mercredi 18 septembre 2019

Des populations plus intelligentes que d’autres ?




Sources

• À 00:08 - « Les études génétiques récentes ont démontré qu’il existait des différences entre les populations. »
« Les influences génétiques sur [...] la cognition vont différer entre les populations. »

Ces phrases sont extraites d’une tribune de David Reich pour le New York Times.
Source : How Genetics Is Changing Our Understanding of ‘Race’, The New York Times, 23/03/2018

David Reich est professeur de génétique à Harvard.
En 2015, la revue Nature a placé David Reich dans sa liste des 10 chercheurs de l’année. https://www.nature.com/news/365-days-nature-s-10-1.19018
En 2017, il a reçu le prix David Prize qui récompense notamment des réalisations scientifiques
ayant un impact considérable.
C’est également l’auteur d’un livre remarqué : Who We Are and How We Got Here: Ancient
DNA and the New Science of the Human Past.

• À 00:24 - « Depuis plusieurs années, des études scientifiques estiment le QI moyen des différentes populations.
Les résultats, bien qu’approximatifs, sont constants : 
- Afrique subsaharienne : 75
- Proche-Orient et Maghreb : 85 
- Europe : 100
- Asie de l’est : 105 »

Plusieurs chercheurs se sont intéressés à ce sujet hautement polémique.

Le principe de ces études comparatives est simple. Les chercheurs réunissent les données des tests de QI ayant été administrés dans chaque pays et choisissent les résultats les plus représentatifs. Ils estiment le QI moyen du pays par rapport à l’étalon du QI moyen britannique qui, par convention, est de 100.

Si les chercheurs ne possèdent pas de données fiables pour un pays, ils ont recours à une méthode qui - bien qu’évidemment imparfaite - permet généralement d’obtenir des résultats satisfaisants. Ils prennent les QI moyens de pays voisins et en tirent une moyenne qui est appliquée aux pays sans données fiables. 

Si les estimations du QI moyen des populations asiatiques, arabes et proche-orientales sont généralement bien acceptées par les observateurs extérieurs au monde de la recherche sur l’intelligence humaine, celles concernant le QI moyen des Africains subsahariens sont toujours très mal perçues. 

Pour les spécialistes, il ne fait pourtant aucun doute que le QI moyen en Afrique subsaharienne est significativement plus bas qu’au Maghreb, qu’en Europe ou qu’en Asie. 

Reste que le débat a longtemps été violent. 

Richard Lynn est le pionnier de l’étude des QI moyens par pays. Avec Tatu Vanhanen, ils ont publié en 2002 et 2006 deux ouvrages sur les différentes moyennes des QI internationaux, les comparant avec la réussite économique des pays : IQ and the Wealth of Nations et IQ and Global Inequality

Richard Lynn a été très largement vilipendé à cette époque, notamment parce qu’il avait posé que le QI des Africains était très bas (70 selon ses estimations). 

L’un des plus féroces critiques des travaux de Lynn sur le QI moyen des Africains subsahariens est Jelte Witcherts. 

Ce dernier reconnaît cependant que les estimations des QI nationaux réalisées par Lynn et Vanhanen sont généralement bonnes. 
Source : « Cela semble suggérer que les estimations des QI nationaux par Lynn et Vanhanen dans d’autres parties du monde sont plus précises que celles en Afrique subsaharienne. » 
A systematic literature review of the average IQ of sub-Saharan Africans, p. 17 

Witcherts admet également que sa proposition alternative (QI moyen de 81 en Afrique subsaharienne) ne colle pas avec toutes les variables subsahariennes. 
Source : « Des corrélations environnementales sont diminuées lorsque qu’on augmente le QI africain à 81. [...] La solidité de [ces limites] et d’autres découvertes contre des estimations alternatives [au QI moyen de 70 estimé par Lynn] doivent être discutés dans de futures études. » 
A systematic literature review of the average IQ of sub-Saharan Africans, p. 17 

