A
surprising solution to illegal immigration
Greece
sends refugees packing with a helping hand
In this
undated photo provided on Monday, Sept. 11, 2017 by Hellas Gold company, an
aerial view of a gold mine complex in Skouries, in the Halkidiki peninsula,
northern Greece. Canadian mining company Eldorado Gold on Monday threatened to
suspend ... more >
By Daniel Pipes - - Monday, September 11, 2017
ANALYSIS/OPINION:
ATHENS | As Western states prove incapable of
deporting their millions of illegal migrants — the current crisis features
Italy — authorities in Greece have found a surprising and simple way to
convince them to take the long route back home.
The
migration crisis simmered in Greece at about 10,000 illegals arriving a year.
Then, thanks to a combination of violence in Syria and welcoming words from
Germany’s Chancellor Angela Merkel in 2015, that number surged to 10,000
illegals a day pouring into Greece. Coming mostly from Turkey, they made their
way unimpeded to such favored destinations as Germany and Sweden.
Eventually,
as the borders to northern Europe clanged shut, more than 62,000 migrants found
themselves “stranded” (in the nomenclature of the United Nations’ International
Organization for Migration, or IOM) in Greece. Unable to reach their destinations of choice,
they could not find work or sympathy in a Greece going through economic crisis, and they
refused to return to Turkey.
At this
point, the IOM director in Athens, Daniel Esdras, devised a creative solution to
encourage stranded migrants to take the difficult step to give up their
European dreams, dreams for which they sacrificed time, money, self-respect,
and perhaps endangered their lives, and instead to return to their homelands.
The
solution, it turns out, is counterintuitive: treat them very, very nicely, with
generosity and respect, then spread the word widely.
That is the
experience since the opening in December 2015 of a hostel for impoverished
returnees, 80 percent male, as they went through the one-to-three-month process
(including in-depth interviews by embassy personnel) to arrange their
departure.
Burdened
with the arch-bureaucratic name of the Open Center for Migrants Registered for
Assisted Voluntary Return and Reintegration (OCAVRR for short), the hostel
offers free residence to illegals (or, in its delicate parlance, “irregulars”)
who of their own will have agreed to be returned to their countries of origin
(other than war zones, namely Libya, Somalia, Yemen, Syria, and parts of
Afghanistan).
“Open
center” means the residents (whom staff politely refer to as “beneficiaries”)
may enter and leave the building at will. Located in a posh part of Athens with excellent vistas and co-funded by
the European Return Fund and the Greek Ministry of Interior, OCAVRR provides up
to 120 residents at a time with air-conditioned rooms, three catered meals a
day, linens, toiletries, and basic clothing, health care and medicines,
psychological counseling and social workers. It also offers Wi-Fi, large
Blu-ray televisions, telephone cards to call home, one toilet per four
residents, and one shower per nine residents.
Bathrooms
and floors are scrubbed through the day by a cleaning service; residents need
only make their beds and wash their clothing in the free laundry machines with
free soap. Families get private rooms. Interpretation is offered in nine
languages. A Greek staffer joked that OCAVRR may be the only building in all
of Athens completely up to the fire code. He also
noted that an ambulance would get to a returnee faster than to his house.
Residents must sign an “accommodation agreement.” Smoking, alcohol,
guests and pets are prohibited. A criminal record, drug addiction, or a
communicative disease disqualify one; armed guards and an airport-style metal
detector at the entrance of OCAVRR assure security.
Of the 80
OCAVRR current residents when I visited, 79 were Muslim (the other a Georgian
Christian). Every meal is halal. All toilets are outfitted with water sprays.
The prayer room is exclusively for use by Muslims and a refrigerator by the
front door holds food for residents keeping the Ramadan fast, though a
surprisingly small number of residents pray or fast.
Of the
2,200 returnees who have passed through OCAVRR, 94 percent eventually left Greece for home. On leaving, they receive $570
in pocket money and a promise of $1,800 for in-kind support to get them
economically on their feet (livestock, a taxi, and a sewing machine are common
purchases) The total spent per person is about $4,800, less than 1 percent of
the welfare, unemployment, health, and other spending on the typical long-term
illegal migrant.
Subsidizing
the inherently difficult process of returning home to make it more pleasant and
dignified is a winning formula; indeed, every Western country suffering from
the problem of illegal migrants can learn from, adapt and scale up this model
to its specific circumstances. Done right, large numbers of former illegal
migrants will be in business in their homelands.
• Daniel
Pipes (DanielPipes.org, @DanielPipes) is president of the Middle East Forum.
Toulouse: il agresse des policiers en criant «Allah
akbar» (13.09.2017)
- Par Le
Figaro.fr
- Mis
à jour le 13/09/2017 à 19:54
- Publié le 13/09/2017 à 19:38
Un individu a été difficilement maîtrisé et arrêté par la
police après avoir agressé plusieurs passants dans le quartier des Minimes, à
Toulouse, dans la soirée. Selon La Dépêche , l'homme de 42 ans s'en est
pris sauvagement à plusieurs passants en les rouants de coups et en hurlant
"Allah akbar", pour des raisons inconnues.
