jeudi 6 décembre 2018

Islamisme et politique 06.12.2018 bis









> Feïza Ben Mohamed@FeizaBM
Et bien le répit aura été de courte durée les islamigos!
On vient de découvrir grâce à Laurence Marchand-Taillade que les manifestations des gilets jaunes sont pilotées par les Frères Musulmans pour déstabiliser le gouvernement français.
https://twitter.com/FeizaBM/status/1070451304252755969

> Valérie Boyer@valerieboyer13
Emmanuel #Macron a été dans l'arrogance permanente. Je le dénonce depuis des mois. Mais le chaos n'a jamais rien réglé. Nous rentrons dans une période où les élus responsables doivent se montrer à la hauteur. Apportons des des solutions et défendons l'unité française 1/2

> Voice of Europe  🌐@V_of_Europe
Italian government reduces migrant landings by 96% in two years. @matteosalvinimi

Michel Onfray, L'insurrection, et après ?

> Et Merde ! #SolidaritéGiletsJaunes@Sabrina_SHalal
Après le silence complice des syndicats, ceux-ci dont certains sont noyés dans des affaires graves ( FO ) ou l’ont été il n’y a pas si longtemps que ça ( CGT ) essayent de revenir dans la course pour sauver LEURS meubles et accessoirement l’état qui les nourrit grassement
🤬🤮

> Le chat noir  🇫🇷 matricule 6789@Lrthpn
En pleine crise des gilets jaunes, Emmanuel et Brigitte Macron reçoivent « Le Monde »… pour parler déco http://www.fdesouche.com/1120365-pendant-ce-temps-la-emmanuel-et-brigitte-macron-recoivent-le-monde-pour-parler-deco-de-lelysee … via @f_desouche

> Invasion Europe décidée 1973 voir lien mon profil@fr4pper

"Le gouvernement « ne fait presque rien » contre l’immigration illégale : 9 obligations de quitter le territoire sur 10 ne sont pas exécutées"













André Bercoff@andrebercoff
De qui faut-il s’attacher à changer la vie en priorité: les #migrants ou les #Giletsjaunes ? Le #PactedeMarrakech ou la #France périphérique? Telle est la mortelle et urgente question posée aux princes qui nous gouvernent si peu, et à ceux qui essayent si mal de les remplacer.

Pierre Mesyne@Pierre_Mesyne
🔵On  reconnaît un manipulateur à différents signes...
«Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins.
Il ignore les demandes (même s’il dit s’en occuper)».
#MacronManipulateur #GiletsJaunes #Acte4 #MacronDemission #DirectAN


Démosthène : « Macron est désormais perçu par beaucoup comme un pervers manipulateur » https://lemediapresse.fr/idees/demosthene-macron-est-desormais-percu-par-beaucoup-comme-un-pervers-manipulateur/ … via @lemediatv



FranceNews24@FranceNews24
📍DERNIÈRE MINUTE📍 - #SaintEtienne: Les habitants assistent à des scènes de pillages de magasins par des jeunes #délinquants." #GiletsJaunes #Blocage #Lycee #ParcourSup #lycéens #Lycée #Manifestation #lycéens #lyceensencolere #lycées

Stéphane Ravier@Stephane_Ravier
📹 "Vous surtaxez les Français et leur dites de faire des sacrifices, et en même temps, vous faites savoir à toute la misère du monde qu'elle trouvera en France de quoi être logée, soignée, éduquée ! C'est suicidaire !" #DirectSénat #GiletsJaunes #PacteMondialSurLesMigrations
https://twitter.com/Stephane_Ravier/status/1070703338440851456

alain chaix unité 2 léproserie fiché 14046@AlainDordogne
Police, gendarmerie mobile, VAB, grenades lacrymo, GLI F4, canon à eau, camion anti-émeute...
Matériels et personnels qui ne sont jamais utilisés contre les racailles mais toujours contre le peuple.
#GiletsJaunes #Police

Invasion Europe décidée 1973@fr4pper
Si samedi les racailles et les islamistes déferlent sur Paris, les 90% de bobos parisiens qui ont voté pour Macron au 2° tour de la présidentielle ( Macron soutenu ouvertement par les islamistes de l'UOIF), vont apprendre à leur dépend ce qu'est le vrai fascisme.
#GiletsJaunes

Herdem Peningue@PeningueHerdem
#giletsjaunes.  Je vous présente une partie d'une belle bande d'enfoirés qui ne payent plus l'isf qui n'ont apportés aucun soutien au gilets jaunes et qui chantent une fois par ans pour une association afin de se donner bonne conscience!!!#Boycott




 🌺 Tropical Boy  🌺@tropical_boy
#GiletsJaunes #Retraite #impots #Macron #Darmanin #moratoire
▶️  Aux Retraités :
ATTENTION AU BUDGET ! N'oubliez que contrairement aux salariés qui se feront prélever l'impôt à la source fin janvier sur leurs salaires,
🔴 LES RETRAITES, ELLES, SERONT PRELEVEES DEBUT JANVIER !



Zorro600@RetraiT_Taxai
Depuis 15 jours ils ont voté
Des indexation des retraites
Réduction des reversions
Payement de l'impôt le 1/01/2019
Que pour les retraités.

Gilets jaunes: la nouvelle stratégie des médias pour les discréditer
Ingrid Riocreux - 6 décembre 2018786
Les taxer d'extrémisme n'a pas marché...

Ramus
Cet article est une plaisanterie. Des gilets jaunes raisonnables ont bien été invités sur les plateaux, et ils ont ensuite été invités par le premier ministre. Mais voilà, ils ont été menacés par d'autres gilets jaunes qui ne les trouvaient pas représentatifs, alors ils n'y sont pas allés. Par peur ou parce qu'ils ne se sentaient pas légitimes. Du coup, les journalistes ont invité d'autres gilets jaunes, ceux qui ne sont pas menacés et semblent donc plus représentatifs. Et qui se sentent parfaitement légitimes pour dire des conneries.

gattonero  Ramus
les représentants du début des GJ ne sont pas menacès pas des GJ mais par l'extrême gauche qui se fait passer pour des GJ pour prendre leur place et récupérer le mouvement.
C'est pratique,ça permet à la médiacratie de discréditer le mouvement en en rajoutant sur son caractère soi disant violent alors qu'il se passe globalement plutôt calmement en dehors de Paris où ce sont les fils de bourgeois gauchistes (pléonasme) et les racailles de banlieue qui foutent la merde comme dans toutes les grandes villes et toutes les manifs.

