Plus G-William Goldnadel a retweeté N. Dupont-Aignan
La section presse du parquet de Paris est une section très spéciale. C'est elle qui a fait appel de la relaxe de Georges Bensoussan pour avoir mis en cause l'antisémitisme islamique . Heureusement, la Cour d'appel ne l'a pas suivie. Jamais vu une section autant de parti pris.
N. Dupont-Aignan@dupontaignan
#PendezLesBlancs 5000 € avec sursis – c’est-à-dire aucune peine réelle – pour le rappeur Nick Conrad, auteur du tristement célèbre clip « Pendez les blancs ».
Procès de #NickConrad : Parquet de Paris, le déshonneur à visage humain.👇
N. Dupont-Aignan
http://www.debout-la-france.fr/actualite/proces-de-nick-conrad-sur-le-clip-pendez-les-blancs-parquet-de-paris-le-deshonneur-visage
Bestfriend@BestfriendCA
En réponse à @dupontaignan @lunace2pama
Je connais un type, certes un peu barge qui fut condamné à de la prison ferme pour avoir dit "Il ne peut y avoir de celte noir", une autre condamné à 9 mois ferme pour avoir nommé un petit singe : Taubira... Vous croyez encore à la justice du #MurDesCons ?
https://www.dreuz.info/2016/04/26/quest-ce-qui-me-degoute-le-plus-boris-le-lay-lantisemite-et-raciste-ou-sa-condamnation-a-2-ans-de-prison/
Georges Bensoussan : lâché par les juifs de cour, innocenté par la justice, par Sarah Cattan
Pour les raisons maintes fois dites, ce procès fera date. Il fera d’autant plus date lorsque tous sauront ce que par euphémisme nous nommerons « le Georges Bensoussan me rappelle les notables israélites français lors de l’Affaire Dreyfus.
Le différend de Georges Bensoussan avec Jacques Fredj, l’actuel directeur du Mémorial de la Shoah et ses supérieurs, m’a ramenée aux comportements des notables israélites français lors de l’Affaire Dreyfus.
Dans ses Souvenirs sur l’Affaire, Léon Blum écrivait que les Juifs de l’âge de Dreyfus s’exaspéraient à l’idée qu’un préjugé hostile vint borner leurs carrières irréprochables. Que dans l’ensemble, les attitudes des Juifs de France allèrent du silence des uns à la prudence des autres, en passant par l’engagement passionné de quelques très rares[1]. Le Consistoire central fera montre d’une action très timide et le grand rabbin de France de l’époque[2] limita sa prise de position, sous couvert du devoir de réserve, laissant le seul rédacteur en chef[3]du journal juif l’Univers israélite défendre la cause d’Alfred Dreyfus. Une prudente expectative de la communauté juive donc.
Das Ende, un article de Moïse Ginsburger[4], publié le 12 juillet 1906 lorsqu’Alfred Dreyfus fut réintégré dans l’armée, dit précisément que si l’affaire alla jusqu’à ce point d’importance, c’était que depuis des siècles les Juifs étaient habitués à ce que la faute d’un d’entre eux engageât la responsabilité de leur collectivité. Que donc si Dreyfus était un traître, alors tous les Juifs étaient aussi des traîtres[5]. Que la faute d’un Juif retombait sur toute la collectivité juive.
Je te parle bien, Lecteur, de l’Affaire Dreyfus dont le Times de Londres écrivit que ce fut le plus grand et le plus épouvantable outrage fait à la justice de notre temps. Ajoutant que tout le monde civilisé tremblait de terreur et de honte. Que la France avait maintenant à répondre devant l’histoire[6].