Les victimes ont pu s'enfuir et alerter des officiers de
police en patrouille dans le quartier. Les trois fonctionnaires ont eu bien des
difficultés à maîtriser l'individu qui, en se débattant, les a blessés au
tibia, à l'épaule ou aux cervicales. Deux civils ont été transportés à
l'hôpital.
L'agresseur n'aurait aucun casier judiciaire, selon La
Dépêche, mais aurait séjourné en hôpital psychiatrique jusqu'en avril
dernier.
Pays-Bas: 4 djihadistes déchus de leur nationalité
(13.09.2017)
- Par Le
Figaro.fr avec AFP
- Mis
à jour le 13/09/2017 à 19:00
- Publié le
13/09/2017 à 18:57
Les Pays-Bas ont
déchu quatre djihadistes de la nationalité néerlandaise après l'entrée en
vigueur d'une nouvelle loi antiterroriste, a annoncé le ministre de la Sécurité
et de la Justice aujourd'hui.
"Ces quatre personnes ont rejoint une organisation
terroriste dans une zone de conflit" et "ont été déclarées comme
étrangers indésirables... Ils ne peuvent donc plus se rendre aux Pays-Bas ou
circuler dans l'espace Schengen légalement", a déclaré Stef Blok dans un
communiqué.
Bien que le ministre n'ait pas nommé les quatre hommes, ni
précisé leur autre nationalité, les médias néerlandais les ont identifiés comme
"Driss B., Noureddin B., Anis Z. et Hatim R.", partis combattre en
Syrie.
Les quatre hommes, dont la localisation actuelle est
inconnue, se sont rendus en Syrie pour se joindre à des groupes djihadistes, y
compris l'Etat Islamique, selon les médias néerlandais. "C'est le cas de
Driss B., qui n'est peut-être plus en vie", a rapporté l'agence de
presse ANP.
Les Pays-Bas avaient approuvé en mars une nouvelle loi qui
confère au gouvernement le pouvoir de retirer à un individu la nationalité
néerlandaise, même s'il n'a jamais été condamné auparavant.Toutefois, la
déchéance de nationalité pour ces quatre personnes doit encore être approuvée
par un juge, a précisé le gouvernement.
Migrants : «L'Europe a créé une machine infernale»
(13.09.2017)
- Par Etienne Jacob
- Publié le
13/09/2017 à 19:02
INTERVIEW - L'association d'aide aux migrants, Utopia 56,
a décidé mercredi de quitter le centre humanitaire pour migrants à Paris.
«L'État assume complètement de vouloir débouter et trier les gens» déplore son
cofondateur et vice-président, Yann Manzi.
Ouvert il y a un an, le centre humanitaire pour migrants à
Paris avait plusieurs objectifs: les accueillir, garantir leurs besoins vitaux,
et les orienter vers des dispositifs de prise en charge à long terme, le temps
que leur demande d'asile soit étudiée. Mais le lieu, situé dans le 18e
arrondissement de la capitale, a été rapidement saturé. Conséquence, de
nombreux campements sauvages se sont formés aux alentours. Le 17 août
dernier, 2400
personnes ont été évacuées par les autorités.
Ce mercredi, l'association d'aide aux migrants Utopia 56 a annoncé qu'elle se
retirait de ce centre humanitaire. Son cofondateur et vice-président, Yann
Manzi, nous explique les raisons de ce départ.
LE FIGARO.- Pourquoi avoir décidé de quitter le centre
humanitaire de Paris?
Yann MANZI.- Depuis l'annonce du
«plan migrants» par le gouvernement cet été, on assiste à une
accélération des procédures Dublin vers la Grèce, l'Italie (les étrangers sont
censés être renvoyés dans le pays européen où ils ont fait leur première
demande d'asile, NDLR). L'État assume complètement de vouloir débouter et trier
les gens, et ne veut pas que les citoyens s'organisent pour améliorer l'accueil
des migrants. Quant à l'Europe, elle a créé une machine infernale, un mur
administratif. Et ça, on le refuse.
Comment se matérialise cette «machine infernale»?
Il y a une pression énorme de l'État sur les «dublinés». On a
piégé plein de gens avec un dispositif qui a dérivé vers un centre de tri. Les
migrants hébergés porte de la Chapelle doivent passer par le centre d'examen de
situation administrative (Cesa), créé spécifiquement pour accélérer la
procédure Dublin. On prend leurs empreintes, et ensuite, ils sont censés
pouvoir déposer une demande d'asile. Or nous avons plusieurs cas de migrants
qui sont passés par le Cesa et qui n'ont pas pu effectuer cette demande. Nous
avons alerté la mairie de Paris pour dénoncer cette situation. Cela ne se
produisait pas sous le gouvernement Hollande. Mais depuis l'arrivée de Macron
au pouvoir, le rodage est terminé. Les chiffres de 2017 concernant les
procédures Dublin vont connaître une remontée spectaculaire.
