dimanche 8 septembre 2019

Petit défi : Réfuter "Les immigrés rapportent plus qu'ils ne coûtent à l'économie française"

Qui pourra produire une réfutation de cet article de 20 minutes datant de 2010 et qui semble avoir été conçu par le Qatar, Open Society et SOS Méditerranée réunis ?
Voir ici : Les immigrés rapportent plus qu'ils ne coûtent à l'économie française (20 Minutes, 12.05.2011)
Complément : Immigration: Des parlementaires réclament «la transparence totale» (20 Minutes, 11.05.2011)
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Je pense que ça demande un certain temps pour répondre avec une argumentation appuyée sur des données établies. Vous pouvez consacrer un article à chaque idée reçue. Il faut en effet beaucoup plus de temps pour démonter et déconstruire une erreur que pour en produire une.

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Sauvegarde :
Les immigrés rapportent plus qu'ils ne coûtent à l'économie française (20 Minutes, 12.05.2011)
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La députée socialiste Sandrine Mazetier, l'une des signataires de l'audit parlementaire sur la politique d'immigration française rendu public le 11 mai 2011, s'exprime ici le 29 septembre 2010 à l'Assemblée nationale.
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Tordre le coup aux idées reçues qui polluent le débat sur l’immigration. C’est l’objectif de la trentaine de parlementaires français qui ont rendu leur audit sur la politique d'immigration française mercredi. Les économistes interrogés dans ce cadre sont formels : les immigrés rapportent plus qu’ils ne coûtent à l’économie française.
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Décryptage à partir de quatre idées reçues.
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1) La France accueille «la misère du monde» :
FAUX - Pour démonter cette idée reçue, l’économiste Mouhoub El Mouhoub s’appuie sur le taux d’expatriation, qui mesure la part des expatriés d’un pays par rapport à sa population. Et il montre que plus un pays est pauvre, plus son taux d’expatriation est bas, c’est à dire que peu de ses citoyens migrent vers l’étranger. Le coût d’une migration est en fait si élevé que seuls les plus aisés peuvent se le permettre.
De même, à l'échelle d’un pays, ce sont les plus qualifiés qui émigrent. Et la part de migrants qualifiés est même croissante, note le rapport, qui révèle par exemple que les migrants d’origine subsaharienne ont en moyenne un niveau d’instruction supérieur aux personnes vivant en France métropolitaine. Ce qui peut par contre avoir des conséquences dramatiques dans les pays d’origine, comme la fuite des cerveaux. Ainsi, plus de 80% des personnes qualifiées d'Haïti quittent leur pays d'origine.
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2) Les immigrés coûtent cher parce qu’ils reçoivent plus d’aides sociales :
FAUX - Il est vrai que les immigrés ont un taux de chômage plus élevé que la moyenne. Et ceux qui travaillent ont un salaire moins élevé que celui des natifs. Les allocations chômage versées aux immigrés sont donc plus importantes que les sommes cotisées par ces derniers. Mais l’économiste Lionel Ragot rappelle les immigrés sont majoritairement des actifs, entre 25 et 50 ans. Ils sont donc très nombreux à cotiser pour la retraite, alors qu'ils sont très peu à percevoir une pension. Par ailleurs, ils font peu valoir leur droit en matière de santé alors qu'ils y cotisent également. Or les dépenses sociales pour la santé et les retraites représentent des montants bien plus importants que les prestations liées au chômage en France. Au final, «la contribution aux budgets publics des immigrés est donc positive» et s’élève à 12 milliards d’euros. Soit 2.250 euros par personne immigrée, contre 1.500 euros pour les natifs.
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3) Les immigrés prennent les emplois des natifs :
FAUX – Même s’ils sont actifs pour la plupart, les immigrés ne privent pas les natifs en occupant un emploi. En effet le volume d’emploi n’est pas figé et toute arrivée de population immigrée, qui sont de nouveaux consommateurs, créé automatiquement de nouveaux emplois. Par ailleurs, les migrants sont plus nombreux à accepter des professions délaissées par les natifs. L’arrivée d'immigrés peut par contre tirer les salaires vers le bas à court terme, de l’ordre de 0,04 à 0,18% par tranche de 50.000 personnes arrivées.
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4) L’immigration choisie est meilleure pour l’économie que l'immigration non sélective :
VRAI ET FAUX – A cause du vieillissement de la population, il y aura de moins en moins d’actifs par rapport aux nombre de retraités en France. A l’horizon 2050, le financement des retraites devrait coûter 3% de PIB supplémentaire par rapport aux dépenses actuelles, comme l'a calculé le COR (Conseil d’orientation des retraites) avec une immigration similaire à celle d’aujourd’hui.
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Lionel Ragot a calculé l’influence de différentes stratégies d’immigration sur ce ratio. Sans plus aucune immigration, il faudrait 4,3% de PIB supplémentaire par rapport à aujourd’hui pour financer la protection sociale, soit 1,3% de plus qu'en maintenant la même politique migratoire. A l’inverse, il faudrait 0,6% de PIB de moins qu’aujourd’hui si l’on choisit d'autoriser une immigration plus importante (de l’ordre de 100.000 personnes par an). Et même 1,2% de PIB en moins si ces 100.000 personnes sont «choisies» pour leur haut niveau de formation: elles cotiseraient en effet davantage grâce à leurs hauts salaires. L’immigration choisie est donc positive à court terme.
Mais, à long terme, l’immigration choisie est plus coûteuse que l’immigration non sélective. En effet, les immigrés formés «ont une espérance de vie plus élevée et vont toucher une retraite et bénéficier de prestations maladie plus importantes», précise le rapport.
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Thibaut Schepman, 12.05.2011
https://www.20minutes.fr/economie/722873-20110512-immigres-rapportent-plus-coutent-economie-francaise

