Dieu, un
justiciable pas comme les autres (17.10.2011)
Un Français a voulu faire condamner la Bible et le Coran
pour homophobie. D'autres avaient attaqué Jésus, ou même Dieu. Sans succès.
PAR CYRIEL MARTIN
Modifié le 17/10/2011 à 20:22 - Publié
le 17/10/2011 à 20:21 | Le Point.fr
Techniquement, ce n'est pas encore le Jugement dernier. Mais
Salvatore Pertutti vient de perdre une sacrée manche judiciaire dans le combat
qu'il mène depuis des années contre... la Bible et le Coran. La justice vient
en effet de déclarer non recevable la plainte engagée par cet électricien
quadragénaire de Moselle qui se disait choqué par "les propos sexistes,
homophobes et sectaires" des deux livres saints. Il s'appuyait sur la loi
du 29 juillet 1881, relative à la liberté de la presse, augmentée en 2004 pour
condamner l'homophobie. En vain.
Il n'est pas le premier à avoir tenté de s'attaquer
juridiquement à la religion, sous quelque aspect que ce soit. En 2008, un
sénateur américain n'avait pas hésité à porter plainte contre... Dieu. En
personne, si l'on peut dire. Ernie Chambers voulait, courageusement, intenter
un procès contre le Tout-puissant pour mettre un terme à "la mort, la
destruction et la terreur" provoquées, selon lui, par Dieu. Mais là
encore, la justice des hommes décidait d'être clémente. Dans son arrêt, le juge
Marlon Polk faisait valoir que le plaignant devait être en mesure de joindre la
partie adverse pour que le procès puisse avoir lieu. Indiscutable.
"Escroquerie, abus de confiance, corruption"
Cette plainte contre Dieu n'était pas une première. Un an
plus tôt, un Roumain de 40 ans avait lui aussi défié Dieu. Mircea Pavel, qui
purge une peine de vingt ans de prison pour meurtre, l'accusait
"d'escroquerie, d'abus de confiance, de corruption et de trafic
d'influence". Rien que ça.
Il lui reprochait de ne pas avoir pris en compte ses
prières. "Lors de mon baptême, j'ai conclu un contrat avec l'accusé visant
à me délivrer du mal. Or, jusqu'ici, ce dernier n'a pas honoré ce contrat, bien
qu'il ait reçu de ma part différents biens et de nombreuses prières",
écrivait alors le plaignant. La réponse du tribunal roumain avait alors été
sensiblement la même que celle de la justice américaine : "Dieu n'est pas
un sujet de droit et n'a pas d'adresse." Imparable.
"L'accusé n'est pas un résident de l'État"
Si Dieu paraît donc juridiquement intouchable, il n'est pas
le seul membre de la sainte famille à avoir été inquiété par la justice.
En Italie, c'est son fils,
Jésus, qui a vu son existence même remise en cause par un septuagénaire. Luigi
Cascioli, athée acharné - décédé depuis - avait intenté une action contre le
père Enrico Righi, curé d'une paroisse d'Ombrie, dans le centre de l'Italie. Il
l'accusait d'avoir abusé de la crédulité populaire en affirmant dans son
bulletin paroissial que Jésus a existé. Conciliant, il promettait toutefois de
retirer sa plainte "dès qu'une preuve de l'existence historique de Jésus
lui serait fournie". En bout de course, la justice italienne a décidé d'un
non-lieu sur ce dossier en 2008.
Mais que l'on se rassure, dans l'au-delà, l'impunité est
généralisée. En 1971, un Américain avait porté plainte contre... Satan, qu'il
rendait responsable de tous ses maux ! "Satan a mis des obstacles
délibérés sur le chemin du plaignant, causant sa chute", mentionnait très
sérieusement sa plainte, très terre à terre. La réponse de la Cour de justice
de Pennsylvanie ne le fut pas moins : "L'accusé n'est pas résident de
l'État." Il est vrai que le diable se cache souvent... dans les détails.
Salvatore Pertutti, président de
« Les Athées en action » (19.02.2010)
Publié le 19 février 2010 - par Pierre Cassen -
2 070 vues
Riposte Laïque : Nous t’avons connu quand tu as poursuivi
devant les tribunaux les éditeurs de la Bible et du Coran, il y a plus de trois
ans. Peux-tu nous expliquer cette démarche, pour le moins originale ?
