vendredi 11 janvier 2019

Gilets jaunes et violences policières (janvier 2019)



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Voir aussi :
Christophe Dettinger
Violences policières : comment réagir ? - conseils d'un ex-Policier aux Gilets Jaunes
Gilets jaunes et violences policières 1
Christophe Dettinger
Deux poids deux mesures
Stratégie de LREM : créer une inimitié entre Gilets jaunes et forces de l'ordre



fandetv ن  🙂@fandetv
VIDEO⚡️Pression trop forte ? #BFMTV décide enfin ce soir d'évoquer les violences policières contre les manifestants #GiletsJaunes. Un homme et une #femme sans défense réfugiés dans un @BurgerKing sont roués de coups de #matraque par des #CRS (#Acte3 du #1erDecembre).
https://twitter.com/fandetv/status/1083844130227265536

Gavroche matricule 3301 DisneyinfoEU  🐝 🐝 🐝 🐝@Gavroch2017
Plus Gavroche matricule 3301 DisneyinfoEU  🐝 🐝 🐝 🐝 a retweeté Lola Marotte
Ce que vous n'entendrez jamais sur les chenils d'État : Un Street Medic blessé à la tête par un tir de Flashball alors qu'il soignait une femme en insuffisance respiratoire  #soutienchristophedettinger

Lola Marotte@LMarotte86
Allocution de la mère d’Adrien, blessé à la tête par un tir de flash ball en manifestation #GiletJaune #justice #nantes @F3PaysdelaLoire
https://twitter.com/LMarotte86/status/1083372633373241348

fine71stvMatricule1364 agent classe 2@fine7156
Arrestation abusive d’un gilet jaune qui manifestait pacifiquement tout seul.
😡😡😡
quel est l'article qui stipule que seul on a plus le droit d'être dans la rue ????
était-il une menace pour les policiers ?????
https://www.facebook.com/LesGiletsjaunesFrance/videos/763558730688899/
https://twitter.com/fine7156/status/1083700216929443840
https://youtu.be/ZZLdg7uKRD4

Sabine Rémi@VIVElaETleCHAMP
PÉTITION (adressée à la CEDH) A SIGNER ET A PARTAGER afin que #Macron soit jugé par la Cour Européenne des Droits de l'Homme pour les nombreuses et très graves violences policières, jamais sanctionnées, envers des manifestants pacifiques.
http://chng.it/gGfQHdr4  via @ChangeFrance
https://twitter.com/VIVElaETleCHAMP/status/1083899217884733440



France Inter
.@DGPNEricMorvan, directeur général de la #policenationale, sur les violences policières constatées dans les manifestations de #gilets jaunes : "On n'est pas en train de parler d'une bagarre d'écoliers (...) Rétablir l'ordre public, c'est utiliser des #armes"

La Plume Libre@LPLdirect
🇫🇷 [ENQUÊTE] Les « Black Block » ont infiltré les #GiletsJaunes qui manifestaient à #Paris lors de l'#ActeVIII. Ils ont volé un engin de chantier et défoncé la porte des locaux de Griveaux. L'homme de la vidéo, un militant Black Block, voulait y mettre le feu. #exclusif
https://twitter.com/LPLdirect/status/1083097411009105922
https://youtu.be/7BEhrlKXoaA

Frederic pichon@pichon_frederic
Rappel juridique: Afin de préserver le caractère non létal du Flash-Ball, le tir est proscrit:
-en deçà d'une distance de 7 mètres de l'individu visé ;
-au dessus de la ligne d'épaules. Après le tir, il est impératif de s'assurer que la personne touchée  ne présente aucune lésion



Europe 1  📻
Manifestants tabassés, tirs de flash-ball :
"Les autorités politiques parlent beaucoup de la violence chez les #GiletsJaunes mais font l’impasse sur les violences policières", dénonce @jmaphatie.
@nikosaliagas #europe1
https://twitter.com/Europe1/status/1082532848026869761

