mardi 20 août 2019

Détox : "La France pille les ressources de l'Afrique, c'est pour ça qu'ils sont pauvres et qu'on est riche".


Red 2.0 publie un petit argumentaire pour en finir avec la rhétorique culpabilisante anti-France. "La France pille les ressources de l'Afrique, c'est pour ça qu'ils sont pauvres et qu'on est riche", c'est faux. 


La réalité c'est que, en plus d'avoir découvert ces ressources, inventé de quoi les exploiter, fourni les infrastructures pour les exploiter, la France (et l'Occident en général) achète ces ressources, au prix du marché mondial. 

1er exemple : Total est souvent accusé de "pillage" du pétrole. En réalité, le pétrole est vendu au prix mondial, fixé principalement par l'OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole), donc par l'Arabie, le Qatar, etc. Total achète au prix qu'on lui fixe, elle ne pille personne. 

2e exemple : Au Niger, Areva est souvent accusée de "piller" l'uranium. Or Areva prend son uranium au Canada, au Kazakhstan et au Niger (~20-30%). Et l'uranium du Niger est le + cher. Areva ferme petit à petit ses mines nigériennes qu'elles ne considèrent pas assez rentables. Areva paye donc moins cher son uranium au Canada qu'au Niger et en prend plus. Pourtant personne ne dira qu'Areva pille le Canada. 

Ces deux exemples ne sont pas des cas isolés. Qu'importe la ressource, sauf en cas de monopole naturel, le prix se fixe mondialement en fonction des autres exportateurs et celui qui veut vendre au dessus du prix du marché n'aura pas de clients. L'Afrique ne déroge pas à cette règle. En somme, ce que les économistes du Wakanda appellent "pillage" de l'Afrique, c'est son seul revenu (sauf si on compte les milliards d'aides occidentales). 

Un autre "argument" est celui du franc CFA qui soit-disant empêcherait les pays de décoller. Il suffit de voir que les pays qui ne sont pas dedans ne s'en sortent pas mieux pour comprendre que c'est faux. Mais admettons. Ces pays sont libres de sortir quand ils veulent du cCFA. Le Mali est sorti pendant 20 ans. Après avoir coulé son économie en atteignant les 20% d'inflation, il a demandé à y revenir. La Mauritanie en est sortie. Il y a toujours des problèmes d'esclavages, d'excisions de petites filles et de pauvreté. Leur sortie du CFA n'a rien changé.

Pour finir, la méchante France pilleuse envoie des milliards d'aides au développement a l'Afrique chaque année. Ne serait-ce que dans l'actualité, en décembre 2018, en pleine crise des Gilets Jaunes, Macron promettait un métro de 1,4 milliards d'euros avec nos impôts en côte d'Ivoire. Ou encore son dernier projet en date "digital Africa" pour accompagner les start-ups africaines. Sacré pillage n'est ce pas ? 

En réalité, cette rhétorique anti-blancs est dangereuse.. pour eux.  Mugabe au Zimbabwe a chassé tous les fermiers blancs au début des années 2000 quand le Zimbabwe était l'un des plus grands exportateurs de céréales et de tabac du continent. Depuis le départ des blancs, ce pays enchaîne les famines et supplie les fermiers blancs de revenir.

Sources : 





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Prolongement 

Bernard Lugan : À l’époque coloniale, les colonisateurs n'ont pas pillé le continent, c'est tout le contraire qui s'est produit.

Nous savons depuis Jacques Marseille que la France s’est ruinée et épuisée en construisant en Afrique 50 000 kilomètres de routes bitumées, 215 000 kilomètres de pistes carrossables en toutes saisons, 18 000 kilomètres de voies ferrées, 63 ports équipés, 196 aérodromes, 2 000 dispensaires modernes, 600 maternités, 220 hôpitaux dans lesquels les soins et les médicaments étaient gratuits.

En 1960, 3 800 000 enfants des colonies africaines étaient scolarisés et, dans la seule Afrique noire, 16 000 écoles primaires et 350 écoles secondaires (collèges ou lycées) fonctionnaient. En 1960 toujours, 28 000 enseignants, soit le huitième de tout le corps enseignant français, exerçaient sur le continent africain.

Pour la seule décennie 1946-1956, et alors que la décolonisation était en marche, la France dépensa en infrastructures, dans son empire, la somme colossale de 1 400 milliards de francs de l’époque !

De plus, la France ne se fournissait pas à bon compte dans son empire africain dont elle subventionnait en amont les productions avant de les acheter, en aval, au-dessus des cours mondiaux.

À l’exception des phosphates du Maroc et de quelques productions sectorielles, l’empire ne lui fournissait rien de rare. C’est ainsi qu’en 1958, 22 % de toutes les importations coloniales françaises étaient constituées par le vin algérien, d’ailleurs payé 35 francs le litre alors qu’à qualité égale, le vin espagnol ou portugais valait 19 francs. [...]"

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Voir aussi : 



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