mardi 19 mars 2019

Philippe de Villiers sur la déconstruction européenne



Dans un nouvel ouvrage mené en forme d'enquête, Philippe de Villiers revient aux sources de la construction européenne. Il plonge au cœur du mythe de ce que l’histoire a nommé les Pères Fondateurs de l’Europe, Jean Monnet et Robert Schuman, pour proposer une lecture inédite : l’ADN de l’Union Européenne porte en elle les racines de la déconstruction des nations et de la civilisation européennes.

A quelques mois des élections, il décrypte les étapes successives qui ont rythmé l’UE pour la dessiner telle qu’elle est aujourd’hui : morcelée, tiraillée et dévitalisée.

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Schlemihl en commentaire de 
https://www.causeur.fr/attentat-anti-musulmans-de-christchurch-le-massacre-des-innocents-159897

La civilisation européenne a allongé la durée moyenne de la vie humaine de plus de cinquante ans, a éliminé les famines, l'esclavage, le servage, les supplices honteux et cruels, lutté pour la dignité et la liberté de la femme, a donné des chefs d’œuvres en littérature, peinture, musique, sculpture et tous les arts, dans le domaine scientifique a été plus loin que toutes les autres, exploré l'atome et l' univers, et accessoirement inventé la machine à vapeur, la bicyclette, le train, l'automobile, le laser, la montgolfière, la photographie, le cinéma, la lumière électrique, l'asepsie, l'antisepsie, l'anesthésie.......

Sa supériorité sur les autres civilisations humaines est une évidence et j'ajouterai que tout le monde le sait et que les manifestations de haine et de mépris cachent fort mal l'humiliation et l'envie.

La théorie à la mode sur l'égalité des civilisations est un mensonge démenti par le comportement des humains à toutes les périodes historiques. C'est à l'honneur de l'humanité, on n'imite pas les plus forts mais les plus civilisés. On a imité l'Egypte, Babylone, les Romains se sont mis à l'école des Grecs et bien d'autres avec eux, et les conquérants de la Chine se sont tous laissés conquérir par la civilisation chinoise. Aujourd'hui , tout le monde imite l'Occident, même ceux qui rêvent de le détruire.


Il est d'usage dans les pays de civilisation occidentale de ne pas se venger sur des innocents, ce qui est assez banal ailleurs. C'est pourquoi le crime de Christchurch est condamné par les gens civilisés.

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Maurice Szafran : un cas à trancher…
Publié le 19 mars 2019 - par Emmanuel Albach - 2 commentaires - 301 vues

 

Pour écouter la radio, de nos jours, il faut avoir les nerfs bien accrochés. Il s’y profère tant de monstruosités ! Le 2 mars dernier, par exemple, dans la matinale du samedi sur Euope 1, Maurice Szafran, petite dégoûtation de la macronie médiatique, évoquait, sur un ton goguenard la « soi-disant souveraineté nationale ».

Macron « conducator »

Vous avez bien lu et j’ai bien entendu. Szafran se félicitait dans la foulée, que son maître Macron, après avoir dans un premier temps dressé dans l’Union européenne « nationalistes contre progressistes », soit devenu le héraut de la « souveraineté européenne, seule aujourd’hui digne d’intérêt ». « Aujourd’hui, continuait Szafran ravi, en Europe, Macron donne le la. C’est lui qui conduit l’Europe, qui est écouté. » Et d’ajouter, triomphant, que selon un récent sondage, les Français se disent toujours « majoritairement européens ». Révélation ! La majorité des Français est encore composée d’Européens, non d’Africains, ce qui veut dire qu’ils se voient blancs, puisque parler de race est interdit, mais dire qu’on est européen est encore autorisé ! Gigantesque étron de mauvaise foi, Szafran d’en conclure : « L’idée européenne reste donc soutenue par tous. » En matière de sophisme, personne n’osera jamais aller plus loin. Comment pourrions-nous cesser d’être européens ? En creusant une faille sismique artificielle qu’on bourrerait d’explosifs, et alors, boum, le continent partirait à la dérive dans l’Atlantique ?

L’Europe, réalité protohistorique et éternelle

Szafran est un petit tricheur, un escroc journalistique : les Gaulois savent depuis toujours qu’ils font partie d’un ensemble que les Grecs ont appelé « Europe ». Nos ancêtres écrivaient leur calendrier (Coligny) en langue gauloise et en caractères latins, au IIe siècle avant Jésus-Christ. Au VIe siècle avant Jésus-Christ – en pleine période de réchauffement climatique, soit dit en passant – ils faisaient venir leur vaisselle de Grèce et d’Étrurie, comme en témoigne la tombe princière de Vix. Les gugusses de Bruxelles n’ont pas inventé l’Europe, et l’on a su y commercer pacifiquement depuis toujours. Pour remonter même plus haut, on a retrouvé dans la tombe d’un seigneur du Jutland (Danemark), datant de la fin du néolithique, des lames de silex venues du Grand-Pressigny (Indre et Loire) qui avaient servi à constituer la lame d’une épée, probablement enchâssées dans une structure de bois. Il s’agissait à l’évidence d’une commande !

La commission n’a inventé qu’une prison

Non l’UE et sa sinistre petite commission ne sont pas les fondateurs de l’Europe, ce sont ceux qui s’acharnent à en rendre l’image détestable en en faisant une prison. Quant à la monnaie unique, dont l’idée était venue à Albert Speer, zélé ministre de l’Économie du Reich, ses continuateurs ont fini par nous l’imposer, et c’est la Bundesbank qui en fin de compte, nous dirige aujourd’hui. Ce que même Hitler n’avait pas osé, la Commission l’a fait. Merveilleux accomplissement : soixante-quinze ans après que les Allemands ont quitté le sol français, ils règnent aujourd’hui en maîtres chez nous, et leur petit kapo s’appelle Macron ! Et pour que le viol de la France soit complet, on y ajoute une immigration africaine massive. Vues les grandes réalisations de cette population sur son continent avant notre arrivée et après notre départ, on voit bien la malignité du procédé. Il s’agit simplement de détruire le dynamisme France, de lui « casser les reins » encore une fois, comme Adolf en proclamait la nécessité dans « Mein Kampf ».

La Convention, Szafran, réclame ta tête!

Mais revenons à toi, Szafran – cela m’écorcherait la bouche de dire « monsieur » en évoquant un tel bubon – et réjouis-toi, nous t’avons bien entendu. Tu souhaites l’enterrement de la souveraineté nationale, qui est le fondement même de la Nation – relis-donc la Constitution. Imagine un peu Szafran : pour les propos que tu as tenus le 2 mars, la Convention en 1792 te fait couper la tête recta. Procès torché en cinq minutes puisque dans ton cas tu n’es même plus un « suspect » sur une liste, mais un volontaire déclaré pour la décapitation. Ta dernière vision : un panier sanglant au fond duquel te contemplent les yeux morts de BHL. Car la République que vous invoquez à tout bout de champ, toi et ton maître, ne réservait pas d’autre sort à ceux qui menaçaient la souveraineté nationale. Elle saura encore châtier les traîtres au rang desquels tu t’affiches avec autant d’impudeur et d’imprudence. Il faudra bien en effet que vous vous taisiez, sales collabos de ce nouvel impérialisme germanique qui s’emploie encore une fois à entraîner l’Europe vers la catastrophe. Si vous connaissiez un peu l’histoire, vous en auriez retenu la leçon : méfions-nous de nos voisins d’outre-Rhin. Problème : les ignares du genre de Macron ont beaucoup appris, mais rien compris.

