TRIBUNE – Depuis quelques décennies un culte nouveau est né avec ses grands prêtres, ses prédicateurs et ses adeptes prosélytes. Son nom est Diversité. Il est particulièrement vivace en France où il a été promu au rang de religion d’Etat. Mais attention il ne s’agit pas de n’importe quelle diversité. La diversité adulée par nos « sachants » doit correspondre à une dualité qui, de plus en plus souvent, se conjugue et se confond : l’africanité et l’islam. Pour reprendre l’expression, devenue célèbre depuis, d’un start-uperFrançais, fondateur du site web Doctolib : « la France va devenir café au lait ». Certains diront : « et pourquoi pas « café noir » ? ».
En effet pour nos élites c’est une inéluctabilité. Dreadlocks et hijabs, rap ordurier et « pendaison virtuelle » du Blanc, polygamie et assistanat structurel, ethnicisation des territoires, séparation spatiale de l’homme et de la femme, « salâm alaykoum » remplaçant notre traditionnel « bonjour », relativisation des valeurs républicaines pour s’adapter aux besoins – en réalité aux exigences – des « populations nouvelles » : voici la déesse Diversité devant laquelle notre élite « progressiste » se prosterne en invoquant « le sens de l’Histoire ».
A ce stade une question se pose : l’Europe elle-même, n’est-elle pas diverse avec sa mosaïque de peuples, de langues et de cultures ? N’y a-t-il vraiment aucune différence entre le latin et le scandinave, entre le lusitanien et le slave, l’Anglo-Saxon et le Magyar, etc. ? Aucune différence entre l’Europe catholique et l’Europe protestantes, entre les Juifs, agnostiques et autres athées qui peuplent le continent ? Et c’est là que surgit le pot-aux-roses. Cette diversité-là n’en est pas une ou en tout cas n’est pas considérée comme tels par les grands-prêtres de la Diversité. Disons les choses brutalement : la diversité européenne ne peut en être une car … trop Blanche, donc trop homogène !
La Diversité appelée de ses vœux par nos élites doit être « disruptive »
Nous y voilà, donc. La Diversité appelée de ses vœux par nos élites doit être « disruptive » ; une Diversité qui secoue hardiment et vertement cette humanité européenne, sommée de se faire absoudre de ses crimes historiques aussi abjects qu’innombrables dont elle est accusée par le tribunal de la pensée qui l’a condamnée par contumace à une dissolution lente mais non-négociable. A titre personnel, non seulement je m’inscris en faux contre ce procès, mais je suis, depuis des années, entré en résistance contre cette Sainte Inquisition des temps modernes, qui s’évertue à occire l’Europe, ses racines et son identité propre. Car cette Europe, je l’aime telle qu’elle est – ou telle qu’elle existait encore quand j’y ai débarqué il y a 40 ans – car c’est pour ce qu’elle représentait que ma famille est venue s’y installer, à l’invitation de la France, je le précise.
Je n’ai pas renoncé à ma terre de naissance où la foi chrétienne fait de vous un suspect ou au mieux un toléré – comme presque partout en terre d’islam – pour assister impuissant à l’érosion de ce qui est la terre promise de tant d’hommes et femmes qui ont l’esprit et les yeux tournés vers ce continent admirable. Oui, admirable ! Né au bord de ce fleuve qui a donné au monde l’une des plus belles civilisations antiques – celle des Pharaons – j’affirme que cette terre européenne est unique dans son invraisemblable richesse humaine, culturelle, scientifique, artistique, linguistique et bien sûr économique. Cette civilisation phénoménale – au sens propre du terme – s’est constituée par le génie de ses peuples et en particulier celui du peuple français. Elle a réussi à rester maîtresse de son destin car pendant très longtemps les migrations qui l’ont traversée étaient issues de cette grande communauté continentale fondée sur un héritage gréco-latin, chrétien, juif, et laïcisé pour son plus grand bien. Plus récemment en France, en particulier, de petits groupes non-Européens se sont implantés : Arméniens, Chinois et Indochinois, Chrétiens d’Orient, Tamouls. Leur nombre limité, associé à leur soif d’assimilation, n’a pas modifié notre identité profonde.
Nos adversaires nous répondent que ce changement de peuple est un mythe. Chez nous un peu moins de 20% des enfants qui naissent ont un prénom arabo-musulman : la belle affaire !
En revanche, l’immigration massive et continue en provenance du continent africain, très marquée en France, et dans une moindre mesure de l’Asie musulmane représente, elle, une altérité profonde et revendiquée comme telle. Face à cette évidence visible et audible au quotidien, nos adversaires nous répondent que ce changement de peuple est un mythe. Chez nous un peu moins de 20% des enfants qui naissent ont un prénom arabo-musulman : la belle affaire ! Ce chiffre de 2016 révélé dans le livre de Jérôme Fourquet, initulé l’Archipel Français, est un peu incomplet car il n’intègre pas un autre phénomène en pleine explosion : les naissances d’enfants dont le prénom est afro-musulman ou non-musulman mais dont le patronyme est clairement d’origine africaine. Avec la combinaison des trois, il est possible d’affirmer, avec un niveau de certitude de 99%, que nous dépassons largement les 25%, et la tendance est clairement à la hausse.