gattonero
"Gilets jaunes: la nouvelle stratégie des médias pour les discréditer
Les taxer d'extrémisme n'a pas marché..."
Il suffisait de laisser l'extrême gauche s'en occuper et elle a fait le boulot.
On ne voit plus aucun porte parole des GJ du début dans les médias,ils sont tous menacés de mort.Comme ça,la médiacratie est contente elle donne la parole aux guignols habituels de LFI et de la CGT et est donc sûr que le mouvement va être étouffé.
Il lui suffit d'en faire des tonnes sur la violence et de passer les images en boucle pour ne pas parler du fond et tout va rentrer dans l'ordre.
Je suis halluciné de voir que sur aucun plateau TV,quand on a un GJ et un guignol de la CGT ou de LFI,le représentant de des GJ ne dit jamais "On ne veut pas de vous,cassez vous!"
Tu parles,la plupart de ceux invités à s'exprimer maintenant dans les médias au nom des GJ sont des gauchistes infiltrés pour récupérer le mouvement.

pragmatic
taxation de l'essence et du gazoil pour nous désintoxiquer...mais personne ne fait une ligne de combustible,
et elle est où la solution de remplacement opérationnelle?
quand à la pollution, quelle est la cause la plus forte ? le CO², le plastique ? les vaches ?...
non, la démographie !

car quand on aura péniblement baissé la pollution de 5% (on en est loin), si pendant ce temps la population a augmenté de 10%, on est toujours en progression de pollution de 4,5%.

donc il faut impérativement stopper la croissance démographique et responsabiliser chacun. Trop facile dans certains pays de dire on a trop d'enfants et pas assez de ressources pour les nourrir ni assez d'emplois pour qu'ils travaillent et donc on vous les envoie...Et ceux qui disent ok sont ceux qui ne sont pas concernés dans leurs beaux quartiers mais c'est une façon de se montrer généreux, de se donner bonne conscience sur le dos de ceux qui vont subir.

Gilets jaunes vs Macron: si les banlieues s’en mêlent…
PolitiqueDavid Duquesne - 6 décembre 2018242
Si indigénistes et banlieues mettent de l'huile sur le feu, on peut craindre le pire.

morsang
Macron à Marrakech pour signer l'accord sur l'accueil des immigrés c'est tout bonnement l'application de la célèbre formule de Brecht en substance "le peuple a désobéi il faut changer le peuple"

Populiste  morsang
« Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple ». Bertolt Brecht

nostalgia  morsang
En n'oubliant pas de lui cracher dessus au passage.
Sinon, on a des remords

Populiste
« Entre les deux premiers samedi de manifestation des gilets jaunes, Emmanuel et Brigitte Macron ont reçu, le 22 novembre, le journal "Le Monde" pour vanter les travaux de rénovation de la salle des Fêtes du palais de l'Elysée, censée devenir "un espace de dialogue". Avec les gilets jaunes, justement ? »
https://www.marianne.net/politique/brigitte-emmanuel-macron-elysee-travaux-renovation

Jo le Taxé.
Carburants, gaz, électricité et maintenant Marrakech................
Et oui petit Macron, les Gilets jaunes t'envoient ce que l'on appelle un "relevé de factures"
https://www.valeursactuelles.com/politique/le-pacte-de-marrakech-attise-la-colere-des-gilets-jaunes-101525

nostalgia  Jo le Taxé.
Signer ce texte n'implique pas un transfert de souveraineté vers les Nations unies. Le Pacte réaffirme d'ailleurs dans ses principes directeurs "le droit souverain des États de définir leurs politiques migratoires nationales": chaque pays peut décider qui entre sur le territoire, cela ne change pas. Et le pacte des migrations de l'ONU n'invente pas un droit à l'immigration.

https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/05/le-pacte-de-marrakech-agite-les-gilets-jaunes-et-entraine-son-lot-de-fake-news_a_23609338/

Pourquoi signer ce pacte alors si cela n'engage à rien ?

Fred Youn  nostalgia
L'avis rendu par le commission de droits de l'homme de l'ONU et condamnant la France à propos de Baby-Loup n'est pas non plus contraignant. Mais la cour de cassation a annoncé qu'elle modifierait pourtant sa jurisprudence suite à cet avis non contraignant. Donc..... Et surtout ne pas signer.

erasme20  nostalgia
Encore un machin! on s'achète une conscience à bas prix!

Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (article 35)
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

"En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu et on persécute ceux qui sonnent le tocsin"
(Chamfort)

Jo le Taxé. • il y a 8 heures
Voilà ce qu'en pense Ivan Rioufol !

Extrait :
"Ces jours-ci, les âmes généreuses redécouvrent leur fibre sociale pour s’approprier un mouvement qu’elles ont beaucoup insulté. La gauche fantomatique aimerait tant réduire les "gilets jaunes" à une lutte des classes ressuscitée ! Ceux qui dénigraient des "poujadistes" recasent leur "convergence des luttes"

A lire, ça décoiffe les cons et les bobos !

http://blog.lefigaro.fr/rioufol/2018/12/bloc-notes-les-gilets-jaunes-e.html

Bloc-notes : les "gilets jaunes" ébranlent l’État faible
Par Ivan Rioufol le 6 décembre 2018 17h52 | 33 Commentaires
Emmanuel Macron a assuré, l’autre jour, qu’il représentait "les vrais populistes […] Nous sommes avec le peuple". À dire vrai, sa proximité avec la France profonde ne saute pas aux yeux. Le président a réussi à rendre fous de rage les "gilets jaunes" issus des provinces oubliées. Il aura fallu des scènes d’insurrection, samedi dernier à Paris, pour qu’il annule enfin, mercredi soir, les taxes de 2019 sur le carburant. Mais le peuple reste invisible à ses yeux. Dimanche, sur C8, le député LaREM, Aurélien Taché, demandait : "C’est qui le peuple français ?", en se faisant l’avocat de la souveraineté européenne voulue par Macron. Ce dernier est attendu lundi à Marrakech (Maroc) pour y signer le "pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières". Le texte a été refusé par les États-Unis, Israël et de nombreux pays européens. Il assimile l’immigration à un droit de l’homme et à une richesse. Même le Parlement ne sera pas sollicité pour avaliser cet engagement à dissoudre le vieux peuple français dans un multiculturalisme sacralisé.