Emmanuel Albach



Attentat anti-musulmans de Christchurch: le massacre des innocents
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 - 15 mars 2019
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Abords de la mosquée de Christchurch, mars 2019. Auteurs : Mark Baker/AP/SIPA Numéro de reportage : AP22313486_000007.

En Nouvelle-Zélande, un terroriste a massacré des musulmans simplement parce qu’ils étaient musulmans.


Le double attentat de Christchurch, qui a endeuillé ce matin la Nouvelle-Zélande, est une abomination. Un Australien de 28 ans, que ses écrits semblent rapprocher du suprématisme blanc, a ouvert le feu dans deux mosquées de la ville, tuant au moins 49 personnes, dont des enfants.
Mes lecteurs le savent, je condamne certains aspects de l’islam, et je condamne totalement l’islam politique et son cortège de tyrannies et d’horreurs. Mais je condamne tout autant cet acte atroce, cette brutalité aveugle, ce renoncement à toute exigence éthique au nom d’une cause.
Une infamie absolue
Qui peut savoir s’il n’y avait pas, parmi les morts, de ces réformateurs de l’islam, qui tentent d’utiliser son langage symbolique pour dire l’humanisme universel d’une manière compréhensible pour le monde musulman ? Qui peut penser qu’il n’y avait pas, parmi les morts, de braves gens totalement étrangers à la guerre que nous livre l’islam politique, et aspirant seulement à cheminer vers la transcendance selon les rites que leurs ancêtres leur ont enseigné, sans menacer la liberté de quiconque ?
Qui oserait prétendre que ces enfants, assassinés simplement parce que leurs parents les ont emmenés prier dans une mosquée, étaient en quoi que ce soit coupables des monstruosités commises ailleurs au nom de l’islam ?
Avoir versé le sang de ces enfants est un sacrifice à Moloch, une invocation au Mal, une infamie absolue. Le terroriste aurait-il attaqué des prédicateurs islamistes ou des djihadistes que son acte resterait évidemment illégal, stratégiquement maladroit et moralement discutable, mais ce serait tout autre chose. Ce qu’il a fait en revanche, rien ne saurait le justifier.
Nos semblables en humanité
Je ne dirai pourtant pas que ce crime doit nous conduire à vouloir la paix à tout prix, même si certains tenteront de nous le faire croire. L’islam politique est notre ennemi, il s’emploie à détruire tout ce qu’il peut y avoir de beau et de bon dans notre civilisation, comme dans toute civilisation, y compris les civilisations arabo-musulmanes. Complaisance ou lâcheté, il serait odieux de le laisser, ou de laisser ses complices et ses idiots utiles, prendre prétexte du drame de Christchurch pour nous désarmer face à ce qui est et demeure l’un des pires totalitarismes de l’histoire.
Parce que les morts de Christchurch sont nos semblables en humanité, parce que les islamistes menacent la liberté et la dignité de toute l’humanité, laisser quiconque instrumentaliser ce double attentat au bénéfice de l’islamisme serait trahir les morts, cracher dans leur sang et piétiner leurs corps.
Nous avons le devoir de faire ce qui est en notre pouvoir pour que plus jamais des innocents ne soient ainsi massacrés. Mais pleurer les enfants de Christchurch ne doit pas nous conduire à abandonner Nasrin Sotoudeh et Raif Badawi, ni à renier leur combat.
L’universalisme est la solution
Plus que jamais, c’est l’universalisme qui peut nous permettre de tenir bon face aux extrémismes comme face aux démissions relativistes. La fragmentation des sociétés en communautarismes rivaux, qu’ils soient basés sur l’origine ethnique, la religion, le sexe et/ou le genre, ne peut que conduire à la guerre des communautés les unes contre les autres, que cette guerre prenne la forme de la concurrence victimaire, des revendications juridiques incessantes ou de la violence criminelle.
« Tout comme toi, cet inconnu est fils de Zeus » me rappelle le chant ancien de l’aède. Cela l’oblige envers moi, cet inconnu, et cela m’oblige envers lui. C’est notre commune humanité qui me donne le droit d’interroger ses choix, d’exiger de lui qu’il les soumette à la critique éthique et rationnelle. Et c’est notre commune humanité qui me donne le devoir, même lorsque je dois l’affronter, y compris aux plans philosophique, politique, intellectuel, de le faire sans jamais oublier qu’il est mon adversaire ou même mon ennemi mais aussi mon semblable. Si l’Homme possède une dignité intrinsèque, nous la partageons.
Criminel, révoltant et absurde
La force et la détermination que nous devons mettre à combattre l’islam politique exigent de nous que nous refusions l’aveuglement facile d’une haine indistincte, pour choisir l’exigence d’un discernement de chaque instant.
Massacrer des musulmans simplement parce qu’ils sont musulmans, c’est leur ôter le devoir de s’arracher à la part d’ombre de leur religion en même temps qu’on leur en ôte le droit. C’est nier l’existence des musulmans humanistes et désavouer leur courage et leurs luttes. C’est accorder à ce qu’il y a de pire dans l’islam une puissance presque illimitée, qui suffirait à anéantir l’humanité de tout musulman, si ténu ou critique que soit son lien à sa religion. C’est criminel, révoltant et absurde.
S’il est des dieux réellement dignes de vénération, les enfants assassinés des deux mosquées de Christchurch sont maintenant avec les enfants assassinés de l’école Ozar Hatorah, à leurs côtés.


Le terroriste suprématiste est un djihadiste comme les autres (et vice versa)
Les frères siamois du chaos
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 - 18 mars 2019
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Un policier surveille la scène de crime à Christchurch, Nouvelle-Zélande, 16 mars 2019 ©CHINE NOUVELLE/SIPA / 00899259_000004

Entre le tueur de Christchurch et les terroristes islamistes, les points communs sont nombreux. Ceux deux espèces d’assassins de masse se ressemblent plus qu’elles ne le pensent. 