Depuis son élection, Emmanuel Macron a annoncé son
intention de réguler les flux migratoires. Pour le coup, il joue franc jeu...
C'est sûr, il n'y a plus de complexe! Mais on nous vend
toujours une vitrine, comme quoi les centres permettent de mettre «tout le
monde à l'abri», alors qu'en réalité, on renvoie ces populations en Grèce, en
Italie. Mais aussi dans des pays beaucoup moins riches comme le Liban, la
Jordanie, le Pakistan. Les droits de l'homme ne sont plus respectés, les
humanitaires sont stigmatisés. Il y a tout une campagne de médiatisation afin
de faire en sorte que les migrants continuent à mourir dans leur pays. Les
migrants représentent 0,17% de la population européenne. C'est ça notre quota?
On ne veut pas accueillir toute la misère du monde, mais on doit pouvoir
prendre notre part.
Quitter le centre humanitaire ne va-t-il pas vous fermer
des portes, et vous empêcher d'aider les migrants?
Je ne suis pas inquiet car le travail avec le centre
humanitaire ne constituait que 10% de nos actions. Les 90% qui restent, c'est
dans la rue. Nous allons continuer à collaborer avec différents collectifs et
associations. Et si les portes se ferment, on en ouvrira d'autres. Les
bénévoles sont notre principale arme. Les Parisiens ont ouvert leurs portes
pour accueillir femmes, enfants, bébé. Il y a eu une vraie générosité citoyenne
et tout ça va se poursuivre. Dans un sens, notre boulot va être aussi plus
libre, même si les confrontations seront plus dures avec la police. On sera là,
comme à Calais, avec des caméras pour vérifier que tout le monde respecte la
loi. Demain, tout sera plus compliqué pour nous mais ça ne changera pas notre
motivation et notre envie d'aider la population.
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Syrie :
après la guerre, comment gagner la paix ? (13.09.2017)
- Par Caroline
Galactéros
- Mis
à jour le 13/09/2017 à 17:24
- Publié le
13/09/2017 à 15:36
FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que la fin de l'EI approche,
ses territoires reconquis inéxorablement par Damas, la Syrie sera-t-elle
libérée des jeux d'influence des grandes et moyennes puissances qui cherchent à
sécuriser leurs intérêts économiques et politiques au Moyen-Orient? Analyse de
Caroline Galactéros.
Docteur en Science politique et colonel au sein de la
réserve opérationnelle des Armées, Caroline Galactéros dirige le cabinet
d'intelligence stratégique «Planeting». Auteur du blog Bouger Les Lignes, elle a publié Manières du monde. Manières de guerre(Nuvis,
2013) et Guerre, Technologie et société (Nuvis,
2014).
Alep, Palmyre, Mossoul, Deir Ez-Zor, bientôt Raqqa: l'Etat
islamique et ses affidés sont en déroute, la dimension territoriale du Califat
réduite à peau de chagrin. Chacun revendiquera bientôt la victoire sur l'hydre
qui déjà est en reconstitution ailleurs et autrement.
Syrie a donc résisté, au prix d'innombrables souffrances,
à sa destruction programmée. Et maintenant la paix?
La Syrie a donc résisté, au prix d'innombrables souffrances,
à sa destruction programmée. Elle a su trouver des alliés de conviction mais
surtout de circonstance, qui entendent désormais maîtriser le volet politique
de sa renaissance au mieux de leurs intérêts régionaux et globaux. Et
maintenant la paix?
Pas si simple et encore moins sûr. Car le théâtre
syro-irakien est celui d'une confrontation politico-stratégique de fond entre
USA, Russie et Chine et leurs alliés, concurrents et proxys respectifs, tous
conduits à monnayer leur allégeance. Car l'instrumentalisation tous azimuts de
la querelle confessionnelle sunnite-chiite montée en épingle, masque
simplificateur de convoitises plus prosaïques et de rivalités dynastiques ou
simplement politiques - a atteint des sommets et entraîné puissances régionales
et globales dans une course à l'influence que nul ne maîtrise vraiment.
Russie, Iran, Turquie, monarchies sunnites du Golfe mais
aussi Chine, Etats-Unis, Israël, Grande-Bretagne - en retrait mais depuis
toujours à la manœuvre - et même nous Français, naïvement englués dans des
allégeances indéfendables et dangereuses, tous se liguent et/ou se déchirent au
gré des gains espérés et des rapports de force exprimés.
Il s'agit surtout pour le camp occidentalo-sunnite et en
urgence désormais, d'effacer l'affront de cette impensable victoire du régime
syrien.