Salvatore Pertutti : Mon idée est très simple.
Je pense qu’il convient de « s’attaquer » non pas aux conséquences de
l’intolérance religieuse, mais aux causes… Condamner l’imam qui tient un
discours sectaire, le vatican pour ses positions homophobes, le port du voile…
c’est très bien, mais il est plus « logique », il me semble, de s’intéresser
aux textes, aux idéologies qui conditionnent tous ces comportements. Comme tout
le monde le sait, ces écrits proviennent de la bible et du coran, d’où mon
action en justice vis-à-vis de ces livres… de leur éditeurs plus exactement. La
loi du 29 juillet 1881 (régulièrement amendée depuis) sur la liberté de la
presse permet ce genre d’actions.
Riposte Laïque : Ne crains-tu pas, par une telle
démarche, de sembler liberticide, et de paraître vouloir interdire la liberté
de culte ?
Salvatore Pertutti : Déjà, il ne s’agit
nullement d’interdire ces ouvrages, la liberté d’expression est fondamentale
dans nos sociétés. Notre démarche consiste à demander qu’ils soient
commercialisés avec un avertissement en couverture du type : ce livre contient
des passages sexistes, homophobes, sectaires et criminogènes. Il convient de le
remettre dans son contexte historique, sachant qu’il a été écrit bien avant le
moyen-âge.
Nous ne nous opposons pas à la notion de foi, à la « liberté
de culte », chacun étant libre de ses choix dans sa vie privée. Nous nous «
attaquons » à des doctrines sexistes, homophobes, criminogènes… c’est
différent. De plus, je rappellerai que la commercialisation d’ouvrages est
réglementée par la loi sur la presse… Nous ne faisons donc que demander à ce
que la bible et le coran ne soient pas considérés comme étant au dessus des
lois… Ou alors si tel est le cas, qu’on nous le dise clairement.
Riposte Laïque : Tu poursuis la Bible et le Coran devant
les tribunaux. Cela veut-il dire que tu considères, en 2010, que ces deux
livres représentent une dangerosité égale, en France et par le monde ?
Salvatore Pertutti : Non. Ces ouvrages, ces
religions ne représentent pas la même dangerosité aujourd’hui. Cela n’est pas
dû à leurs doctrines qui ont le même degré d’obscurantisme. La bible et le
coran rivalisent en termes de propos intolérants, qui font froids dans le dos
(le coran étant d’ailleurs, grosso modo, un résumé de la bible). Ce qui fait
que l’islam est actuellement plus dangereuse que les autres croyances tient
principalement au fait qu’il s’agit d’une religion « récente ». Elle n’a que
1400 ans environ. Il suffit de regarder ce qu’était le christianisme en 1400
(inquisition, bûchers, terreur…) pour comprendre une bonne partie du problème.
En tout état de cause, l’islam, en tant que doctrine, avec son prosélytisme
permanent, le terrorisme qui lui est lié, son envie de « confrontation » avec
les non-musulmans, sa remise en cause des valeurs démocratiques et humanistes,
représente un immense danger pour la planète. Mais n’oublions pas le
nationalisme hindou, le créationnisme chrétien, le radicalisme juif… Toutes les
religions sont dangereuses.
Riposte Laïque : Comment ressens-tu le discours laïque
traditionnel, par rapport au fait religieux ?
Salvatore Pertutti : Bien trop complaisant, trop
flou, trop respectueux d’idéologies qui ne sont pas « respectables »… Il faut
remettre la laïcité à la française au cœur de l’action. Au début du 20ème
siècle, le combat laïque contre l’église a été dur, mais efficace.