Le monde s’est réveillé, vendredi 15 mars, sur une atroce tragédie. un bilan provisoire fait état de 50 morts et d’une trentaine de blessés lors d’attaques perpétrées contre deux mosquées situées à Christchurch, deuxième plus grande ville de Nouvelle-Zélande.
Les autorités ont rapidement procédé à l’arrestation de quatre personnes. D’après les déclarations de la police néo-zélandaise, le tireur serait Brenton T., un Australien de 28 ans, qui se décrit comme un citoyen de la classe moyenne.
Les frères siamois du chaos
Peu de temps avant de passer à l’acte, l’assaillant présumé avait publié sur les réseaux sociaux un « manifeste » dans lequel il expose ses motivations. Il explique que son geste était une réponse aux attentats commis par le terrorisme islamiste. L’individu a été qualifié par le Premier ministre australien, Jacinda Arden de « terroriste extrémiste de droite ».
Plus je méditais sur la question, plus je trouvais que le terroriste suprématiste et le terroriste djihadiste étaient les deux faces de la même médaille ; la radicalisation, puis le passage à l’acte, suivent la plupart du temps le même processus. Des dénominateurs communs émergent aussi dans les différents récits : sentiments extrêmes de frustration, d’impuissance, voire d’injustice.
J’ai parfaitement conscience que ce genre d’affirmation est loin de faire consensus, et pourrait me valoir la foudre de ces deux pôles, qui se pensent opposés, mais c’est néanmoins la vérité : ils se ressemblent et partagent beaucoup plus de valeurs qu’ils ne le pensent, leurs visions étriquées du monde finissent par se rejoindre.
Le même système de pensée
Si on se demande à quoi ils rêvent, quelles sont leurs motivations profondes ou les processus qui les poussent à passer à l’acte, on peut aisément constater que le terroriste suprématiste et le terroriste djihadiste sont mus par des forces identiques, qui répondent à des mécanismes ressemblants. En gros, ils rêvent et veulent pratiquement la même chose.
Les deux fantasment une société idéale où la « pureté de la race » serait préservée, l’Autre, surtout s’il ne nous ressemble pas, est forcément une menace. La société rêvée est uniforme, aucune différence ne viendrait en troubler l’ordre.
Les deux se sentent menacés par un monde qui va trop vite, inadaptés et mal à l’aise, ils ont peur de se « diluer » dans cette ère moderne et effrayante.
Leur propension à relayer et à croire certaines théories du complot sont un autre point commun, l’un est obsédé par les théories du « grand remplacement », et l’autre est obsédé par l’idée selon laquelle l’Occident conspire contre lui comme il respire.
Leur fin est proche
Voilà pourquoi ils sont de grands nostalgiques, ils rêvent le retour d’un âge d’or passé, parfois réel, mais le plus souvent mythique et idéalisé. Le djihadiste rêve d’un retour au Califat, pensant que le monde musulman va retrouver sa gloire passée, peser dans la balance mondiale, faire partie des nations dites « puissantes ».
Tandis que dans l’imaginaire du suprématiste, les nations occidentales sont à l’agonie, celles-ci seront bientôt envahies par les hordes barbares, il souhaite restaurer la grandeur passée du « monde chrétien », faire renaître des figures historiques négligées. Brenton T, le terroriste présumé de Christchurch, est un grand admirateur de personnages de l’histoire militaire qui ont combattu les forces ottomanes aux XVe et XVIe siècles. Il est troublant de voir que les deux souhaiteraient ressusciter le temps des croisades.
Les deux pensent qu’un système totalitaire et autoritaire serait la réponse, ils rêvent d’un nouveau monde bâti sur les gloires passées, et sont attirés par la réhabilitation d’une société forte et virile, par l’image de l’homme puissant et agissant, d’ailleurs, il est intéressant de voir que les deux partagent une misogynie manifeste et incontestable.
La théorie du chaos nécessaire
Les deux nient aux autres le droit d’exister et considèrent que le meurtre n’est qu’une formalité, ils suivent le même processus qui ôte toute humanité à ce qui ne leur ressemble pas, l’autre est un être inférieur et indigne. Dans leurs effrayantes visions d’une réalité déformée, les actes les plus inhumains trouvent une justification.
Ils nourrissent aussi un délire de toute-puissance, dans leurs représentations du monde, leurs actes sont salvateurs, ils se présentent comme les héros qui contribuent à l’avènement du nouveau monde, juste et prospère. Aussi, lorsqu’ils passent à l’acte, celui-ci doit être spectaculaire, marquer les esprits…
Les deux ont la certitude absolue d’être dans le camp du Bien, et que le chaos est une étape nécessaire avant l’avènement d’un nouvel âge d’or.
J’aimerais conclure sur ces mots de l’auteur Hamed Abdel-Samad : « Chaque personne mérite la sécurité, la dignité et la compassion. Toute personne qui tue quelqu’un d’autre pour cause de race, de pensée ou de religion est un terroriste. Chaque personne qui est tuée par une autre personne est une défaite pour l’humanité. »


La pédophilie est-elle vraiment si catholique?
France Culture présente ce crime comme un phénomène plus répandu chez les catholiques
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 - 16 mars 2019
https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/03/pedophilie-catholique-eglise-france-culture-imama-1200x727.jpg©Vatican/Pool/Galazka/SIPA / 00896518_000012

Une émission de France Culture a présenté la pédophilie comme un crime particulièrement répandu dans l’Eglise catholique, par rapport à d’autres clochers. Est-il permis d’en douter?