C'est là que le bât blesse. Car si l'on feint aujourd'hui la
convergence radieuse des volontés au service de la paix et de l'éradication de
«Daech», la réalité est bien moins claire, et encore moins «morale». Il s'agit
surtout pour le camp occidentalo-sunnite et en urgence désormais, d'effacer
l'affront de cette impensable victoire du régime syrien décrit comme moribond
depuis presque le premier jour de la «révolte populaire» de 2011, qui est
toujours bel et bien là et fait spectaculairement mentir toutes les
incantations occidentales appelant à son effacement.
L'homme «qui ne méritait pas d'être sur Terre» selon un
ancien ministre des affaires étrangères? Toujours au pouvoir, auréolé de sa
résistance victorieuse à une pression extrême impuissante à le faire tomber.
L'armée syrienne exsangue, incapable, composée uniquement de
milices étrangères? Une force incroyablement résiliente et désormais très
aguerrie en contre-guérilla.
La Syrie, Etat promis au dépècement et réduit à sa portion
«utile»? Un pays qui recouvre à grands pas sa souveraineté territoriale.
«Le peuple syrien massacré par son tyran Assad»? Une
population martyrisée, exilée pour une grande part, mais dont le gros est
demeuré sous la protection du «tyran» contre la terreur djihadiste depuis des
années.
Bachar el Assad, qui, avec la Russie, ne combat pas l'EI et
en est même carrément le créateur? Un homme dont l'armée et ses alliés, après
avoir réduit à ses portes ses avatars -al Nosra et consorts- cherche sans
équivoque à en finir avec le Califat à Deir ez-Zor.
C'est toute une rhétorique, un matraquage ahurissant qui en
cet automne 2017 font… Pshitt! La méthode Coué
Alep, Palmyre, Mossoul, Deir Ez-Zor, bientôt Raqqa : les
faits sont plus têtus encore que les sinistres calculs d'un « Occident » qui a
cru pouvoir régner encore en divisant à l'infini.
a des limites et les faits sont plus têtus encore que les
sinistres calculs d'un «Occident» qui a cru pouvoir régner encore en divisant à
l'infini. Le verdict est sans appel. Mossoul est tombée, puis Palmyre, demain
Raqqa, les islamistes stipendiés par Washington, Tel-Aviv, Londres, Ankara,
Doha et Riyad sont pour certains lâchés par leurs mécènes et réduits à monnayer
leur reddition à Idlib, pour d'autres, en train d'échafauder leur prochaine
réincarnation maléfique. Avec les mêmes parrains? Il faut souhaiter que non.
Dès lors, l'équation est malheureusement assez claire: Comment
pour Washington, Tel Aviv et les puissances qui leur ont emboîté le pas et
déchantent cruellement désormais, supporter cette triple humiliation militaire,
politique et stratégique sans chercher désormais à miner la paix? Comment
sauver la face … et sa mise?
Comment, pour Israël, entrer dans les bonnes grâces de
Moscou et faire pièce à l'émergence du Hezbollah comme acteur régional
puissant? La récente violation de l'espace aérien libanais par l'Etat Hébreu
pour frapper la Syrie en échappant à la bulle de surveillance russe témoigne
que ce n'est pas gagné… Surtout, comment entraver désormais l'avance du projet
iranien d'un «corridor chiite» terrestre reliant Téhéran au Sud-Liban (grâce au
Hezbollah) et passant par l'Irak chiite et la Syrie d'Assad?
Les peuples syrien, irakien, libyen et yéménite n'ont pas
fini de souffrir pour permettre aux ambitions des puissances de se mesurer sur
leur dos et comble du cynisme, au nom de leur bien-être ….
L'heure n'est donc pas à la reconnaissance des erreurs
d'interprétation et des torts ou au compromis pragmatique visant à libérer la
région de l'engeance islamiste. La fin de partie n'est pas sonnée et le jeu
demeure assez «tordu». Les peuples syrien, irakien, libyen et yéménite n'ont
pas fini de souffrir pour permettre aux ambitions des puissances de se mesurer
encore sur leur dos et comble du cynisme, au nom de leur bien-être ….
A la veille d'un nouveau round de négociations à Astana sur
l'avenir politique de la Syrie, sous maîtrise russe (et iranienne) les 14 et 15
septembre, qui manifestera plus encore la marginalisation de Washington et de
ses alliés, cette urgence s'exprime désormais clairement sur le terrain. Car,
sans l'Est syrien et l'accès des forces du régime à la frontière
syro-irakienne, le corridor chiite est mis à mal (d'où la volonté farouche des
Iraniens de gagner la bataille de Deir ez-Zor).