Nous avons tous en tête des images où l’on voit la force
publique faire sortir les curés des écoles… Ces actions fortes ont porté leurs
fruits. Depuis, notre société s’est ouverte, instruite, les femmes y ont pris
leur place… Nous avons diffusé, avec d’autres états, nos idées aux quatre coins
de la planète, contribuant à l’avènement ou au renforcement de sociétés laïques
(l’immense majorité des pays arabes, la Turquie dans les années 60… en étaient
des exemples). Puis l’islam a effectué un brusque retour aux sources qui
bouleversa l’ordre des choses. Remettant en « selle » les autres religions, par
un effet de balancier qui oppose une doctrine obscurantiste à une autre…
L’hydre est de retour…
Nos sociétés occidentales, mais également les gouvernements
laïques arabes ou turcs, n’ont pas su, ou pas voulu, réagir rapidement et
fermement. Tout le monde s’est contenté d’une laïcité de « dialogue », «
d’échanges »… Résultat : notre modèle laïque à la française vacille (mairies
qui financent à tout va des associations cultuelles, communautarisme religieux
qui se développe de manière spectaculaire dans nos banlieues, « sacralisation »
du pape, du dalaï-lama, complaisance politique de tout bord envers le fait
religieux…) ; on constate un recul de la laïcité partout à travers le monde (la
Turquie qui bascule vers l’islamisme, les pays arabes de plus en plus sous la
coupe des religieux, les Etats-Unis toujours sous l’influence des évangélistes,
l’Inde encore victime de son fanatisme hindou, Israël qui doit de plus en plus
composer avec les religieux…). Il est temps que la laïcité redevienne un
glaive, et non plus un bouclier.
Riposte Laïque : Tu es à présent président, depuis trois
mois, d’une nouvelle association, « Les Athées en action ». Est-ce
une association internationale, ou spécifiquement française ? Quels buts
poursuis-tu, et quels moyens d’action te donnes-tu ?
Salvatore Pertutti : Basée en France, notre
association est internationale. Nous disposons d’un site internet traduit en 7
langues (www.atheists-in-action.com).
Apolitique, humaniste, non-violente, non-commerciale, respectueuse des lois…
Voilà en quelques mots ce qui la caractérise. L’inscription est gratuite, le
bénévolat de certains membres, et les dons que nous recevons suffisent pour
l’instant à faire avancer le projet. Nous comptons déjà des centaines de
membres dont les 2/3 sont étrangers.
Nous disposons d’antennes chinoise, belge, algérienne et
marocaine ; notre progression en nombre de membres est très rapide, ce qui
prouve déjà la « bonne santé » de l’athéisme à travers le monde.
Nos objectifs premiers sont de réunir un très grand nombre
de non-croyants, afin de constituer un groupe de pression. Notre constat est
simple : nous sommes des centaines de millions à travers le monde, près de 30%
de la population française… Et pourtant nous sommes quasiment invisibles.
Absents des débats politiques ou de société…
Nous allons faire en sorte que nos idées soient entendues.
Nous pensons qu’il convient de lutter contre les idéologies religieuses (les
religions) par voie juridique, en s’attaquant à la source du « mal » : leurs
livres, leurs doctrines… Les religieux de tout bord ne se privent pas d’aller
en justice à la moindre critique, « incartade » des laïques, des commentateurs
ou des dessinateurs, pourquoi ne pas utiliser les mêmes « armes » ? Nous venons
de lancer, cette fois-ci, une action juridique au nom de l’association,
toujours à l’encontre d’éditeurs de la bible et du coran, avec la ferme
intention d’aboutir à un procès.
Cette action n’est pas une fin en soi : nous comptons
également entreprendre des actions juridiques à l’encontre des mairies qui
subventionnent des associations cultuelles (sous couvert d’associations
culturelles par exemple), et nous lancerons également des actions
internationales… Pour appuyer ces initiatives, nous venons de lancer deux
pétitions en ligne sur notre site internet. La justice des êtres humains face
aux idéologies sectaires…
Enfin, notre association a pour but de « cartographier »
l’athéisme au niveau national et international ; les premiers enseignements que
nous en tirons sont très intéressants. L’athéisme en Chine est plutôt
nationaliste ; il est très « politisé » en Italie, très anticlérical en Espagne
et dans les pays d’Amérique du sud, plutôt « philosophique » pour les Anglo-Saxons…
et très lettré, cultivé pour les Arabes. 15 % de nos membres sont dans des pays
arabes ou musulmans… Et recevoir chaque jour des inscriptions en arabe est une
immense fierté pour nous… L’athéisme avance vraiment partout. Nous voyons aussi
que 75% de nos membres ont moins de 25 ans, et c’est eux qui préparent la
société de demain ; c’est donc très encourageant.
Riposte Laïque : Les principales formations françaises
ignorent l’athéisme, et donnent de multiples gages aux différentes religions.