La conversion populiste de Macron tient du cynisme d’un salonard. Le progressisme, dont se réclame "en même temps" le chef de l’État, n’est guère plus ouvert aux révoltés de la France d’en bas. N’est-ce pas la gauche internationaliste qui a délaissé les "petits Blancs" trop franchouillards, au profit des minorités déracinées ? Ces jours-ci, les âmes généreuses redécouvrent leur fibre sociale pour s’approprier un mouvement qu’elles ont beaucoup insulté. La gauche fantomatique aimerait tant réduire les "gilets jaunes" à une lutte des classes ressuscitée ! Ceux qui dénigraient des "poujadistes" recasent leur "convergence des luttes". Les anticapitalistes imposent des revendications sur l’abolition des privilèges, la haine du riche, le rétablissement de l’ISF, etc. Des collectifs "antiracistes" (Comité Adama, Comité Rosa-Parks) ont infiltré, samedi à Paris, la cause des cités dans celle des ruraux. Des lycéens cornaqués par le savoir-faire trotskiste entrent dans la danse, Jean-Luc Mélenchon jubile. François Hollande encourage…

Reste que la "révolution Facebook" a réussi, seule et en dépit de sa désorganisation, à ébranler l’État, la classe politique, les syndicats, les médias. (La suite ici)

Je participerai, ce vendredi, à L'heure des pros sur CNerws (9h-10h30), à l'émission de Valérie Expert sur Sud Radio (11h-12h), puis à Ca se dispute sur CNews (17h-18h)

8 décembre, jour risqué pour la République
Par Ivan Rioufol le 5 décembre 2018 13h21 | 361 Commentaires

Le 8 décembre 2018 échappera-t-il à la violence ? Elle semble devoir accompagner cet énième jour de révolte des Gilets jaunes, qui ont maintenu leur manifestation à haut risque, samedi à Paris. Or, dans cette course au chaos, le gouvernement joue une partition irresponsable. En refusant, mardi, de supprimer les taxes supplémentaires sur le carburant au profit d’une suspension de six mois, Edouard Philippe s’est engagé dans un marchandage absurde. La surenchère de la force brutale est désormais appelée à avoir le dernier mot. C’est en effet sous la pression des émeutes parisiennes de samedi dernier que le Premier ministre a lâché un peu de lest. Mais sa résistance à un abandon pur et simple, demandé par les contestataires, est une incitation à maintenir la pression de la rue. A quoi joue le gouvernement ? En réalité, depuis le début de ce conflit, le pouvoir s’est comporté comme s’il ne comprenait rien à ce réveil des Oubliés. Les insultes initialement déversées sur ces beaufs, ces ploucs, ces racistes, cette peste brune, ont alimenté chez les Français invisibles une rage compréhensible. Certes, la Macronie est devenue plus urbaine. Mais elle a perdu le bras de fer qu’elle a voulu engager. L’annulation de taxes contestées sera l’issue inexorable. Philippe ne peut pas ne pas le savoir. C’est donc son orgueil qui l’incite à affronter une nouvelle fois, et dangereusement, l’exaspération des Gilets jaunes. Philippe aura à répondre de cette faute si, samedi, la manifestation parisienne dégénère une fois de plus. De fait, il y a de quoi s’inquiéter de ce 8 décembre.

La "révolution Facebook", à la source des Gilets jaunes, ne s’arrête plus à la violence des mots écrits anonymement sur les réseaux sociaux. Les faits montrent que des Gilets jaunes sont perméables à la radicalité. Cette réalité, déplorée par beaucoup de porte-voix du mouvement, est aggravée par des infiltrations de l’extrême-droite et de ses pratiques musclées. Cependant, c’est principalement l’extrême-gauche, anti-flic, qui a pris la main dernièrement sur le mouvement social au nom de la "convergence des luttes". Ce mercredi, Libération publie un appel au rassemblement des "gilets jaunes, verts, rouges, roses". Le texte ne dit rien des scènes choquantes de guérillas urbaines dont Paris a été le théâtre. En revanche, les signataires dénoncent abondamment la "violence" sociale, qui justifierait la légitime défense. La mobilisation des lycéens cornaqués, qui s’ajoutent à la présence de comités prétendument antiracistes (comité Adama, comité Rosa-Parks) sont d’autres éléments qui risquent de donner à la manifestation, samedi, une inflexion plus insurrectionnelle encore. D’autant que les Black-blocs étaient déjà à la manœuvre samedi dans les mises à sac de la capitale, avec l’appui de bandes de cités venues dévaliser des magasins. Des journaux égyptiens ont d’ailleurs émis l’hypothèse que les Frères musulmans auraient pu participer à cette tentative de déstabilisation politique (article de Mohamed Louizi). En tout cas, ce 8 décembre s’annonce comme une épreuve pour la République affaiblie. Elle aurait pu s’épargner ce moment.

Je participerai, ce mercredi, au Club Pujadas sur LCI (18h-19h30)

Tags: gilets jaunes, Louizi, Philippe


























































Gilets jaunes vs Macron: si les banlieues s’en mêlent…
parDavid Duquesne - 6 décembre 2018

Manifestation des gilets jaunes, place de l'Etoile, Paris, 24 novembre 2018. Sipa. Numéro de reportage : 00885768_000018
Malgré le caractère pacifique de l’immense majorité des manifestations, si indigénistes et banlieues s’en mêlent, le peuple français peut craindre le pire…


Quiconque connaît l’histoire sait que les révoltes et les révolutions ne se passent pas dans la joie et l’allégresse. C’est le moins que l’on puisse dire. Tout s’arrache au forceps et parfois il n’en sort pas le meilleur.

Un beau roman, une belle histoire progressistes
Dans l’imaginaire collectif de certains romantiques progressistes, les sans-culottes ont pris la Bastille, ont proclamé la déclaration des Droits de l’homme et du citoyen inspirés par les Lumières. Ensuite, ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants laïques qui firent le Front Populaire, obtinrent les congés payés, libérèrent les femmes du joug patriarcal, abolirent la peine de mort, firent les 35 heures et dans une apothéose finale prirent toutes les minorités sous leur aile.

Il est très étonnant de constater que ceux qui invoquent le plus notre cadre légal républicain sont aussi ceux qui rejettent le plus les gilets jaunes alors que sans les violences de 1789, nous serions encore sous l’Ancien Régime et nous ne connaîtrions certainement pas la laïcité. Il est rare qu’on obtienne gain de cause en se contentant de brouter le béton et de rentrer ensuite sagement à la maison pour regarder Cyril Hanouna.

Les violences des foules en colère charrient souvent les pires instincts ainsi que des haines et des frustrations qui viennent de très loin. Le danger est de voir instrumentaliser ces forces destructrices par des idéologues avec des projets totalitaires. La France, en 1792, avec son comité de Salut Public, a sombré dans la paranoïa purificatrice en plongeant le pays dans une terreur dont les Vendéens se souviennent encore. La grande Russie fut confrontée à un Comité de salut public permanent avec une mise en pratique de la Terreur Bolchevique qui fut totale et systémique au sein de la société russe. 20 000 révolutionnaires furent suffisants pour renverser la Russie.

Des corps intermédiaires en crise
Le totalitarisme se construit sur cette idée de purification de la société et de mise au monde d’un homme nouveau débarrassé des scories de l’ancien monde ou de l’ancien régime. Aujourd’hui en France, plusieurs dynamiques s’opposent. Les gilets jaunes, dans leur hétérogénéité sociologique, semblent demander la fin des privilèges imposés par une caste formée avec les outils de la République dans ses meilleures écoles et administrations et pervertie par une aspiration supranationale. Le peuple français voit son histoire à travers 1789 qu’il voit comme l’avènement d’une ère de justice sociale et de liberté. Si Macron a ignoré les corps intermédiaires, les Français ne se reconnaissent plus dans lesdits corps depuis belle lurette. Ceux ci se sont embourgeoisés et défendent des intérêts de castes privilégiées.