L’Affaire Georges Bensoussan est-elle comparable à L’Affaire Dreyfus
L’Affaire Georges Bensoussan est-elle comparable à L’Affaire Dreyfus. Outre le questionnement que posa l’improbable attelage de ceux qui rejoignirent le CCIF pour faire asseoir l’historien respecté sur le banc-même qui jugea un Dieudonné ou un Soral, outre le fait que le Parquet interjeta appel de la relaxe qui fut prononcée, outre que lors du procès en appel l’avocat de la LDH n’hésita pas à qualifier de pré-génocidaires les propos reprochés à l’historien, ne voilà-il pas que le Mémorial de la Shoah lâche officiellement celui qui y travaille depuis plus de 25 ans : Juste un contrat non reconduit, nous diront les membres de la direction de cette Institution. Acculés à reconnaître qu’à Georges Bensoussan, ils retirèrent peu à peu ses fonctions de formateur auprès de policiers, magistrats et professeurs, qu’ils ne répondirent pas favorablement au vœu de l’intéressé de poursuivre dans l’exercice de ses fonctions après la mise en retraite automatique de l’Education nationale dont il dépend, lui intimant en quelque sorte de se taire, reprochant enfin à cet islamophobe de ternir l’image du Mémorial : il ne devait pas, nous fut-il dit, engager le Mémorial en s’exprimant comme il le faisait. En oubliant qu’Alain Finkielkraut l’avait invité au micro de France Culture pour la nouvelle édition des Territoires perdus de la République. Et que c’est à ce titre seul qu’il s’y exprima.
Pas de simples désaccords
Certes, il n’est pas d’Institution sans désaccords. Souvenons-nous de ceux nés de la visite d’Emmanuel Macron au Mémorial de la Shoah le 30 avril 2017, visite dénoncée de concert par Alain Finkielkraut, William Goldnadel et Barbara Lefebvre qui refusèrent qu’on fît de l’extermination des Juifs un argument de campagne et de la Shoah un thème électoral et pointèrent l’indécence du lamento sans larme des politiciens[7] escortés de tout le gratin communautaire qui se pressait servilement autour d’un candidat à la présidentielle à sept jours du scrutin, propos auxquels François Heilbronn répondit en évoquant cette petite musique aigre qui circulait de Causeur au Figaro.
De tels points de désaccords pouvaient ici faire l’objet de débats fondés.
Nous escomptions le soutien sans faille du Mémorial à celui qui, le premier, avait dit la vérité
Tout de même. L’Affaire Georges Bensoussan. Est-il seulement permis de penser un instant qu’elle mît le Mémorial de la Shoah en question. Et qui pouvait douter du soutien de l’Institution à son Responsable éditorial ?
Rappelons que se jugèrent au tribunal[8], en première instance puis en appel suite à la relaxe de Georges Bensoussan les propos de l’historien sur France Culture[9] lorsqu’il évoqua cet autre peuple au sein de la nation française, et cet antisémitisme atavique tu comme un secret, citant à l’appui de ses propos (mais non verbatim) le sociologue français (d’origine algérienne) Smaïn Laacher qui, en substance comme les audiences l’ont depuis démontré, disait la même chose mais en usant d’une autre métaphore. Ni essentialiste. Ni biologique. Culturelle et seulement culturelle.
Depuis, que de musulmans ont confirmé ces propos… De Boualem Sansal à Kamel Daoud et Fethi Benslama, en passant par Riad Sattouf ou un Mohamed Sifaoui confronté par la présidente du tribunal lors du premier procès à l’un de ses propres textes, mais encore à l’admirable Zineb El Rhazoui[10] et à la sociologue proche du Parti des Indigènes de la République, Nacira Guénif qui, elle, nous expliqua lors du procès[11] que les mots Ihoudi Hashak (qu’on pourrait traduire de l’arabe par « Juif, excusez-moi d’employer ce mot »…) était une expression populaire et anodine, et en rien la marque d’une matrice culturelle antijuive.
Rien n’y fit. On reprocha à l’historien d’avoir usé d’un classique de la rhétorique raciste, d’avoir emprunté à un Drumont et de stigmatiser. Bref on l’affubla de la pire opprobre qui fût en ces jours : islamophobie.
