Julien L. Rochedy@JRochedy
3 mars
Les contes de fées et autres histoires de princes et de princesses ne sont pas les produits d’une société oppressive, mais bien plutôt les produits de notre nature profonde, laquelle fut forgée par l’évolution. N’en déplaise aux postféministes.
https://twitter.com/JRochedy/status/1102125221945974784
https://twitter.com/JRochedy
Contact : julien@rochedy.com
https://ecolemajor.com
Jean-Yves Le Gallou@jylgallou
2 mars
Plus Jean-Yves Le Gallou a retweeté Philippe Bilger
Les Africains étaient 100 millions en 1900, 1,3 milliards aujourd'hui. 12 Africains sur 13 ne seraient tout simplement pas là sans les bienfaits économiques et médicaux apportés par les Européens. Ils pourraient avoir un peu de reconnaissance à ceux à qui ils doivent la vie!
en commentaire à :
Philippe Bilger@BilgerPhilippe
#CRAN ne supporte pas qu’on écrive cela : Sans pour autant oublier les effets négatifs de la colonisation, faut pas oublier les bienfaits que cela a eu pour les populations colonisées @LeHuffPost Où est le mal? Si on récuse l’équité intellectuelle et politique, qu’on s’efface!
vvvv
FLORENCE ROUSSEL
En réponse à @BilgerPhilippe @LeHuffPost
En partant, Les colons auraient-ils dû remettre le pays dans l’état où ils l’avaient trouvé ? Peut-être la solution aux débats d’aujourd’hui ...👿
Libertas@Libertas_fr
2 mars
« Dans le règne de l’égalité, et il approche, on écorchera vif tout ce qui ne sera pas couvert de verrues. »
— Gustave Flaubert, Lettre à Louise Colet, 20 juin 1853
Julien L. Rochedy@JRochedy
2 mars
L’une des explications données à l’apparition de la parole chez l’humain est superbe : les mamans devaient parfois laisser leurs bébés à terre car ceux ci ne pouvaient pas s’accrocher sur leur dos. Pour les rassurer, elles auraient développé peu à peu ce qui deviendra le langage.
Julien L. Rochedy
La duchesse Meghan Markle (oxymore) veut un bébé « gender fluid » et insiste pour n’être pas une maman mais une « co-parent ».
Un prince digne de ce nom la foutrait dehors, elle et ses insanités, afin d’avoir un gender solid et une merveilleuse maman.
https://www.express.co.uk/news/royal/1065284/meghan-markle-news-duchess-of-sussex-baby-piers-morgan-latest-prince-harry-royal-family
Julien L. Rochedy
L’ONU prévoit une urbanisation galopante du monde au XXIe siècle, avec 1,4 million de km2 de surface urbanisée en 2030.
Nous devons à tout prix faire en sorte que l’Europe reste un jardin. Au diable ces villes infâmes remplis de rats.
Julien L. Rochedy
On dégénère en ville.
Julien L. Rochedy
Clemenceau, pourtant dans le panthéon des Républicains, eut cette boutade lorsqu’on lui demanda, en 1918, ce qu’il fallait faire pour punir l’Allemagne : « On leur foutra la République ! ». Intéressante lucidité !
Julien L. Rochedy
Comme le dit Jean Dutourd, l’Europe, jusqu’à la fin de XVIIIe siècle, était toujours plus belle encore à chaque maison qu’elle construisait. Que s’est il passé pour que l’homme qui suivra sombre et s’affaisse toujours davantage dans la laideur ?
Julien L. Rochedy
« L’époque de la chevalerie est révolue. Celle des sophistes, des économistes et autres calculateurs lui a succédé ; et la gloire de l’Europe est éteinte à jamais. »
Edmund Burke.
Julien L. Rochedy
1 mars
Conclusion du livre événement de Jérôme Fourquet :
La France dans laquelle nous sommes nés sera le Liban quand nous y mourrons.
Nous le savions depuis des années mais nous étions fascistes si nous le disions. Maintenant c’est trop tard. Merci à tous.
Luccio Dynamite@dj_cuck_killer
28 févr.
En réponse à @JRochedy
On dirait que de nouvelles religions sont apparues.
Il y a cet humanisme qui ne comprend rien à l'humanité
Cet écologisme qui ne comprend rien à la nature
et ses déclinaisons
Ce libéralisme (gaucho-macronien) qui restreint nos libertés.
Ce féminisme qui refuse la féminité.
Pierre Sautarel@FrDesouche
28 févr.