Comment expliques-tu cela ?
Salvatore Pertutti : Par le simple fait que nous
ne sommes pas organisés, donc pas visibles, et donc pas intéressants comme «
clientèle électorale ». Lorsque les politiques de tout bord constateront que
nous sommes une vrai force, organisée, nombreuse, alors nos idées se feront
entendre. Pour l’instant, clientélisme oblige, les politiques tentent de
concilier leurs « idéaux » humanistes et des idéologies qui datent d’avant le
moyen-âge… D’un côté, on affirme sa volonté de lutter contre le sexisme, mais
de l’autre on défend l’islam, on affirme que l’homophobie est abjecte mais on
s’incline devant le pape avec complaisance, on tient de beaux discours pour
lutter contre le communautarisme et on affiche son « respect » pour les religions…
Par conviction, par calcul ou par ignorance, les politiques de tout bord font
le jeu des obscurantistes…
À nous associations ou individus athées, de faire changer
les choses.
Propos recueillis par Pierre Cassen
Critiquer
les religions ! Voilà le grand dilemme actuel (21.07.2007)
par Salvatore Pertutti - 21/01/2007
Les textes publiés dans Vos contributions (rouge
foncé) ne représentent que l'opinion de leurs auteurs.
La question ne serait-elle pas plutôt :
Les doctrines religieuses sont-elles compatibles avec les idéaux humanistes d'égalité des sexes et de tolérance, défendus par l'ensemble des pays démocratiques ?
Comment peut-on tout mettre en œuvre (dans nos sociétés) pour lutter contre le sexisme et l'homophobie et permettre aux religions de nous expliquer que la femme doit être soumise ou que l'homosexualité est une maladie…
Il ne s'agit pas là de raisonner sur le bien-fondé ou pas de la foi…Mais de suivre le bon sens et la loi.
En effet, le droit français interdit la commercialisation d'ouvrages qui appellent à la discrimination envers n'importe quelle minorité (loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse).
A ce titre j'ai porté plainte, au tribunal de Thionville, contre l'un des éditeurs de la Bible (Edition Cerf) et l'un des éditeurs du Coran (Edition Maisonneuve et Larose), pour diffusion d'ouvrage à caractère sexiste, homophobe et sectaire.
Je vous cite quelques uns des passages de la Bible et du Coran que j'ai utilisé lors de mon dépôt de plainte :
La Bible Ancien Testament
Le Lévitique . chapitre 20. Châtiments.
13 - "l'homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c'est une abomination qu'ils ont tous deux commise, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux."
13 - "l'homme qui couche avec un homme comme on couche avec une femme : c'est une abomination qu'ils ont tous deux commise, ils devront mourir, leur sang retombera sur eux."
La Bible Nouveau Testament
Première épître a Timothée. Chapitre 2 .
tenue des femmes.
11 - "pendant l'instruction, la femme doit garder le silence, en toute soumission."
12 - "je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle garde le silence."
tenue des femmes.
11 - "pendant l'instruction, la femme doit garder le silence, en toute soumission."
12 - "je ne permets pas à la femme d'enseigner ni de faire la loi à l'homme. Qu'elle garde le silence."
Le Coran
Sourate IX
5 - "quand les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles quelque part que vous les trouviez&nbp;!"
124/123 "O vous qui croyez ! combattez ceux des infidèles qui sont dans votre voisinage ! qu'ils trouvent en vous de la dureté ! sachez qu'Allah est avec les pieux les musulmans) !"
La procédure remonte au 6 janvier 2005 . D'auditions, en appel, elle suit son cours, je suis à nouveau convoqué devant le tribunal de Metz le 25 janvier.
Je ne suis ni fou, ni farfelu...
Simple citoyen (démocrate et athée), mon souhait n'est pas d'interdire ces livres ou de provoquer qui que ce soit, mais de créer un vaste débat et de transformer une action individuelle en un mouvement de réflexion collectif.
Je souhaite que les non-croyants, les croyants, les politiques, les intellectuel(les), les associations... participent à cette réflexion.
J'ai tout à fait conscience que parler de la Bible et du Coran en des termes juridiques n'est pas chose facile, et que cela risque d'exacerber les passions…
Néanmoins, je pense que s'interdire la critique des religions, sous prétexte que cela envenimerai encore plus la situation, est une erreur.
