudra remplir de vie jour après jour», a prévenu la chancelière en promettant de s'y engager «avec détermination». Une liste de quinze projets franco-allemands a été dévoilée après la signature du traité, comme le «jumelage» des deux présidences du Conseil de sécurité des nations unies (la France en mars et l'Allemagne en avril 2019), la reconversion du territoire de Fessenheim, l'ouverture d'instituts culturels franco-allemands intégrés, ou l'amélioration des liaisons ferroviaires…
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L'Allemagne, la vraie menace qui pèse sur l'Union Européenne
Par Auteur Patrick Edery / Vendredi 29 juin 2018 à 12:25 6
Emmanuel Macron et Angela Merkel. Les prises de positions de la chancelière allemandese font au détriment des intérêts de la France. Photo © Stephanie Lecocq/AP/SIPA
Tribune. Pour Patrick Edery, directeur général du cabinet Partenaire Europe, Angela Meerkel impose à l'Union européenne une politique économique qui favorise ses propres intérêts, au détriment des autres nations.
Il existe en France, chez nos élites, un discours assez unanime pour présenter l’Allemagne comme une puissance bienveillante. Il est assez effrayant de constater à quel point le dogme du « couple franco-allemand » n’est jamais remis en cause par les dirigeants des partis de gouvernement. Leur credo est toujours le même : l’Allemagne est l’exemple à suivre ; l’Allemagne payera les politiques que nous allons mettre en place ; le couple franco-allemand est l’alpha et l’oméga de l’Union européenne et est seul capable de relancer l’Europe. Quel parti de gouvernement s’interroge sur les conséquences de l’hégémonie allemande tant au niveau politique qu’économique ? Certes, accoler les termes « hégémonie » et « allemande » leur vaudrait une levée de bouclier immédiate, dénonçant un anti-germanisme primaire. Cependant, de plus en plus de voix venant de la société civile s’élèvent de tous bords et horizons, jusqu’au très fédéraliste correspondant à Bruxelles de Libération, Jean Quatremer, et nous alertent sur les conséquences inquiétantes de cette hégémonie.
La vassalisation économique de l’Europe
Le célèbre professeur de philosophie politique Pierre Manent résume très bien la situation : « Au nom de l’intérêt général européen, l’Allemagne a persuadé ses partenaires de subir docilement les conséquences d’une politique systématiquement mercantiliste qui, comme toute politique mercantiliste, vise à obtenir et augmenter des avantages unilatéraux ». Pour mémoire, le but d’une politique mercantiliste est de dégager un excédent de balance commerciale le plus élevé possible afin d’enrichir son pays. Actuellement, l’Allemagne accapare plus de 20% des excédents commerciaux mondiaux (plus que la Chine avec 14%) alors qu’elle représente 1,1% de la population mondiale. Pour ce faire, elle est devenue, comme l’explique très bien l’économiste Olivier Passet, « LE donneur d’ordre industriel de l’Europe », via une vassalisation de cette dernière. Elle importe massivement des biens intermédiaires de qualité, mais à bas coût, les assemble chez elle, via des opérations à forte valeur ajoutée et les revend sur le segment haut de gamme. Les marchés européens sont ainsi moins pour elle des débouchés que des fournisseurs bon marché. Or cette politique condamne les autres pays européens, s’ils veulent rester dans le jeu, à compresser leurs marges, modérer les salaires et flexibiliser leur marché du travail. Il est donc absolument nécessaire pour l’Allemagne de convaincre constamment ses partenaires, au sein de l’UE, que sa politique est dans leur intérêt. Le meilleur exemple est la mise en place des réformes allemandes du marché du travail, les lois « Hartz», qui sont en train de devenir la norme en Europe.
Cette politique, par l’injustice qu’elle génère inévitablement, n’est ni tenable ni durable. Hélas, l’Allemagne ne prévoit pas de se réformer pour diminuer ce déséquilibre macroéconomique majeur. Elle préfère mettre tous les moyens en œuvre pour capter, le plus longtemps possible, le maximum de liquidités via une balance commerciale sur-excédentaire. Cette fuite en avant pervertit le projet européen, car elle oblige la démocratie allemande à contrôler l’administration européenne. Désormais, tous les Commissaires savent qu’ils ne peuvent être désignés ou reconduits contre la volonté de l’Allemagne, et les principaux postes clés de l’Union européenne sont détenus, ou en passe de l’être, par des Allemands.
La France condamnée à être le vassal de l’Allemagne ?
Face à cela que fait la France ? Elle continue de croire en la toute-puissance du dogme du « couple franco-allemand », à la bonté infinie de l’Allemagne qui payerait pour que la France dirige. Emmanuel Macron n’a pas échappé à ces mirages, et comme ses prédécesseurs a été mystifié par Angela Merkel. Que ce soit avec l’ancien chancelier Kohl, les alliances gouvernementales avec les verts, les libéraux et les socialistes, Martin Schulz ou les présidents français N. Sarkozy et F. Hollande, la tactique de Mme Merkel est toujours la même : leur laisser le magister de la parole et garder celui de l’action. Le Président français n’a pas échappé à ce piège.