Ce qui est le plus hallucinant avec le livre de jérome Fourquet c'est que les éditorialistes te confirment après l'avoir violemment nié que ton peuple vieux de 2000 ans risque de disparaître avec moins d'émotion que pour évoquer les affaires d'héritage d'Estelle Halliday
Julien L. Rochedy@JRochedy
28 févr.
L’humanité crève de ses bons sentiments et de son (faux) humanisme, l’empêchant de prendre les bonnes décisions et de juger froidement pour évoluer. Finalement, peut être qu’être un jour gouverné par l’IA sera une bonne chose : au moins, l’IA ne fera pas dans la moraline.
Julien L. Rochedy
Contrairement à ce que l’on pouvait croire (et moi le premier), la catégorie qui soutient le plus E. Macron n’est pas la plus âgée mais la plus jeune (les - de 35 ans).
Il doit être acté que la jeunesse (ou plutôt l’âge « actif ») n’a plus grand chose de révolutionnaire.
Julien L. Rochedy
28 févr.
Une grosse majorité de Français se moque comme d’une guigne des « valeurs de la République ».
https://www.atlantico.fr/decryptage/3566816/sos-credibilite-politique-en-danger--67-des-francais-ne-sont-plus-sensibles-aux-discours-sur-la-republique-ou-les-valeurs-republicaines-jerome-fourquet
Julien L. Rochedy@JRochedy
28 févr.
Sortie d’un livre intéressant de Jérome Fourquet qui montre une société française au stade ultime de la fragmentation.
Julien L. Rochedy
27 févr.
Le Capitalisme, c’est le Marché.
Le Marché, c’est la consommation.
La consommation, c’est les femmes. (70 à 80% des décisions d’achats sont prises par des femmes).
Si je raisonnais aussi bêtement qu’une postféministe, je conclurais :
Le Capitalisme, c’est le Matriarcat.
https://twitter.com/JRochedy/status/1100829553289822214
Une des (nombreuses) sources du 70 à 80%, avant qu'on me les demande :
https://www.e-marketing.fr/Thematique/cross-canal-1094/Dossiers/Ciblage-marketing-femme-multiples-visages-252020/femmes-achat-marques-prescription-decision-commerce-252021.htm
Renaud Camus@RenaudCamus
27 févr.
La modernité juge fausses, par commodité, et bientôt criminelles, les mauvaises nouvelles idéologiques : ainsi, qu’il faille plusieurs générations pour une éducation complète — on ne se remet jamais d’avoir été éduqué par des parents qui ne l’étaient pas.
Nicolas Faure 🌿 🌍@nfaure_
27 févr.
Plus Nicolas Faure 🌿 🌍 a retweeté Clément Viktorovitch
6k RT et 11k fav mérités pour cette leçon de Viktorovitch.
Dans un débat, ce type atomise n'importe quel anti-islam primaire qui ne comprend pas les implications de ses propos.
Un seul moyen de gagner : attaquer la religion égalitariste et assumer défendre l'identité européenne.
en commentaire à :
Clément Viktorovitch@clemovitch
Suivre Suivre @clemovitch
Plus
#Decathlon #hijab : La laïcité, c'est le droit de croire ou de ne pas croire. De montrer sa religiosité, ou de la garder cachée. De porter un voile, ou de choisir de ne pas le porter. Qu'il est triste de devoir rappeler nos valeurs républicaines. A une ministre de la République.
https://twitter.com/clemovitch/status/1100540314824179713
Julien L. Rochedy
26 févr.
Ils organisent l’immigration, la soutiennent, la justifient, l’adorent, puis, subitement, s’indignent qu’une entreprise commerciale cherche à s’adresser à ces mêmes immigrés. Quelle hypocrisie. #Decathlon
Julien L. Rochedy@JRochedy
26 févr.
Signe du temps et de faiblesse, nos sociétés se concentrent et débattent des risques possibles et éventuels, jamais de leurs capacités à résister aux risques.
La question n’est pourtant pas de savoir si quelque chose de grave peut survenir, mais si nous pourrions lui résister.
Julien L. Rochedy
@JRochedy
26 févr.
Plus
Signe du temps et de faiblesse, nos sociétés se concentrent et débattent des risques possibles et éventuels, jamais de leurs capacités à résister aux risques.
La question n’est pourtant pas de savoir si quelque chose de grave peut survenir, mais si nous pourrions lui résister.
Julien L. Rochedy
"Le patriarcat comme faille argumentative et théologie revisitée"
Difficilement contestable.
(Chapeau pour le pertinent parallèle Patriarcat/dialectique transcendantale)
Commentaires intéressants sous la vidéo :
soffiane boudissa
Le patriarcat, ce "deus ex machina" des féministes
xsaladin92
Par exemple moi je suis maghrébin. Mais souvent dans des discussions (notamment sur Discord) les gens me traite de facho, nazillon etc. Mais à ce moment ils ne savent pas que je suis maghrébin et donc "racisé" selon leur dialecte.
