Pourquoi les femmes boudent les mathématiques
Les politiques qui visent la parité dans les sciences, la technologie, les mathématiques ou l'ingénierie se trompent de diagnostic et de remède. par David C. Geary et Gijsbert Stoet*, pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)
https://www.lepoint.fr/debats/pourquoi-les-femmes-boudent-les-mathematiques-07-10-2018-2260994_2.php
peggy sastre@nikitakarachoi
5 févr.
Plus peggy sastre a retweeté Marc RobinsonRechavi
C'est terrible le nombre de personnes qui défendent la science et le rationalisme mais ne voient pas la poutre idéologique qui leur crève l'œil dès qu'on touche à leur petites marottes tribales.
en réponse à :
Marc RobinsonRechavi@marc_rr
Suivre Suivre @marc_rr
Plus Marc RobinsonRechavi a retweeté Martin Clavey
C’est terrible le nombre de personnes qui défendent la science et le rationalisme, mais s’accrochent à toutes les pailles pseudo-rationnelles pour défendre leurs privilèges d’hommes et/ou de blancs.
Ici Marcel Kuntz, connu pour sa défense justifiée des OGM, défend le sexisme. :(
AlainCo #JeSuisPrometheen
En réponse à @marc_rr
Il est normal de ne pas voir la discrimination quand on la réprouve, car les gens vous la cachent. On peut aussi ne pas repérer des trucs (blagues crétines) qu'on juge sans importance. Les nanas ne font pas mieux à ne pas voir ce qu'on impose aux mecs (Le womansplaining j'adore).
J@vasyjuly
On impose quoi aux mecs?
AlainCo #JeSuisPrometheen
Ne pas se plaindre, financer sa famille, prendre des risques, se battre, les travaux de forces ... Le sexisme c'est une brisure de symétrie, une spécialisation imposée, pas une exploitation simple, plutot réciproque.
Two male academics have proposed a new measure of gender inequality that suggests men are falling behind women in 91 countries
https://www.businessinsider.fr/us/basic-gender-inequality-index-methodology-2019-1
How Men Get Penalized for Straying from Masculine Norms
https://hbr.org/2018/10/how-men-get-penalized-for-straying-from-masculine-norms
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Julien L. Rochedy
5 févr.
Plus Julien L. Rochedy a retweeté Figaro Vox
C’est une évidence et nous prenons un retard considérable à cause de notre obscurantisme idéologique égalitaire.
en commentaire à :
Figaro Vox
Théorie du genre et écriture inclusive ont pris le pouvoir au CNRS: le cri d’alarme d’un chercheur
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2019/02/04/31003-20190204ARTFIG00141-theorie-du-genre-et-ecriture-inclusive-ont-pris-le-pouvoir-au-cnrs-le-cri-d-alarme-d-un-chercheur.php
EDERYZAPP@EderyPatrick
4 févr.
😵Drôle de journée quand tu es de droite! Obligé de:
- Soutenir les trotskistes de @Mediapart perquisitionnés pour avoir révélé que #Benalla était payé par les Russes,
- Approuver @BelattarYassine pour qui "La République @enmarchefr est un ramassis d'incompétents avérés"
https://twitter.com/EderyPatrick/status/1092513544392896514
Julien L. Rochedy
5 févr.
J’ai ri.
Marianne@MarianneleMag
5 févr.
Comment Internet a bouleversé la manière de se forger une culture politique https://www.marianne.net/politique/comment-internet-bouleverse-la-maniere-de-se-forger-une-culture-politique
Vivre l'Histoire@Vivrelhistoire
4 févr.
Le « Salon des Aides de Camp » du Palais de l’Elysée revu par Brigitte Macron. Que pensez-vous de cet autre massacre ?
Mace-Scaron Joseph@MaceScaron
4 févr.
Mary Poppins jugé raciste pour s’être noircie à la suie.
Bientôt La belle et le clochard jugés italianophobes pour la scène des spaghettis... 🙄
https://www.dailymail.co.uk/news/article-6661605/Mary-Poppins-branded-racist-academic-blacking-iconic-sweeps-rooftop-scene.html
Memes Royalistes@MemesRoyaliste
4 févr.
Pourquoi les femmes boudent les mathématiques
Les politiques qui visent la parité dans les sciences, la technologie, les mathématiques ou l'ingénierie se trompent de diagnostic et de remède.
par David C. Geary et Gijsbert Stoet*, pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)
Publié le | Le Point.fr
Dans le monde actuel, de nombreux universitaires semblent obsédés par les différences sexuelles dans le domaine des sciences, de la technologie, des mathématiques et de l'ingénierie (les disciplines dites « STEM »). Plus précisément, ils sont obsédés par la surreprésentation des hommes dans ces disciplines. Personne ne semble en revanche se soucier de la sous-représentation féminine dans les emplois techniques de bas niveau, comme ceux ayant trait à la plomberie ou à la réparation automobile.
L'influence de ces universitaires aura été particulièrement efficace quand il s'est agi de faire accepter à leurs collègues leurs interprétations favorites sur la source de ces différences (comme en témoigne le tollé autour du mémo Google). Ces interprétations ne sont pas surprenantes. On y retrouve le sexisme, la menace du stéréotype et, depuis plus récemment, les biais implicites et les micro-agressions. Chacune de ces idées n'a eu de cesse de gagner en popularité dans les médias généralistes et dans beaucoup de cercles universitaires, mais leurs fondations scientifiques sont plus que fragiles. Dans cet article, nous contextualiserons la controverse et examinerons plusieurs facteurs à même de contribuer davantage à ces différences sexuelles.
« Un symptôme de la croyance en la nécessité d'une égalité entre hommes et femmes »
Selon la Fondation américaine pour la science, les femmes représentent 57 % des diplômes de STEM de premier cycle, avec des différences substantielles entre les disciplines. Les femmes sont majoritaires en sciences sociales, médicales et naturelles, mais sont moins de 20 % en informatique et en ingénierie – une proportion stable depuis des décennies. Le débat sur les différences sexuelles en STEM porte prioritairement sur les choix éducatifs et professionnels dans les domaines inorganiques, soit ceux centrés sur la compréhension des êtres non vivants. Ces différences ont une importance sociale de premier plan, car elles ont tendance à se manifester dans des professions prestigieuses et, dans les faits, que les hommes soient plus nombreux que les femmes dans ces domaines contribue, en partie, à la différence de revenus observée entre hommes et femmes.
Cette obsession est un symptôme de la croyance en la nécessité d'une égalité entre hommes et femmes – une égalité des résultats et non plus seulement des opportunités – dans tout ce qui possède une valeur sociale ou monétaire. La combinaison entre l'extrémisme de certaines féministes et la solidité de ces différences aura généré tout un business focalisé sur la rectification de cette « injustice ». Aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans bon nombre de pays occidentaux, les gouvernements ont investi des centaines de millions de dollars pour colmater la brèche. Dans ces programmes, certaines des initiatives ont du sens et peuvent avoir une utilité, comme lorsqu'il s'agit d'intéresser plus de filles aux mathématiques ou à la programmation informatique. D'autres, comme le développement de programmes de mentorat exclusivement réservés aux étudiantes de premier cycle en sciences et ingénierie (ce qu'est par exemple le programme Athena Swan au Royaume-Uni) pose problème d'un point de vue éthique, car cela laisse entendre que les hommes n'auraient pas besoin d'autant de soutien. D'un point de vue factuel, les interventions les plus tendancieuses, et peut-être les plus populaires, sont celles qui se focalisent sur la menace du stéréotype, les biais implicites et les micro-agressions.