Parallèlement, des élites mondialisées ont fait sécession avec la nation et le peuple français. De leur point de vue, la nation doit être dévitalisée, le peuple dilué.
Ce processus de destruction de la nation trouve sa propre logique dans la dynamique révolutionnaire où une bourgeoisie en pleine ascension se débarrasse du sang royal, veut démembrer l’État-nation et se séparer du sang du peuple historique français devenu trop encombrant. Sans consulter le peuple en principe souverain, les élites ont décidé de détruire notre souveraineté.

SOS racines
L’ambition de régénérer le « vieux sang pourri » des Français, est illustrée par le pacte migratoire qu’Emmanuel Macron va signer à Marrakech le 10 décembre prochain. L’accélération du phénomène migratoire, sans aucune mesure avec les phénomènes migratoires du passé, est utilisée par des élites en sécession avec le peuple Français pour renforcer le communautarisme et casser la communauté nationale.

Le séparatisme islamiste et indigéniste a été récemment encouragé par le terra-novisme mais surtout produit provoqué par trente ans de SOS racisme au service électoral de ceux qui appliqueront cette feuille de route antirépublicaine. Une contre société s’est mise en place et fut sponsorisée avec les deniers de la République par des édiles cyniques ou inconscients.Cette contre-société suscite des craintes dans les couloirs du pouvoir et dans les préfectures de nos métropoles. Acheter la paix sociale des quartiers n’a pas de prix, mais un coût qui se chiffre en dizaines de milliards d’euros par an. Il faut pour cela sacrifier les services publics et les classes moyennes, mais aussi ne pas mécontenter Bruxelles et le dogme des 3%.

Si le terra-novisme est incompatible avec notre pacte social républicain, il accompagne merveilleusement le multiculturalisme de la Constitution Européenne imposé contre la volonté du peuple français.

La double sécession
Un responsable politique ne peut faire les deux. Soit il opte pour la République une et indivisible et recherche l’intérêt de la communauté nationale en défendant des principes universalistes. Soit il accepte l’américanisation de la société française et la vie politique deviendra un lieu de guerre idéologique permanente entre des communautés en concurrence recherchant des droits particuliers en fonction de l’origine, de la couleur de peau, du genre, de l’orientation sexuelle, de la religion, etc. Comme aux Etats-Unis, ce serait l’antichambre de la guerre civile à laquelle il faudrait y répondre par anticipation par un système répressif et carcéral très développé.

Dans cette optique, il faut protéger la « banlieue » de peur qu’elle ne devienne violente tout en protégeant fiscalement les élites et leurs bobos subalternes. Ces échotiers prêcheurs de l’humanité sans frontières pour mieux culpabiliser les ploucs qui vivent au-delà du périphérique. Ces assassins qui roulent au diesel et fument des clopes et se sentent mal à l’aise à La Courneuve entre barbus, voilées quasi intégrales et caïds super testostéronés. Cette double sécession est un coup de poignard dans le dos du peuple français, les élites et les bobos font les poches des ploucs et arrosent de subventions les banlieues sensibles des impôts qu’ils se refusent à payer. Les plus riches culpabilisent la France périphérique au nom de valeurs nobles retournées contre elle. On convoque l’antiracisme, l’humanisme, la tolérance et l’écologie pour bâillonner le quidam qui ne peut plus boucler sa fin de mois. Pendant ce temps, les services publics se dégradent alors que la fiscalité n’a jamais été aussi élevée.

Leur révolution et la nôtre
Toute la question dans la suite de cet affrontement entre gilets jaunes et élites déconnectées sera de savoir quelle révolution continuera sa trajectoire. La révolution par le haut qui veut se détacher d’un Peuple qu’elle méprise et qui l’encombre ou la révolution du peuple historique de France et de ses assimilés qui ont adhéré au pacte social républicain?

Il se pourrait qu’une troisième entité politique fasse irruption et emporte la mise, l’alliance entre léninistes New Age et indigéno-islamistes est plus qu’envisageable. Ce serait le deuxième danger totalitaire. Les banlieues regorgent d’armes si bien que les antifas et autres black blocs peuvent trouver en eux des alliés objectifs.

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DÉMOSTHÈNE : « MACRON EST DÉSORMAIS PERÇU PAR BEAUCOUP COMME UN PERVERS MANIPULATEUR »
Posted by Kévin Boucaud-Victoire | 5 Déc 2018 | Idées | 2

Démosthène : « Macron est désormais perçu par beaucoup comme un pervers manipulateur »
Anonyme, « bien introduit dans les différents cercles de la macronie », selon ses propres mots, Démosthène est l’auteur du Code Jupiter : Philosophie de la ruse et de la démesure, qui vient de paraître aux Éditions des Équateurs. Il y dissèque la philosophie de Macron, libérale et machiavélique. Il revient avec nous sur son pamphlet.

« J’ai écrit ce petit pamphlet parce que je désire expliciter ce “nouveau monde”, son mystérieux projet dont les réformes en cours, nombreuses, ne laissent entrevoir que la pointe de l’Iceberg », nous avertit Démosthène dans son avant-propos. Celui qui se perçoit comme un « ethnologue qui a réussi à pénétrer une tribu très exotique, aux mœurs inconnues, et à s’y fondre », propose une analyse à la fois inédite et novatrice « de la start-up Macron ». Pour Démosthène – qui emprunte son pseudonyme à « cet Athénien qui bégayait beaucoup et devint pourtant à force d’obstination le plus brillant orateur de l’Antiquité » –, la philosophie du président s’inspire (parfois mal) de cinq penseurs : Descartes, Machiavel, Mandeville, Hegel et Ricœur. Le premier est « le philosophe organique » du capitalisme pré-industriel. Du second, il retient que le pouvoir a le devoir de cacher ses objectifs pour réussir. Comme le troisième, il estime que « les vices privés font la vertu publique » et donc que « seul le capitalisme, parce qu’il est amoral, peut sauver le monde. » Macron utilise un Hegel « radicalement dé-marxi-sé » pour justifier la domination des classes possédantes. Enfin, il reprend de Paul Ricœur, dont il s’est présenté comme le disciple, le « en même temps » qu’il a rendu célèbre.

Le Média : Selon vous, ce qui apparaît souvent comme des dérapages (« ceux qui aiment foutre le bordel », « cyniques », « ceux qui ne sont rien et heureux de l’être », « chômeurs multirécidivistes du refus d’embauche », etc.) n’en sont pas. Macron invente une « classe dangereuse » afin de « constituer deux classes se regardant en chiens de faïence ». Les gilets jaunes prouvent-ils que cette stratégie se retourne contre lui ? A-t-il creusé sa propre tombe ?