La France, pays de la déclaration des droits de l'homme, doit rester, pour le reste du monde, un exemple en matière de liberté de pensée.
Reculer aujourd'hui, c'est céder demain.
Salvatore Pertutti
Mes coordonnées :
Salvatore.pertutti@laposte.net
www.le-monde-pluriel.eu
Salvatore.pertutti
B.P 30444
57105 Thionville cedex.
5 - "quand les mois sacrés seront expirés, tuez les infidèles quelque part que vous les trouviez&nbp;!"
124/123 "O vous qui croyez ! combattez ceux des infidèles qui sont dans votre voisinage ! qu'ils trouvent en vous de la dureté ! sachez qu'Allah est avec les pieux les musulmans) !"
La procédure remonte au 6 janvier 2005 . D'auditions, en appel, elle suit son cours, je suis à nouveau convoqué devant le tribunal de Metz le 25 janvier.
Je ne suis ni fou, ni farfelu...
Simple citoyen (démocrate et athée), mon souhait n'est pas d'interdire ces livres ou de provoquer qui que ce soit, mais de créer un vaste débat et de transformer une action individuelle en un mouvement de réflexion collectif.
Je souhaite que les non-croyants, les croyants, les politiques, les intellectuel(les), les associations... participent à cette réflexion.
J'ai tout à fait conscience que parler de la Bible et du Coran en des termes juridiques n'est pas chose facile, et que cela risque d'exacerber les passions…
Néanmoins, je pense que s'interdire la critique des religions, sous prétexte que cela envenimerai encore plus la situation, est une erreur.
La France, pays de la déclaration des droits de l'homme, doit rester, pour le reste du monde, un exemple en matière de liberté de pensée.
Reculer aujourd'hui, c'est céder demain.
Salvatore Pertutti
Mes coordonnées :
Salvatore.pertutti@laposte.net
www.le-monde-pluriel.eu
Salvatore.pertutti
B.P 30444
57105 Thionville cedex.
Suite
25/01/2007
Objet: suivi de plainte
Bonjour
Je suis passé (avec mon avocat) aujourd'hui à 11 heures au tribunal de Metz devant la cour d'appel.
L'accueil fut à nouveau glacial.
Les magistrats ont axés l'ensemble des débats autour du fait que, dans le cadre de loi du 29 juillet 1881, seul l'Etat pouvait porter plainte pour propos à caractère sectaire selon l'article 48.
Article 48
6° Dans le cas de diffamation envers les particuliers prévu par l'article 32 et dans le cas d'injure prévu par l'article 33, paragraphe 2, la poursuite n'aura lieu que sur la plainte de la personne diffamée ou injuriée. Toutefois, la poursuite, pourra être exercée d'office par le ministère public lorsque la diffamation ou l'injure aura été commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ;
Nous avons donc demandés à la cour pourquoi aucune démarche publique n'avait été prise à l'encontre de la bible et du coran.
La cour nous a répondu que mon action en justice visait la Bible et le Coran (leurs éditeurs plus exactement), et qu'en aucun cas je n'ai mentionné une possible faute de l'Etat... C'est exact, pour que je puisse avancer un manquement de l'Etat il faut pouvoir le constater!!!
Nous connaîtrons la décision de la cour sous quinzaine.
Mon avocat pense que les magistrats vont se retrancher derrière l'article 48.
Si tel est le cas nous demanderons des comptes à l'Etat pour non respect de la législation.
La procédure continue.
Bien sûr rien n'est facile. Je ne baisse pas les bras. Je reçois chaque jour des mails d'encouragement.
On parle, sur le net, de plus en plus de ce dépôt de plainte.
Peut être que d'autres à leur tour vont intenter une action en justice contre la Bible et le Coran.
Amicalement.
Salva Pertutti
Objet: suivi de plainte
Bonjour
Je suis passé (avec mon avocat) aujourd'hui à 11 heures au tribunal de Metz devant la cour d'appel.
L'accueil fut à nouveau glacial.
Les magistrats ont axés l'ensemble des débats autour du fait que, dans le cadre de loi du 29 juillet 1881, seul l'Etat pouvait porter plainte pour propos à caractère sectaire selon l'article 48.