Des stéréotypes qui saperaient les performances
La menace du stéréotype se produit lorsqu'un individu est confronté à des tâches ou à des situations déclenchant des stéréotypes négatifs (exemple : « les femmes ne sont pas aussi bonnes en maths que les hommes ») qui, par conséquent, l'inciterait à se conduire d'une manière conforme au stéréotype. Sur un plan critique, on estime que cette préoccupation est suffisante pour miner les performances réelles, même lorsque le stéréotype n'a pas de fondement factuel. Le biais implicite est un concept apparenté à la menace du stéréotype et implique une association inconsciente entre l'appartenance à un groupe (par exemple, le sexe) et des attributs stéréotypés positifs ou négatifs. Des attributs susceptibles, en théorie, d'entraîner un comportement préjudiciable envers les individus appartenant à ce groupe. Les micro-agressions sont des éléments comportementaux discrets (par exemple, des expressions du visage) ou des déclarations qui ne sont pas explicitement hostiles mais qui, néanmoins, sont interprétés par ceux à qui elles sont adressées comme des marques de mépris, d'attitudes stéréotypées et autres croyances négatives.
Les partisans de ces théories et leurs adeptes militants estiment qu'une partie importante des différences sexuelles en STEM seraient dues à l'omniprésence de stéréotypes négatifs sur les aptitudes des femmes dans ces domaines, stéréotypes sapant ensuite leurs performances. Selon eux, à l'école et sur le lieu de travail, les femmes sont sujettes à des micro-agressions de la part des enseignants et de leurs collègues qui croient inconsciemment en de tels stéréotypes. Ce qui génère ensuite des salles de classe et des environnements de travail qui leur sont peu favorables, voire subtilement hostiles. Ces types d'explications vont de pair avec le récit porté par certains intellectuels féministes : que les différences sexuelles sont principalement dues à des facteurs sociaux et culturels oppressifs empêchant les femmes d'obtenir des diplômes et des emplois dans les domaines des STEM.
Un effet limité...
Ces concepts reçoivent un écho très favorable dans les médias et dans notre environnement culturel en général. Par exemple, un article du New York Times estimait que la formulation de bon nombre de questions du SAT (l'équivalent du baccalauréat aux États-Unis) créait une menace du stéréotype et désavantageait les filles dans la partie mathématique du test. On ne compte plus non plus les livres de développement personnel incitant tout un chacun à se débarrasser de ses propres préjugés inconscients. Il n'y a rien de mal à ce que des médias et des universitaires se focalisent sur ces sujets. Ce qu'il y a de véritablement dommageable, c'est le contraste entre l'attention accordée à ces facteurs et leur influence réelle sur la présence des femmes en STEM. Un déséquilibre qui nous empêche, en outre, de nous intéresser à tout un tas d'autres facteurs qui pourraient avoir un impact encore plus fort sur cette sous-représentation des femmes dans certains domaines scientifiques et techniques.
Commençons par l'effet réel de la menace du stéréotype sur les résultats en mathématiques des filles et des femmes. Vu l'importance du sujet et des ressources qui y sont allouées, nous avons effectué la première méta-analyse de l'effet de la menace du stéréotype sur les différences sexuelles en matière de performances mathématiques. Nous sommes partis du principe que si la menace du stéréotype avait un effet substantiel sur les performances en mathématiques des filles et des femmes, alors la plus élémentaire manipulation expérimentale de l'effet devait se reproduire d'une étude à l'autre. Une réplication constatée dans à peu près la moitié des études utilisant une même méthodologie expérimentale de base. En outre, la moitié de ces études déploient une approche statistique discutable. Dans l'autre moitié, l'effet de la menace du stéréotype est globalement absent. Dès lors, si on accepte l'approche statistique discutable, alors on peut toujours soutenir que la menace du stéréotype existe, mais que son effet est limité.