Pendant qu’il faisait des propositions plus audacieuses les unes que les autres à Angela Merkel, cette dernière profitait de la bonne image d’Emmanuel Macron en Allemagne. Après trois mandats, elle a réussi à rajeunir son image en se rapprochant de notre jeune Président, et ce, sans lui faire aucune promesse sauf celle de l’écouter. Une fois élue, elle a pris le temps de laisser Emmanuel Macron abattre ses dernières cartes avant de faire ses propositions. Une fois mises sur la table, le Président français n’avait d’autre choix que de les accepter, sauf à avouer que Mme Merkel l’avait mené par le bout du nez pendant un an. Il a préféré une pseudo-victoire médiatique à la défense des intérêts français. Mais qu’a-t-il obtenu pour la France ? La promesse d’une aumône incertaine ? Le budget de l’Eurozone ?
Ce fameux projet de budget de l’Eurozone, outre qu’il doit être encore acté par les autres pays, ne devrait rien apporter de substantiel à la France. Les pays de la zone euro ont des niveaux de développement assez proche, aussi l’argent qui y serait dédié reviendra à quelques euros prêts dans la poche des contributeurs. Une couche supplémentaire sera ajoutée au mille-feuilles européen, une institution de plus, qui sera chargée de gérer les fonds et qui échappera au contrôle du suffrage universel.
La France se dépossède inutilement de moyens d’action. En échange de cette aumône on nous demanderait de mutualiser un de nos derniers attributs de puissance : notre droit de véto au conseil de sécurité de l’ONU.
Un maître du jeu cynique
Observons les événements qui secouent l’UE actuellement à l’aune uniquement du mercantilisme allemand. C’est-à-dire d’une politique allemande assujettissant toute décision à un accroissement de l’excédent de la balance commerciale, via une vision très utilitariste de ces partenaires européens.
La mise au ban de la Hongrie et de la Pologne ? Alors que ces deux éléments clés de la production allemande s’affranchissaient peu à peu de la tutelle de Berlin, leurs coûts salariaux augmentaient dangereusement du fait de leur croissance vertigineuse. Grâce à une campagne de dénigrement efficace et l’action de la Commission européenne, il est désormais communément admis par tous qu’il faut leur réduire drastiquement les fonds européens, ce qui aura pour conséquence de réduire leur croissance et donc leurs coûts salariaux. Ce qui sera bénéfique à l’industrie allemande et non à la nôtre, qui commençait à redevenir un peu plus compétitif face à la hausse des coûts de l’Est.
La « guerre commerciale » des Etats-Unis à l’UE ? Dans les faits, il s’agit d’une guerre commerciale, non pas à l’U.E., mais à l’Allemagne, dans le but de s’opposer au mercantilisme allemand. Donald Trump ne s’en cache pas. Et là aussi, la France fait prévaloir les intérêts allemands sur les siens. L’Allemagne, avec son excédent commercial hors norme, aurait tout à perdre à entrer dans une guerre commerciale. Alors qu’avec leur déficit commercial, c’est le contraire pour la France ou les USA.
Le déchirement de l’Europe autour des migrants? Déclenché par la politique migratoire unilatérale et autoritaire de Berlin du fait accompli, qui y voyait un moyen de palier à son manque de main d’œuvre et l’envolée des salaires qui menaçaient son modèle. Ce dernier exemple est d’ailleurs très instructif car lors du dernier sommet de l’UE, jeudi 28 juin 2018, un accord sur les migrations a été trouvé. Il est encore trop tôt pour en tirer des conclusions, mais il semblerait que, chose qui n’est pas arrivé depuis bien longtemps, cet accord satisfasse tout le monde… sauf Angela Merkel.
Quelles solutions pour la France (et l’Europe) ?
Pour la France et l’UE, le Président doit absolument changer de stratégie au plus vite. Il doit acter l’échec de cette politique qui, depuis 15 ans, confond les intérêts allemands avec ceux de l’UE. Et cesser sa logique d’affrontement stérile avec les partenaires européens de la France, qu’il n’est pas possible de qualifier de « Lèpre populiste ». Les dirigeants polonais et hongrois sont plus proches, tant dans leurs propos, leurs comportements ou leurs actions, du Général de Gaulle, de Konrad Adenauer ou encore d’Helmut Kohl que ne l’est M. Macron. Comme le souligne Dominique de Villepin, « les polémiques doivent être écartées, qu’elles soient avec l’Italie, qu’elles soient avec la Hongrie (…) Les polémiques ne sont pas de mise. Il faut des solutions. » L’Histoire européenne démontre que tous ceux qui ont voulu imposer leur vision de l’Europe, aux autres pays du continent, ont échoué. Le Président, au plus vite, doit rejeter l’exclusive du « couple franco-allemand » et se mettre à la table des négociations pour dégager un intérêt commun européen avec tous les autres membres de l’UE. M. Macron se trouve au pied du mur : il doit choisir entre entrer au Panthéon des grands bâtisseurs de l’Europe, ou n’être qu’un trophée de plus dans le tableau de chasse de Mme Merkel.
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