Dans la première partie de l’émission consacrée à la pédophilie dans l’Église catholique, le dimanche 3 mars à 11h sur France Culture, la philosophe Monique Canto-Sperber évoque à deux reprises « l’ampleur » du phénomène. L’essayiste Thierry Pech et l’ancien ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, tiennent des propos mesurés, celle-ci rappelant que la plupart des violences sexuelles à l’égard des enfants ont lieu au sein des familles. Le politologue Bertrand Badie fait pour sa part observer qu’on doit trouver de semblables affaires du côté du protestantisme ou de l’islam. Tout cela ne satisfait manifestement pas le présentateur de l’émission, Gérard Courtois, directeur éditorial du journal Le Monde, qui s’émeut de ce qu’on ne dise pas un mot d’une singularité du catholicisme, le célibat des prêtres, qu’il qualifie successivement de « dogme » et de « tabou », et qui pourrait bien être en cause ici car, poursuit-il, il n’a pas connaissance que de tels scandales aient lieu chez les protestants. Interrogée, Monique Canto-Sperber concède que le « vœu de chasteté » que font les prêtres pourrait les rendre « vulnérables ».
Délivrez nous de la méconnaissance de l’Eglise catholique
Relevons tout d’abord deux erreurs qui, pour être secondaires relativement au débat, n’en sont pas moins surprenantes de la part de personnes qu’on ne peut présumer incultes : le célibat ecclésiastique n’est pas un dogme et les prêtres ne font pas vœu de chasteté. Un dogme est une assertion considérée comme une vérité fondamentale, incontestable et intangible. Dans l’Église catholique, c’est un article de foi solennellement proclamé par le magistère, par exemple la double nature du Christ ou la transsubstantiation. Ce n’est évidemment pas le cas du célibat sacerdotal puisque celui sur lequel le Christ a fondé l’Église, le premier pape, l’apôtre Pierre, était marié et que des hommes mariés ont été ordonnés prêtres jusqu’au XIe siècle : c’est en effet en 1074, au concile de Rome, que Grégoire VII rendit obligatoire de choisir les membres du clergé parmi des célibataires en Occident. En Occident seulement, car aujourd’hui encore il y a des prêtres catholiques mariés dans l’Église catholique de rite oriental. Le décret Presbytorium ordinis signé le 7 décembre 1965 par Paul VI rappelle que si la « continence parfaite » a toujours été tenue « en haute estime » par l’Église, « elle n’est pas exigée par la nature du sacerdoce, comme le montrent la pratique de l’Église primitive et la tradition des Églises orientales ». Du reste, il y a aussi des prêtres mariés dans l’Église catholique romaine : il s’agit généralement d’anciens pasteurs protestants convertis au catholicisme. Le premier d’entre eux fut un pasteur luthérien marié ordonné prêtre en 1951 avec l’autorisation de Pie XII, mais il y en a eu beaucoup d’autres depuis, en particulier au Royaume-Uni et aux États-Unis.
D’autre part, seuls les religieux, c’est-à-dire les membres du clergé régulier – en termes familiers les moines – prononcent un vœu de chasteté (ainsi que de pauvreté et d’obéissance). Les prêtres, c’est-à-dire les membres du clergé séculier, ne prononcent pas de vœux. En revanche, au moment de leur ordination, ils promettent à leur évêque de lui obéir et de demeurer célibataires. Le célibat ecclésiastique ne relève donc ni d’un dogme ni d’un vœu, mais d’une simple règle disciplinaire qui n’est ni nécessaire, ni universelle : elle n’a pas toujours existé et elle n’existe pas partout. Elle est contingente et donc susceptible de changer.
« L’ampleur » de la comparaison
Venons-en maintenant au fond du débat : la question de « l’ampleur » du phénomène dans l’Église catholique et celle de l’incidence du célibat sacerdotal sur ce phénomène. À partir de quand un phénomène a-t-il de l’ampleur ? On voit tout de suite que cette notion ne peut avoir qu’un sens relatif. Une quantité de 1 million n’a pas du tout la même « ampleur » s’il s’agit du nombre d’euros sur votre compte en banque ou du nombre de globules rouges dans chaque mm3 de votre sang : c’est beaucoup dans le premier cas, du moins pour un retraité de l’Education nationale, trop peu dans le second. Étant relative, cette notion ne peut donc avoir un sens intelligible que si elle est mise en relation avec autre chose. Avec quoi ? Ici, avec le nombre de cas d’abus sexuels perpétrés dans une société d’une part, avec celui de l’ensemble des prêtres catholiques, d’autre part. L’étude de référence dans ce domaine est celle du John Jay College of criminal justice de la City University de New York réalisée en 2004. Elle indique qu’entre 1950 et 2002, 4392 prêtres (il y en a 109 000 aux États-Unis) ont été accusés de relations sexuelles avec des mineurs. Un groupe de 109 prêtres concentrait le quart des accusations et un grand nombre des prêtres accusés avaient été innocentés. En fin de compte, les cas avérés concernaient, sur une période de 42 ans, 958 prêtres, soit 1% des prêtres américains. Dans une interview donnée au journal Le Monde le 8 avril 2010, Philip Jenkins, professeur à l’Université de Pennsylvanie et auteur d’un ouvrage sur ce sujet déclarait : « Quant à savoir si ce chiffre est bas ou élevé, nous n’en avons aucune idée. Aucune étude portant sur un autre groupe religieux, ou sur d’autres institutions en relation avec des enfants n’ayant été menée avec la même ampleur et le même niveau de détail. Je sais juste que certaines études montrent un taux d’abus supérieur dans les écoles laïques, mais les preuves scientifiques ne sont pas assez consistantes ».En France en 2010, il y avait 9 prêtres emprisonnés pour des faits de pédophilie, 45 qui avaient déjà été condamnés et 51 qui étaient mis en examen. À supposer que tous les mis en examen aient été reconnus coupables, cela représente un total de 105 prêtres sur les quelque 20 000 qui exercent leur ministère dans notre pays, soit 0,5 % d’entre eux. L’ONPE (Organisme national de protection de l’enfance) a recensé 20 200 plaintes pour violences sexuelles sur mineurs en 2015 et 19 700 en 2016. Pour l’ensemble de ces faits, en 2017, 70 prêtres étaient mis en examen ou condamnés. Est-ce un phénomène d’une grande ampleur ? Si 70 personnes issues de l’immigration arabo-musulmane étaient condamnées ou mises en examen pour un total de 20 000 crimes et délits, soit 0,35%, parlerait-on d’un phénomène de grande ampleur ?1