Mais cette « Grande Addition », puisque le terme de « remplacement » fait frémir, représente-t-elle véritablement l’« enrichissement » dont nos élites s’acharnent à nous convaincre en le psalmodiant tel un mantra ? Économiquement et socialement, sûrement pas, comme le démontrent très clairement les statistiques de l’INSEE sur les étrangers et leurs descendants, collectées au titre du recensement, ainsi que d’autres études qui montrent que :
Le chômage des immigrés est bien plus élevé que celui relevé dans la population européenne ;
La délinquance des immigrés est largement supérieure à la moyenne de la population ;
La dépendance des immigrés aux aides sociales est considérable ;
Une moindre participation des femmes immigrées au marché du travail ;
Non, les immigrés ne financeront pas nos retraites, comme le bêlent les imbéciles et autres malhonnêtes, qui osent nous affirmer sans rougir de honte que « l’immigration rapporte plus qu’elle ne coûte », alors qu’il faut bien évidement différencier entre les diverses immigrations qui peuplent notre pays et leur contribution respective à notre économie et à notre société.
Culturellement, le constat est encore plus navrant. Antisémitisme, sexisme, homophobie, communautarisme, christianophobie, « voilement » des femmes, mariages imposés, excision, polygamie larvée, etc. Ces phénomènes ne viennent pas d’Italie, d’Espagne, du Portugal, de Pologne ou du Viêtnam mais bien du Maghreb, du Sahel, du Nigéria, d’Afghanistan, du Pakistan. Enfin, le terrorisme d’inspiration religieuse, inédit dans notre Histoire récente.
Pourquoi dès lors nier l’évidence ? Pourquoi ne pas tout seulement reconnaître la réalité, à savoir que non, tout cela ne nous enrichit pas loin de là ? Ce mélange de Sarajevo-Kinshasa-Alger-Johannesburg-Bamako-Kaboul, que nos dirigeants veulent nous imposer par la force et dont nous ne nions pas les charmes, ne correspond absolument pas à « notre genre de beauté », ou, plus sérieusement, au type de société dans lequel nous voulons vivre. C’est ainsi et c’est non négociable. Cela fait peut-être de nous des gens « limités », « obtus », « fermés », « ringards », « égoïstes », etc. La liste est longue. Toute la phraséologie humanisto-progressisto-immigrationniste dû-t-elle y passer, que notre réponse restera toujours la même : nous sommes ce que nous sommes et nous ferons tout pour le rester ! Nous sommes un peu comme une femme trop longtemps abusée, exploitée et insultée, qui, un jour, décide de s’en aller parce qu’elle n’accepte plus de s’incliner devant les « tu ne peux pas faire ça ! » et autres « avec tout ce que j’ai fais pour toi ? » !
Nous sommes aujourd’hui en proie à une profonde crise identitaire
Alors face au culte « diversitaire », nous revendiquons la « conservation de l’Europe » dans ce qu’elle a de beau et de fort, avec ses peuples qui la peuplent depuis des siècles et qui en ont fait ce qu’elle est : une terre d’harmonie, d’intelligence, d’art, de tolérance et de liberté. Cet hymne à l’Europe et à sa préservation n’est pas une adhésion à la proposition de « rémigration » avancée par l’extrême droite identitaire, qui n’est en fait qu’une pure et simple invitation au nettoyage ethnique. Notre volonté est conservatrice de ce qui peut encore l’être et rien de plus. La France hexagonale est plurielle et le restera. Mais pour nous, elle l’est déjà bien suffisamment, et la submersion du peuple des origines jusqu’à son annihilation est une pseudo-fatalité à laquelle nous nous opposons de toutes nos forces et avec des propositions raisonnables qui se résument ainsi :
Arrêter une immigration dont nous n’avons ni envie ni besoin dans l’Hexagone comme en Outre-Mer ;
Organiser le rapatriement des clandestins et des étrangers asociaux, extrémistes religieux, délinquants et autres assistés chroniques, qui sont certes minoritaires mais toujours suffisamment nombreux pour perturber gravement notre vivre-ensemble et représenter un coût inacceptable ;
Combattre l’islamisme et le communautarisme, même sous leur forme larvée ou hypocritement « modérée », sur tout le territoire français et tout le temps. Certains qualifieront cela d’islamophobie ou de xénophobie ; pour nous, il s’agit d’une condition non négociable de notre cohésion nationale.
Les choix qu’exprimeront les Français dans les trois années qui viennent, en particulier, lors de l’élection présidentielle de 2022, seront décisifs. Ils opposeront ceux qui veulent nous dénaturer (c’est-à-dire nous « défranciser » ou nous « déseuropéaniser ») et qui planifient, sans le dire explicitement, notre lente extinction, et ceux qui défendent le droit de tous les peuples, à commencer par les peuples européens, à rester ce qu’ils sont.
Et si nous sommes aujourd’hui en proie à une profonde crise identitaire sur notre continent, nous devons toujours nous rappeler que la France n’est pas qu’européenne ; elle est aussi magnifiquement ultra-marine et chacun des territoires de cette autre France a une identité propre, belle et précieuse qu’elle soit créole, amérindienne, comorienne, canaque, polynésienne ou indiciblement mélangée (comme à la Réunion), forgée par l’Histoire, avec la tragédie de la traite, la dureté et les injustices de la colonisation, mais aussi les apports immenses et incontestables de la République française.
Une France qui veut rester ce qu’elle est avec sa composante hexagonale majoritairement européenne mais inclusive, et dont nous voulons qu’elle le reste, ainsi qu’une Outre-Mer profondément diverse et destinée à le rester : voilà notre combat.
Article paru initialement sur le site de Jean Messiha : http://jean.messiha.over-blog.com/2019/06/l-europeanite-une-diversite-et-une-richesse-depuis-quelques-decennies-un-culte-nouveau-est-ne-avec-ses-grands-pretres-ses-predicateu
Fantastique! Un grand merci à Jean Messiha, pour cet texte qui pourrait être le manifeste de tous les français libres, qui ne veulent pas se soumettre à la "fatalité" que ces technocrates fourbes veulent nous imposer. 2022 sera le tournant décisif pour la France: Sous nous continuons vers l'abîme avec Macron ou ses semblables, soit nous changeons radicalement et survivons.
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