Immigration: Des parlementaires réclament «la transparence totale»
POLITIQUE D'après eux, le sujet n'est pas pris par le bon bout par le gouvernement...

Maud Pierron
Publié le 11/05/11 à 00h00 — Mis à jour le 28/10/16 à 11h29


La députée socialiste Sandrine Mazetier, l'une des signataires de l'audit parlementaire sur la politique d'immigration française rendu public le 11 mai 2011, s'exprime ici le 29 septembre 2010 à l'Assemblée nationale. — B. HORVAT/ AFP

Un audit pour mettre des chiffres sur une réalité. C’est l’ambition d’une trentaine de parlementaires français, de l’Assemblée nationale, du Sénat et du Parlement européen de toutes tendances qui se sont réunis pendant un an pour produire un audit de plus de 300 pages sur l’immigration,  sous l’angle social, économique, démographique et même de sécurité publique.  Un rapport « lucide» et «pluraliste», vante la député socialiste Sandrine Mazetier qui présentait le document ce mercredi matin à l’Assemblée. Ce rapport est le fruit de l’audition de 35 chercheurs (géographe, sociologue, économiste, etc.) ou haut-fonctionnaires, afin de mettre un terme à «l’opacité» en la matière.

Car ces parlementaires, a insisté le député vert Noël Mamère, ont financé cet audit et se sont organisés seuls. La constitution d’une mission parlementaire sur le sujet leur a été refusée. «Nous avons été obligés de nous organiser en dehors de l’Assemblée», s’agace le député-maire de Bègles, ajoutant que cela prouve «l’insincérité» des politiques menées et «le mépris du rôle du Parlement dans l’évaluation des lois», la septième en la matière, insiste-t-il. Or, cet audit sur les lois en matière d’immigration, non réalisé jusque-là, est important car il donne «une meilleure appréhension des réalités», explique le député UMP Etienne Pinte. «Aujourd’hui, on alimente les peurs en matière d’immigration. On devrait faire appel à l’intelligence de nos concitoyens» et donc «faire œuvre de pédagogie», ajoute l’élu de Versailles.

Les « mensonges par omission» du gouvernement 
C’est un «rapport de constatation» qui permet de tordre le cou à certaines idées reçues mais aussi de rétablir les «mensonges par omission» du gouvernement, explique le député des Landes Jean-Pierre Dufau.  Par exemple, en 2009 , rapporte-t-il, on sait que 180.000 «personnes ont été admises sur notre territoire de manière régulière» mais ce qu’on ne dit pas, c’est que la même année,  75.000 personnes ont quitté le territoire français. Il réclame donc «une transparence totale»  sur le sujet.

Que dit d’autre ce document de 331 pages qui va «enrichir le débat de façon sereine» selon Etienne Pinte? Il part des «postulats» de base de la politique du gouvernement et les confronte à l’épreuve des faits.  La France s’expose-t-elle à accueillir toute «la misère du monde» si elle  relâche sa politique de flux migratoires? C’est «erroné», assure Sandrine Mazetier, selon qui «40% des migrants subsahariens sont diplômés du supérieur». Par ailleurs, 3% seulement de la population mondiale est mobile, rappelle-t-elle et 40% des flux sont sud-sud.

Une base de travail
Les immigrés coûtent-ils vraiment cher à l’Etat? Non, assure-t-elle encore. D’après les travaux du professeur d’économie Lionel Ragot, «sans immigration, l’effort que les Français devraient produire  pour financer les retraites et la sécurité sociale à l’horizon 2050 ne serait pas de 3% du PIB mais de 5%», rapporte la députée PS. Par ailleurs, la présence d’immigrés «est très peu significative» sur la baisse des salaires quand il y a concurrence, de l’ordre de 0,018%, a-t-elle rapporté.  Sans compter que l’immigration compense le vieillissement des populations.

Par ailleurs, souligne Sandrine Mazetier, les reconduites à la frontière ou les arrestations de sans-papiers opérées par les forces de l’ordre les détourne des vraies priorités de sécurité. «Cette politique de mise en scène mobilise énormément de moyens de police et gendarmerie alors qu’au même moment, leurs moyens baissent», ajoute la député socialiste.  En bref, pour elle, «c’est la politique menée en matière d’immigration» qui pose problème et non l’inverse. Une conclusion qui n’engage qu’elle car ces parlementaires de tout bord n’ont pas tenu à faire une conclusion commune ou des recommandations politiques. Ce document doit avant tout être une base de travail.

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