lundi 6 mai 2019

7 mai 1954 : n’oubliez pas la trahison de nos politiciens à Diên Biên Phu

7 mai 1954, une date dont les médias ne veulent plus entendre parler, de même que nombre d’élus et de politicards pourtant si friands de certaines autres commémorations.
Je vais donc leur rafraîchir la mémoire.


































Le 7 mai, n’oubliez-pas Diên Biên Phu, ni le BILOM, ni l’officier de marine stéphanois Francis Garnier, ni Jules Ferry, ni la trahison des politiques dans la décolonisation
Le 7 mai 1954, le camp retranché français du corps expéditionnaire en Extrême-Orient tombait sous l’assaut des forces du Viêt Minh appuyé par le communisme international. C’en était fait de Gabrielle, Anne-Marie, Béatrice, Françoise, Dominique, Éliane, Claudine, Isabelle et Huguette, positions auto-piégées dans la cuvette de boue.
Ferry Tonkin ou la gauche amnésique
Régulièrement revendiqué par une gauche bien-pensante et droit-de-l’hommiste pour son action en faveur de l’instruction publique, gratuite et obligatoire, Jules Ferry (1832-1893) est en revanche moins prisé pour ses visées coloniales.
Et s’il est un volet qui chagrine énormément le conglomérat socialo-verto-communiste, c’est bien celui de monsieur Tonkinois. Ferry, ainsi surnommé à cause de sa propension à vouloir développer TOUT l’empire colonial français, second derrière l’empire britannique. Une affaire jamais digérée et qui va jusqu’à l’amnésie du peuple de gauche. Lequel balaye avec mépris l’obsession de Ferry à trouver des débouchés pour l’économie de la France et des ports pour sa marine.
De Ferry-Famine en 1870, à Ferry-Tonkin, l’avocat-journaliste-député-maire-préfet-président du Sénat aura marqué ses ministères par les libertés de réunion, de la presse, d’association et les libertés municipales. En plus de ses deux empreintes caractéristiques : enseignement et expansion coloniale.
Cao Bang, les soldats sacrifiés d’Indochine
Pas d’évocation de Diên Biên Phu sans évocation du BILOM
En 1948, ce sont d’étranges groupes de prisonniers très affaiblis par leurs conditions de détention qui sont acheminés vers Fréjus pour y constituer un bataillon en direction de l’Indochine.
Il s’agit de détenus politiques de la collaboration, ceux qui se sont opposés à une Europe bolchévique, condamnés par un gouvernement français appuyé par des communistes, pour aller combattre… des communistes… en Extrême-Orient ! Rien que ça.
Ce bataillon, dont le nom et la formation seront ensuite changés, s’appelait le BILOM (Bataillon d’infanterie légère d’Outre-Mer).
Dans son livre, Le Bataillon des damnés (ou des réprouvésIndochine 1949-1950, l’auteur, l’officier Raymond Muelle, écrira : « il n’aura ni insigne, ni fanion ; ses soldats devront gagner avec leur sang et discrètement leur « réhabilitation ».
On verra par la suite que malgré le courage de ces hommes aguerris et enrôlés pour leur expérience en armement, leurs victoires, ils seront dispersés, décimés et jamais réhabilités.
Des documents officiels d’époque attestent de cette histoire, pratiquement inconnue et cachée, qui a commencé au Cambodge et au Sud Annam.
À Diên Biên Phu, la bataille durera six mois pendant lesquels les troupes du général Giap creuseront tunnels et tranchées, défonceront les pistes, hisseront leur artillerie, achemineront  leurs matériels  (avec des bicyclettes venant de Manufrance, à Saint-Étienne!).
Début mai, les lance-roquettes Katioucha (orgues de Staline) commencent à pilonner nos positions jusqu’à l’offensive finale du 7.
S’ensuivait, pour les rescapés valides et blessés, la longue marche forcée vers les terribles camps de rééducation communistes : dénutrition, maladies, matraquage, propagande et endoctrinement politique et mort des soldats. Peu en sont revenus.
À des milliers de kilomètres de Paris, la trahison des politiques français envers son armée et ses supplétifs sera patente, comme elle le sera huit ans plus tard en Algérie.
« Aujourd’hui, tout le monde s’en fout de Diên Biên Phu, mais nous, on reste fiers de vous » (Jean Pax Méfret).
D’autres documents sont disponibles sur : https://ripostelaique.com/7-mai-noubliez-dien-bien-phu.html
Jacques CHASSAING

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