Les laïcs sont (beaucoup) plus concernés que les prêtres
Demandons-nous enfin si le célibat sacerdotal peut être mis en rapport avec la pédophilie. Selon l’OMS, en Inde, pays qui compte moins de 2% de catholiques, 40% des enfants sont victimes d’abus sexuels. Aux États-Unis, la plupart des cas recensés chaque année ont lieu au sein des familles. En France, selon le SNATEM (Service national téléphonique d’accueil de l’enfance maltraitée), il s’agit d’inceste dans 75% des cas. Selon le Réseau irlandais de crise sur les viols, dans 50,8% des cas les agresseurs sont des parents et dans 34% des proches, voisins ou amis de la famille. Dans 6,3% des cas seulement les prédateurs sont des figures d’autorité telles que instituteurs, moniteurs de colonie ou prêtres. Cela concorde avec le constat de l’Unicef en 2016 selon lequel 94% des auteurs d’actes pédophiles seraient des proches. Il en résulte donc, pour le dire en termes durkheimiens, que le célibat ecclésiastique constituerait plutôt un « coefficient de préservation » par rapport à la pédophilie. Dans ces conditions, plutôt que de marier les prêtres, ne serait-il pas plus raisonnable d’ordonner les laïcs ?
Les imams, n’en parlons pas
Il serait intéressant de pouvoir comparer le nombre de cas de pédophilie avérés chez les prêtres catholiques et orthodoxes, les pasteurs protestants, les imams et les rabbins, mais aucune étude scientifique n’est disponible à ce sujet. La rumeur, invérifiable, veut qu’ils soient particulièrement nombreux chez les imams. Ce qui est avéré, en revanche, c’est que certains d’entre eux n’hésitent pas à en faire l’apologie. Ainsi Chems Eddine, l’Imam vedette de la chaîne algérienne Ennahar, a justifié dans les termes suivants, sur les ondes de la radio Jil FM, le 8 avril 2013, le viol d’une fillette de 12 ans par un homme de 37 ans : « Lui, il a 37 ans dans le corps, mais dans l’esprit il a le même âge que la fille […] il se peut qu’il soit adulte même dans son esprit et que cette fille de 12 ans soit mûre. 12 ans, mais c’est une femme ! ». En France également, l’Imam Khattabi de la mosquée Aïcha de Montpellier aurait procédé à une semblable apologie, assortie d’une justification coranique, dans un prêche du 31 mai 2013 à la Grande Mosquée de Montpellier : « Aïcha, le prophète l’a demandée en mariage à 7 ans et il a consommé son mariage avec elle à 9 ans ». Et il est vrai que Mahomet est, dans la religion musulmane, le « bel exemple » à suivre. L’Imam Khattabi aurait poursuivi son prêche de la façon suivante : « Dans l’Islam, la question, ce n’est pas une question d’âge, c’est une question pubère ou non pubère, prêt ou non prêt, prête ou non prête. »
À ma connaissance, aucun curé n’a jamais tenu de propos justifiant la pédophilie dans son sermon dominical, mais si cela avait été le cas, on peut présumer que les médias s’en seraient émus davantage que dans le cas de l’imam Khattabi. Leur discrétion ici tient sans doute à ce que l’islam est seulement la « deuxième religion de France », négligeable à ce titre.
Le Monde proteste
Gérard Courtois nous disait n’avoir pas eu connaissance de scandales pédophiliques « depuis une ou deux décennies » chez les protestants. C’est étonnant. En effet, le 20 juillet 2010, son journal Le Monde publiait un article titré « L’Église protestante allemande décapitée par les scandales » et sous-titré « Les révélations en série de cas d’abus sexuels sur mineurs touchent à présent l’Église protestante ». On y apprenait que ces scandales avaient contraint Maria Jepsen, évêque de Hambourg, à démissionner de son poste pour avoir protégé un pasteur pédophile. Et beaucoup plus récemment, le 13 février dernier, le même journal Le Monde publiait un article titré « Aux États-Unis la principale Église protestante rattrapée par le scandale des abus sexuels ». On y apprenait que 400 pasteurs baptistes de la Southern Baptist Convention (SBC) étaient impliqués dans des abus sexuels concernant plus de 700 victimes, la plupart mineures.
On conseillera donc à M. Courtois de lire les articles publiés par le journal qu’il dirige.


« Islamisation française », 40 ans de soumission médiatique
Le parti pris des médias, politiques et intellectuels en faveur d'un islam forcément bienveillant
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 - 18 mars 2019
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https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/03/islamisation-france-medias-livre.pngManifestation contre les caricatures de Mahomet au Danemark, Montpellier, 2006. Photo: CLAVIERES VIRGINIE/SIPA / 00523768_000005

Un livre, écrit par un collectif d’auteurs, rassemble quarante ans de citations et de récits tirés d’archives sur « l’islamisation française ». Cette Histoire de l’islamisation française: 1979-2019 rappelle l’hypocrisie et le parti pris des grands médias, politiques et intellectuels en faveur de l’idée d’un islam, forcément bienveillant, offensé par les « racistes » et les laïcards.