Démosthène : Pour comprendre ces saillies de Macron, il faut en revenir à Mandeville (1670-1733) que Hayek, chef de file de l’école néo-libérale, présentait comme un « master mind » ― c’est vous dire l’importance de ce penseur mal connu du grand public, mais extrêmement apprécié dans la mouvance néo-libérale. Ces deux traits sont d’ailleurs complémentaires : c’est parce que Mandeville dit tout sans aucune circonlocution morale sur les mécanismes de l’appropriation privée qu’il faut le cacher au grand public. Mandeville est ainsi l’inventeur d’un redoutable art de gouverner fondé sur un habile dosage de la flatterie et du blâme. Cet art se présente comme une réponse à la question politique centrale : comment faire vivre les hommes ensemble sachant qu’ils sont égoïstes et que la contrainte n’est pas suffisante pour les soumettre ? Réponse de Mandeville : pour qu’ils consentent à obéir aux lois, il faut ― rançon de leur égoïsme ― les payer. Mais, comme ils sont nombreux et qu’il n’y aurait jamais assez d’argent pour tous les rémunérer, il faut les dédommager avec une monnaie… qui ne coûte rien ― sinon un peu de vent. C’est en effet en parole qu’on peut les payer, avec des flatteries célébrant l’étendue de leur entendement, leur merveilleux désintéressement personnel, leur noble souci de la chose publique et donc l’élévation de leurs âmes. Cette façon de circonvenir les hommes constitue, selon Mandeville, l’essence du Politique, le cœur de l’économie politique. Cette politique de la flatterie, menée par des politiques rusés est pour lui la seule susceptible de pouvoir faire vivre les hommes ensemble. On peut la mettre en œuvre en agissant sur deux leviers. D’une part, on désignera une classe d’individus dangereux constituée de « ceux qui aiment foutre le bordel », des « cyniques, » de « ceux qui ne sont rien et heureux de l’être », des « chômeurs multirécidivistes du refus d’embauche », des « pauvres qui coutent un pognon dingue » et autres amabilités. D’autre part, le fait de désigner à la vindicte publique cette basse classe d’irréductibles permet de poser en regard une large classe toute en dignité composée d’êtres travailleurs et obéissants à qui l’on dira qu’ils ont réussi là où les autres ont failli, ce qui permettra de les ériger en individus modèles capables de se modérer et de prendre autrui en considération. Le but, c’est non seulement de créer deux classes imaginaires opposées stabilisant le champ social, mais c’est aussi et surtout de donner libre cours à une troisième classe tirant les ficelles de l’ensemble. Cette troisième classe se caractérise de faire semblant d’obéir à la loi dans un double but : profiter du prestige des vertueux et, surtout, tenir tout le monde tranquille afin d’en tirer tous les bénéfices possibles. Nous sommes là au cœur de la politique du Capital qui intéresse aujourd’hui beaucoup le capitalisme financier d’où vient Macron.
Or, pour mettre en œuvre cette politique, on peut être habile, semi-habile ou maladroit. Et Macron fut maladroit. Il l’a été en flattant beaucoup les « premiers de cordées » et, dans sa fougue maladroite, il l’a été en cédant beaucoup aux délices de la stigmatisation de ceux qu’il aurait dû s’employer à faire tomber dans le panneau de la vertu. À un point tel que certains « vertueux » se sont sentis visés et se sont logiquement retournés contre lui. Comme ces derniers ont voulu que cela se sache et se voie, ils se sont revêtus d’un « gilet jaune » phosphorescent. On peut le dire autrement : le « Mozart de la finance » est un piètre politique !

Macron s’est rendu compte de ses maladresses un peu tard et s’est alors mis à faire des démonstrations de flatterie compassionnelle. C’est apparu clairement lors de son voyage aux Antilles lorsqu’à Saint Martin, il a serré dans ses bras ces jeunes gens noirs au torse nu qui venaient d’avouer être des braqueurs… Cette démonstration compassionnelle était aussi le but de son « itinérance mémorielle »… qui s’est transformée pour lui en un véritable chemin de croix.

Ce jeune président prétentieux et sans expérience politique paie donc aujourd’hui très cher les maladresses de son début de règne : au lieu d’avoir réussi à dominer en opposant les « vertueux » et les « dangereux », il apparaît désormais comme appartenant à cette troisième classe cynique composée de ceux qui tirent les ficelles en simulant l’abnégation et dissimulant leurs désirs insatiables, ces « premiers de cordée » dont Carlos Ghosn fournit l’archétype. Macron est désormais perçu par beaucoup comme un pervers manipulateur. Et il est si désemparé qu’il ne trouve rien de mieux que de persévérer : dans sa compassion nouvelle, il avait prévenu les « gilets jaunes » des tentatives de récupération qui les menaçaient, or c’est lui qui aujourd’hui apparaît comme courant derrière eux pour démontrer son écoute et son empathie, mais sans rien vouloir changer à sa politique de défense des « premiers de cordée ». C’est voué à l’échec. Et nul ne sait aujourd’hui où ce mouvement s’arrêtera. Il suffirait que les lycéens, puis les étudiants entrent en scène pour que…

Vous relevez que Macron se voit en personnage balzacien. Est-il plus Eugène de Rastignac, jeune loup aux dents longues, Lucien de Rubempré, poète épris de gloire, ou le baron Frédéric de Nucingen, financier impitoyable ?

Il participe des trois. Ce qu’il a avoué sans ambages dans Révolution, son livre sorti au moment de la campagne qu’il « était porté par l’ambition dévorante des jeunes loups de Balzac » (p. 24). La particularité de Macron est qu’il a vu dans la finance le champ de bataille adéquat permettant à son lyrisme romanesque de conquête du monde, de recherche de pouvoirs hors norme et de gloire de se réaliser. Il connaît bien les théories de l’identité narrative de Ricœur et c’est manifestement à ces personnages balzaciens qu’il a référé son identité, composée d’une improbable alliance du roman, de la finance et du politique.

En faisant de Macron un héritier de Machiavel, Mandeville, Hegel, Descartes et Ricoeur, ne rétablissez-vous pas la fable médiatique du « président-philosophe » déconstruit avec brio par Harold Bernat dans Le néant et la politique : Critique de l’avènement Macron (L’échappée, 2017) ?

Oui, cette histoire de « président-philosophe » est une fable. Dans son entretien à la NRF, il disait avoir fait beaucoup de philosophie. Or, à regarder de près sa biographie, ce « beaucoup » se limite à trois ou quatre ans, ses années à Nanterre, notamment avec Étienne Balibar… qui ne se souvient pas de lui, et sa rencontre avec Ricœur. Cela ne l’empêche pas de se prendre pour un grand philosophe. Se disant que, si un penseur aussi brillant que lui avait échoué par deux fois au concours de Normale Sup., cela ne pouvait avoir qu’une explication : les vieux professeurs qui ont corrigé ses épreuves n’ont pas su reconnaître son génie novateur. Que lui restait-il alors à faire ? Sinon à prouver cette explication. Ce qu’il a fait en tentant d’inventer une philosophie alternative. Et plus précisément une philosophie politique alternative où, comme j’essaie de le montrer dans ce livre, quelques idées iconoclastes côtoient de franches absurdités quand ce n’est pas des monstruosités ― bref, il veut oublier (et faire oublier) son échec à Normale Sup.

