École: Ras le QI !
parLaurent Alexandre - 19 septembre 2019
Cours de biologie à la Waldorf School of the Peninsula, une école privée réputée de la Silicon Valley, qui interdit les écrans aux élèves, 4 mai 2019 © Barbara Munker/dpa/AFP
Notre système éducatif est incapable de corriger les inégalités dans l’héritage génétique qui conditionne une bonne part de notre intelligence. Ce qui condamne les enfants des classes populaires à la relégation culturelle – donc sociale
Ne jouons pas les vieux cons : il n’est pas certain que le niveau baisse
Bien sûr, les tests montrent une baisse du niveau des enfants, mais le périmètre culturel et cognitif a profondément changé. Comparer les jeunes de 1930, qui connaissaient les départements et les préfectures par cœur ainsi que la date de Marignan, aux jeunes d’aujourd’hui n’est pas simple méthodologiquement. Le niveau en orthographe et en calcul a baissé de façon certaine, mais les nouveaux savoir-faire ne sont pas facilement évaluables. Et n’oublions pas que les philosophes grecs et les contemporains de Louis XIV s’indignaient déjà de la baisse du niveau intellectuel, culturel et moral de la jeunesse.
A lire: Causeur #70 en kiosques: Le niveau baisse!
Avant 1975, le collège unique n’existait pas : les élèves étaient triés à la fin de la 7e , les plus doués entraient au lycée, qui débutait alors dès la 6e , tandis que les autres allaient au collège. On ne voyait pas les enfants moins favorisés sur le plan cognitif. Avec le collège unique, les mauvais élèves sont très visibles !
Vers 1950, moins de 5% d’une classe d’âge avait le baccalauréat. En 2019, on tutoie 85%. Or, le niveau intellectuel des jeunes Français n’a absolument pas suivi cette inflation. Cela crée une illusion d’optique : un bachelier de 1950 ne faisait pas de fautes d’orthographe et savait raisonner. Mais il fallait plus de 125 de quotient intellectuel (QI) pour avoir le bac à cette époque. Aujourd’hui, on obtient le bac avec 80 de QI, ce qui ne permet pas la maîtrise du raisonnement hypothético-déductif… En moyenne, le niveau des bacheliers s’est effondré du fait de la démocratisation et de la démonétisation du diplôme.
« Digital natives » : histoire d’une escroquerie politique
Une chose est cert
https://www.causeur.fr/ecole-le-niveau-baisse-qi-laurent-alexandre-inegalites-165899
parLaurent Alexandre - 19 septembre 2019
Cours de biologie à la Waldorf School of the Peninsula, une école privée réputée de la Silicon Valley, qui interdit les écrans aux élèves, 4 mai 2019 © Barbara Munker/dpa/AFP
Notre système éducatif est incapable de corriger les inégalités dans l’héritage génétique qui conditionne une bonne part de notre intelligence. Ce qui condamne les enfants des classes populaires à la relégation culturelle – donc sociale
Ne jouons pas les vieux cons : il n’est pas certain que le niveau baisse
Bien sûr, les tests montrent une baisse du niveau des enfants, mais le périmètre culturel et cognitif a profondément changé. Comparer les jeunes de 1930, qui connaissaient les départements et les préfectures par cœur ainsi que la date de Marignan, aux jeunes d’aujourd’hui n’est pas simple méthodologiquement. Le niveau en orthographe et en calcul a baissé de façon certaine, mais les nouveaux savoir-faire ne sont pas facilement évaluables. Et n’oublions pas que les philosophes grecs et les contemporains de Louis XIV s’indignaient déjà de la baisse du niveau intellectuel, culturel et moral de la jeunesse.
A lire: Causeur #70 en kiosques: Le niveau baisse!
Avant 1975, le collège unique n’existait pas : les élèves étaient triés à la fin de la 7e , les plus doués entraient au lycée, qui débutait alors dès la 6e , tandis que les autres allaient au collège. On ne voyait pas les enfants moins favorisés sur le plan cognitif. Avec le collège unique, les mauvais élèves sont très visibles !
Vers 1950, moins de 5% d’une classe d’âge avait le baccalauréat. En 2019, on tutoie 85%. Or, le niveau intellectuel des jeunes Français n’a absolument pas suivi cette inflation. Cela crée une illusion d’optique : un bachelier de 1950 ne faisait pas de fautes d’orthographe et savait raisonner. Mais il fallait plus de 125 de quotient intellectuel (QI) pour avoir le bac à cette époque. Aujourd’hui, on obtient le bac avec 80 de QI, ce qui ne permet pas la maîtrise du raisonnement hypothético-déductif… En moyenne, le niveau des bacheliers s’est effondré du fait de la démocratisation et de la démonétisation du diplôme.
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Une chose est cert
https://www.causeur.fr/ecole-le-niveau-baisse-qi-laurent-alexandre-inegalites-165899
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