Mais son conte de fée prend fin car il vient de recevoir une lettre du conseil départemental du Loiret : comme il aura 18 ans dans quelques mois, le Département informe Adama Fofana qu'il ne sera plus logé et nourri par le Département.
"Le Département s'occupait bien de moi, mais à partir de la fin du mois, la situation va changer."
À la place de son hébergement actuel, un studio dans le centre-ville d'Orléans, le jeune ivoirien touchera seulement l’allocation jeune insertion Loiret, une aide de 450 euros et les autres aides comme l'AME ou la gratuité des transports. Insuffisant pour couvrir tous ses besoins.
Adama Fofana, passeport en main dans son studio à Orléans.
Le Département du Loiret estime déjà "faire beaucoup" pour ces mineurs étrangers isolés. "À ce jour, 322 mineurs non accompagnés sont pris en charge par le Département. Avec un budget multiplié par quatre, passant de près de 3 millions d'euros en 2016 à plus de 12 millions d'euros en 2018, aucune autre politique n’a bénéficié d’un tel effort sur cette période."
Source.
12 millions €/an : 32 mineurs = 37 267 euros par mineur isolé et par an.
12 millions d'euros par an, rien que pour les 322 mineurs étrangers isolés qui sont souvent majeurs en fait.
Quand on sait que la population d'origine maghrébine et africaine du département est au moins de trois cent fois plus (voir notamment la carte ci-dessous qui montre que les naissances de la population extra-européenne dans la région Centre sont d'au moins 20%), on imagine un peu le coût pour le Département de toute cette immigration subie depuis si longtemps.
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