Bref, quand finalement je leur démontre mon appartenance ethnique : je suis victime du logiciel blanc identitaire.
C'est à dire que pour "eux" je suis tellement bête (l'arabe sauvage) que je ne peux pas penser par moi-même.
Donc finalement, le facho reste facho et avec leur manière de fonctionner "anti-raciste" il se trouve qu'ils sont encore plus raciste, car ils disent en gros : tu n'es pas capable de penser par toi-même si tu penses ça c'est parce que tu as intégrer le logiciel ...
Dans ton exemple du patriarcat c'est exactement la même chose. Nous sommes tous victimes et bourreaux à la fois.
Cédric COUSIN
Pour paraphraser Joe Rogan : 'Le patriarcat c'est les illuminatis pour les filles.'
GTE
Très bonne vidéo, merci!
Le féminisme est une idéologie néfaste qu'il faut combattre, je te félicite de participer à ce combat.
J'aimerais te faire part de ma récente découverte de quelque chose. Je fais des études de sciences naturelles, donc dans ma formation j'ai plutôt à faire à des méthodes mathématiques, physiques, logiques et quantitatives. Mais à mon grand dam, je dois subir des cours de sciences sociales. Ces thèmes m'intéressent vraiment, mais quand je vois comment ils sont traités, je m'énerve beaucoup.
Bref, durant ces cours, j'ai découvert que les sciences sociales tendaient à rejeter (en leur crachant bien dessus) les méthodes quantitatives, avec des arguments vraiment pitoyables. Ils leur préfèrent ce qu'ils appellent les méthodes "qualitatives". Et ces méthodes sont vraiment très tordues, à base d'interview d'un nombre restreint de personnes, d'analyses de discours, d'observations, ... Tout ce pour quoi se sont battus les méthodes quanti: l'objectivité, la significativité, la représentativité, ... Ils n'en ont que faire...
Donc on a des études qui se prétendent scientifiques mais qui n'en respectent pas les lois comme le fait que l'étude soit reproductible, objective, modeste,... Et ces études sont souvent le support de certaines idéologie, en particulier celle du féminisme et du patriarcat.
La sonnette d'alarme a été sonnée plusieurs fois avec des canulars comme celui de Sokal et Bricmont pour montrer le manque de rigueur de ces études et des revues. Mais rien n'y fait, il continue et avec toujours plus de crédit.
Je pense que tu es au courant de ces choses-là, tu penses quoi des méthodes "qualitatives" ?
Julian
Bravo, tu as synthétisé le fait que le féminisme, l’antiracisme et consorts sont les nouvelles religions de notre époque
À ce propos, peut-être que s’intéresser au traitement des hérétiques par les religions anciennes et nouvelles serait une analyse intéressante.
Pourquoi les contes de fées sont pleins de bon sens
Une franche hostilité à l'égard des histoires de princesses s'est emparée d'une partie du mouvement féministe. Elles relaient pourtant d'importantes leçons.
Par Amy Alkon* pour Quillette**
(traduction par Peggy Sastre)
Publié le | Le Point.fr
Un peu comme des militants des droits des animaux par ailleurs propriétaires d'une chaîne d'abattoirs, Kristen Bell et Keira Knightleyont récemment dit tout le mal qu'elles pensaient des princesses Disney et des exemples qu'elles donnent aux petites filles (en 2013, Bell a été la voix de la princesse Anna dans La Reine des neiges et Knightley interprète la fée Dragée dans Casse-Noisette et les quatre royaumes, sorti fin 2018). Lors de la tournée de promo, Knightley a même révélé qu'elle avait interdit à sa fille de regarder certains films Disney comme La Petite Sirène ou Cendrillon – parce que, selon les dires de l'actrice, l'héroïne « attend qu'un homme riche vienne la sauver ».
Knightley et Bell ne sont pas les seules à s'en faire. La guerre autour de la « culture princesse » fait rage depuis déjà un petit bout de temps. Aujourd'hui, des régiments de parents rosophobes frisent la dépression si leurs filles les tannent d'acheter un truc débordant de paillettes et de couleurs pastel – comme si cela pouvait lui jeter un sort et la transformer en robot domestique au lieu de la faire rêver à une carrière dans l'intelligence artificielle.
