Publié le 20 mars 2019 - par Paul Le Poulpe
https://ripostelaique.com/le-debat-entre-zemmour-et-belattar-annonce-la-prochaine-guerre-de-france.html
J’ai regardé le débat entre Éric Zemmour et Yassine Belattar ce mardi soir, aux alentours de 22 heures, après que Christine Tasin eut écrit son article.
https://ripostelaique.com/zemmour-belattar-est-la-version-comique-de-tariq-ramadan.html
Plusieurs faits ont attiré mon attention. D’abord, sur l’ensemble, personne n’aurait pu mieux faire qu’Éric Zemmour. Il a tout dit, démasquant la taqîya de Belattar, montrant l’imposture de ses propos quand il se dit français (alors qu’il est franco-marocain, et a fait une digression de citoyen du monde). Eric a parlé de l’islam sans tourner autour du pot, ne se réfugiant pas derrière l’islamisme pour réaffirmer la stratégie de conquête de ce dogme politico-religieux. Il a mis le nez dans la caca à son interlocuteur, quand celui-ci claque la porte de LCI parce qu’Éric Zemmour va y être invité, mais accepte tout de même de débattre avec lui… Même s’il a affirmé, de manière grossièrement théâtrale, que ce serait la dernière fois.
Zemmour a été aussi brillant que d’habitude quand il a parlé d’assimilation, et qu’il a justifié, une nouvelle fois, sa vision des prénoms français. Il a mis son interlocuteur face à ses contradictions, quand celui-ci accuse les tenants du Grand remplacement des 50 morts de Christchurch mais interdit qu’on attribue au Coran les crimes des musulmans. Il a esquivé les pièges grossiers de son adversaire avec toute la finesse qu’on lui connaît. Il a expliqué mieux que quiconque la symbolique du voile islamique ou de la djellaba, marqueurs de l’espace public. Il a défendu l’apport de la France « coloniale » aux peuples d’Afrique du Nord. Il a révélé que 70 % des prisonniers, en France, étaient musulmans, ce que son interlocuteur a cherché à nier, avant de banaliser les raisons pour lesquelles ils étaient internés. Il a surtout mis les pieds dans le plat sur l’impossible cohabitation entre deux civilisations qui se font la guerre depuis plus de mille ans.
Sur le site Fdesouche, Damien Rieu a remarquablement sélectionné les moments forts de ce débat.
http://www.fdesouche.com/1178017-yassine-belattar-vs-eric-zemmour-le-debat
Et pourtant, aussi bon qu’ait été Éric Zemmour, ce débat n’aura rien changé. Le journaliste du Figaro nous a fait plaisir à plusieurs reprises, il a fait œuvre utile auprès des nôtres, leur donnant, avec pédagogie, de remarquables arguments pour répondre à ceux qui nous insultent quotidiennement au nom de la société multiculturelle. Mais Éric ne s’adressait pas à la même France que Yassine Belattar.
J’avoue qu’hier, c’est la première fois que j’écoutais aussi longtemps le prétendu humoriste, qui s’avère un militant politique parfaitement formé à la rhétorique. Pierre Cassen avait fait, le 2 mars, une vidéo ironique (un art que ne paraît pas maîtriser Frère Yassine), en expliquant que celui-ci était meilleur que Frère Tariq.
https://www.youtube.com/watch?v=AZtHPyFGeXg
Ce que j’ai vu et entendu, hier, me le confirme. Belattar est nettement meilleur que le prédicateur suisse pour enfumer les Français, tout en se montrant comme le nouveau chef de guerre des musulmans. Il est plus jeune (37 ans), il n’est pas religieux de profession, tout en défendant bien sûr bec et ongles sa foi musulmane. Il a l’oreille de Macron, et incarne finalement la France dont rêve le président de la République. Certes, il n’arrive pas à cacher la haine qu’Éric Zemmour lui inspire, et même quand il cherche à rire pour essayer de ridiculiser son interlocuteur, il ne rit qu’avec sa bouche, dans un rictus nerveux, mais l’ensemble de son visage ne rit pas, il montre plutôt un aspect inquiétant du personnage.