Les auteurs de ce livre ont eu l’idée géniale de reprendre ce qui s’est dit et écrit sur l’immigration et l’islam au cours des quarante ans qui viennent de s’écouler en rappelant « les faits et les décisions », comme le mentionne la quatrième de couverture. Ce rappel se fait à travers de très nombreuses citations tirées d’archives. De ces auteurs nous ne savons rien, puisque la signature est celle d’un collectif anonyme. Mais on comprend, à la lecture, qu’ils se soient mis à plusieurs, compte tenu de la masse documentaire considérable qu’ils ont eu à travailler.
Le titre du livre, Histoire de l’islamisation française – et non Histoire de l’islamisation de la France – insiste sur la fabrication française d’un renoncement à être et à persévérer dans son être d’une nation abandonnée par des élites qui s’appliquent à domestiquer des autochtones qui renâclent à l’adaptation qu’elles attendent d’eux.
1979: « La joie fait son entrée à Téhéran »
Ce livre est l’occasion de nous rappeler tout ce que nous avons eu tendance à oublier ou que nous n’avons tout simplement pas remarqué et qui, au fil des ans, fait système. Il raconte la lente élaboration d’une idéologie islamophile, portée par une bonne partie des élites intellectuelles et médiatiques dont le bréviaire de gauche est en train de changer en début de période et qui va avoir tendance, au fil des ans, à devenir hégémonique.
Chacun des titres des 40 chapitres est un millésime (de 1979 à 2018), accompagné d’une citation qui en donne la tonalité. Le premier chapitre démarre ainsi sur la révolution iranienne de 1979, avec ces mots de Serge July dans Libération : « La joie fait son entrée à Téhéran ». Le dernier chapitre s’ouvre sur le lapsus du décodeur de France Culture, Nicolas Martin, lapsus qui révèle « son incompétence et ses préjugés inconscients » : « Si les immigrés font plus d’enfants, seront-ils plus nombreux ? »
Le Monde et Libé, porte-parole de l’islam « modéré »
Ce livre est l’occasion de repérer les prémisses de ce que l’on entend aujourd’hui, de manière récurrente, sans y avoir toujours prêté attention alors. Qui se rappelle qu’en 1979, en réponse aux propos de Georges Marchais, Libération publiait une tribune de Fredj Stambouli de l’université de Tunis qui plaidait déjà pour une décolonisation des esprits des populations occidentales, afin de leur permettre « d’accepter et même d’encourager le droit légitime des Autres à rester ce qu’ils veulent être » ? Nous étions à la fin des années 1970 et, déjà, l’assimilation faisait figure de repoussoir. C’étaient déjà les autochtones qu’il fallait acclimater aux nouveaux venus.
Déjà, dans les années 1980, les propos des musulmans dits « modérés » étaient reçus avec politesse, même s’ils disaient la même chose que ceux proférés par d’autres qualifiés d’islamistes. Dans Le Monde de mars 1989, Mohammed Arkoun, grand « modéré » s’il en est, pouvait ainsi accuser, sans soulever le moindre tollé « la raison des Lumières d’avoir substitué le dogme de sa souveraineté à celui de la raison théologique ». On ne lui répondit pas.
2014, l’enfumage de Dalil Boubakeur
Vingt-cinq ans plus tard, le réflexe de l’inversion ou du mensonge par omission s’est si bien propagé que la presse rapporte parfois exactement l’inverse de ce qui est dit, tout en faisant silence sur les propos les plus gênants. C’est l’objet du chapitre 2014. Cette année là, le « modéré » Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et président du Conseil français du Culte musulman (CFCM), présente à la presse une Convention citoyenne des musulmans de France pour le vivre-ensemble concoctée par le CFCM. Ça sonne bien à nos oreilles. Lors de la conférence de presse, Dalil Boubakeur se garde bien d’évoquer l’article 5 de la convention sur les tenues vestimentaires qui fait du voile une obligation islamique. Les rares médias qui évoquent cette convention trouvent motif à se réjouir, sans jamais parler de l’article 5. Ainsi, Le Monde déclara que « ce message ne pouvait pas mieux tomber ». Il ajouta que « le texte s’attache aussi à lever les soupçons qui pèsent sur l’islam. “L’islam est parfaitement compatible avec les lois de la République” proclame-t-il […], le texte affirme que “les musulmans de France désirent se joindre au renouveau de la pensée religieuse sur l’islam” et “ajuster leurs pratiques” à la société française. » Le président de l’Observatoire de la laïcité Jean-Louis Bianco salua aussi cette avancée. Médiapart, Le Nouvel Observateur et la Ligue de l’enseignement ne furent pas en reste. La lettre ouverte de trois femmes du collectif « Femmes sans voile » d’Aubervilliers, parue dans Marianne et qui dénonçait le CFCM, n’aura aucun écho. Les féministes ne bougeront pas. Enhardi par cette méprise volontaire, Dalil Boubakeur récidive en juin 2017 lorsqu’il met en ligne, sur le site de la Grande Mosquée de Paris, des textes injurieux, méprisants et hostiles au christianisme et au judaïsme, textes qui reprennent en gros la doctrine islamique sur le sujet. Sans provoquer, là encore, la moindre réaction.
2006, le lynchage de Robert Redeker
Heureusement, le chapitre 2006 nous a déjà rappelé la veulerie dans laquelle se sont vautrés les contempteurs de Robert Redeker, menacé de mort et condamné à la clandestinité pour avoir écrit dans Le Figaro ce que d’autres avant lui avaient écrit sur l’islam. C’est vrai, c’est plus facile et moins risqué de se mettre du côté du plus fort. Olivier Roy y vit « un tissu d’imbécilités », Le Monde« des vociférations ». Libération parla d’une « tribune satanique ». Et, n’écoutant que son courage, la responsable de la page « Débats » du Monde rassura les lecteurs du journal : si la tribune avait été proposée au Monde, « nous ne l’aurions certainement pas publiée ». On retrouve donc les “Usual Suspects”, dont Le Nouvel Observateur qui a l’audace d’écrire que Robert Redeker n’est pas victime d’islamistes, de musulmans vindicatifs mais « de son orgueil de roseau pensant », mettant ainsi en doute sa compétence de philosophe. C’est la curée. S’y joignent Témoignage chrétien qui voit dans la tribune de Robert Redeker une injure islamophobe digne de l’extrême droite et Paris Match qui pousse au maximum le renversement moral en parlant de chronique haineuse d’un « simplet » qui cherche la notoriété et n’est pas digne d’être défendu au nom de la liberté d’expression.
Les auteurs du livre y voient une inversion, dénoncée au fil des chapitres, qui place la violence du côté de celui qui en est victime. Olivier Roy gagne le pompon de la lâcheté lorsque, dans Libération, en septembre 2006, il accuse Robert Redeker de « chatouiller la fatwa », lequel ne devrait pas s’étonner de ce qui lui arrive. Pour Olivier Roy, qui remet ça dans Esprit« Robert Redeker est raciste ».
2005, les caricatures de Mahomet incitent « à la haine religieuse, au racisme et à la xénophobie »
Et, si l’on veut bien remonter au chapitre 1989, on trouvera le même genre de veulerie intellectuelle lors de l’affaire Rushdie. Rappelons simplement ce que le grand Jacques Berque écrivait dans Le Figaro à l’époque. Il aurait préféré que Les Versets sataniques ne soient pas diffusés en France et considérait que Salman Rushdie ne pouvait en aucun cas être pris pour un héros de la libre-pensée après avoir insulté si grossièrement le prophète de l’islam.
Sans oublier l’affaire des caricatures danoises publiées en 2005 qui donna l’occasion aux députés européens de montrer leur courage en adoptant une résolution dénonçant les abus de la liberté d’expression qui incitent « à la haine religieuse, au racisme et à la xénophobie » et exprimant leur « sympathie à l’égard de ceux qui se sont sentis offensés par les caricatures du prophète Mahomet ». Le Conseil des ministres de l’UE s’était fendu, rappelons-nous, d’un texte où il avait cru bon de préciser que « la liberté d’expression devait respecter les croyances et les convictions religieuse ». On a là un renversement de l’interprétation de l’incitation à la haine décrit par Flemming Rose, qui parle d’inversion de l’effet et de la cause dans son livre, jamais traduit en français, The Tyranny of Silence. Rappelons seulement la stupéfaction qui fut la sienne lorsqu’il fut accueilli le 10 décembre 2005 pour participer à un débat organisé par Amnesty International et l’Institut danois des droits de l’homme, lesquels avaient installé une bannière au titre orwellien « Victimes de la liberté d’expression ». Le livre illustre la progression de cette inversion et de l’activisme nécessaire pour, au moins, faire taire ceux qui seraient tentés par la lucidité.
Jacques Chirac lui-même avait condamné les caricatures, ce qui avait rendu le CFCM audacieux au point de demander une loi interdisant le blasphème, demande relayée par Éric Raoult qui fut un temps ministre de l’Intégration ! Cette affaire des caricatures a eu les conséquences que l’on sait et a renforcé la tyrannie du silence dénoncée par Flemming Rose, dont les effets désastreux sont parfaitement décrits au fil des pages de ce livre.
La liberté d’intimidation
Même sans loi écrite sur le blasphème, la liberté d’expression n’est plus qu’un lointain souvenir. Les poursuites en justice qui se sont multipliées ont un puissant pouvoir d’intimidation. Même lorsque les personnes poursuivies gagnent leur procès, l’intimidation dont elles ont fait l’objet tend à les rendre plus discrètes et plus prudentes et à dissuader celles qui seraient tentées de s’exprimer librement de le faire. Et, depuis Charlie Hebdo, la menace s’est concrétisée.
La peur a abîmé la notion de respect et de tolérance. Salman Rushdie craignait par dessus tout que des gens bien puissent céder à la peur en appelant cela du respect. Jens-Martin Eriksen et Frederik Stjernfelt, deux chercheurs danois, parlent de « respect-mafia ».
La peur a aussi démonétisé toute idée de subversion…
Amalgames et infantilisation
Alors qu’on attendait des élites politiques, intellectuelles et médiatiques qu’elles défendent la liberté d’expression, elles se sont trop souvent illusionnées en croyant défendre les faibles et les déshérités. Elles ont ainsi pratiqué l’amalgame qu’elles dénoncent tant par ailleurs en prétendant défendre les musulmans qu’elles considèrent authentiques, sans grand discernement, tout en abandonnant les dissidents acquis aux valeurs libérales. L’assimilation des critiques et des moqueries de l’islam à du racisme a produit cet amalgame et favorisé l’infantilisation des musulmans.
Ce livre permet de mesurer ce qui nous sépare aujourd’hui d’un temps pas si lointain où les connaisseurs de la question, tombés dans l’oubli pour ce qu’ils ont écrit sur l’islam (c’est le cas de Jacques Ellul), écrivaient ce qui leur vaudrait aujourd’hui un passage à la 17ème chambre, sans parler des menaces de mort. Et les livres scolaires sont à la pointe du « progrès ».
>> Toutes les analyses de Michèle Tribalat sont disponibles sur son site.