Les Etats-Unis, pour contrer cette offensive iranienne, ont
d'abord lancé contre l'Armée syrienne et les milices chiites, les «rebelles
modérés» du Front Sud, venus de Jordanie et appuyés par la base américaine
d'Al-Tanf. Cette stratégie a échoué, les rebelles ont été encerclés et les
check-points à la frontière jordanienne au Sud de la Syrie progressivement
repris par les troupes loyalistes. Désormais, Washington s'appuie sur
l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS), commandées par
les YPG kurdes mais dont la majeure partie des combattants sont au Sud des
Arabes, suite au ralliement de tribus locales. Ce sont ces forces qui sont
engagées dans la bataille de Raqqa.
Si l'alliance arabo-kurde s'emparait de l'Est de Deir
ez-Zor, la ville serait alors coupée en deux, des deux côtés de l'Euphrate,
Elle deviendrait un petit Berlin version 1945
De son côté, l'armée syrienne, depuis la reprise de Palmyre
fin mars dernier, a réalisé la semaine dernière une percée sans précédent sur
la route Damas - Deir ez-Zor, brisant le siège qui touchait l'ouest de la ville
encerclé par l'EI depuis 2014. L'armée syrienne rejoint ainsi la rive
occidentale de l'Euphrate.
Et voilà que, comme par hasard, elle s'y trouve confrontée
aux FDS, qui elles ont effectué une percée au Sud vers Deir ez-Zor et sont
désormais aux portes de la ville, mais à l'Est de l'Euphrate cette fois-ci,
pour empêcher les forces loyalistes de franchir le fleuve.
Parallèlement, il se dit qu'une «armée nationale» (confusion
sémantique intentionnelle) financée par Doha, Ankara et Ryad, émanant de la
Coalition nationale des forces de l'opposition et de la révolution (CNFOR) et
composée d'une quarantaine de groupes djihadistes liés de près ou de loin à
l'ex Front al Nosra (al Qaeda) serait en train de naître avec pour objectif de
«combattre Assad» et les terroristes (sic)...
Si l'alliance arabo-kurde s'emparait de l'Est de Deir
ez-Zor, la ville serait alors coupée en deux, des deux côtés de l'Euphrate,
Elle deviendrait un petit Berlin version 1945, divisé en zones d'influence où
les chiens de faïence se toisent …
Pour l'heure, Damas a dépêché des barges de débarquement et
des ponts flottants. L'Armée syrienne n'acceptera pas d'être cantonnée sur la
rive occidentale de l'Euphrate. Ce serait un coup d'arrêt insupportable porté à
la reconquête. Un conflit ouvert entre les deux protagonistes est néanmoins peu
probable, Washington et Moscou n'ayant rien à gagner d'une confrontation
directe et cherchent plutôt à ouvrir des zones de déconfliction. Trump,
toujours pragmatique, a même récemment déclaré que l'objectif américain
principal en Syrie était de «tuer ISIS», non de renverser Assad…
Mais chaque jour qui passe le voit plus isolé et contrôlé
par le tentaculaire système qui décide de facto à Washington, fossilisé sur les vieilles logiques
néoconservatrices toujours à l'œuvre au sein des armées, des Services et des
lobbys économiques. Le front diplomatique enfin n'est pas plus rassurant. Que
ce soit à Astana, à Genève ou au sein d'un quelconque «Groupe de contact»,
l'enjeu demeurera pour Moscou comme pour Washington, de sélectionner et de
promouvoir des interlocuteurs sunnites présentables, anciens islamistes pouvant
apparaître représentatifs mais surtout contrôlables pour peser sur la
négociation politique lorsque le statu quo militaire optimal sera atteint.
Ce «casting» largement artificiel n'est pas une mince
affaire, on en conviendra, mais aussi un grand classique de la scène
internationale. Quels qu'ils soient, ces interlocuteurs n'auront de poids
politique qu'en fonction de l'évolution du rapport de force sur le terrain.
Quant aux Kurdes enfin, cessons là aussi de feindre de
croire que leur rêve étatique, légitime ou non, prendra corps. Le soutien
américain à leur «cause» disparaîtra lorsque Daech sera défait. Les pays rivaux
qui abritent des minorités kurdes sont tous d'accord sur une chose: pas
question d'entamer leur intégrité territoriale à leur profit. Téhéran et Damas,
qui se rapprochent à grands pas, en témoignent.
Peut-être ce réalisme opportuniste ira-t-il demain jusqu'à
permettre une réconciliation entre Damas et Ankara, parrainée par la Russie et
l'Iran.
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Juncker se démarque de Macron et veut un président élu
pour l'UE (13.09.2017)
- Par Jean-Jacques Mével
- Mis
à jour le 13/09/2017 à 12:50
- Publié le
13/09/2017 à 12:26
Le président de la Commission européenne a dévoilé
mercredi à Strasbourg un programme ambitieux et sa vision pour l'avenir d'une
Union, en écartant notamment en bloc l'idée d'un parlement spécifique de la
zone euro prônée par le chef d'État français.