Or, Georges Bensoussan avait été parmi les premiers à avoir nommé les choses et le Manifeste contre le nouvel antisémitisme[12] n’était-il pas né, aussi, de l’autopsie que mena l’historien qui avait dirigé en 2002 les Territoires perdus de la République ?
Ainsi, approuver le Manifeste comme le fit François Heilbronn avec une liste de signataires et en même temps désavouer celui qui en était le précurseur avait quelque chose de questionnant.
Quoi. Pousser silencieusement Georges Bensoussan à la porte en arguant du fait, juridiquement exact, qu’il ne s’agit que d’une non-reconduction de son contrat. Lui retirer la plupart des formations qu’il faisait en France mais l’autoriser à en faire en Lituanie, au Portugal et au Sénégal en prétextant des problèmes de budget, comment faut-il donc le comprendre ? Une querelle de classe où des Juifs de cour, chevaliers preux se battant depuis trois semaines contre l’antisémitisme arabo-musulman mettraient de côté le gêneur que serait Bensoussan engagé, lui, dans ce combat depuis seize années ?
Quoi. Lui demander dès octobre 2015 qu’il réservât désormais sa parole au seul sujet de la Shoah.
Quoi. Signer donc le dit Manifeste et cautionner en même temps sa discrète mise à l’écart en escomptant sur ce silence dont tant s’accommodent et que Georges Bensoussan demanda à rompre. Révolté qu’il était que l’Institution en question eût pu lui proposer pour édulcorer la violence de son éviction une fête de départ et la médaille du travail…
Quoi. Que s’est-il ici passé ? Georges Bensoussan se retrouve-t-il écarté par des élites juives parisiennes comparables à celles de la fin du XIXe siècle et que décrivit si bien l’historien Cyril Grange[13], lorsqu’il évoque une véritable micro-société où priment le poids des secteurs financiers et celui du négoce.
Quoi. Le sépharade est-il écarté par l’establishment ashkénaze de cette mémoire ? Lui dont l’un des membres de cette direction m’expliqua qu’il avait signé Les Territoires perdus du pseudonyme d’Emmanuel Brenner, séfarade complexé (sic) qu’il était.
Quoi. Tout cela n’évoque-t-il pas en vous le paternalisme du XIXème siècle ? Tout cela n’interroge-t-il pas sur des accointances avec le pouvoir en place ? Détestables lorsqu’elles vous amènent à trahir et à choisir l’arbitraire. L’injuste. L’injure à force de lâcheté. La lâcheté face à un supposé anarchiste qui aurait fait trop de bruit en disant les choses telles qu’elles sont. Cette lâcheté qui emprunte à ces vieux mécanismes des israélites français qui auront trahi pour des raisons de classe depuis l’Affaire Dreyfus jusqu’aux missives adressées au maréchal Pétain en 1940. Voire jusqu’à l’UGIF de 1941.
Quoi. La vanité sociale peut-elle aller jusque-là ?
Quoi. Tout ça pour ne pas fâcher la communauté musulmane ? Elle qu’on injurie de facto en la pensant incapable d’honnêteté intellectuelle et de remise en question.
Quoi. Oublier que si l’on faisait taire Georges Bensoussan, plus personne ne pourrait parler librement. Le procès de Georges Bensoussan est hautement symbolique. Le lâcher en catimini, presque honteusement comme le montre le silence dont on veut entourer ce départ, pave le chemin de la défaite finale des Juifs de France. Le déshonneur en plus.