Alain Destexhe: « Je rêve encore de la Belgique de Papa »
Entretien avec le sénateur belge qui fonde son propre parti
Par Sophie Flamand  - 19 mars 2019
https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/03/alain-destexhe-belgique-immigration-mr-1200x726.jpgAlain Destexhe. ©Hannah Assouline

Le sénateur belge Alain Destexhe a quitté le Mouvement réformateur (MR, centre belge) et créé son propre parti, « Liste Destexhe ». D’aucuns le voyaient rejoindre l’une des nombreuses micro formations qui émaillent la droite de la droite francophone. Très peu pour lui. Il y a, pense-t-il, un espace politique à remplir entre le MR et la droite extrême.

Sophie Flamand. Vous dites vouloir être le pendant francophone de l’Alliance néo-flamande (NV-A) ?
Oui, contrairement aux discours à l’emporte-pièce de certains, je suis pragmatique, comme l’est la NV-A. Les slogans genre « Tous pourris ! » ne mènent nulle part. Mais la NV-A propose un réel programme et je les rejoins sur les domaines de l’immigration, du nucléaire et de l’économie. Par contre, contrairement à eux, je ne suis ni séparatiste, ni nationaliste. Je rêve encore de la Belgique de Papa, celle des années 70, où nous étions 10 millions de Belges. Bien sûr, c’est de la nostalgie et de l’utopie. Mais je rejoins souvent ceux qui pensent que c’était mieux avant.
Vous avez été longtemps membre du MR, malgré vos divergences. Quelle est la goutte qui a fait déborder le vase ?
J’étais déjà très agacé par diverses prises de positions du MR. La sortie du nucléaire en 2025, par exemple, qui est une utopie présentée par des « experts » porteurs d’idéologie. Sous le masque de l’expert, on trouve souvent le militant peu respectueux du débat contradictoire et de la démocratie qui s’oppose à la volonté des élus et donc au principe de démocratie. Mais aussi l’adhésion de principe du MR à une résolution qui ouvre la voie de la « restitution » d’œuvres congolaises du Musée de Tervuren ou sa décision de signer la « Loi Climat » concoctée par Ecolo et approuvée par toutes les formations politiques francophones, y compris l’extrême gauche PTB. Tout comme les trois plus grands partis flamands, le MR aurait dû s’y opposer. Je ne reconnaissais plus mon parti. Je le reconnais moins encore lorsqu’il ne s’oppose pas à la proposition de loi orwellienne d’une ministre bruxelloise qui veut « piéger » les propriétaires immobiliers qui se montreraient un peu trop récalcitrants pour louer leur bien à des étrangers.
Mais le point de départ fut sans aucun doute le soutien au pacte de Marrakech par le Premier ministre Charles Michel (MR). Le divorce était consommé. Il faut à la Belgique francophone un parti de droite qui ait un programme clair et qui ne louvoie pas entre l’écologisme et l’immigrationisme au gré des sondages.
Le MR ne vous semble plus libéral. On pense par exemple à l’impôt sur les revenus boursiers que ce gouvernement a fait passer au taux record de 30%.
Je ne m’intéresse pas particulièrement au système boursier, mais fondamentalement, le MR n’est plus libéral. Les dépenses publiques belges totalisent 53% du PIB, ce qui nous fait figurer dans le top 3 mondial. Par comparaison, elles représentent 44% en Allemagne et aux Pays-Bas et 49% en Suède. Engrangeons-nous pour autant de meilleurs résultats ? Pas du tout ! Qu’il s’agisse de nos routes ou de notre enseignement, nous payons très cher des services publics peu performants. A l’exception de quelques postes primordiaux, tels la santé, la justice, les pensions ou encore la police et l’armée, toutes les administrations doivent baisser leurs dépenses afin de parvenir sous le seuil de 50% du PIB. Il faut aussi réduire de moitié le nombre d’élus, de parlementaires et d’intercommunales.
Quant aux dépenses sociales, elles se chiffrent à 30% du PIB. Mais personne n’a une vision claire de qui en sont les bénéficiaires. La situation actuelle est une superposition de « droits », au logement, à des aides diverses, aux allocations, à des réductions de tarifs… De nouveaux « droits » se créent sans cesse sans que l’on ne puisse déterminer quelle est la philosophie qui sous-tend cette solidarité. De plus, chaque commune est dotée d’un Centre public d’Aide sociale (CPAS) qui distribue toutes sortes d’aides. Ce sont eux qui distribuent les « revenus d’intégration ». Mais à qui sont-ils distribués ? C’est très flou, cela dépend des élus locaux, qui peuvent les attribuer selon leur idéologie ou par choix électoraliste. Ainsi, à Bruxelles, 90% de ces revenus d’intégration sont attribués à des personnes d’origine étrangère, et c’est 70% pour l’ensemble de la Belgique !
Un autre bon exemple est le GRAPA. Il s’agit d’une allocation aux personnes âgées. Par le biais du regroupement familial, une personne d’origine étrangère pouvait faire venir ses ascendants, qui bénéficiaient du GRAPA sans jamais avoir cotisé un cent dans le système de sécurité sociale, alors que des Belges, ayant travaillé et cotisé toute leur vie, se retrouvent avec une pension de retraite inférieure. A un moment, le système est « tombé sur sa tête ». Les aides sociales, financées par la classe moyenne, créent et entretiennent un système d’assistanat, et sont devenues une machine électorale clientéliste pour le Parti socialiste. Il conviendrait d’établir un cadastre de ces aides qui se multiplient et de déterminer quelle est la part qui provient réellement des cotisations sociales et que le parlement puisse décider lors d’un départ public, des montants qui sont financés, non par des cotisations mais par l’impôt. Il faudrait passer d’une logique de « droits », à une logique politique.
Quand on lit votre programme, il semble qu’il n’y ait pas que dans le domaine social que vous dénonciez la superposition de droits et de lois.
En effet ! Il y a d’innombrables couches politiques et administratives en Belgique. Ca devient une vraie lasagne, dont le coût de fonctionnement est exorbitant. Pourquoi ne pas re-fédéraliser des compétences telles que le sport de haut niveau ou le Commerce extérieur au lieu d’éparpiller les compétences et les coûts ?
On vous sent aussi assez énervé quant à l’enseignement. Pourquoi ?
L’enseignement en Belgique francophone est un désastre ! Il n’y a qu’à voir nos piteux résultats aux concours PISA de l’OCDE. Or, notre enseignement est l’un des plus coûteux de la planète. Ce n’est donc pas le moins du monde une question de moyens. Je plaide pour une autonomie beaucoup plus grande des écoles. Elles doivent être libres d’engager qui elles veulent, de gérer leur budget et d’appliquer la pédagogie qui leur semble la plus adaptée à leurs élèves. Je dis « halte ! » au pédagogisme qui a envahi les programmes. Il faut revenir à une transmission des savoirs, et donc les programmes scolaires ne devraient porter que sur les matières à acquérir. On est loin du compte ! Quelle est à présent l’utilité de l’Inspection scolaire ? Vérifier que les profs ont bien respecter la méthodologie en vigueur. Mais ce qui est réellement important, ce sont les résultats. L’Inspection devrait plutôt vérifier que les élèves ont progressé selon les facultés de chacun et photographier cette évolution. Ce serait plus productif que l’actuel nivellement par le bas. L’égalitarisme est à ce point devenu LA référence qu’elle nuit à l’intérêt général et aux performances des élèves.
Vous pointez également la fameuse « transition énergétique ». A vous lire, il semblerait qu’il s’agisse d’une fumisterie.
Il y a en tout cas une hystérie autour du climat. On croirait qu’il n’y a pas de sujets plus importants, alors que nous sommes confrontés à de grands défis dans le domaine du chômage, de la mobilité, de l’enseignement, des migrations ! La Belgique, qui ne totalise que 0,3% des émissions de CO2, ne peut pas se passer du nucléaire et le MR voudrait fermer les centrales en 2025 ! C’est absurde et irresponsable. Le nucléaire couvre 50% de nos dépenses énergétiques. Par quoi allons-nous le remplacer ? Par des centrales à gaz ? Le taux de CO2 augmenterait nettement et en outre cela alourdirait drastiquement la facture d’électricité des ménages, alors que nous sommes déjà l’un des pays les plus chers dans ce domaine.
Revenons au Pacte de Marrakech qui a contribué à provoquer votre rupture d’avec le MR. En quoi vous déplaît-il ?
Le Pacte de Marrakech risque d’être utilisé par des juges et des ONG pour contraindre le gouvernement à mener une politique contraire à la volonté de la majorité de la population. La Belgique est bien plus touchée par l’immigration que ses voisins. Cela se traduit par une augmentation de la population qui mine la cohésion sociale. Un islam, souvent de plus en plus virulent et revendicateur, s’installe sous nos cieux et s’oppose à l’intégration des personnes étrangères. En outre, cette immigration se révèle très coûteuse pour le contribuable mais il n’y a aucune volonté politique de mener une enquête sérieuse et détaillée sur ce sujet.
Et que proposez-vous ?
Il faut freiner l’immigration en restreignant le regroupement familial. Nous devons nous limiter strictement à ce qui est exigé par les directives européennes et, idéalement, revoir ces directives. Mais surtout, il faut traiter les demandes d’asiles hors du territoire belge, via les ambassades ou les pays limitrophes. Quand un migrant a posé le pied sur le sol européen, il est très difficile de l’expulser. Bien sûr, il existe les fameux « Ordres de Quitter le Territoire », mais en pratique, ces ordres sont rarement exécutés. Il s’agit d’êtres humains, parfois avec une famille ; on ne peut pas les expulser n’importe comment. Et très souvent, les pays d’origine ne veulent pas les reprendre. Les ONG font systématiquement opposition et aucun pays européen ne parvient réellement à les expulser. C’est pourquoi il faut empêcher l’entrée sur le sol européen de tous ceux qui n’ont pas le droit d’y être.




Christchurch, du « grand remplacement » à la grande récupération
La gauche progressiste veut un coupable français
par
 - 19 mars 2019
412PARTAGES
https://www.causeur.fr/wp-content/uploads/2019/03/lancelin-christchurch-recuperation-remplacement-1200x719.jpgAude Lancelin et Renaud Camus. ©ERIC DESSONS/JDD/SIPA - KONRAD K./SIPA / 00831321_000063 - 00775866_000001

L’épouvantable attentat de Christchurch, qui a fait au moins 50 morts en Nouvelle-Zélande, a réveillé la gauche antiraciste française. Depuis vendredi, tout est bon pour faire porter le chapeau à l’écrivain du « grand remplacement » Renaud Camus et, par extension, à l’académicien Alain Finkielkraut. Le « padamalgam » a vécu. 