... voire nul
Dans une analyse analogue, deux psychologues, Paulette Flore et Jelte Wichert, trouvent un effet globalement similaire qui, une fois corrigé du biais de publication – la tendance à publier davantage d'études tombant sur des résultats positifs –, disparaît quasi totalement. Parce que les études ne trouvant pas d'effet ont tendance à passer à la trappe, cela signifie que, si un petit effet de la menace du stéréotype se retrouve dans la littérature, dans la réalité, il pourrait être quasiment nul. Aujourd'hui, un grand projet de réplication est en cours et nous avons bon espoir qu'il permette de déterminer une bonne fois pour toutes si la menace du stéréotype est susceptible ou non de nuire aux performances mathématiques des filles et des femmes et, le cas échéant, dans quelle mesure.
À noter cependant que la plus grande étude à avoir été menée à ce jour porte sur près de 1 000 enfants (âgés de 9 à 14 ans) et ne révèle aucun effet. Cette dernière étude est particulièrement intéressante, car elle inclut des adolescents, alors que la plupart des autres travaux sur la menace du stéréotype concernent des étudiants. Si la menace du stéréotype dissuade les filles de suivre des enseignements et des carrières en STEM, son effet devrait être évident au lycée. Le fait qu'une étude de grande envergure et bien conçue ne trouve aucun effet laisse entendre, à notre avis, soit que cet effet n'existe pas, soit qu'il est immensément petit.
Une attention démesurée
Dans tous les cas, l'état actuel des connaissances indique que la menace du stéréotype a reçu une attention démesurée de la part des décideurs politiques et des faiseurs d'opinion. Ce qui fait que les efforts considérables déployés pour résoudre ce « problème » n'auront quasi certainement aucun effet sur la participation des filles et des femmes dans les disciplines STEM inorganiques.
Nous soupçonnons qu'il en va de même avec les biais implicites. Pour diverses raisons culturelles et juridiques, le sexisme explicite a considérablement diminué ces dernières années dans la plupart des environnements scolaires et professionnels. Mais, comme nous l'avons déjà souligné, l'intérêt des filles et la participation des femmes aux disciplines STEM inorganiques sont restés obstinément bas. Et nous voilà face à un nouveau Rubicon. Dans une direction, on peut conclure que le sexisme explicite ne tient plus les filles et les femmes à l'écart de ces domaines et que, par conséquent, des facteurs autres que le sexisme ou les préjugés doivent être en jeu, comme nous le verrons plus loin. Dans l'autre voie, on maintient l'appréhension conceptuelle du sexisme tout en changeant sa perspective : il devient un sexisme « inconscient » et subtil résultant d'un biais implicite et de sa comparse comportementale, la micro-agression.
Visiblement, la plupart des universitaires et une bonne partie du grand public se sont engagés dans cette deuxième voie. En effet, dans certains cercles académiques et au sein de la culture au sens large, on observe un véritable culte des biais implicites. Il existe aujourd'hui des tests en ligne évaluant les biais implicites dans un grand nombre de domaines, y compris les différences sexuelles dans le travail et la famille. Nous ne remettons pas en question l'idée que les individus puissent avoir tout un tas de croyances implicites susceptibles d'être ou non exactes. Le problème est de savoir si nous pouvons évaluer ces biais de manière rigoureuse et précise, et si la force de tels biais est suffisante pour expliquer les différences sexuelles en STEM. L'évaluation du biais implicite est souvent effectuée à l'aide d'un test d'association impliciteoù la force des associations que font les gens entre le sexe et certains attributs, comme le travail ou la science, est évaluée à l'aide d'une série d'exercices de catégorisation. La différence entre la rapidité de la catégorisation de certains attributs (par exemple : « scientifique », « ingénieur ») en fonction d'un sexe ou de l'autre est considérée comme un indice de biais implicite. Nosek et ses collègues ont constaté que les gens associent en général les hommes à la science et les femmes à la littérature, ce qui est considéré comme un biais implicite à l'encontre des femmes en science, même s'ils reconnaissent que leurs résultats peuvent aussi refléter la connaissance qu'ont les gens des différences sexuelles dans les professions.