Mediapart
En marge du déplacement du ministre Jean-Yves Le Drian à Biarritz, le 18 décembre, Lola Villabriga, une étudiante de 19 ans, a été victime d'une triple fracture de la mâchoire suite à un tir de flashball intervenu en fin de manifestation. @AnttonRouget
https://www.mediapart.fr/journal/france/080119/lola-19-ans-victime-d-un-tir-de-flashball-au-visage-rien-ne-justifiait-cette-violence

Damien Rieu
Plus Damien Rieu a retweeté Stéphane Larue
Cher @CCastaner, je ne vois pas votre tweet condamnant les agissements de ce policier. Soyez juste, réagissez à toutes les violences ! #ActeVIII

BleuBlancRouge4369


@BBR4369
 6 janv.
Plus
📽️ L' ordre Républicain doit régner en #France pour #Macron

Avec cette Femme #GiletsJaunes projetée au sol, les FDO font preuves de Sang-froid!

Je Crois en un Ordre Républicain respectueux @CCastaner

On dirait que vous avez Choisi l'autre. Honteux
 Man

LINE PRESS@LinePress
#GiletsJaune très forte mobilisation à #Paris le peuple en colère force les barrages de police #Acte8 #ActeVIII #05janvier #05janvier2019
https://twitter.com/LinePress/status/1081554270007242753

Jalel Benothman@AnissaBenothman
Coralie, maman Bruxelloise gilet jaune s'est rendue aujourd'hui hui à la manifestation de Paris . Elle vient de perdre la vie des suites d un tir de flashball EN PLEINE TÊTE !!!!

Où se trouve la Violence... https://www.facebook.com/100001265418132/posts/2258594914192667/

Le Général@leGneral2
💥💥🇫🇷📽️Handicapée agressée #GiletsJaunes #Nantes le 05/01:Un #CRS pousse violemment une dame handicapée 😱
A Partager !
#ActeVIII #Acte8 #ChampsElysees  #Benalla #YellowVests #TrumpShutdown #France #Benalla #Paris #Macron
https://twitter.com/leGneral2/status/1081667224727945217

Renaud Perrier@Renaud_Perrier
La classe des CRS a encore frappé... #GiletsJaunes #ActeVIII
https://twitter.com/Renaud_Perrier/status/1081626103226294272

 🇨🇵 KᖇᕮᕮS  🇨🇵@ChrisBoost
- Je pense que #Dettinger était en accord AVEC les forces de l'ordre et que c'est une propagande fabriquée pour déstabiliser les #françaises et #français sur les #GiletsJaunes !

- On le voit encore ici, repartir avec les #policiers en toute discrétion !
https://twitter.com/ChrisBoost/status/1081700051318173696

Linda Kebbab@LindaKebbab
Le 1er homme à perdre un œil depuis le début du mouvement est un policier le 24/11 à Paris. Dans l’indifférence, chacun campant pdt que les autorités laissent la haine s’installer c/ les FDO. Honte à ces voyous qui n’ont rien d’humains et tabassent juste par haine #ActeVIIII

Balbul Boudini@BalbulB
En réponse à @LindaKebbab
Certains Gilets Jaunes sont peut-être très en colère d'avoir vu un proche se faire défigurer. (photos)
Ne pas oublier aussi que le mouvement GJ est noyauté lors des manifs en grandes villes par des casseurs de banlieue et des black blocks qui adorent casser du flic.






Abou D'Soufl@SouflD
En réponse à @LindaKebbab
Attention : certaines Compagnies ou Escadrons gazent des flashball des GJ passifs, non hostiles ce qui au bout d'un moment les amènent à se rebeller contre des actions dignes de milices !