L’horrible attentat contre les musulmans de Christchurch en Nouvelle-Zélande a illustré les mécanismes d’un scénario désormais bien rodé. Comme chaque massacre, celui de Christchurch a contribué au déni du risque islamiste, ajouté une pierre à la construction d’un ennemi d’extrême droite marginal (reductio ad hitlerum) et porté atteinte à la liberté d’expression. Après chaque massacre, la gauche dite progressiste tente d’asseoir son hégémonie idéologique.
L’extrême droite n’est pas une religion de paix et d’amour
Quand les islamistes tuent, le déni entre en action selon deux modes particuliers : l’injonction et l’intimidation. L’injonction est généralement d’Etat. Fin 2014, après une série de micro-attentats contre un commissariat à Joué-lès-Tours, contre une foule par une voiture-bélier à Dijon, contre un marché de Noël à Nantes, François Hollande dira : « Nous ne devons pas céder à la panique, aux amalgames ». Debut 2015, après les attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher de Vincennes, le même François Hollande ajoutera que ces fanatiques « n’ont rien à voir avec l’islam ». « Padamalgam » et « Cépaçalislam », sont deux injonctions d’Etat qui ont empêché qu’émerge un débat critique sur l’islam.
La force desdites injonctions présidentielles ne tenait pas à leur caractère incantatoire. Elles ont été accompagnées d’une féroce judiciarisation de l’ « antiracisme » et un authentique pilonnage médiatique justifiant cette judiciarisation. Christiane Taubira, alors garde des Sceaux a certes réaffirmé les principes de la liberté d’expression, mais a expliqué qu’en certaines occasions, cette liberté pouvait être amenuisée. Les procès ont dégringolé en cascade par pur souci d’intimidation. Georges Bensoussan, Éric Zemmour, la « fachosphère » n’en finissent pas de s’en déprêtrer. Parallèlement, nombre de médias dits « progressistes » (L’Obs, Le Monde, Libération…) ont accompagné le mouvement, en le justifiant bien entendu.
Quand il arrive – comme à Christchurch – que des musulmans meurent assassinés, cette gauche progressiste qui stigmatise toute critique de l’islamisme exulte : la preuve est là, l’extrême droite « blanche », raciste et meurtrière est le véritable ennemi, le « ventre de la bête est encore fécond », blablabla. Et le déni du risque islamiste en sort consolidé.
Aude Lancelin et les professionnels de la récupération
L’attentat de Christchurch a irradié jusqu’à Paris d’autant plus facilement que l’auteur du massacre, Brenton Tarrant, un Australien d’extrême droite, a affirmé, dans un « manifeste » qui a été mis en ligne, avoir puisé les justifications de ses violences dans les écrits de l’écrivain français Renaud Camus, hanté par le « grand remplacement », dans la défaite de Marine Le Pen à la présidentielle de 2017 et dans une attaque au camion qui fit cinq morts à Stockholm en avril 2017, dont une fillette de 11 ans.
Il n’en a pas fallu davantage pour que Renaud Camus, qui n’a jamais appelé au meurtre de quiconque, soit cloué au pilori par Aude Lancelin, ex-diva de l’Obs, qui s’est fait un plaisir de marteler que « les idéologies criminelles que la France exporte aujourd’hui sont d’extrême-droite » mais aussi que « le tueur de Christchurch, 49 morts, se revendique de Renaud Camus ».
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Le tueur de Christchurch, 49 morts, se revendique de Renaud Camus (2019). Anders Breivik, 77 morts, se revendique de son ami Alain Finkielkraut (2011) qui l'invite sur la radio publique. Les idéologies criminelles que la France exporte aujourd'hui sont d'extrême-droite.

Et que « Anders Breivik, 77 morts, se revendique de son ami Alain Finkielkraut (2011) qui l’invite sur la radio publique » (sic). Le tweet d’Aude Lancelin a été étayé par celui d’une ancienne ministre de l’Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem dénonçant les « indignations hypocrites » d’une foultitude de médias islamophobes (Le Figaro, L’ExpressValeurs Actuelles…) « qui ont contribué à promouvoir ça »; « ça » était la haine meurtrière contre les musulmans.
Voir l'image sur Twitter
https://pbs.twimg.com/profile_images/809153854361260032/isKakatZ_normal.jpg


Oui toutes nos pensées vont aux victimes de l’abject attentat de #Christchurch , et oui cela devrait tous nous rassembler. Mais découvrir ici des messages d’indignation hypocrite y compris de ceux qui ont contribué, année après année, à promouvoir ça:👇... Comment dire ? Nausée.

Bien entendu, l’islamophère s’est engouffrée dans la brèche et un certain Davut Pusa qui se dit historien a tweeté que « la responsabilité pénale des idéologues de la haine Camus, Finkielkraut, Houellebecq et Zemmour (était) engagée ».
https://pbs.twimg.com/profile_images/1071803484729675778/Q0jGGW8E_normal.jpg


L'auteur de la fusillade à #ChristChurch s'est radicalisé en France. La responsabilité pénale des idéologues de la haine Camus, Finkelkraut, Houellebecq et Zemmour doit être engagée. Leur invitation à la haine à trouvé un écho.

Yasser Louati ex-porte-parole du Collectif contre l’islamophobie(CCIF) et aujourd’hui à la tête d’un « comité justice et libertés » a, lui, anathémiser Alain Finkielkraut qui a fait « intervenir le porteur de la thèse du grand remplacement sur le service public ».
https://pbs.twimg.com/profile_images/1100692474249596928/2mQpaN6P_normal.png


Le rejet de racisme en #France est tel que #Finkielkraut peut faire intervenir le porteur de la thèse du grand remplacement sur le service public. Ce n'est pas un hasard qu'un des auteurs des attentats de #Christchurch ait mûri son acte en France.https://www.franceculture.fr/emissions/le-rendez-vous-du-mediateur/renaud-camus-invite-sulfureux …
https://pbs.twimg.com/card_img/1107763834696204290/1_Zpypbw?format=jpg&name=600x314


Bref, la gauche progressiste qui interdit de questionner le rôle du Coran dans les milliers de meurtres et d’attentats commis par les groupes islamistes, stigmatise comme criminelles les interrogations angoissées de Renaud Camus, Alain Finkielkraut, Michel Houellebecq… et de quelques autres encore.
Aux Etats-Unis, les premières têtes sont tombées
La polémique Christchurch a réverbéré bien au-delà de Paris. A New-York, la gentille Chelsea Clinton – fille de Bill et Hillary – a été prise à parti pour avoir pointé l’antisémitisme de l’élue musulmane du Minnesota, Ilhan Omar. Chelsea Clinton a carrément été accusée d’avoir inspiré l’attentat de Christchurch. Et la vidéo de son altercation avec un groupe d’étudiants a été diffusée sur les réseaux sociaux.
Jeanine Pirro, animatrice d’une émission de débat sur Fox News, aurait été suspenduepour avoir déclaré que l’hijab de la même Ilan Omar suggérait une meilleure allégeance à la charia qu’à la constitution des Etats-Unis. Le parti Démocratie et les organisations islamiques ont alors fait pression sur les sponsors de l’émission de Jeanine Pirro pour qu’ils retirent leurs budgets publicitaires. Jeanine Pirro, une des rares voix non politiquement correctes de la télévision américaine, a peut-être perdu son émission.
La droite s’écrase
Ce combat pour savoir qui de l’extrême droite « blanche » ou de l’islamisme est le meilleur épurateur ethnique, est en réalité un combat entre la gauche et la droite en France, mais aussi au sein des sociétés occidentales. Partout, la gauche « progressiste » instrumentalise l’antiracisme pour mieux stigmatiser la droite et faire de tous les musulmans des victimes. La force de cette idéologie est telle, qu’en France, la droite institutionnelle – la bonne vieille droite française à la Pasqua – a préféré se dissoudre plutôt que d’être assimilée à l’extrême droite (raciste et criminelle).
Pendant ce temps, benoîtement, profitant de ce conflit idéologique interne qui ne les concerne nullement, les organisations islamistes poussent leurs pions au sein des sociétés occidentales.

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