« La menace du stéréotype, les biais implicites et les micro-agressions ont gagné du terrain parce qu'ils cadrent avec le récit assimilant inégalités et oppression »
Bien que cela n'arrive en général pas aux oreilles du grand public, au sein de la communauté scientifique, le débat est vif pour savoir ce qui est exactement mesuré par les tests de biais implicites et quelle est leur influence réelle sur les comportements. Même si les tests mesurent ces biais, leur influence sur les comportements réels est, au mieux, minime, bien que ses défenseurs arguent d'une accumulation de ces petits effets au cours du temps. Les biais implicites sont censés influer sur les résultats des individus dans le monde réel notamment via la menace du stéréotype et les micro-agressions. Comme avec la menace du stéréotype, la possibilité de mesurer précisément les micro-agressions, qu'elles soient ou non liées à un biais implicite, est sujette elle aussi à caution. Il en va de même, s'il s'agit effectivement d'un concept valide, pour les souffrances à long terme que leurs « victimes » sont censées subir. Des difficultés qui n'ont pourtant pas freiné le développement d'une autre économie académique de rente, dévouée pour sa part à « stopper » ces « agressions » sur les campus universitaires, au travail et plus généralement dans la vie quotidienne.
À nos yeux, les concepts que sont la menace du stéréotype, les biais implicites et les micro-agressions ont gagné du terrain parce qu'ils cadrent avec le récit assimilant inégalités et oppression. Dans bien des cas, il est difficile de trouver une oppression explicite dans les salles de classe et les lieux de travail, d'où le recours aux biais inconscients et aux comportements fugaces (les micro-agressions) qui « agressent » et sapent continuellement le plein épanouissement de leurs « victimes ». Ici, les victimes sont l'aspiration des filles et des femmes à suivre des formations et des carrières dans les STEM, notamment l'ingénierie, l'informatique et les sciences physiques. Logiquement, ce récit aura été accueilli par le développement d'initiatives visant à réduire la menace du stéréotype, les biais implicites et les micro-agressions. Mais que pourrait-il se passer si ces facteurs ont en réalité des effets beaucoup moins importants sur les filles et les femmes que ne le prétendent leurs partisans ? Le temps et les ressources consacrés à la résolution de ces problèmes n'auront que peu ou pas d'effet à long terme quant à l'intérêt des filles et la participation des femmes aux disciplines STEM inorganiques.
Et s'il n'est pas question d'oppression subtile et implicite, alors quels sont les facteurs réellement en présence ?
Le contre-exemple finlandais
Nous avons récemment constaté que les pays réputés pour valoriser l'égalité entre hommes et femmes manifestaient certaines des plus grandes différences sexuelles en matière d'intérêt scolaire et professionnel pour les STEM. Un fait non seulement incompatible avec un discours attribuant ces différences à une logique d'oppression, mais qui permet aussi de le réfuter empiriquement. C'est le cas par exemple en Finlande, un pays excellant en matière d'égalité entre les sexes, où les adolescentes dépassent les garçons en science et où les performances scolaires sont parmi les meilleures d'Europe. Grâce à ces niveaux élevés de performances éducatives et à l'égalité générale entre hommes et femmes qu'elle connaît, la Finlande devrait bientôt combler l'écart entre les sexes dans les STEM. Sauf que c'est aussi en Finlande que l'on observe parmi les plus importantes différences sexuelles au monde sur le plan des diplômes universitaires obtenus dans des disciplines STEM. La Norvège et la Suède, qui sont également en tête du classement sur le plan de l'égalité femmes hommes, ne sont pas loin derrière. Et ce n'est que la partie visible de l'iceberg, car cette tendance générale d'un accroissement des différences sexuelles comportementales avec l'augmentation de l'égalité entre hommes et femmes se retrouve partout dans le monde.