Gilets jaunes: la police des polices a ouvert 48 enquêtes pour violences policières
Depuis le début du mouvement, plusieurs manifestants et des lycéens ont été blessés par des grenades lacrymogènes ou des tirs de flashball.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/12/28/gilets-jaunes-la-police-des-polices-a-ouvert-48-enquetes-pour-violences-policieres_a_23628612/

Sandra V. Fellous  🇫🇷 🇪🇺 #GiletsJaunes@sandrafellous_

🔴Un syndicat de policiers dénonce les consignes reçues pendant les manifs #8Decembre #GiletsJaunes

https://www.bfmtv.com/societe/un-syndicat-de-policiers-denonce-les-consignes-recues-pendant-les-manifs-972088.html


















































Un syndicat de policiers dénonce les consignes reçues pendant les manifs

https://www.bfmtv.com/societe/un-syndicat-de-policiers-denonce-les-consignes-recues-pendant-les-manifs-972088.html

 05/05/2016 à 14h04



Le syndicat Alliance s'interroge sur les consignes de non-intervention reçues face aux casseurs. Et accuse le gouvernement de vouloir décrédibiliser les mouvements sociaux.

La charge est inattendue. Sur France Info, le secrétaire général du syndicat policier majoritaire Alliance, Jean-Claude Delage, s'est interrogé sur les consignes reçues par les policiers pendant les manifestations. Il s'interroge notamment sur la passivité imposée aux forces de l'ordre lorsque des casseurs sont en action.



"Attendre une heure"

Pourquoi les CRS n'interviennent-ils pas plus rapidement lorsque des groupes de personnes s'en prennent à des vitrines ou des équipements publics? Selon le patron d'Alliance, les policiers ne font qu'obéir aux ordres.



"Lorsque vous voyez des casseurs détruire les vitrines, saccager des panneaux publicitaires, se servir des tubes néons à l’intérieur pour attaquer les forces de l’ordre et que des policiers mobilisés sont en face d’eux et qu’ils doivent attendre une heure en face d’eux pour intervenir (…) on se demande bien pourquoi.​"



Celui qui appelle les policiers à manifester contre "la haine anti-flics" le 18 mai l'assure: "les policiers veulent interpeller les casseurs". Et d'ajouter:



"L’Etat doit prendre ses responsabilités, ne pas nous laisser attendre des heures face à des casseurs identifiés, qu’on pourrait même peut-être préventivement assigner à résidence dans le cadre de l’état d’urgence ou interpeller."



Quelle est la logique derrière ces ordres?

Pour Alliance, la stratégie de laissez-faire du gouvernement n'a qu'un objectif, jeter le discrédit sur l'ensemble de la mobilisation contre la Loi Travail.



"Je pense que ça vise aussi à discréditer le mouvement social et syndical parce qu’évidemment, lorsque des syndicalistes manifestent contre un texte et qu’il y a des casseurs qui cassent tout dans le quartier, que les riverains sont exaspérés et que la police ne peut pas rapidement intervenir, et bien ça discrédite aussi quelque part le mouvement social" estime Jean-Claude Delage.



Depuis son annonce par le gouvernement, le projet de Loi Travail a suscité une très vive contestation, traduite par des manifestations partout en France. Manifestations en marge desquelles ont été observés de violents affrontements avec les forces de l'ordre.


David Dufresne : "La police s’est enfermée dans une logique d’escalade et d'affrontement"
https://www.nouvelobs.com/societe/20190110.OBS8278/david-dufresne-la-police-s-est-enfermee-dans-une-logique-d-escalade-et-d-affrontement.html
 David Dufresne : "La police s’est enfermée dans une logique d’escalade et d'affrontement" Des membres des forces de l'ordre lors d'une manifestation des "gilets jaunes", le 5 janvier 2019 à Paris. (Zakaria ABDELKAFI / AFP)
Le journaliste indépendant David Dufresne recense depuis début décembre les violences policières dénoncées par des gilets jaunes. Interview.
Par Celine Rastello

Publié le 11 janvier 2019 à 13h51
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Mise à jour : d'après les informations de France Inter ce vendredi 11 janvier, l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie dans 78 dossiers liés aux manifestations de "gilets jaunes". Au total, 200 signalements ont été transmis.