Hystérie
Bell va même jusqu'à dénicher du #MeToo dans le réveil de Blanche-Neige par le baiser du prince, ce qui la pousse à faire la leçon à ses filles : « Vous n'avez pas le droit d'embrasser quelqu'un s'il est en train de dormir ! » Si on suit cette logique, l'une des plus belles formes d'affection – une mère qui embrasse son enfant endormi – devient un « contact inapproprié ».
C'est de la folie. Les enfants ne sont pas aidés si les adultes leur projettent ainsi leurs angoisses – et leur font croire qu'un prince dont le chaste bisou réanime une princesse comateuse est l'équivalent d'un type profitant d'une fille ivre morte lors d'un week-end d'intégration.
Reste que c'est bien par une telle hystérie que d'aucuns justifient qu'on abolisse un merveilleux divertissement : regarder des films de princesses Disney. Se divertir, se marrer, s'amuser... Ces notions vous disent quelque chose ? Il s'agit de vestiges de l'Amérique pré-1990 – avant les aires de jeux molletonnées, les vérifications d'antécédents judiciaires pour les parents chargés de gâteaux aux kermesses et les écoles primaires donnant tous les soirs autant de devoirs à faire aux enfants que j'ai dû m'en taper durant tout le lycée.
L'ironie de la chose, c'est que, loin de contaminer les jeunes esprits féminins, ces histoires de princesses – et leurs ancêtres dans les contes de fées – transmettent en réalité des messages extrêmement utiles dont les parents devraient discuter avec leurs enfants.
Cendrillon, par exemple, tourne autour de cette calamité que les chercheurs appellent la « compétition intrasexuelle femelle » – la façon souvent sournoise dont les femmes se font concurrence. Alors que l'évolution a poussé les hommes à exprimer leur compétition au grand jour et à jouer du verbe ou du coude pour monter en grade, la compétition féminine tend davantage au camouflage – elle est indirecte et discrète – et implique souvent le sabotage d'autres femmes, rendues ainsi moins attirantes aux yeux des hommes. Dans Cendrillon, quand le roi organise un bal pour que le prince trouve une fiancée, les vilaines demi-sœurs ne sont pas du tout en mode « que la meilleure gagne ». Elles surchargent Cendrillon de corvées pour qu'elle n'ait pas le temps de se trouver une robe. (La version dessin animé de « Lolita malgré moi », ça vous tente ?)
La psychologue Joyce Benenson, spécialiste des différences sexuelles, retrace l'origine évolutionnaire de ce goût féminin pour les moyens détournés – à la fois dans la compétition et la communication – au besoin d'éviter l'altercation physique, que ce soit avec des hommes ou des femmes. Une stratégie qui aurait permis aux femmes ancestrales de protéger leur système reproducteur plus fragile et d'assurer à leurs éventuels enfants les soins qui leur étaient nécessaires pour survivre.
Évidemment, une femme peut aujourd'hui se protéger de ce genre de menaces avec une bombe lacrymogène ou un fusil – mais ce n'est pas ce que nous disent nos gènes. Si nous vivons des temps modernes, notre système d'exploitation psychologique est archaïque – en d'autres termes, adapté aux problèmes vitaux et reproductifs que rencontraient les humains ancestraux. Une psychologie souvent en décalage avec l'environnement actuel.
En comprenant ces décalages, les femmes peuvent aussi comprendre pourquoi il leur est parfois difficile de se faire entendre – d'être directes et assurées, et identifier ce problème comme un reliquat évolutif peut aussi les aider à dépasser leurs réticences –, s'affirmer, que cela leur paraisse « naturel » ou non. En outre, comprendre la nature évolutionnaire de la compétition féminine peut leur permettre de moins s'ébaubir devant la cruauté féminine. Et, ensuite, de moins en être affectées que si, par exemple, elles avaient gobé le mythe d'une société féminine censée incarner une grande et bienveillante sororité.
« L'attrait de la culture princesse a été créé par l'évolution, pas par Disney »
Un mythe qui a des racines académiques. En général, les féministes universitaires soutiennent que seule la culture est responsable des comportements. Si on les pousse dans leurs retranchements, elles admettront l'existence de certaines différences sexuelles biologiques, mais uniquement en dessous du cou. Elles nient qu'il puisse exister des différences psychologiques évolutivement dérivées des différences physiologiques – et se moquent de toutes les données qui en attestent.
Par exemple, les psychologues évolutionnaires David Buss et David Schmitt expliquent – par des enquêtes menées dans plusieurs cultures – que l'évolution a poussé les hommes et les femmes à des « stratégies sexuelles » conflictuelles. En général, une « stratégie reproductive à long terme » (ayant l'engagement en ligne de mire) serait optimale pour les femmes, alors que la « stratégie reproductive à court terme » (le modèle « je couche et je me casse ») le serait pour les hommes. (Devinez quel modèle est porté au pinacle dans les films de princesses ?)