Article 48
6° Dans le cas de diffamation envers les particuliers prévu par l'article 32 et dans le cas d'injure prévu par l'article 33, paragraphe 2, la poursuite n'aura lieu que sur la plainte de la personne diffamée ou injuriée. Toutefois, la poursuite, pourra être exercée d'office par le ministère public lorsque la diffamation ou l'injure aura été commise envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ;
Nous avons donc demandés à la cour pourquoi aucune démarche publique n'avait été prise à l'encontre de la bible et du coran.
La cour nous a répondu que mon action en justice visait la Bible et le Coran (leurs éditeurs plus exactement), et qu'en aucun cas je n'ai mentionné une possible faute de l'Etat... C'est exact, pour que je puisse avancer un manquement de l'Etat il faut pouvoir le constater!!!
Nous connaîtrons la décision de la cour sous quinzaine.
Mon avocat pense que les magistrats vont se retrancher derrière l'article 48.
Si tel est le cas nous demanderons des comptes à l'Etat pour non respect de la législation.
La procédure continue.
Bien sûr rien n'est facile. Je ne baisse pas les bras. Je reçois chaque jour des mails d'encouragement.
On parle, sur le net, de plus en plus de ce dépôt de plainte.
Peut être que d'autres à leur tour vont intenter une action en justice contre la Bible et le Coran.
Amicalement.
Salva Pertutti
Suite
03/03/2007
Bonjour.
Nous venons de recevoir, mon avocat et moi, la décision du tribunal concernant ma plainte.
La cour la déclare irrecevable en s'alignant sur la position du juge d'instruction de Thionville (prise en septembre 2006).
C'est-à-dire:
Plainte irrecevable au motif que la bible et le coran ne me visent pas directement par leurs propos discriminatoires, mais s'attaque à des communautés et des minorités.
Ce n'est pas Salvatore Pertutti que ces religions veulent voir soumise, battue ou tuée, mais des femmes, des homosexuel(les), des non-croyants…et dans ce cas l'article 48 de cette loi stipule que le ministère public se réservent le droit de poursuivre directement les fautifs dés lors qu'ils s'attaquent à des groupes d'individus.
Nous prenons acte de cette décision de justice ...et continuons bien sur la procédure.
Nous allons, en premier lieu, demander une audience auprès du médiateur de la république.
Nous souhaitons qu'il nous explique la logique de la justice, qui consiste à établir une loi contre les discriminations et à en interdire l'usage...
Parallèlement un dossier va être déposé auprès de la cour européenne des droits de l'homme.
Nous allons saisir, la dite cour, au motif que la France ne respecte pas ses engagements européens afin de lutter contres les discriminations.
Partout en Europe un embryon d'action juridique, destiné à contrer les religions, voit le jour.
Je réitère régulièrement mon appel afin que d'autres rejoignent ce mouvement citoyen.
Salva Pertutti
Bonjour.
Nous venons de recevoir, mon avocat et moi, la décision du tribunal concernant ma plainte.
La cour la déclare irrecevable en s'alignant sur la position du juge d'instruction de Thionville (prise en septembre 2006).
C'est-à-dire:
Plainte irrecevable au motif que la bible et le coran ne me visent pas directement par leurs propos discriminatoires, mais s'attaque à des communautés et des minorités.
Ce n'est pas Salvatore Pertutti que ces religions veulent voir soumise, battue ou tuée, mais des femmes, des homosexuel(les), des non-croyants…et dans ce cas l'article 48 de cette loi stipule que le ministère public se réservent le droit de poursuivre directement les fautifs dés lors qu'ils s'attaquent à des groupes d'individus.
Nous prenons acte de cette décision de justice ...et continuons bien sur la procédure.
Nous allons, en premier lieu, demander une audience auprès du médiateur de la république.
Nous souhaitons qu'il nous explique la logique de la justice, qui consiste à établir une loi contre les discriminations et à en interdire l'usage...
Parallèlement un dossier va être déposé auprès de la cour européenne des droits de l'homme.
Nous allons saisir, la dite cour, au motif que la France ne respecte pas ses engagements européens afin de lutter contres les discriminations.
Partout en Europe un embryon d'action juridique, destiné à contrer les religions, voit le jour.
Je réitère régulièrement mon appel afin que d'autres rejoignent ce mouvement citoyen.