Les images d'un "gilet jaune" de 72 ans violemment projeté au sol par un CRS samedi 5 janvier à Paris. Le témoignage d'un homme à "Sud-Ouest", photos de son visage blessé à l'appui, affirmant avoir reçu un projectile non identifié – tir de Flash-Ball ? éclat de grenade ? – le même jour à Bordeaux. D'autres images prises à Aix-en-Provence samedi dernier qui montrent, face à des "gilets jaunes", deux membres des forces de l'ordre, l'un d'eux bras levé, une grenade dans sa main qu'on entend crier "Le premier qui avance, il est mort". Autant de "signalements" que le journaliste indépendant David Dufresne, spécialiste de la question du maintien de l'ordre dans la police, recense depuis début décembre. Il en a aujourd'hui 253, qu'il a tous notifiés, via Twitter, au ministère de l'Intérieur. Interview.

Quel regard portez-vous sur le maintien de l'ordre à la française ?

Il s'est enfermé dans une logique contraire à celle des polices européennes comparables comme en Angleterre ou en Allemagne... Alors que celles-ci sont dans une logique de désescalade – c'est-à-dire dans l'idée du dialogue et de montrer sa force pour ne pas l’utiliser –, la police française s’est enfermée dans une logique d’escalade et d'affrontement.

Aujourd'hui, pour de nombreuses raisons, et alors qu’il existe d'autres méthodes, on demande aux policiers d’aller au contact. C'est évidemment multiplier les risques de blessures, de bavures…
De plus, on fait des effets d’annonces et dramatiser en annonçant un déploiement inouï de policiers – comme l'a fait Edouard Philippe lundi en annonçant 80.000 forces de l'ordre pour samedi –, on envoie des policiers au front qui ne sont absolument pas formés et entraînés au maintien de l'ordre. Ils ont l'habitude d'être gardiens de la paix, policier de l'anti-gang ou de la Brigade anti-criminalité (BAC). Ils viennent avec leur culture, leurs méthodes, leurs appréhensions, ils ne sont pas du tout préparés à se retrouver face à une foule de manifestants.

Enfin, la France utilise massivement des armes prohibées dans le reste de l'Europe en matière de maintien de l'ordre : je pense aux Flash-Balls et LBD (lanceurs de balles de défense). Rappelons que le Défenseur des droits recommande depuis des années, et encore très récemment dans son rapport de 2017, l'interdiction du Flash-Ball en maintien de l'ordre. Ces armes provoquent des dégâts invraisemblables.

Les policiers, sur-sollicités depuis des mois, font face à certaines personnes au comportement particulièrement violent...

Il ne s'agit pas de contester la difficulté du travail policier. Mais avancer la fatigue comme argument justifiant leur violence ne tient pas. Ce n'est pas aux gens mutilés de payer la fatigue du policier. Je dis "mutilés" car il faut employer les bons mots : ceux qui perdent un œil le perdent à vie, ne parlons donc pas de simples blessures.

La société doit réfléchir au fait de savoir si sa conversion au tout sécuritaire mérite que les policiers travaillent 15 heures par jour. Avec les risques inhérents.
Quelle serait, selon vous, la réponse policière proportionnée face aux manifestants violents, pour certains dotés de bombes artisanales ou autres ?

Question insidieuse : aucun des blessés graves n'était porteur de menaces dont vous faites état. La question est, comme le dit un syndicat puissant de commissaires, de sortir du côté match de foot manifestants vs. policiers. C'est à l'arbitre – le politique – de donner une réponse proportionnée. Elle sera politique, sociale, économique. Pas répressive.

Vos signalements ne concernent pas seulement des violences physiques.

En effet. Certains portent sur des manquements potentiels à la déontologie. Briser le téléphone portable d'un manifestant qui filme n'est pas physiquement violent, mais ça reste illégal. Idem quand un policier arrache un gilet jaune. Ou quand les canons à eau visent, comme à Toulouse samedi dernier, des secouristes volontaires.

Fin décembre, l'Inspection générale de la police nationale avait été saisie par la justice pour 48 affaires de violences policières présumées. [78 selon les derniers chiffres de France Inter, publiés après cette interview].