Réfléchissant à tout ça, après avoir longuement écouté Georges Bensoussan, j’ai entendu ceux qui lui avaient exprimé publiquement leur soutien : Ça les dérange. Le Mémorial, c’est une structure pyramidale, et ce qui pour eux est problématique est de courir le risque d’être identifié avec quelqu’un qui apparaît comme islamophobe, ce qui risquerait de compliquer leur travail : là est leur argumentation essentielle », me dit ce haut responsable de la communauté juive, rappelant que « jamais l’institution n’eut aucun geste pour soutenir l’historien ». Rapprochant « cette réticence à le soutenir de l’absurdité totale qui fit que la Licra de Jakubowicz se rangea aux côtés du CCIF, grave faute s’il en était », insistant sur « la force de Georges Bensoussan, celle d’avoir toujours dit les choses en les nommant, sans jamais s’encombrer de circonlocutions, ce que justement on ne pardonnait pas à celui qui dénonça, s’appuyant sur des documents d’archives, le mythe de l’idylle entre Juifs et musulmans d’Afrique du Nord ». Louant le travail immense de « cet observateur de la situation actuelle qui refusa de céder au politiquement correct. Le seul rôle du Mémorial c’est de dire les choses. C’est ce que Bensoussan a fait », conclut-il.
Et puis aussi les lâcheurs.
L’un des trois dirigeants du Mémorial me répondit combien on y aimait (sic) Georges Bensoussan et combien était remarquable le travail qu’il avait abattu.
Pour justifier sa non-reconduction, en termes plus clairs sa mise à l’écart, il prétexta des difficultés financières. Mais aussi son évolution. On me rappela que la règle au Mémorial était de ne jamais s’exprimer au nom du Mémorial : « On demande une neutralité politique totale » me déclara sans gêne celui qui vient de signer la tribune du Parisien (22 avril 2018), rédigée par Philippe Val, l’un des trois témoins de Georges Bensoussan au procès en appel (29 mars 2018). Comprenne qui pourra.
On m’expliqua encore que L’Affaire fut l’occasion du premier différend entre l’Institution et l’Historien (ce qui est faux) auquel il fut dit qu’il avait déconné mais que, grands seigneurs toutefois, on ne l’avait pas renvoyé.
On me parla de chantage. De piège. De manipulation exercée par cet « historien très convaincant ». Motivé qu’il serait par des raisons bassement matérielles. J’entendis même que Georges Bensoussan aurait tout fait pour avoir ce procès : « Ça lui a fait un statut ». Lui qui, oublieux de son combat respectable, serait rentré dans « une sorte de quête narcissique. Ne tombez pas dans un piège », me fut-il donc intimement … conseillé.
En somme. Une affaire dans l’affaire? Mais si déshonorante pour ceux-là. Si éloquente.
Fussent-elles de seulement quelques-uns, il est de ces compromissions qui vous tâchent à jamais.
Georges Bensoussan peut sortir la tête haute du Mémorial
[1] Joseph Reinach, Mathieu Dreyfus ou Bernard Lazare qui publie le 6 novembre 1896 à Bruxelles Une erreur judiciaire, la vérité sur l’affaire Dreyfus.
[2] Zadoc Kahn.
[3] Isaïe Levaillant.
[4] Article paru le 19 juillet 1906. Die Strassburger Israelitische Wochenschrift.
[5] Ist Dreyfus ein Verrter, so sind aile Juden Verrâter.
[6] Citations extraites de la presse du Reichsland[6].
[7] Barbara Lefebvre, Causeur.
[8] Le procès se déroula le 25 janvier devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. Et la relaxe fut rendue le 7 mars.
[9] 10 octobre 2015. Emission Répliques. Animée sur France Culture par Alain Finkielkraut.
[10] Cachez cet antisémitisme musulman que je ne saurais voir. L’Obs. 29 avril 2018.
[11] 25 janvier 2017.
[12] Le parisien. 21 avril 2018.
[13] Conférence donnée à la Sorbonne dans le cadre du cycle de conférences Paris, de la Restauration à la Grande Guerre. 13 décembre 2016. Auteur de : Une élite parisienne : Les familles de la grande bourgeoisie juive (1870-1939), CNRS Editions.
Sarah Cattan
Source: Tribune Juive
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