Salva Pertutti
Procédure contre deux éditeurs et une
librairie qui diffusent la Bible et le Coran (04.10.2010)
Publié le 4 octobre 2010 - par Salvatore Pertutti -
242 vues
Notre association a lancé une action juridique contre deux
des éditeurs et une librairie qui diffusent la Bible et le Coran au motif de
« complicité de menaces de mort ».
En effet, son président (Salvatore Pertutti) et plusieurs de
ses membres ont été victimes de menaces de mort simplement pour avoir critiqué
ces ouvrages.
Notre but n’est pas de faire interdire ces livres à la
vente, mais d’y faire apposer un avertissement prévenant le lecteur de l’aspect
sexiste, homophobe, sectaire et dangereux de certains passages de ces écrits…
et ainsi de provoquer un vaste débat.
Après plusieurs mois de silence, la justice s’active.
La doyenne du tribunal de Rennes (Murielle Corre) vient de
nous faire parvenir un courrier qui lance la procédure (il s’agit d’une caution
à verser au tribunal).
Convaincus du bien-fondé de notre démarche, nous recherchons
des soutiens.
Vous pouvez nous aider en :
– signant la pétition
– en nous envoyant vos témoignages si vous vous sentez
menacés, insultés ou discriminés par les religions.
– en nous soutenant financièrement (la procédure s’annonce
longue, chaque versement compte).
Vous trouverez l’ensemble des pièces du dossier sur notre
site, rubrique « plainte » :
Beaucoup rêvent de voir les idées des libres penseurs mises
en avant… Ne rêvons plus: agissons.
Salvatore Pertutti
Les athées en action
LE LIVRE
ATHÉE, DE SALVATORE PERTUTTI (17.06.2007)
Par Pierre Cassen, Rosa Valentini
Dimanche 17 juin 2007
Dimanche 17 juin 2007
article publié dans la lettre 546
Les participants aux journées internationales laïques de
Montreuil, les 10 et 11 février 2007, ont fait connaissance de Salvatore
Pertutti, qui est intervenu à plusieurs reprises dans la salle, lors de
différents débats. Il a d’abord fortement surpris les auditeurs présents en
expliquant qu’il avait déposé plainte contre les éditeurs de la Bible et du
Coran, estimant le contenu de ces textes incompatibles avec nos idéaux
humanistes de tolérance et d’égalité des sexes.
Nous étions à la fin du procès intenté par les islamistes à
Charlie Hebdo. Il expliqua que nous étions beaucoup trop sur la défensive, et
qu’il fallait arrêter de subir, et contre-attaquer, tout en précisant qu’il
n’était pas pour leur interdiction, mais qu’il souhaitait, par sa démarche,
provoquer un débat dans toute la société, en mettant les religions sur la
défensive.
Le moins qu’on puisse dire est que Salvatore a de la suite
dans les idées, puisque, tout au long de cet ouvrage de 160 pages, il se livre
d’abord à un vibrant hommage à l’athéisme et à la foi en l'Homme, expliquant
que ce n’est pas Dieu qui a créé l’Homme, mais l’Homme qui a créé Dieu. Pour
lui, toutes les religions, sans exception, ne sont que d’immenses sectes qui
utilisent notre peur de la mort pour exister.
On pourra contester certains de ses arguments, notamment le
fait que la religion soit à l’origine de presque toutes les guerres ou actions
terroristes, même si certaines citations du Coran, ou de la Bible sont
effrayantes par les véritables appels au meurtre qu’elles contiennent.
La lecture de certaines sourates ou de passages de l’Ancien
Testament ou du Nouveau Testament donneront quelques arguments à ceux qui sont
sceptiques sur le fait que les religions sont amour.
On pourra lui rappeler que l'intolérance contre laquelle il
nous incite à nous insurger n'est pas uniquement religieuse et que des crimes
innommables contre l'humanité sont commis dans des sociétés qui ne sont ni
chrétiennes ni juives ni musulmanes. Comment oublier les massacres des khmers
rouges et le sort subi par les enfants esclaves en Chine?
