lundi 2 décembre 2019

Pour casser les zones de non-droit, le Danemark s'apprête à faire déménager 11 000 habitants de ghettos


À ce jour, le pays scandinave compte 29 zones sensibles, toutes caractérisées par une forte proportion d'immigrés et officiellement classées comme des ghettos.


Plus de 11 000 personnes devront trouver un nouvel endroit pour vivre à la suite du plan du gouvernement danois d'éradiquer les ghettos, a rapporté la Radio danoise.

En outre, plus de 5 500 personnes devront être temporairement réinstallées en raison de problèmes de reconstruction.

Dans une tentative audacieuse d'éliminer les problèmes sociaux tels que le chômage, la criminalité et la ségrégation, associés à un pourcentage élevé d'immigrants, des milliards de couronnes danoises seront dépensées pour démolir des logements sociaux et remodeler des zones entières.

Depuis 2010, le Danemark maintient une liste spéciale des ghettos, mise à jour tous les 1er décembre. L'édition actuelle comporte 29 ghettos. En outre, les zones résidentielles qui ont été inscrites sur la liste des ghettos pendant quatre années consécutives sont classées comme "ghettos durs". Pour un ghetto dur, un plan de relogement et de développement doit être préparé dans les six mois. Aujourd'hui, il y a 15 ghettos durs au Danemark, dont le plus grand, Vollsmose, dans la ville d'Odense.

Dans la perspective de la publication de la nouvelle liste des ghettos, les sociétés de logement sont confrontées à l'énorme tâche de devoir déplacer des milliers de leurs résidents, a déclaré Bent Madsen, PDG de BL, l'autorité du logement social du Danemark.

"11 000, c'est beaucoup de gens, et c'est une tâche locale très importante que de faire en sorte que le relogement fonctionne pour la famille individuelle. Et il s'agit de la rendre aussi douce que possible et respectueuse de l'individu, afin que les gens se sentent aussi en sécurité que possible", a déclaré Madsen, cité par la radio danoise.

La ministre du Logement, Kaare Dybvad, a reconnu que le plan intervenait dans la vie des gens.

"Il est clair qu'il y en a qui doivent quitter les blocs qui sont en train d'être démolis. Et je comprends que cela puisse être intrusif", a dit Dyvblad, cité par la radio danoise.

Si certains, dont le journal Altinget, sont allés jusqu'à l'appeler "la plus grande expérience sociale du siècle", ses résultats sont loin d'être garantis.

"On ne sait pas si ça marchera comme on l'espère et comme on l'attend. Le plan du ghetto est une grande expérience sociale", a déclaré Marie Stender, chercheuse principale à l'Institut national de recherche en construction, à Altinget.

Le "plan ghetto", qui vise à faire disparaître toutes les banlieues en difficulté du Danemark et à contrer la croissance des sociétés parallèles d'immigrants, a été présenté pour la première fois en 2018. L'idée est qu'en 2030, il n'y ait plus de ghettos d'immigrants problématiques.

Le "plan ghetto" contient 22 mesures. Entre autres choses, les crimes commis dans les banlieues désignées sont désormais punis deux fois plus sévèrement que dans le reste du pays. Il y a aussi la fixation d'un nombre limite d'enfants de ghettos pouvant aller en même temps dans un seul établissement préscolaire. Le choix des bénéficiaires de l'aide sociale de s'installer dans des zones "sur liste noire" conduit à une réduction de moitié des prestations sociales. Enfin, des milliards de couronnes seront dépensés pour démolir des zones d'habitation et en construire de nouvelles.

Sputnik News, 28.11.2019.

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