Envoyé spécial à Strasbourg
La refondation de l'Europe à partir des 19 pays de la
monnaie commune n'est pas la bonne solution et le sursaut démocratique du
continent passe par l'élection d'un président de l'UE au suffrage universel: à
l'approche d'échéances décisives, Jean-Claude Juncker choisit
de marquer une vraie distance avec les projets d'Emmanuel Macron.
Pour sa dernière année pleine à la tête de la Commission, le
vieux routier de Bruxelles écarte en bloc le triptyque poussé par le jeune
président français: un budget massif pour les 19 économies de l'euro, un
ministre unique des Finances pour la monnaie commune et un parlement distinct
chargé investi du contrôle politique. «L'euro n'est pas la monnaie de pays
élus, explique le chef de l'exécutif européen. De nouveaux traités, de
nouvelles institutions ne sont pas le meilleur moyen de répondre aux attentes
de centaines millions d'Européens.»
Au repli sur l'euro et à l'Europe à plusieurs vitesses,
Jean-Claude Juncker oppose un modèle inclusif qui évite les clivages et trouve
les compromis à Vingt-Sept. Il s'agit non pas de diviser, mais d'unir et
d'étendre à tous les États membres - sans exception - les privilèges de la
monnaie commune, de l'espace de Schengen et l'Union bancaire. «L'Europe, c'est
la règle de droit et non pas la loi du plus fort (...) L'UE doit respirer à
pleins poumons, à l'Est comme à l'Ouest, sans quoi elle s'essoufflera».
Un projet ancien ressuscité
Le chef de la Commission s'adressait, à Strasbourg, à un
auditoire d'eurodéputés conquis et souvent inquiets de l'éventuelle concurrence
d'une seconde assemblée, restreinte aux élus de l'Eurozone. «Le parlement de
l'euro, c'est le parlement européen», dit-il. À dix jours des législatives
allemandes, il y a fort à parier aussi que Jean-Claude Juncker a pris le
conseil d'Angela Merkel,
elle-même circonspecte devant l'activisme et les ambitions du président
français, bien qu'elle se garde de critiques ouvertes.
L'Élysée justifie la priorité qu'il donne à la zone euro en
regrettant un sérieux déficit démocratique à Bruxelles, la lourdeur de
procédures propres à l'UE et l'absence d'outils efficaces de politique
économique ou industrielle. Jean-Claude Juncker botte en touche et ressuscite
un projet ancien qui permettrait, à ses yeux, de redynamiser politiquement
l'édifice, à vingt-sept et de haut en bas: l'élection par 350 millions
d'Européens d'un président unique de l'UE, fusionnant le fauteuil qu'il occupe
lui-même jusqu'en 2019 avec celui de président du Conseil européen, aujourd'hui
détenu par Donald Tusk.
« Le parlement de l'euro, c'est le parlement européen »
Jean-Claude Juncker
C'est un serpent de mer mais les traités européens, en
l'état, n'interdisent pas cette simplification. Elle donnerait au titre une
autorité et une visibilité inédite. Elle s'est toujours heurtée à la
susceptibilité des chefs d'État et de gouvernement, peu enclins à se laisser
chapeauter par un «superprésident» européen. L'élection au suffrage universel
est un autre écueil: les seuls élus directs de l'UE restent aujourd'hui les eurodéputés.
Jean-Claude Juncker, intraitable dans la quête de l'unité à
vingt-sept et dans le rejet d'une Europe à «formats» différenciés, soutient
néanmoins plusieurs initiatives particulières poussées par le président Macron:
un droit de regard européen sur les investissements étrangers - chinois surtout
dans les secteurs stratégiques, une surveillance serrée du travail détaché
grâce à une «autorité commune» de régulation de l'emploi et le lancement, en
2018 et à travers toute l'UE, de «conventions» permettant de sonder les
citoyens sur leur désir d'Europe.
Le patron de la Commission souhaite que ces projets
deviennent réalité d'ici au printemps 2019, saison qui verra le crépuscule de
son mandat, les élections européennes et la rupture effective avec le Royaume-Uni.
Dès le 28 septembre, un sommet européen devait préciser la feuille de route, à
Tallinn (Estonie).
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Le projet de droit du sol reporté sine die en
Italie (13.09.2017)
- Par Alexis
Feertchak AFP agence
- Mis
à jour le 13/09/2017 à 15:10
- Publié le
13/09/2017 à 15:00
Dans un contexte migratoire tendu, alors que des
élections législatives doivent se tenir début 2018, le projet de loi instaurant
le «droit du sol» a été repoussé au Sénat après le dépôt de plus de 40.000
amendements de l'opposition.
L'examen au Sénat italien du projet de loi sur le droit du
sol («ius soli»), promis pour l'automne, a été reporté sine die face
à la mobilisation de la droite et au fléchissement de l'opinion à quelques mois
des législatives. Déjà adopté par les députés, le texte qui permettrait la
naturalisation des enfants étrangers nés ou grandis en Italie a été débattu au
Sénat en juin-juillet avant d'être renvoyé à septembre.
