On en a eu des blaireaux à des postes ministériels, on a connu des nazes dont on se demandait comment ils étaient arrivés là, des gars tellement incapables qu’ils n’auraient même pas pu finir leur période d’essai chez Mac Do et qui finalement ont occupé des postes à responsabilités dans des ministères importants. Je ne donnerai pas de noms pour ne pas faire de peine à Najat Belkacem ni blesser Jean Marc Ayrault par exemple.
Sauf que dans l’ancien monde - jusqu’à l’invention d’Aurore Bergé -, le ministère de l’Intérieur restait un de ces lieux où même la gauche essayait de mettre des ministres un peu potables et si possible avec le sens de l’État étant donnée l’importance de ce poste dans un pays aussi agité que le nôtre.
Et le nouveau monde est venu, et Macron a choisi le pire de ses lieutenants, le plus mauvais de la cohorte de petits opportunistes qui se sont jetés dans ses bras en 2017, pour occuper le ministère le plus sensible du moment. Tout le monde s’est marré en apprenant ça, mais Macron vit que cela était bon.
Après les Pasqua, Chevènement, Vaillant, Sarkozy, Villepin, Baroin, Alliot-Marie, Valls, Cazeneuve ou Collomb, voilà que la sécurité des Français est assurée par Christophe Castaner. Un gars qui a quitté la coupe mulet il y a quelques années quand il s’est aperçu que le look de tenancier de buvette pour supporter de l’OM n’était pas forcément le meilleur passeport pour faire son trou à Paris.
Petit rappel :
Castaner, c’est le gars qui se pointe à Rouen le lendemain de l’incendie et qui, sans avoir la moindre idée de ce qui a brûlé, t’explique avec sa voix de violon désaccordé que, « en l’état actuel des choses et au regard des informations qui ont été portées à sa connaissance», il n’y a pas de danger et que l’air est quasiment aussi pur que dans un village de montagne.
C’est le gars qui, en pleine affaire Benalla, essaie de te persuader en roulant des mécaniques que celui-ci n’était qu’un modeste bagagiste et que, « en l’état actuel des choses et au regard des informations qui ont été portées à sa connaissance», il n’y a pas matière à polémiquer.
C’est le gars qui, après chaque attentat, comme à Strasbourg, met son imperméable de flic de série B, se fait accompagner par 3 policiers en gilets pare-balle à la sortie de son ministère et, devant la première caméra qui lui passe sous la main, explique que ce n’est pas parce que le gars a crié Allahu Akbar, qu’il fréquentait une mosquée radicale, que ses deux femmes portent le niqab, qu’il y a un portrait géant d’Al Baghdadi dans son salon et qu’un mini-drapeau de Daesh pend au rétroviseur intérieur de sa voiture, qu’on peut en conclure trop rapidement que les motivations de l’assaillant soient religieuses et que, « en l’état actuel des choses et au regard des informations qui ont été portées à sa connaissance», rien ne permet d’affirmer qu’il s’agit d’une attaque terroriste.
C’est le gars qui, après que des gilets jaunes ont été contraints de se replier dans la cour de l’hôpital de la Salpêtrière pour fuir les gaz lacrymogènes, vient affirmer la mine réjouie et le poil luisant de satisfaction que, « en l’état actuel des choses et au regard des informations qui ont été portées à sa connaissance», tout laisse à penser que des manifestants ont cherché à s’introduire par la force et à dégrader une unité de soins intensifs.
On a bien affaire à une sorte de génie de la communication politique qui prend son pied quand il voit des caméras le filmer. Il aurait été parfait dans une télé-réalité mais malheureusement il a choisi la politique.
Jeudi dernier, Castaner a donc appris qu’une attaque meurtrière avait eu lieu dans le saint des saints de notre police, il s’est pointé et a voulu prendre sa dose de buzz en faisant le kéké comme à son habitude, il nous a assuré « qu’en l’état actuel des choses et au regard des informations qui ont été portées à sa connaissance», la piste de la bouffée de folie était privilégiée et qu’il n’y avait eu aucun signe de radicalisation dans le passé. À ce moment précis, l’homme qui détient les services de renseignement intérieur d’un pays membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU était moins informé que le stagiaire boutonneux de BFM préposé aux bandeaux. Ce qui est un peu inquiétant quand même.
Ou bien celui qui avait comparé le voile islamique avec « le fichu de nos grands-mères » est tellement dans le déni qu’il a cherché à minimiser la portée de l’attaque pour ne pas donner raison à ceux qui ont le mauvais goût de penser que la théorie des fous isolés est un peu légère pour expliquer que la France est le pays européen qui compte le plus de victimes d’attentats terroristes depuis l’émergence de l’État islamique et que peut-être que le fait qu’ils se réclament tous de l’islam devrait nous inciter à regarder si le problème ne vient pas de là.
Dans un pays qui compte plus de 200 victimes du terrorisme en moins de 5 ans, dans un pays où l’insécurité est telle dans certains quartiers qu’elle te ferait passer Caracas pour une station balnéaire tranquille pour retraités, dans un pays où 50 gars cagoulés sont capables de foutre le feu aux Champs Élysées sans être arrêtés alors que toi t’es obligé de vendre un rein pour payer l’amende que t’as chopé en roulant à 84 km/h sur la route, dans un pays où on ne parvient pas à expulser trente clodos altermondialistes à cheveux gras qui occupent des terrains de l’État à Notre-Dame des Landes, dans un pays où un clandestin expulsé (et c’est rare) revient 15 jours après sans être inquiété, dans notre pays donc, on est en droit d’attendre que le ministre de l’Intérieur travaille un minimum et ferme bien sa bouche un maximum, surtout quand il n’a aucune information.
Et on attend du Président de la République qu’il arrête de protéger contre vents et marées son ministre défaillant parce qu’on va finir par croire, ce dont on avait déjà eu l’intuition lors de l’affaire Benalla, que la survie de son petit clan compte plus pour lui que l’intérêt et la sécurité des Français.
Hier, Castaner est venu nous expliquer qu’il ne se sentait pas personnellement responsable. Certes, personne ne dit qu’il aurait pu, personnellement, avec ses deux bras gauches et son regard vide, empêcher cet attentat ; on n’est pas complètement cons non plus. On lui reproche d’être à la tête d’une administration dont il dit lui-même qu’elle a fait des erreurs, des erreurs monumentales qui ont coûté la vie à 4 personnes et qui sont susceptibles de porter atteinte à la sécurité nationale. Quand c’est la merde, c’est le chef qui prend, c’est la règle. Le poste de Ministre, on dit que c’est « un poste à responsabilités », c’est bien qu’il doit y avoir une raison, non ? Il y a des pays comme le Japon où des ministres démissionnent parce qu’un stagiaire a piqué un trombone et qui se font hara-kiri quand ils renversent un café, et nous, on devrait être le seul pays où les ministres ne sont jamais responsables de rien ?
Il est donc demandé à Christophe Castaner d’avoir un tout petit peu d’honneur, de faire preuve d’un tout petit peu d’esprit de responsabilité et de retourner dans l’anonymat dans lequel tout le monde convient qu’il y serait à sa place. J’ai tendance à penser que c’est ce qu’il y a de mieux à faire « en l’état actuel des choses et au regard des informations qui ont été portées à ma connaissance. »
Merci à l'auteur, M. X.
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Petite remarque : Attention. Pendant qu'on déteste Castaner, on oublie que c'est l'UE, l'ONU, l'extrême-gauche, l'islam, les multinationales qui organisent le grand remplacement.
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