Le récent pic d'intérêt pour des concepts comme la menace du stéréotype, les biais implicites et les micro-agressions pourraient être une réaction à la faible participation des femmes aux STEM dans les pays très développés. À une certaine époque, la participation des femmes dans ces disciplines (et d'autres) était réellement entravée par des facteurs sociaux et éducatifs, mais avec la disparition historique du sexisme explicite et de la fermeture de ces secteurs aux femmes, les différences sexuelles dans ces disciplines (par exemple : moins de femmes que d'hommes physiciens) qui leur étaient attribuées auraient dû elles aussi disparaître. Certaines ont d'ailleurs été inversées : aujourd'hui, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à accéder à l'université et à en sortir diplômées, et les femmes peuvent aussi désormais bénéficier dans les STEM d'avantages structurels (dans les pratiques de recrutement, par exemple).
Malgré ces évolutions, de nombreuses autres différences sexuelles ont subsisté, voire ont carrément augmenté. Un phénomène qui devrait tracasser quiconque croyant fermement aux influences purement ou majoritairement sociales des différences entre les sexes. Si les causes sociales les plus manifestes ont été réglées, alors il doit exister d'autres facteurs d'oppression plus subtils. Et c'est là que la menace du stéréotype, les biais implicites, les micro-agressions et autres concepts annexes entrent en scène pour poursuivre le grand récit de l'oppression.
Plus il y a d'égalité, plus il y a de différences sexuelles
Ce que nous pensons, c'est qu'avec le développement économique et les progrès en matière de droits humains, y compris en termes d'égalité de genre, les individus sont mieux à même de défendre leurs intérêts individuels et, ce faisant, de mieux exprimer des différences sexuelles fondamentales. Dans les STEM, ces différences sont en partie liées aux intérêts personnels des étudiants, à leurs préférences en matière de choix de carrière et à leurs talents académiques relatifs. Les différences sexuelles en matière d'intérêts professionnels sont importantes, bien documentées et font écho à des différences fondamentales entre les « orientés objets » et les « orientés personnes ». En tendance, les hommes préfèrent les métiers impliquant de travailler avec des choses (par exemple, l'ingénierie et la mécanique) et/ou des idées abstraites (par exemple, des théories scientifiques). De leur côté, les femmes préfèrent en moyenne travailler avec et contribuer directement au bien-être d'autrui (en étant par exemple médecin ou enseignant). Cette différence sexuelle d'intérêt s'étend à un intérêt plus général pour les êtres vivants, ce qui expliquerait pourquoi les femmes intéressées par les sciences sont beaucoup plus susceptibles de faire carrière dans la biologie ou la médecine vétérinaire que dans l'informatique.
Les programmes conçus pour orienter les femmes vers des STEM inorganiques les éloigneraient des sciences de la vie. À notre avis, de tels programmes ne seraient justifiables que si les femmes ne se voient effectivement pas offrir la possibilité de faire carrière dans les domaines des STEM inorganiques (une hypothèse pour laquelle il n'existe aucune preuve valable à l'heure actuelle). Le principal argument des militants féministes veut que les disciplines STEM inorganiques constituent un meilleur choix pour les femmes, soit parce que ces emplois génèrent des revenus plus élevés, soit parce qu'il existe une demande sur le marché du travail. Deux raisonnements fondamentalement capitalistes et déshumanisants, car la prise en considération des intérêts personnels est remplacée par une soumission aux exigences de la société. Ce qui est ironique, vu que la revendication d'une plus grande représentation des femmes dans les STEM semble émaner surtout de la gauche.
Quoi qu'il en soit, en plus des différences sexuelles en matière de préférences d'orientation, il existe aussi d'importantes différences sexuelles, largement sous-estimées, sur le plan des aptitudes relatives en lecture, en mathématiques et en sciences. Les élèves et étudiants relativement meilleurs dans les domaines liés à la lecture (par exemple, la littérature) par rapport aux disciplines liées aux sciences ou aux mathématiques, et ce, indépendamment de leur niveau scolaire et académique absolu, sont plus susceptibles d'obtenir des diplômes universitaires en sciences humaines et d'exercer des professions non scientifiques. L'inverse est vrai pour les élèves et les étudiants relativement meilleurs en sciences et en mathématiques qu'en littérature. C'est là que les observations effectuées en Finlande et ailleurs ont un sens. Si les filles finlandaises réussissent aussi bien ou mieux que les garçons finlandais en sciences, l'écart leur est encore plus avantageux en lecture. Partant, il y a plus de filles finlandaises à jouir d'avantages relatifs en lecture qu'en sciences. En revanche, la plupart des adolescents sont relativement meilleurs en sciences ou en mathématiques qu'en lecture, indépendamment de leur niveau absolu. Les individus ayant ce profil académique sont à même de faire carrière dans les STEM, que ce soit en tant que chercheurs ou en tant que techniciens et, dans le monde, les garçons sont plus nombreux que les filles à présenter ce profil.
Mieux cibler les initiatives
Nous constatons que les différences sexuelles en matière d'aptitudes scolaires expliquent en partie l'écart entre la proportion d'adolescentes possédant un niveau absolu de compétences scientifiques et mathématiques nécessaires pour obtenir un diplôme en STEM et la proportion réelle de diplômées dans ces disciplines. L'autre facteur à prendre en compte est leur intérêt assumé pour les sciences et le plaisir qu'elles déclarent en tirer. Reste qu'il y a toujours un écart entre le nombre de femmes capables d'obtenir un diplôme en STEM et celles qui en obtiennent effectivement un. Et on n'observe aucune différence sexuelle sur le plan des aptitudes mathématiques et scientifiques nécessaires pour obtenir un diplôme en STEM. Ce qui laisse une certaine place à la menace du stéréotype, aux biais implicites et à d'autres facteurs analogues, sauf que leur contribution relative (à supposer qu'elle existe) doit être faible.
Un meilleur moyen d'augmenter la participation des femmes aux STEM pourrait être de se focaliser sur le nombre substantiel de filles possédant un niveau relativement plus élevé en sciences ou en mathématiques qu'en lecture – ce qui correspond à 24 % des adolescentes finlandaises, par exemple. Ces filles ont le profil académique que l'on retrouve souvent chez les garçons faisant carrière dans les disciplines STEM, mais, en proportion, les filles sont moins nombreuses à travailler dans ces secteurs que les garçons. Il nous semble que les initiatives centrées sur ce type de filles (par exemple, via des programmes de mentorat individuel) promettent bien davantage d'augmenter le nombre de femmes dans les professions liées aux STEM inorganiques que les initiatives en vogue aujourd'hui – celles qui se concentrent sur l'élimination des stéréotypes, des biais implicites, des micro-agressions et ainsi de suite.
*David C. Geary étudie les différences entre les sexes et est professeur au département de sciences psychologiques et de neurosciences interdisciplinaires à l'Université du Missouri
Gijsbert Stoet est professeur de psychologie à l'école de sciences sociales de la Leeds Becket University, au Royaume-Uni.
Two male academics have proposed a new measure of gender inequality that suggests men are falling behind women in 91 countries
- A recently published report suggests a new method for measuring gender inequality.
- The report suggests that men are falling behind women in 91 of the 134 countries being studied.
- That result largely reflects that women have longer life spans than men in most countries.
A pair of researchers recently published a report outlining an alternative measure of gender inequality.
The paper, by Gigster Stoet of the University of Essex and David Geary of the University of Missouri, was published in the PLOS ONE journal, and aimed to make a simpler measure of gender inequality than existing indexes.
Other common measures of gender disparity, like the World Economic Forum's Global Gender Gap Index — which the authors of the new study discuss in their paper — are designed to focus on measuring how far countries are from closing gaps between women and men, and thus are scored in such a way that women outperforming men on a particular metric counts the same as achieving absolute gender parity.