On en est maintenant à 53 saisines. C'est-à-dire autant de dossiers que l'IGPN a accepté de traiter. Quid des autres ? Pour l'heure, c'est cinq fois plus que lors des manifestations contre la loi travail. De mon côté, je compile ce qui est traçable visuellement, photos et vidéos à l'appui. C'est donc sans compter les violences non filmées, probablement plus nombreuses, que je ne peux, faute de temps, pas documenter. 

Selon l'AFP, les forces de l'ordre annonçaient de leur côté plus de 1.000 blessés fin décembre.

Le problème, c'est qu'on a des chiffres extrêmement précis concernant les forces de l'ordre, mais pas concernant les manifestants. Les chiffres varient, on serait entre 1.200 et 1.700 blessés côté manifestants. Tout le monde n'est pas blessé au Flash-Ball bien sûr, mais ces chiffres sont considérables. L'omerta sur ces chiffres est tout proprement incompréhensible.

"La Nouvelle République" rapporte que mercredi soir, à Tours, un Comité de défense des victimes des violences policières a lancé un appel à témoignages.

Je constate en effet une évolution. Au début du mouvement, les gens filmaient la manifestation. Maintenant, ils filment pour contester les violences policières. Comme la justice va commencer à passer, certains demandent aussi à d'autres s'ils ne possèdent pas des images de tel ou tel acte pour les produire en justice.

Comment expliquez-vous que vous recensiez autant de signalements ?

Je ne m'attendais pas, au début, à ce que ça dure aussi longtemps. Le drame, c'est ça : la masse. Au-delà de l'irresponsabilité policière, il y a les autorisations, donc le politique. En France, politique et maintien de l'ordre sont intimement liés. Dans le maintien de l'ordre, une arme ne sort que sur autorisation du commandement préfectoral qui prend ses ordres à Beauvau, qui les prend à Matignon, qui éventuellement les prend à l'Elysée. Les 250 cas que je soulève sont autant de cas politiques.

La seule réponse politique, à coups de déclarations ministérielles voire présidentielles avant chaque acte, c’est d’envoyer la police.
Une réponse tout à fait insuffisante qui ne réglera jamais la question. La preuve : tous les samedis, des gens vont manifester en sachant qu’ils peuvent perdre un œil. Par ailleurs, certains policiers me contactent aussi pour exprimer leur exaspération, leur colère, leur désarroi face à des ordres, à un jeu qu’on leur demande de jouer pour lequel ils considèrent ne pas être efficaces.

Ma démarche est de lutter contre le déni médiatique – après l'effroi face à une telle violence, j'étais sidéré, dans les premiers temps, de voir que les images n'étaient pas diffusées – mais aussi contre le déni politique. Quand on reprend les déclarations de Christophe Castaner, Edouard Philippe, ou Emmanuel Macron, il n'y a pas un mot pour les victimes.

Qu'avez-vous à répondre à ceux affirmant qu'on ignore dans certains cas ce qu'il s'est passé avant et/ou après ces signalements, qu'il manque la mise en contexte ?

Je m’évertue à essayer de donner une source menant à des témoignages écrits. La justice passe son temps à juger des choses qu'elle n'a pas vues. Bien sûr, chercher le contexte est plus que légitime et nécessaire, mais il peut s’établir autrement qu’en vidéo. Le maintien de l'ordre obéit à deux règles : l’absolue nécessité de l’usage de la force et la proportionnalité. Dans les vidéos de bavures recensées, ces deux principes sont bafoués. Et aucune ne peut se justifier par tel ou tel événement s'étant déroulé auparavant. Sinon, c'est la loi du talion, et la police n’est pas, justement, la loi du talion. La République non plus.

Aujourd'hui, en matière de maintien de l'ordre, en France, les samedis, pendant le mouvement des gilets jaunes, la République est en dessous de ses valeurs. C'est ce que montrent ces vidéos.

Propos recueillis par Céline Rastello

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