Le chef du gouvernement, Paolo Gentiloni, avait exprimé son
«engagement personnel» pour que cette «loi juste» soit adoptée à l'automne.
«Les enfants nés en Italie sont Italiens et il est du devoir d'un pays civilisé
de les accueillir», s'était justifié le président du conseil, ardemment soutenu
par son prédécesseur, Matteo Renzi, patron du Parti démocrate (centre-gauche,
au pouvoir), qui évoque «une loi de civilisation».
Mais face aux plus de 40.000 amendements déposés par
l'opposition, Paolo Gentiloni a, selon la presse italienne, choisi de donner la
priorité au débat sur la loi de finances 2018 et n'aura probablement plus le
temps de faire passer le texte avant les élections prévues début 2018. «Les
lois ont besoin d'une majorité et pour l'instant il n'y en a pas», a reconnu
Luigi Zanda, président du groupe Parti démocrate au Sénat.
Vive opposition politique et retournement de l'opinion
publique
Matteo Salvini, le chef de la Ligue du Nord, parti anti-euro
et anti-immigration, opposant le plus virulent au texte, a salué «une victoire
du bon sens» en répétant ses slogans sur les réseaux sociaux: «On ne fait pas
cadeau de la citoyenneté», «Stop à l'invasion». Beppe Grillo, le leader du M5S,
a quant à lui exprimé son refus du droit du sol à plusieurs reprises depuis
plus de dix ans, avant même la création de son mouvement. «Il a pris une
position très nette contre ce projet, ce qui a tout de suite valu aux
‘grillini' d'être accusés d'être des xénophobes ou des racistes masqués ou,
dans le meilleur des cas, d'exploiter ce sujet à des fins de concurrence
électorale avec la Lega Nord [Ligue du Nord] ou Fratelli d'Italia», note Marco Torchi, spécialiste italien du populisme.
«Ce sont les premières escarmouches de la campagne
électorale alors que les deux enjeux majeurs sont la relance économique et
l'adoption d'un nouveau mode de scrutin»
Christophe Bouillaud, professeur à l'IEP de Grenoble
Alors que l'Italie a vu débarquer plus de 600.000 migrants
sur ses côtes depuis 2014 et que Rome durcit sa politique migratoire en coopérant avec la Libye,
l'ancien président du Conseil, Silvio Berlusconi (Forza Italia), lui aussi
vivement opposé au projet, avait déclaré en juillet que le texte était un
«mauvais signal». «Faire savoir qu'à partir d'aujourd'hui il est plus facile de
devenir Italien va susciter des illusions et de faux espoirs en Afrique et rendra
plus forte la pression migratoire», assurait-il. Dans ce contexte migratoire,
un récent sondage a montré que le soutien au texte a chuté dans l'opinion
publique, passant de 80% en 2014 puis 70% en février à 52% ces derniers jours.
Selon l'Institut italien de la statistique (Istat),
l'adoption du droit du sol donnerait aujourd'hui la nationalité italienne à
quelque 800.000 enfants nés dans la péninsule et à 60.000 jeunes immigrés
chaque année. Débattue en Italie depuis une quinzaine d'années, la réforme du
code de la nationalité vise à modifier la législation en vigueur fondée sur le
droit du sang («ius sanguinis»), la nationalité italienne étant transmise par
au moins l'un des deux parents. Le projet de loi consacrant le droit du sol est
dit «tempéré» puisqu'il pose des conditions: l'un des parents doit avoir été
présent sur le territoire italien depuis au moins cinq ans ou l'enfant doit
effectuer un cycle scolaire complet en Italie. En adoptant le «ius solis»,
l'Italie se rapprocherait de la majorité de ses voisins européens comme la
France, la Belgique, la Grande-Bretagne ou le Portugal, où cette règle
s'applique, sous des formes variées.
Une réforme symbolique, non prioritaire pour les Italiens
Cette réforme ne concernerait pas immédiatement les migrants
arrivés récemment en Italie. «Ce projet de loi arrive au moment où
l'immigration extracommunautaire du début des années 1990 oblige un certain
nombre de jeunes à faire un choix», explique au Figaro Christophe
Bouillaud, professeur à l'Institut d'Études de Grenoble. Pour ce spécialiste de
la politique italienne néanmoins, «cette réforme n'a aucun caractère
d'urgence». «C'est avant tout un combat symbolique pour se positionner
politiquement. Ce sont les premières escarmouches de la campagne électorale alors
qu'en réalité, les deux enjeux majeurs pour l'Italie sont la relance économique
et l'adoption d'un nouveau mode de scrutin», ajoute-t-il.
