FactCheckEu est une plateforme composée de 19 médias présents dans 13 pays de l’Union européenne. En France, les médias l’AFP, le Monde, libération et 20 minutes. Ils se sont regroupés « pour répondre à vos questions sur les élections européennes » à l’approche de ces dernières ?
FactCheckEU propose des « articles de vérifications sur les élections publiés par les partenaires, des analyses et réponses sur les idées reçues sur l’Europe, et toutes les réponses à vos interrogations sur ces élections ».
Lire la suite de l'article :
Tous les participants ont signé le code de conduite de l’International Fact-Checking Network (IFCN). Retenez bien le nom de cette organisation, nous y reviendrons !
FactCheckEu vise à lutter contre les Fake-news (russes, il est nécessaire de préciser). En effet selon OZAP :
« Celles-ci ont proliféré durant les périodes électorales. Le cas le plus emblématique demeure celui de l’élection présidentielle aux États-Unis en 2016. Ces derniers mois, en France, le contexte du mouvement des Gilets jaunes, a permis une circulation accrue de fake news sur les réseaux sociaux, notamment autour du “pacte de Marrakech”, objet de fantasmes et de théories du complot ».
Le responsable de la plateforme, Jules Darmanin – ancien journaliste chez Buzzfeed et Professeur à Sciences-Po précise qu’« à priori, il devrait fermer,[après les élections européennes] mais cela dépendra de son succès ». Par succès, le résultat de la liste de la République en Marche est-il un indicateur ?
Cette ONG veut lutter contre les fakes news (des Russes et des eurosceptiques) afin de vous faire aimer l’Union européenne des Pères fondateurs. Il est intéressant de savoir qui finance cette plateforme.
Le financement de FactCheckEU ? Soros, Google, la NED…
FactCheckEU joue la transparence sur ces financements. Tous les citoyens qui le souhaitent peuvent rapidement trouver toutes ces informations, voici tout de même un résumé.
« Ce projet est totalement indépendant des institutions européennes. Cette plateforme a été conçue par Libération et Datagif, grâce à la bourse d’innovation dans le fact-checking de l’institut Poynter de 50 000 dollars. Les frais de traduction et de gestion de la plateforme sont financés grâce à une bourse de 44 000 euros de Google, une bourse de 40 000 euros de l’Open Society Initiative for Europe et 10 000 euros de l’IFCN. »
144 000 € de bourses et de subventions ont étés reçues par factcheck.eu.
Soros toujours dans les bons coups
40 000 € proviennent de l’Open Society initiative for Europe de Georges Soros. Est-il nécessaire de développer ?
George Soros apporte son soutien financier à une campagne anti-Brexit en février 2018. Selon le Daily Telegraph, l’homme d’affaires a injecté 400 000 livres dans une campagne intitulée « Best for Britain », dont l’objectif est d’inciter les parlementaires britanniques à ne pas ratifier l’accord du Brexit. Il est également un grand défenseur de l’accueil des migrants et de la destruction des nations européennes.
Sur son site, on peut lire que l’Open Society travaille
« à réorienter le débat social et politique sur la migration vers des politiques qui respectent les droits, favorisent la solidarité, intègrent les nouveaux arrivants et libèrent le potentiel de croissance. Nous soutenons les initiatives qui renforcent la protection des migrants et les politiques d’inclusion, en donnant aux migrants et aux réfugiés, à leurs descendants et à leurs alliés dans la société civile un rôle de premier plan et une voix dans la promotion des politiques et des changements sociaux ».
Donald Trump et la montée du fascisme
Google qui veut également lutter contre les Fake news dans le monde finance ce site à hauteur de 44 000 €. Google est connu pour son engagement en faveur des mouvements progressistes, LGBT, démocrates à travers le monde.
Le cofondateur de Google, Sergey Brin, compare l’élection de Trump à la montée du fascisme et s’engage à contrecarrer la vague populiste.
L’ICFN ? Soros à la manœuvre
Pour citer Libération :
« L’IFCN dépend de l’Institut Poynter, une organisation à but non lucratif spécialisée dans l’étude des médias. À ce titre, les financements de Poynter proviennent exclusivement de dons. La liste des plus gros donateurs de l’organisme (ceux ayant donné plus de 50 000 dollars — en 2017 est disponible ici) ».
“Plus précisément, l’IFCN a reçu à l’automne dernier deux donations qui lui ont permis de développer son réseau. Un million de dollars ont été donnés par l’Omidyar Network (qui appartient au fondateur d’Ebay) et 300 000 dollars par l’Open Society Foundation”.
Pour finir, l’Institut Poynter
On pouvait apercevoir les donateurs (de plus de 50 000 dollars) de l’institut Poynter en 2017en cliquant sur un lien qui n’existe plus aujourd’hui… Mais internet laisse des traces
Arrêtons-nous sur 3 acteurs :
- L’Open Society, toujours dans les bons coups
- Il en est de même pour la liberté défendue par Google.
- On peut également lire le National Endowement for Democracy plus connu sous le nom de NED.
Le National Endowment for Democracy (NED) (en français, Fondation nationale pour la démocratie) est une fondation privée à but non lucratif des États-Unis, fondée en 1983 sous le gouvernement de Ronald Reagan, dont l’objectif déclaré par les autorités américaines est le renforcement et le progrès des institutions démocratiques à travers le monde.
L’orientation générale de ses actions est celle du mouvement néo-conservateur.
Le financement de la NED est voté par le Congrès et figure dans le chapitre du budget du ministère des Affaires étrangères consacré à l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID).
En 2009, la NED avait un budget de 135 millions de dollars, dont la presque totalité provenait d’agences gouvernementales américaines. La NED a été très active au moment des révolutions de couleurs dans de nombreux pays d’Europe orientale et du caucause…
À travers les financements de FactCheckEU, on peut conclure que cette plateforme de fact-checking est neutre… Je vous laisse imaginer si la Russie lançait son site de Fact-checking au moment des élections européennes, avec le soutien financier de Gazprom, Yandex, VK et du FSB…
Alexandre MOUSTAFA
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