Il n’hésite pas à se dire procédurier, ce qui est ni plus ni moins une menace de déposer plainte au moindre propos de son adversaire qui pourrait lui déplaire. Mais il accuse, sans vergogne, les tenants de la thèse du Grand remplacement, comme Éric, d’être responsable de la mort de 50 personnes. Il se permet de qualifier le journaliste du Figaro de « raciste », en sachant que celui-ci se donne une ligne de conduite qui se refuse à judiciariser le débat. Alors que si Zemmour se comportait comme un musulman militant ou un antiraciste racketteur, il pourrait, suite à ce débat, déposer trois plaintes contre le pseudo-humoriste. Ce dernier a multiplié les provocations, allant même jusqu’à dire à son rival qu’il avait une tête d’Arabe, et qu’il ressemblait à son épicier.
Sommet de la malhonnêteté (je n’ose dire intellectuelle) de Belattar, il ose se dire défenseur de la liberté d’expression, mais il exige, rien de moins, que Zemmour ne soit plus invité sur aucun plateau de télévision, parce qu’il a été condamné par la justice. Bien sûr, il ne précise pas (ce que Eric fera) que ce sont des lois liberticides, appliquées par des juges politisés, qui permettent cette forfaiture. De même, sur la liberté de critiquer l’islam, il se comportera comme Hani Ramadan face à Pierre Cassen, expliquant qu’il y a bien sûr des limites : ne pas blesser les croyants ! Autrement dit, la charia, la loi musulmane !
Bien sûr qu’Éric a une cohérence intellectuelle, une droiture dans le raisonnement que n’a pas l’islamiste déguisé en humoriste. Celui-ci est capable de tout dire et son contraire, d’oser affirmer que la rue, ce n’est pas l’espace public pour justifier le hijab des sportives, de réécrire l’histoire pour expliquer que son appel à la dignité n’a rien à voir avec la défense du voile (alors qu’il l’a lancé en faisant référence à Decathlon), de se montrer obnubilé par la race, cela importe peu, finalement. Zemmour et Belattar ne s’adressent pas à la même France.
Ce débat a donc confirmé l’impossibilité de faire cohabiter deux cultures sur le même territoire. Il annonce l’inévitable guerre qui va se produire, sur le sol français, entre eux et nous. Je ne vois que deux façons d’éviter la guerre : soit nous serons capables, à temps, d’en expulser des millions, ceux qui préfèrent la charia aux lois de la République, soit nous nous soumettrons sans combattre, vaincus par la loi du nombre. En dehors de ces deux hypothèses, la guerre est devenue inévitable, le projet de société de Belattar, l’islamisation de la France, étant incompatible avec la société française telle que la défend Eric Zemmour.
Mais il y a juste un problème, pour nous. L’ensemble des 11 millions de musulmans, si on en croit les chiffres du président du CFCM, s’est retrouvé derrière Yassine Belattar, à de très rares exceptions. Ils sont fiers de leur poulain, qui, selon eux, a bien allumé Zemmour, qu’ils haïssent.
Pour les Français, alors que nous sommes, et de loin, encore majoritaires sur notre propre sol, nous aurons des millions de collabos, de « lavés du cerveaux », de gauchistes, d’Insoumis, qui seront du côté de nos envahisseurs. C’est autant de moins de combattants, dont nous aurons bien besoin, mais faut croire qu’il n’y a pas eu assez d’attentats en France, depuis 2015, sans parler du djihad quotidien, pour que nos bisounours comprennent.
C’est le fruit de 50 ans de lavage de cerveau des Français, d’une propagande de déconstruction, au service de la mort de notre pays. Donc, cela va compliquer l’issue d’une guerre que, s’ils étaient unis, les Français remporteraient en deux temps et trois mouvements.
Paul Le Poulpe
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