L'Italie doit encore faire face à un chômage de 11%,
supérieur à la moyenne des pays de la zone euro (9,3%) et particulièrement fort
chez les jeunes puisqu'il atteint 37% chez les 15-24 ans. Quant à la
gouvernance italienne, elle risque d'être paralysée par un mode de scrutin différent entre les deux assemblées -la
chambre des députés et le Sénat- qui possèdent des modes de scrutin différents.
Signe des priorités de l'opinion publique italienne, un sondage du Messaggero montrait
ainsi en juillet qu'une majorité d'Italiens (42,9 % contre 22,9 %) jugeait le
moment mal choisi pour voter le texte sur le droit du sol et préférait qu'il
soit confié au gouvernement qui sortira des urnes lors des élections
législatives de 2018.
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Israël
appelle sous les drapeaux les jeunes ultraorthodoxes (13.09.2017)
Par Cyrille
Louis
Mis à jour le 13/09/2017 à 18h28 | Publié le 13/09/2017 à 18h12
La Cour suprême a invalidé, mardi, un amendement datant de
2015 limitant l'intégration des hommes en noir dans l'armée.
De notre correspondant à Jérusalem
La Cour suprême israélienne a invalidé mardi soir, au nom du
principe d'égalité devant la loi, un amendement adopté en 2015 pour limiter
l'intégration des jeunes ultraorthodoxes dans l'armée. Estimant que cette
disposition favorise injustement les étudiants inscrits au séminaire talmudique
(yeshiva), les hauts magistrats ont donné un an au gouvernement pour revoir sa
copie. Les représentants du monde harédi (littéralement: les «craignant-Dieu»)
ont accueilli avec colère ce nouvel épisode d'une querelle qui, pour
anecdotique qu'elle puisse paraître, touche au cœur même du pacte national
israélien.
«Ce qui fut d'abord un problème marginal a fini par
constituer une atteinte manifeste à l'égalité entre les citoyens»
Gilad Malach, chercheur à l'Institut israélien pour la
démocratie
L'exemption de service militaire dont bénéficient les
étudiants en religion remonte à
la création de l'État (1948). David Ben Gourion crut ainsi pouvoir
s'assurer à peu de frais le soutien des quelques centaines d'ultraorthodoxes
alors établis en Israël ainsi que de leurs rabbins. Mais cette population n'a
depuis cessé de croître, au point qu'un quart des enfants rentrant actuellement
à l'école primaire en sont issus et qu'environ 10.000 jeunes religieux
atteignent chaque année l'âge de la conscription. «Ce qui fut d'abord un
problème marginal a fini par constituer une atteinte manifeste à l'égalité
entre les citoyens, observe Gilad Malach, chercheur à l'Institut israélien pour
la démocratie. C'est pourquoi la Cour suprême a réclamé en 1997 qu'une loi
définissant clairement le périmètre de ce privilège remplace l'arrangement
informel des débuts.»
Bras de fer
Un texte voté en 2002 déboucha sur la création, par l'armée,
d'unités non-mixtes adaptées aux conscrits issus du monde harédi ainsi que sur
la mise en place d'un service civil. Mais il fallut attendre la formation d'un
gouvernement excluant les deux grands partis ultraorthodoxes, en 2013, pour que
cette loi soit rendue plus opérationnelle. Au nom du «partage équitable du
fardeau», il fut alors décidé qu'un quota d'ultraorthodoxes devrait à l'avenir
passer sous les drapeaux. Dans le cas contraire, précisait l'amendement, les
subventions versées aux yeshivas seraient revues à la baisse et les appelés
réfractaires pourraient être envoyés en prison. Une perspective qui provoqua
une gigantesque manifestation des hommes en noir dans les rues de Jérusalem -
avant que des élections anticipées ne mettent temporairement fin à ce
psychodrame.
«Ce jugement constitue une avancée importante alors
qu'une minorité s'obstine avec cynisme à empêcher l'État d'Israël de devenir un
peu plus juste et un peu plus fonctionnel»
L'éditorialiste Ben Dror-Yemini dans le quotidien « Yedioth
Ahronoth »
Les partis ultraorthodoxes, revenus
au gouvernement au printemps 2015, ont en effet convaincu Benyamin
Nétanyahou de mettre en sommeil cette politique d'intégration. Seuls
2800 harédim ont endossé l'uniforme en 2016 alors que le ministère de la
Défense en attendait 3200. Mais le bras de fer n'est pas terminé, comme en
atteste la décision rendue mardi soir par la Cour suprême. Tandis que ces
religieux disent œuvrer au salut du peuple juif en consacrant leur temps à
l'étude de la Torah, des voix de plus en plus en plus nombreuses estiment en
effet que leur intégration à l'armée et au marché du travail est inéluctable.
«Ce jugement constitue une avancée importante, se réjouit l'éditorialiste Ben
Dror-Yemini dans le quotidien Yedioth Ahronoth, alors qu'une
minorité s'obstine avec cynisme à empêcher l'État d'Israël de devenir un peu
plus juste et un peu plus fonctionnel.»
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