Du coup, il révise Machiavel en ne retenant que Le Prince alors que ce texte n’a de sens qu’en tant que complément des Discours sur la première décade de Tite-Live, écrits peu avant, qui font clairement l’éloge du régime républicain privilégiant le bien commun. Il voit dans Mandeville une recette pour gouverner et, du coup, il applique mal son art retors de gouverner ― une chance pour nous. Il enrôle Descartes au service du développement du capitalisme. Contre l’héritage du hégélianisme de gauche, il réhabilite un Hegel de droite, apologète du Maître contre l’Esclave et gardien de l’Esprit absolu qui triomphera avec lui à la fin de l’histoire. Quant à Ricœur, il ne retient que la division du sujet entre mêmeté (ce que le sujet a d’immuable dans la durée) et ipséité (ce qui renvoie à l’action instantanée dans ce qu’elle a d’unique). De sorte qu’autrui (dont Ricœur parle beaucoup) disparaît purement et simplement au profit d’une duplicité interne du soi, jouant de sa division entre mêmeté et ipséité ― ce qui fait alors apparaître Macron comme un personnage essentiellement intéressé à tisser sa propre légende.

Vous présentez Macron en prince machiavélien, qui pilote le capitalisme. Ce dernier n’est-il pas plutôt un « processus sans sujet », qui remplace le « gouvernement des hommes » par « l’administration des choses » (Saint-Simon) ?

Ce sont des théoriciens critiques du capitalisme qui, le plus souvent, présentent ce régime comme un « processus sans sujet ». C’est vrai vu de loin lorsqu’on pose un « système » qui régit tout en fonction d’une finalité donnée : le profit maximal. Or, vu de près, c’est moins vrai. Lorsque vous entrez dans ce « système », vous vous apercevez qu’il doit sans cesse intégrer des données nouvelles (par exemple, des branches de production ou des produits qu’il faut abandonner et d’autres qu’il faut développer). Ce qui suppose de faire des choix entre des propositions différentes, émanant d' »acteurs » différents). Bref, les apologètes du capitalisme savent que le capitalisme est à la merci d’inventions et de réinventions (contingentes, faites par des acteurs ou des sujets) qui lui permettent, ou non, de se renouveler. C’est ce qui est arrivé avec Trump dont l’élection était tout sauf prévue. Ce qui survient avec lui procède du surgissement d’un sujet qui a réussi à ériger une forme nationale du capitalisme que l’ont croyait finie, le « national capitalisme », allant contre le capitalisme mondialisant. Macron aimerait justement se poser comme sujet ou héraut de cette forme mondialisante ― ce qui, pour lui, suppose qu’elle se renouvelle complètement. Pour ma part, je ne connais pas l’issue de cette lutte entre ces deux formes de capitalisme. Ni d’ailleurs, les aspects (politiques, économiques, voire militaires…) que pourraient prendre cette lutte. C’est pourquoi d’ailleurs, je tiens en suspicion cette expression d’ « administration des choses » qui laisse croire à un système capitaliste « pépère » qui tournerait et s’autorégulerait tout seul. Je préfère parler au propos du capitalisme d’un « gouvernement par les nombres », sachant que les seuls nombres qui intéressent le capitalisme sont ceux qui permettent la performance optimale. Or, comme je viens de l’indiquer, il existe au moins deux propositions contraires prétendant assurer la performance optimale dans le capitalisme actuel.

Vous faites de Macron le président des 0,1 %. Pourtant, cette base semble trop étroite pour faire élire un président. Sa victoire n’est-elle pas plutôt le résultat des classes supérieures, qui ont intérêt au maintien du capitalisme, même quand elles n’appartiennent pas aux possédants ?

Dire « Macron est le président des 0,1 % » relève du registre économico-social.

Dire « Macron a été élu Président de la République française en 2017 » relève du registre politique.

Les deux propositions sont vraies. Le seul problème est qu’on ne sait pas passer de l’une à l’autre. Comment, en d’autres termes, le « président des 0,1 % » a pu devenir le « Président de tous les Français », selon la formule consacrée. Or, c’est justement pour expliquer cette énigme que j’ai écrit ce livre. Dont le sous-titre n’a pas pu vous échapper : « Philosophie de la ruse et de la démesure ». Je veux dire que c’est par ruse que le président des 0,1 % a pu devenir le Président de tous les Français. Une ruse dûment montée et orchestrée, avec un brio certain. En ce domaine, les talents du Président sont indéniables. Par là, je veux dire aux « innocents », qui croiraient encore que la politique est le lieu d’un débat démocratique au terme duquel chacun se prononce en son âme et conscience citoyenne en déposant son bulletin dans l’urne, qu’il est temps de se réveiller ― c’est d’ailleurs ce qu’ils font. La politique est un spectacle tel que ce qui est faux peut être dit vrai et vice-versa. Mon livre doit être perçu comme une tentative de renversement du spectacle puisque j’en révèle les coulisses et les trucs (à entendre au sens originel du terme : un dispositif scénique destiné à créer une illusion). Or, ces ruses, ces montages, ces coups tordus, Macron en est justement devenu le grand spécialiste lorsqu’il exerçait à la banque d’affaires Rothschild & Cie, comme spécialiste des fusions-acquisitions. Une fonction qu’Alain Minc décrit ainsi : « Un banquier d’affaires doit être intelligent, souple, rapide, et s’il peut être en plus charmant (parce que c’est quand même un métier de pute…), c’est une qualité. [Macron] les avait toutes et il a merveilleusement réussi ». Ce à quoi, son patron d’alors, François Henrot ajoutait : « Il [Macron] a été pour moi la révélation immédiate ! Ce jeune trentenaire n’avait pas seulement des capacités intellectuelles extraordinaires ! Je lui ai dit : “Considère que tu es fait associé dans cette maison !” Là, on apprend vraiment l’art de la négociation, (…) et, d’une certaine façon aussi, des techniques de… comment j’allais dire… pas de manipulation de l’opinion, mais de… un petit peu ». En fait, c’est « un petit peu, beaucoup », car la dernière campagne des présidentielles fut saturée de coups (la construction du produit « Macron », son extraordinaire levée de fonds et le soutien enthousiaste de la grande presse, l’incapacité de Hollande de se représenter, le torpillage de la candidature Fillon…). Soyons clair : je ne crie pas au complot, je dis seulement qu’il faut étudier sérieusement les techniques de manipulation, autant anciennes que nouvelles, qui hypothèquent gravement le fonctionnement démocratique. Je tente dans ce livre d’en isoler quelques-unes et de montrer comment les Maîtres (ou ceux qui se croient tels) les utilisent sciemment pour perpétuer leur domination en les justifiant par des constructions philosophiques très élaborées.