En 2017, David Becker, chercheur à l’université de Chemnitz en Allemagne, a décidé de réunir toutes les données utilisées par Richard Lynn et Tatu Vanhanen afin de vérifier le sérieux de leurs recherches. Il a également inclus de nouvelles études disponibles. Le résultat de son travail est sans appel : 
« Lynn et Vanhanen ont souvent été accusés d’avoir délibérément manipulé les chiffres. Je ne peux absolument pas le confirmer. Plus que cela, quand [on étudie les données], on peut observer que, comparé à [mes résultats], Lynn et Vanhanen ont [...] légèrement sur-estimé l’intelligence en Afrique et en Asie de l’est. » 
Travail de David Becker : http://viewoniq.org/ 

Aujourd’hui, Richard Lynn est membre du bureau éditorial de la revue scientifique Intelligence.

Si le QI moyen exact des Africains subsahariens reste encore aujourd’hui compliqué à établir exactement, le chercheur Heiner Rindermann a publié en 2013 un article dans lequel il considère que le chiffre de 75 est certainement le plus réaliste. 
Source : African cognitive ability: Research, results, divergences and recommendations 

C’est ce QI moyen de 75 que nous avons donc retenu pour cette vidéo. 

• À 00:57 - « Lorsqu’ils vivent depuis plusieurs générations dans un pays européen, qui offre une bonne éducation et des bonnes conditions de vie... les Africains subsahariens ont un QI moyen de 85. » 

Très logiquement, le QI moyen des Africains vivant en Europe est significativement plus élevé que celui des Africains vivant en Afrique. 

C’est notamment dû à l’amélioration des conditions de vie, ainsi qu’à l’accès à une meilleure éducation et à un meilleur système de santé. 

Si les données pour de nombreux pays n’existent pas, on connaît le QI moyen des Africains vivant dans 3 pays occidentaux : les États-Unis, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Et l’uniformité saisissante des résultats permet d’affirmer que des tests de QI dans d’autres pays européens auraient très certainement les mêmes résultats. 

Le QI moyen des Africains vivant aux États-Unis est de 85. 
Ethnic group differences in cognitive ability: a meta-analysis 
Race Differences in Intelligence. An Evolutionary Analysis 

Le QI moyen des Africains vivant en Grande-Bretagne est de 86. 
Race Differences in Intelligence. An Evolutionary Analysis

Le QI moyen des Africains vivant aux Pays-Bas est de 85. 
Race Differences in Intelligence. An Evolutionary Analysis

• À 01:33 - « En 2014, 69 % des spécialistes interrogés à ce sujet ont estimé que 30 à 90 % de cette différence était génétique.
Pour 55 % des experts, la génétique joue même un rôle égal ou supérieur à 50%. »

En 1988, les spécialistes étaient déjà majoritairement d’accord sur une explication significativement génétique de la différence de QI moyen entre Européens et Africains vivant dans un pays européen. 
Source : The IQ Controversy, the Media and Public Policy, Question 18, p.128

En 2014, la question posée était plus précise puisqu’elle proposait aux experts interrogés de se prononcer sur un pourcentage probable du rôle de l’environnement et donc, par inversion des résultats, du rôle de la génétique dans cette différence. 
Source : Survey of Expert Opinion on Intelligence: Intelligence research in the media, the public and their self-reflection, p. 24.

Vidéo démontrant que les tests de QI mesurent convenablement l'intelligence ⬇️
🧠📏 Le QI mesure-t-il l’intelligence ?

Source : SUNRISE
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C'est un cercle vicieux. Un bas QI à l'échelle d'une société empêche une gestion optimale des stocks alimentaires. Ce qui donne des carences. Ce qui diminue le QI.

À la base, la part génétique (majeure) du QI s'explique par la quantité de nourriture disponible. Mais dans le sens inverse de celui qu'on pense : les hivers rudes de l'Occident ont obligé le développement d'un QI élevé pour anticiper le gel et gérer les stocks.

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