TRIBUNE - L’académicien a été menacé et insulté par une dizaine d’étudiants de l’IEP approuvés par des suiveurs. Qu’attend la direction pour exclure ces élèves qui recourent à l’intimidation et à la violence?, demande l’écrivain.
Alain Finkielkraut a été victime le 23 avril d’un pogrom antiraciste. Invité à parler à Sciences Po Paris, par une association d’étudiants souverainistes, il en a été expulsé par un groupe se réclamant de «l’antifascisme», «Sciences Po en lutte, Institut Clément Méric». Il a pu finalement tenir sa conférence mais sous la protection de la police. Cet incident abominable est symptomatique d’un climat d’intolérance générale qui a déjà vu, par exemple, fin mars le blocage d’une représentation des Suppliantes d’Eschyle par des groupes racialistes ou le peintre Hervé Rosa accusé de colporter des clichés coloniaux pour une peinture réalisée au Sénat et censée célébrer l’abolition de l’esclavage.
Qu’est-ce que cela dit de notre époque? Que nous vivons une inversion complète des valeurs. Que le fascisme nouveau se drape dans les atours de l’antifascisme, que la nouvelle peste brune se déguise en ennemi de la peste brune et celle-là irréfutable puisqu’elle comprend déjà sa propre ...
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/pascal-bruckner-alain-finkielkraut-et-la-meute-de-chacals-20190425
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