Macron apparaît souvent comme un libéral sur tous les plans, économique, politique et culturel, héritier du « libéralisme-libertaire » post-soixante-huitard. Sa politique migratoire, sa volonté de mettre au pas la presse ou l’affaire Benalla ne révèlent pas plutôt un personnage autoritaire ?

Ce que vous relevez à juste titre indique qu’on ne comprend pas bien le positionnement de Macron par rapport au néo-libéralisme. Cela tient à ce que, en France, on croit que le néo-libéralisme signifie obligatoirement un État réduit aux fonctions régaliennes, se débarrassant des services publics et de la redistribution pour les remplacer par un « laissez-faire » économique faisant la part belle aux intérêts privés. Ceci est vrai à propos de Macron, sauf qu’il ajoute à cette couche libérale-libertaire ou anarcho-capitaliste une couche venue du second courant du néo-libéralisme. Je veux parler de l’ordo-libéralisme qui ressortit beaucoup moins de l’école de Chicago que du libéralisme allemand, né de l’opposition au nazisme et au communisme. Cet ordo-libéralisme assigne à l’État la mission de créer un cadre normatif permettant la concurrence libre et non faussée partout, aussi bien entre les entreprises qu’entre les individus. Macron en ce sens ne veut pas moins d’État comme dans l’ultralibéralisme, mais un État reconstruit autrement, avec moins de corps intermédiaires et plus de présence directe des forces économiques vives. C’est ce qui donne à la politique de Macron sa coloration autoritaire. La visée, c’est la mise en place partout du crédo entrepreneurial de la compétition et de la concurrence. En bref, Macron veut mettre tous les acteurs (entreprises et individus) en concurrence permanente. Toutes les réformes prévues dans tous les secteurs reposent sur ce principe. Toujours et partout, il va donc falloir faire ses preuves pour montrer qu’on est le meilleur ou alors consentir au déclassement et à la paupérisation. Mais est-ce que la plupart des Français sont prêts à consentir à cet horizon harassant ? Est-ce qu’ils sont prêts à en finir avec les différentes formes de solidarité et à ne miser que sur leurs passions égoïstes ? Pas sûr…

Légende : Emmanuel Macron à Versailles, le 29 mai 2017

Crédits : Wikimedia Commons

Natacha Polony: les GJ ne sont pas idiots, leurs revendications ne sont ni contradictoires ni irréalistes !
Protection et régulation économique
Protection des savoirs faire et des emplois
Protection du patrimoine français, ne plus vendre les aéroports, etc
https://twitter.com/dragonduclos/status/1070680116139884546

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Les liaisons dangereuses de Macron avec l’islamisme
AccueilActualitésLes liaisons dangereuses de Macron avec l’islamisme
Vendredi 21 avril à l’antenne de RTL, Emmanuel Macron a répondu "je ne vais pas inventer un programme de lutte contre le terrorisme dans la nuit" à Elisabeth Martichoux qui lui faisait remarquer qu’elle n’avait rien vu dans son programme sur les fichiers S et plus généralement sur la lutte contre le terrorisme islamique.

En matière de "foutage de gueule" Macron bat tous les records. Ce serait risible si ça n’était pas à pleurer si il n’avait pas été et à l’Elysée et Ministre pendant la mise en place de l’Etat d’urgence.

Le problème de Macron en matière d’islamisme et donc de terrorisme est lié directement à sa campagne.

1ère séquence : La colonisation crime contre l’humanité
Les déclarations d’Emmanuel Macron sur la colonisation « crime contre l’humanité » et la Manif pour tous « humiliée » avaient été qualifiées de premiers faux pas par la presse. Il ne s’agissait pas de faux pas mais bel et bien de gages aux musulmans les plus radicaux.

2ème séquence : Sur Beur FM il justifie le radicalisme de Mohammed Saou
“Il a fait un ou deux trucs un peu plus radicaux, c’est ça qui est compliqué. Mais à côté de ça, c’est un type qui est très bien Mohamed en plus”. Alors que Mohamed Saou se refuse à condamner l’attentat contre Charlie Hebdo mais affiche publiquement son soutien à l’imam Tarik Chadlioui (Ibn Ali), qui a radicalisé un kamikaze du Bataclan. Et ça c’est la partie immergé de l’iceberg.

image: http://www.lagauchemorale.com/IMG/gif/sans_titre-1.gif

3ème séquence : La présence de barbus et de femmes ostensiblement voilés faisant campagne pour Macron

Depuis déjà 4 mois, la présence de femmes ostensiblement voilés et de barbus (qui ne sont pas des hipsters à fixies) qui distribuent des tracts et font campagne pour Macron (Pour ne prendre que quelques exemples avérés à Montrouge (92), Malakoff (92), Villeurbanne (69), Firminy (42), Mulhouse (68), Marseille (13), Valence (26), Nice (06) etc...). Des militants d’En Marche s’en sont ouverts auprès des instance de la campagne d’Emmanuel Macron et se sont vus dans le meilleurs des cas se faire traiter de mythomanes, dans le pire menacés. Nombres d’entre eux, écœurés, ont purement et simplement quitter la campagne.

4ème séquence : Pas de politique de lutte contre le terrorisme et les fichiers S
Dixit Macron lui-même "je ne vais pas inventer un programme de lutte contre le terrorisme dans la nuit". Mais déjà le 23 novembre 2015, le Ministre Macron déclarait "que la société française porte « une part de responsabilité » dans la radicalisation des terroristes à l’origine des massacres du 13 novembre". "Je ne crois pas pour ma part qu’il faille inventer de nouveaux textes, de nouvelles lois, de nouvelles normes, pour aller chasser le voile à l’université, pour aller traquer ceux qui lors des sorties scolaires peuvent avoir des signes religieux" déclarait-il encore.

5ème séquence : A fond dans la discrimination positive ; Plus loin que le droit de vote : la nationalité française au rabais
Mardi 7 mars 2017, dans un entretien à l’AFP, Emmanuel Macron enfonce le clou en voulant systématiser une politique de discrimination positive. Politique qui a largement fait la preuve au mieux de son inefficacité, au pire de son danger puisque tous les pays en pointe sur le sujet en sont revenus.

Toujours au cours de ce même entretien à l’AFP, Emmanuel Macron, l’air de rien, va plus loin que l’obtention du droit de vote aux étrangers, puisqu’il propose une massification de l’octroi de la nationalité française plutôt que le droit de vote. Autrement dit, il propose ni plus ni moins qu’une dilution programmée de la France.

On pourrait enchaîner les séquences sur les liaison dangereuses et coupables de Macron avec l’islamisme. On retrouve bien là #EmmanuelHollande qui à chaque nouvel attentat fait mine de découvrir le problème en prenant bien soin de ménager l’islam dans sa version la plus radicale.