Dans quasiment toutes les espèces, c'est la femelle qui tombe enceinte et doit se coltiner les bouches à nourrir. Les humaines – comme les femelles de la plupart des espèces – ont donc évolué pour rechercher des partenaires masculins statutairement élevés, ayant la capacité et la volonté de s'investir.
Cet impératif évolutionnaire est étayé par les émotions des femmes qui, selon l'anthropologue John Marshall Townsend, « agissent comme un système d'alarme exhortant les femmes à tester et évaluer les capacités d'investissement masculines et à en combler les carences, même si elles essayent d'y être indifférentes ». Dans les travaux de Townsend, même lorsque des femmes ne veulent rien d'autre qu'un coup d'un soir, en se réveillant le lendemain, elles se surprennent elles-mêmes à flipper : « Est-ce qu'il tient à moi ? N'en avait-il qu'après mon cul ? »
En d'autres termes, l'attrait de la « culture princesse » a été créé par l'évolution, pas par Disney. Au fil d'innombrables générations, nos ancêtres féminines les plus susceptibles d'avoir des enfants survivant assez longtemps pour transmettre leurs gènes ont été celles dont les émotions les poussaient à ferrer l'engagement d'hommes haut placés – la version chasseurs-cueilleurs du prince riche et bien gaulé. Un prince est un mec qui peut avoir n'importe quelle meuf, mais qui se fait ensorceler par l'héroïne, une pauvre mais très belle petite souillon. Un homme « ensorcelé » (amoureux, dans un vocabulaire contemporain) est un homme qui risque moins d'aller voir ailleurs. Une histoire de princesse ne raconte rien d'autre qu'un fantasme d'engagement.
Pour cette raison, les films de princesses peuvent être un support de discussion idéal pour des parents voulant évoquer avec leurs adolescentes la réalité évolutionnaire des émotions féminines relatives à la sexualité. Une jeune femme éduquée (en des termes simples) à la psychologie évolutionnaire sera moins susceptible de souffrir de ses propres comportements – en comprenant, par exemple, que ce n'est pas parce qu'elle se sent « sexuellement libérée » qu'elle réussira à enchaîner facilement les rencontres Tinder.
Quant à l'idée que regarder des films de princesses classiques puisse être toxique pour l'ambition d'une petite fille, soyons sérieux trente secondes. Aujourd'hui, les filles sont envoyées en masse dans des cours d'informatique et sont bombardées au quotidien de slogans comme « le futur sera féminin ». Et les jeunes femmes – ces mêmes jeunes femmes biberonnées aux films de princesses – surpassent aujourd'hui numériquement les garçons à l'université.
Un contrôle illusoire
Les enfants ne sont pas débiles. Ils savent que des miroirs qui parlent ou des citrouilles qui conduisent les filles au bal ne sont pas réels, et leur autonomie n'est pas saccagée par un dessin animé – de la même manière qu'à peu près personne n'a jeté d'enclume sur son voisin après avoir regardé Bip Bip et le coyote. Au final, ces interdictions de films de princesses ont moins à voir avec ce qui fait du bien aux enfants qu'avec ce qui rassure psychologiquement les parents. Empêcher les enfants de regarder des films de princesses et autres trucs féeriques pour gosses offre aux parents une impression de contrôle illusoire – l'illusion qu'ils font quelque chose d'important et de protecteur pour leurs enfants.
Lenore Skenazy, essayiste et militante, exhorte les parents à élever leurs enfants « en liberté » – à leur laisser une saine indépendance en leur permettant, par exemple, de traîner à vélo dans leur quartier sans être surveillés par un tueur à gages. Je conseille aussi aux parents de lâcher la bride psychologique à leurs enfants. Ce qui signifie les laisser regarder des Disney historiques sans paniquer de voir un jour sa fille cocher « princesse » comme choix d'orientation.
Ces histoires nous montrent ce qu'est le comportement humain, elles ne nous transforment pas en robots de chair hypnotisés par l'action des personnages. Le comprendre est essentiel parce que, si nous succombons à la paranoïa actuelle, alors il faudra éliminer la fiction des manuels scolaires – avant que, par exemple, Le Cœur révélateurd'Edgar Allan Poe ne pousse une autre génération de jeunes lecteurs à assassiner leurs colocataires, à les découper en morceaux et à cacher leurs cadavres sous le plancher.
*Amy Alkon écrit des ouvrages de vulgarisation scientifique qui ont pour but d'utiliser des découvertes scientifiques pour aider ses lecteurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire