samedi 2 mars 2019

L'Etat profond américain (Peter Dale SCOTT)

Après La Route vers le nouveau désordre mondial, et La Machine de guerre américaine, le nouveau livre de Peter Dale SCOTT, toujours aussi explosif... encore plus dérangeant ! 

Scandales des écoutes de la NSA, « État profond français », loi sur le Renseignement, état d'urgence en France (Patriot Act à la française), attentats et « guerre contre le terrorisme » ... les travaux de l'universitaire Peter Dale SCOTT sont au coeur de l'actualité française et internationale.


Docteur en sciences politiques et ancien diplomate, le Canadien Peter Dale SCOTT est l'auteur de nombreux ouvrages (dont La Route vers le nouveau désordre mondial et La Machine de guerre américaine) analysant la politique étrangère états-unienne, les narcotrafics et les opérations secrètes. Ses recherches et écrits mettent en lumière le concept de ce qu'il définit comme le « supramonde », qui influence l’État public via le système de « l’État profond ».
Porte-parole du mouvement antiguerre lors du conflit vietnamien, il cofonda le programme d'études « Paix et Conflit » de la prestigieuse Université de Berkeley, où il enseigna la littérature anglaise durant près de 30 ans. Primé pour ses recherches en géopolitique, SCOTT est également un auteur reconnu pour son œuvre littéraire dans le domaine de la poésie.



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« L’État profond américain résume plus de quatre décennies de recherches menées par Peter Dale SCOTT sur les aspects les plus obscurs de la Politique profonde aux États-Unis. Il en résulte une perspective inédite sur le véritable système de gouvernance dans ce pays. Son analyse est méticuleuse, brillante et magistrale. »
- Daniel ELLSBERG, « l’homme qui fit tomber Nixon »,
précurseur des lanceurs d’alertes comme Julian Assange et Edward Snowden

Éditions Demi-Lune

Éloges et critiques

« Peter Dale SCOTT est l’universitaire le plus audacieux dans l’étude des structures de pouvoir qui dirigent les États-Unis. Dans cet ouvrage, il démarre ses recherches là où le pionnier Charles Wright MILLS s’était arrêté, mettant en lumière un sombre labyrinthe de pouvoir – un monde obscur qui est devenu encore plus arrogant et violent depuis l’époque de l’‘élite de pouvoir’ et du ‘complexe militaro-industriel’. Nous ne pouvons comprendre le fonctionnement réel du pouvoir sans nous aventurer dans la description révélatrice que SCOTT nous offre à travers L’État profond américain . »

– David TALBOT, fondateur du site d’information Salon.com


« Lorsque s’écrira la véritable Histoire intellectuelle de notre époque, Peter Dale SCOTT sera reconnu pour sa perspicacité et son honnêteté. Dans L’État profond américain, il perçoit une nouvelle fois la réalité de manière précise, brillante et courageusement intègre, nous alarmant sur nos fatales illusions. Il s’agit de l’un des livres les plus importants de notre époque. »

- Roger MORRIS, ancien membre du Conseil de Sécurité Nationale des États-Unis
sous les présidences de Lyndon Johnson et de Richard Nixon


« Une nouvelle fois, Peter Dale SCOTT met en lumière les dessous de l’État profond américain à travers cette étude passionnante et fondamentale . Cet ouvrage explique comment et pourquoi nous avons perdu le contrôle de la politique étrangère des États-Unis et comment elle est en train de détruire notre démocratie. Ce livre indispensable est le fruit de recherches brillantes et raisonnées qui achèvent de nous convaincre que nous ne pouvons sauver notre République sans identifier les forces profondes qui nous ont imposé leurs règles depuis bien longtemps – et ce d’une manière encore plus brutale et dramatique depuis le 11-Septembre »

- Richard FALK, professeur émérite de Droit international à l’Université de Princeton


« Depuis longtemps, Peter Dale SCOTT a été un pionnier dans l’étude méthodique de l’État de sécurité nationale et de son influence occulte dans tous les domaines de la politique étrangère et intérieure des États-Unis. Avec ce nouvel ouvrage, il se surpasse en offrant une analyse véritablement complète de l’empiètement croissant d’un ‘État profond’ incontrôlé dans le système politique démocratique de ce pays, depuis l’après-guerre jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, ce livre nous laisse présager de sombres perspectives si rien ne change. Il s’agit d’un travail brillant et incisif, une lecture obligatoire pour tous ceux qui souhaitent comprendre les interactions entre le capitalisme mondialisé, la sécurité nationale et les objectifs douteux des services de renseignement les plus puissants, mais aussi les plus secrets. Dans ce livre, SCOTT expose le réseau complexe des intérêts criminels et entrepreneuriaux qui conditionnent l’action de ces agences. »

- Nafeez M. AHMED, analyste, spécialiste des questions de ressources énergétiques,
de terrorisme et de sécurité internationale


« Peter Dale SCOTT analyse en profondeur chaque aspect du système orwellien de sécurité nationale – de la surveillance extrajudiciaire aux détentions arbitraires, en passant par la loi martiale. Il montre comment les services de renseignement et l’armée des États-Unis sont dorénavant impliqués de façon permanente dans le maintien de l’ordre. Pour l’essentiel, ce système opaque – c’est-à-dire le gouvernement secret – est ce que SCOTT appelle l’‘État profond’. Il s’agit de l’influent secteur qui éclipse les institutions démocratiques. Pourtant, les agences publiques [la NSA, la CIA, le JSOC, le Pentagone, etc.] qui forment cet État profond n’en représentent qu’un seul niveau. En effet, leur pouvoir provient également de leurs connexions cruciales en dehors du gouvernement – comme le montre l’exemple de la CIA, qui est solidement ancrée à Wall Street. À travers cet ouvrage, SCOTT explique comment la puissance de ces agences s’est amplifiée à mesure que l’État profond s’est internationalisé, parallèlement aux grandes firmes multinationales. Un système orwellien ? Non : il s’agit plutôt de réalisme politique. Tout est dans ce livre. Une lecture absolument obligatoire. »

- Pepe ESCOBAR, journaliste correspondant pour Asia Times


« Nous avons un appareil d’État qui, à certains égards, est de plus en plus incontrôlable et hors-la-loi’, comme l’écrit Peter Dale SCOTT dans sa dernière dissection des sombres entrailles du gouvernement des États-Unis. Le milieu qu’il décrit est impliqué dans nombre d’affaires obscures avec la Mafia, ainsi qu’avec des terroristes et les pays qui les abritent. Parallèlement, ce système stimule la guerre et accroît l’érosion des libertés individuelles, avec l’objectif affiché de protéger le pays. En particulier, SCOTT défend l’idée qu’il existe deux niveaux de gouvernement : celui que nous connaissons, et celui qu’il appelle l’‘État profond’ – un système réellement influent. Cette analyse montre [qu’un aspect de] cet État profond s’est développé depuis un certain temps, derrière la nécessité d’assurer la continuité du gouvernement en cas d’attaque majeure ou de catastrophe nationale aux États-Unis. Les esprits conformistes rejetteront SCOTT, en le présentant comme un fantaisiste cherchant partout les complots et les collusions. Néanmoins, le grand nombre de sources utilisées dans cet ouvrage nous amène à la conclusion inverse. Ainsi, ce livre suggère que notre climat politique actuel est incroyablement toxique et qu’il a terriblement besoin d’être épuré. Pour ce faire, SCOTT nous offre ses recommandations dans les dernières pages de cet ouvrage alarmant et stimulant. »

- Publishers Weekly, revue professionnelle hebdomadaire, équivalent US de Livres Hebdo


« L’État profond américain résume plus de quatre décennies de recherches menées par Peter Dale SCOTT sur les aspects les plus obscurs de la Politique profonde aux États-Unis. Il en résulte une perspective inédite sur le véritable système de gouvernance dans ce pays. Son analyse est méticuleuse, brillante et magistrale. »

- Daniel ELLSBERG, « l’homme qui fit tomber Nixon »,
précurseur des lanceurs d’alertes actuels comme Julian Assange et Edward Snowden


« Dans cet excellent livre, Peter Dale SCOTT montre comment les restrictions imposées par le Congrès des États-Unis aux services de renseignement US ont entraîné la fusion de l’État profond américain avec des services étrangers, afin d’opérer depuis d’autres pays. (…) L’auteur explique comment le pétrole saoudien et les contrats d’armement US ont pérennisé une relation spéciale entre les États-Unis et l’Arabie saoudite. Il démontre en outre que l’État profond américain a toujours été lié aux banquiers de Wall Street et aux supermajors, l’ancien directeur de la CIA Allen DULLES en étant l’archétype – lui qui voyait les dirigeants politiques élus comme des nationalistes à l’esprit étroit, incapables de gérer les affaires politiques globales. »

- Ola TUNANDER, professeur de Relations internationales,
International Peace Research Institute, à Oslo (PRIO)

Voir ici la page de présentation de l'édition originale sur le site de l’éditeur Rowman & Littlefield.


Presse et médias
Voici une recension positive, factuelle et intéressante de L'Etat profond américain dans le dernier numéro de la prestigieuse Revue Internationale et Stratégique de l'IRIS : 

L’ouvrage de Peter Dale Scott propose, en dépit d’une organisation interne difficile à suivre, des pistes intéressantes de décryptage de la vie politique intérieure américaine des XXe et XXIe siècles. Partant du constat de l’érosion des pratiques démocratiques aux États-Unis depuis le 11-septembre et des décrets successifs visant à renforcer les pouvoirs des garants de la sécurité nationale, l’auteur établit la genèse de cette tendance et cherche à en désigner les responsables. 

La pratique de déroger à la légalité et à ses responsabilités face aux citoyens américains remonte à John Edgar Hoover et à la constitution du Federal Bureau of Investigation (FBI) dans ses fonctions actuelles, et serait depuis une tendance rampante de la vie politique américaine. Au point que l’administration Obama, malgré l’éviction de deux soutiens parmi les plus évidents de cette dynamique, Dick Cheney et Donald Rumsfeld, a poursuivi cette tendance – notamment par la hausse inouïe des assassinats extrajudiciaires et de l’usage des drones, ainsi que par la criminalisation des lanceurs d’alerte. En dépit de ses promesses de campagnes, les deux mandats du président démontreraient les intérêts rhizomatiques et puissants de l’État profond, capables de prolonger l’état d’urgence au-delà de toute raison, quatorze ans après les attentats du 11-septembre. 

L’auteur désigne cette tendance en reprenant le nom du projet lancé en 1982 sous le gouvernement Reagan, Continuity of Government (COG). Ce projet, initialement prévu pour assurer le fonctionnement du gouvernement américain en cas d’attaque nucléaire et d’élimination des chefs de l’exécutif, s’est progressivement métamorphosé jusqu’à s’adapter à toute « situation de crise », la définition de cette dernière étant confiée aux gestionnaires du projet. L’application de ce plan permet d’outrepasser tous les mécanismes constitutionnels et d’organiser, au nom de la sécurité nationale, des internements massifs, des écoutes extrajudiciaires ou des assassinats ciblés, aussi bien à l’étranger que sur le sol américain, contre des ressortissants étrangers et contre des citoyens américains. Ce projet, aussi appelé « Jugement dernier », est ainsi devenu un formidable instrument de répression et d’action préemptive, notamment contre les opposants, en particulier pacifistes. 

Pour comprendre son effectivité, il faut revenir au 11-septembre et aux événements qui l’ont immédiatement suivi ou précédé. Pour Peter Dale Scott, bien que le gouvernement n’ait alors pas été décapité, le COG aurait été mis en application, notamment par deux de ses concepteurs, D. Cheney et D. Rumsfeld, au nom de l’urgence nationale alors décrétée. Le Patriot Act est ensuite venu entériner la majorité des propositions faites par les défenseurs de l’État profond au fil des décennies et souvent repoussées par les mécanismes constitutionnels. Les attentats inaugurent aussi un temps d’exception, un état d’urgence qui dure jusqu’à aujourd’hui, dont la révision appartient normalement tous les six mois au Congrès. Sur la scène internationale, la « guerre contre le terrorisme » et son caractère imprécis ont suscité les dérives que l’on connaît, sans pour autant pousser à la rationalisation des alliances américaines avec des États accusés de soutenir la nébuleuse Al-Qaïda et le djihadisme wahhabite, comme le Pakistan ou l’Arabie saoudite. 

L’auteur retrace également les carrières de certains hauts fonctionnaires américains, émaillées de responsabilités dans de grands complexes militaro-industriels et non dénuées de conflits d’intérêts. Il s’intéresse aussi au « boom » du secteur de la sécurité et de l’intelligence depuis les débuts de la campagne contre le terrorisme, qui porte en son sein des « guerres auto-génératrices » au Moyen-Orient, tout comme la campagne américaine contre la drogue en Amérique latine en son temps. C’est donc une situation déjà décrite par Machiavel qui s’incarne dans la poursuite de l’hégémonie américaine : un État ayant une puissance militaire et de projection sans commune mesure avec ses pairs crée une instabilité mondiale car cette capacité nourrit chez eux un sentiment d’insécurité, et chez l’hégémon la crainte de la décadence. La puissance militaire des États-Unis mène ainsi à des excès interventionnistes et nourrit le terrorisme, tout en sapant les fondements du droit international, du système multilatéral et en freinant la réforme démocratique.

- Aprilia VIALE

Table of Contents
Chapter 1: The Doomsday Project, Deep Events, and the Shrinking of American Democracy
Chapter 2: The Deep State, the Wall Street Overworld, and Big Oil
Chapter 3: The Doomsday Project: How COG on 9/11 Subordinated the U.S. Constitution
Chapter 4: The Falsified War on Terror: The Deep History of U.S. Protection for al-Qaeda Terrorist Ali Mohamed
Chapter 5: The Falsified War on Terror II: How the Deep State Has Protected Gulf Arab States Rather than the American People
Chapter 6: Deep State Uses and Protection of al-Qaeda Terrorists
Chapter 7: The U.S. Terror War: The CIA, 9/11, Afghanistan, and Central Asia
Chapter 8: The Fates of the Presidents Who Challenged the Deep State, 1963–1980
Chapter 9: The Doomsday Project and Deep Events: JFK, Watergate, Iran-Contra, and 9/11
Chapter 10: The American Deep State, Deep Events, and Off-the-Books Financing
Chapter 11: America’s Unchecked Security State: The Continuity of COG Planning, 1936–2001
Chapter 12: America’s Unchecked Security State and Lawlessness
Chapter 13: Why Americans Must End America’s Self-Generating Wars
Epilogue: Greek Theater—Mario Savio and the Socratic Quest
Selected Bibliography

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