En savoir plus sur http://www.lagauchemorale.com/actualites/article/les-liaisons-dangereuses-de-macron-avec-l-islamisme#mBd8cPsFyT58b7cb.99








































Guyane: un bobo au temps béni des colonies
Portrait du petit blanc de gauche en néocolon
parAlexis Brunet - 6 décembre 2018

Rassemblement contre le projet d'exploitation de la Montagne d'or, Cayenne, juin 2018. Sipa. Numéro de reportage : 00864032_000022
Souvent de gauche, pleins de bonnes intentions, les métropolitains qui débarquent en Guyane se comportent bien souvent en néocolons….

Un peu d’histoire. Département français, la Guyane a d’abord été accostée en 1530 par les Espagnols, qui y furent massacrés. Puis, dupés par la légende de l’Eldorado, les Français, les Anglais et les Hollandais se combattront pour posséder cet hostile bout de terrain. Lors du XVIIème siècle, l’installation des Français, guidée par Louis XIV, prendra corps. En 1676, la Guyane est officiellement une colonie française. La France y exporte alors, comme maintenant, des fonctionnaires et militaires. Vient la traite négrière transatlantique, avec son lot d’esclaves noirs. Le « Code Noir » y est promulgué en 1686. Après presque deux siècles d’esclavage et de résistances, notamment des Noirs-Marrons, l’esclavage y est aboli en 1848. Lors de la traite transatlantique, les grands propriétaires possédaient entre 50 et 100 esclaves. Les petits blancs en possédaient une dizaine.

Visiter le monde tout en restant chez soi

Aujourd’hui, le petit blanc n’a plus d’esclaves. Et celui qui vient de débarquer de métropole pour un boulot dans l’Education Nationale ou la santé a souvent le cœur à gauche. D’ailleurs, il est ravi de discuter avec des Noirs, pardon, des Blacks, et parfois, il en a même dans son cercle d’amis. Il écoute du reggae, le néocolon de gauche, et il lui arrive de fumer des pétards.  Il admire Che Guevara, Jean-Luc Mélenchon ou Stéphane Hessel, et il est souvent solidaire des Tibétains et des Palestiniens. N’allez surtout pas lui dire que la France, si prompte à sermonner l’Etat d’Israël sur ses colonies, ferait bien de balayer devant sa porte, cela peut le mettre hors de lui. L’un d’entre-eux m’a affirmé que le Français venu en Guyane, contrairement au colon d’Hébron, « apprend aux Noirs-Marrons à parler un bon français ». N’est-ce pas la preuve de ses bonnes intentions ? Il serait plutôt aventurier, le néocolon de gauche. Mais attention, pas n’importe-où. Car il pense à son compte en banque, et aussi à sa retraite. Et s’il ne cesse de dire qu’il est ravi d’être en Guyane, où il estime se sentir utile, il irait quand même bien voir ailleurs. Les restes de l’Empire français n’offrent-ils pas un choix suffisant pour allier exotisme et portefeuille ? Au choix, la splendide Réunion, la tumultueuse Mayotte, la mythique Tahiti, la Nouvelle Calédonie, Saint Pierre et Miquelon. Ou pourquoi pas Wallis et Futuna ? Être né français offre de bien belles possibilités d’explorations. Mais attention, il ne s’agirait pas d’aimer la France pour autant. Non, le passé colonial, la guerre en Libye, voir la Syrie pour certains, la “jungle” de Calais, le roi Macron, sans parler de la Françafrique, cela suffit à honnir le pays qui lui a permis d’aller au bout du monde tout en restant chez lui. D’ailleurs, s’il décide de poursuivre sa carrière dans un pays francophone d’Afrique, tel le bon vieux Sénégal, avec de très bonnes conditions de salaires, ce sera pour le seul amour du continent noir, et il ne devra rien à la France.

« Les Amérindiens ne sont pas toujours accueillants »

Le néocolon de gauche se sent sensible au sort des peuples premiers. En Guyane, il ira faire un tour dans un des villages amérindiens, symboles de l’ancien monde qui résiste à la décadence de la société occidentale. Il y ira généralement en groupe, avec des gens comme lui. A la recherche des bons sauvages en costumes traditionnels, il tentera l’aventure. Mais à son retour, il sera souvent déçu. Les Amérindiens sont entrés dans la modernité, le temps de « Tristes Tropiques » est révolu – d’ailleurs, une néocolon mélenchoniste m’a bien affirmé que c’était un ouvrage ethnocentrique et parfois raciste. Et pourra sous-entendre, voire affirmer franchement que « les Amérindiens ne sont pas toujours accueillants ». De quoi tomber de haut. Ne lui était-il pas venu à l’idée qu’à moins d’être réellement passionné par leur culture, il serait bien de laisser ces gens-là tranquilles ? Mais cela sera sans rancune, pour le néocolon de gauche : il est totalement opposé au projet « Montagne d’or ». Pourquoi ? Ben… parce que ce n’est pas bien pour les Amérindiens et que l’or, c’est le mal. Il n’a pas plus d’estime pour les orpailleurs illégaux, d’ailleurs, ces bruyants brésiliens  qui, vous savez quoi ? Embauchent des prostitués.  Là, c’est niet. Le néocolon de gauche prône l’ouverture, mais pas avec n’importe qui. Une prostituée brésilienne ou dominicaine en Guyane, ça reste une prostituée, donc peu fréquentable. Idéologiquement hostile à l’armée, il n’a pas non plus une grande considération pour les militaires qui combattent ces même orpailleurs illégaux.

Aux armes, citoyen du monde !

Plus Nuit debout que Gilets jaunes, le néocolon de gauche est généralement révulsé par le nucléaire. Cependant, il n’est pas dérangé par les gros nuages blancs propulsés par les fusées Ariane. Il programmera même une sortie touristique sur la base de Kourou, où il pourra voir de près les fusées du Centre spatial guyanais décoller. N’est-ce pas une bénédiction d’être né français ? Il ne sait pas. En admirant les fusées, il pourra pourtant croiser d’autres néocolons, qui ne se prétendent pas forcément écolos comme lui, dans des treillis militaires flanqués d’une cocarde tricolore. De quoi susciter un amour du drapeau ? Ce serait oublier qu’avant d’être français, il se sent d’abord citoyen… du monde!

Le néocolon de gauche reste empêtré dans ses contradictions : il dit n’apprécier ni la France, ni son passé colonial, mais il ne saurait faire sans. Il pourrait pourtant prendre le large. Néocolon de gauche, si tu me lis, tente l’aventure hors des restes de l’Empire français, la Terre est suffisamment grande et accueillante. Si tu te penses vraiment tiers-mondiste, lis Jean-Paul Sartre ou Frantz Fanon et agis en conséquence. Ou alors, assume le fait d’être un néocolon au service de la France. Ce n’est pas si dégradant que tu le penses, tu verras.


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