As the World Bank put it in its most recent Global Gender Gap Report, "the Index rewards countries that reach the point where outcomes for women equal those for men, but it neither rewards nor penalizes cases in which women are outperforming men in particular indicators in some countries."
That marks a significant difference for the Basic Gender Inequality Index. The researchers included scores for indicators where women outperformed men, with the stated objective of including "outcomes that can be favorable or unfavorable to either sex, not simply unfavorable to women."
According to their index, then, they found the possibly surprising result that in 91 of the 134 countries evaluated in the study, women faced fewer net disadvantages than men.
To get a sense of how that result came about, it helps to take a closer look at how the index was constructed.
The measure, which the researchers call the "Basic Index of Gender Inequality," is composed of three metrics:
- Basic educational opportunity: This is based on primary school enrollment, secondary school enrollment, and literacy rates. The index incorporates whichever of those three measures has the highest absolute gender gap.
- Healthy life span: This is a measure of how many years an individual can expect to live a healthy life.
- Life satisfaction: This is based on a Gallup World Poll question asking respondents to rate their lives on a scale from zero to ten.
For each of the metrics, the researchers calculated the ratio between their values for women and men, showing how much of a gap there was between sexes. They then subtracted each of those ratios from one to make each metric centered on zero: Negative scores indicated an advantage for women on that metric, while positive scores indicated an advantage for men. To create the overall gender inequality index, they took the average of the three sub-indexes.
The three sub-indexes all have specific characteristics that cause them to interact in interesting ways. The following chart from the paper shows the three metrics for each country. The horizontal axes show the value of the subindex, and the vertical axes show the countries' Human Development Index, a basic score showing a rough level of economic and social development.
On the left is basic educational opportunity, in the center is life satisfaction, and on the right is healthy life span. Countries are color-coded based on the largest contributor to the overall index — purple for healthy life span, red for life satisfaction, and green for education:
A few things stand out in this chart. First, educational opportunities show far more variation than either of the other two measures, particularly in the less-developed countries towards the bottom of the chart. Second, men fell behind women on the healthy life span metric in almost every country, and there was comparatively little variation among countries on that measure.
Those two patterns explain much of the overall results in the index. Countries with overwhelming educational disadvantages for women tend to have a total BIGI score showing women falling behind men overall. Meanwhile, countries with smaller educational disadvantages or even small educational advantages for women combine with the overall tendency for women to have longer healthy lives to result in an index score indicating men falling behind.
Professor Geary suggested in an email to Business Insider that those disparities could imply areas where various countries could improve, writing "to improve gender equality, developing nations need to invest more in the educational opportunities of girls, and developed and highly developed nations need to invest in progress that will improve men's health."
Another difference between the BIGI and other gender inequality measures is the inclusion of a life satisfaction measure, which is not factored into other measures, including the World Bank's Global Gender Gap Index. The researchers argued that people's own subjective happiness is an important factor in a good life, and that self-identified life satisfaction could be another useful tool in measuring overall gender inequality.
They wrote in their paper, "The idea is that while it is very difficult to determine the degree to which men and women are disadvantaged in any particular aspect of life, an overall assessment of life satisfaction likely reflects the combination of advantages and disadvantages they have experienced, whatever they might be."
The index provides some possibly counterintuitive results. One prominent example is that, per the BIGI, Saudi Arabia is the third-most gender egalitarian nation in the world. This result came about because a large advantage for men in educational opportunities was counterbalanced by moderate advantages for women in life span and life satisfaction, resulting in a small overall index score.
The report noted that having a low overall score doesn't mean that there isn't work to be done to improve outcomes for both men and women. The authors wrote, "Indeed, Saudi Arabia has much to do, because girls fall behind considerably in educational opportunities while men fall behind in both healthy life span and life satisfaction."
Read the full paper at PLOS ONE »
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