On pourrait lui en vouloir de confondre instructions des
livres sacrés et comportement des croyants. En effet ces derniers ne sont pas
tous forcément rétrogrades, réactionnaires et intolérants. Nombre d'entre eux
ont besoin de croire en l'au-delà sans pour autant cesser de lutter pour
l'amélioration des conditions de vie dans ce bas monde. L'affirmation
catégorique "La mort est la fin de tout" risque d'aliéner les plus sceptiques,
les agnostiques, les gens qui doutent.
L'auteur ne dissimule pas son dessein : parvenir à un monde
athée. On pourrait le taxer d'intransigeance, despotisme et totalitarisme, mais
nous qui partageons son idéal comprenons bien que son objectif est la fin des guerres
de religion, la fin du terrorisme, du fanatisme, de l'intégrisme et de
l'obscurantisme. Il souhaite la fin d'un monde où la religion est un alibi et
un blanc-seing pour les tyrans de tout genre.
Pour l’auteur, c’est aujourd’hui l’islam qui représente le
danger le plus fort pour les démocraties, ce qui ne l’empêche pas de citer
abondamment les dégâts de l’Eglise catholique tout au long de son histoire,
quand elle était hégémonique.
Certains laïques estimeront que cette charge contre les
doctrines religieuses fait l’impasse sur les différentes sensibilités qui
s’expriment dans les Eglises. Mais à une époque où certains intégristes
expliquent que la liberté d’expression doit s’arrêter là où commence la liberté
des croyants, on ne peut qu’encourager à lire cet ouvrage accessible à tous,
qui constitue une excellente antidote face à des discours obscurantistes qu’on
entend à Varsovie, à Washington ou à Téhéran et qui traduit la foi de l'auteur
en la fin de la foi religieuse.
CES RELIGIONS QUI « DONNENT » UN CADRE MORAL À LA
SOUMISSION DE LA FEMME (SALVATORE PERTUTTI – 11/04/07)
Bonjour.
Depuis hier, le procès des assassins présumés de Ghofrane a lieu.
Cet acte horrible (la mort par lapidation), nous rappelle à tous, combien l’homme peut être sauvage, barbare…
Depuis hier, le procès des assassins présumés de Ghofrane a lieu.
Cet acte horrible (la mort par lapidation), nous rappelle à tous, combien l’homme peut être sauvage, barbare…
Cette actualité terrible doit nous remémorer le fait que,
partout travers le monde, des femmes meurent chaque jour, lapidées, brûlées,
battues à mort…
Les mentalités, les cultures, nos origines animales
expliquent, en partie, ces actes odieux…
Mais que dire alors des religions qui « donnent »
un cadre moral à la soumission de la femme par l’homme :
Le coran
sourate IV
38:34 « les hommes ont autorité sur les femmes du fait qu’Allah a préféré certains d’entre vous à certains autres, et du fait que les hommes font dépense, sur leurs biens »
« celles dont vous craignez l’indocilité, admonestez- les !
reléguez-les dans les lieux ou elles couchent ! frappez- les ! »
sourate IV
38:34 « les hommes ont autorité sur les femmes du fait qu’Allah a préféré certains d’entre vous à certains autres, et du fait que les hommes font dépense, sur leurs biens »
« celles dont vous craignez l’indocilité, admonestez- les !
reléguez-les dans les lieux ou elles couchent ! frappez- les ! »
La bible – Nouveau testament
Premier épître à Timothée :
12. Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni de faire la loi à l’homme qu’elle garde le silence.
Premier épître à Timothée :
12. Je ne permets pas à la femme d’enseigner ni de faire la loi à l’homme qu’elle garde le silence.
Au nom de quoi laisse-t-on les clergés de tous bords
répandre leur sexisme…
Quelle est cette logique qui veut que l’on établisse des
lois démocratiques afin de protéger les femmes, et que parallèlement on donne
tant d’importance à des doctrines religieuses (christianisme, islam, judaïsme…)
qui les méprisent …
Parce qu’ils s’agit d’institutions qui font partie de notre
culture ?
Au nom de la liberté de penser ?
Au nom de la liberté de penser ?
On marche sur la tête…
Désacralisons les croyances en critiquant et condamnant
fermement leur propos intolérants.
Quand je vois les images (bien souvent en premières parties
de journal) de tous ces religieux, qui sont qualifiés de
« sainteté », de « guide »,… je suis révolté.
Le cri du cœur d’un simple citoyen, démocrate et athée.
Salvatore Pertutti (source)