samedi 10 mars 2018

Apostasie dans l'islam (W.)



Apostasie dans les pays à prédominance musulmane.      Peine de mort      Prison, perte de la garde des enfants      Conversion illégale et criminelle

L’apostasie en islam (arabe : irtidād, ارتدادrecul, défection, rebond) est le rejet de la religion islamique par un musulman, par le fait de renier sa foi publiquement, d'insulter Dieu ou les prophètes de l'islam ou de professer des dogmes hétérodoxes.

Le Coran condamne explicitement dans la sourate 4 l'apostasie qui viendrait à suivre une conversion1, mais pour d'autres c'est là une mauvaise interprétation que de généraliser l'injonction se trouvant dans cette sourate qui concernait une situation géopolitique particulière où l'apostat est aussi un allié de l'ennemi avec le lequel "l’État musulman" est en guerre.




Apostasie dans les pays à prédominance musulmane.      Peine de mort      Prison, perte de la garde des enfants      Conversion illégale et criminelle


Il n'existe pas de définitions et d'attitudes punitives homogènes à travers le monde musulman : on trouve ainsi de grandes différences selon les orientations politiques et les époques. Les légistes classiques (madhhab) considèrent qu'un apostat masculin doit être exécuté mais lui laissent un délai de réflexion de trois jours alors que pour la femme apostat, selon certains oulémas hanéfites, la sentence prévue est la prison à vie mais une libération est possible si elle décide de retourner à l'islam2. Ces légistes se fondent essentiellement sur un hadith d'Ibn `Abbâs dans lequel il rapporte que le prophète de l'islam, Mahomet, aurait dit : « Quiconque change sa religion, tuez-le. ». Ces propos seraient rapportés par al-Boukhari, 64113 mais pas par Muslim4.

Dans certains pays, l’apostasie entraîne des conséquences civiles : dissolution du mariage, enlèvement des enfants et privation du droit de succession2.

D'une manière générale, en arabe, kafir (kâfir) désigne le mécréant, l'apostat et l'athée. Il peut aussi désigner l'hérétique et toutes sortes de dissidents politiques[réf. nécessaire]. Le takfîr représente la déclaration d'apostasie.

Sommaire

Dans le Coran[modifier | modifier le code]
Plusieurs versets parlent de l'apostasie, et bien que condamnée moralement, aucune sanction terrestre n'est préconisée5. Diverses sourates évoquent l'apostasie :
« Et ceux parmi vous qui abjureront leur religion et mourront infidèles, vaines seront pour eux leurs actions dans la vie immédiate et la vie future6. »
« Ainsi dit une partie des gens du Livre : “Au début du jour, croyez à ce qui a été révélé aux Musulmans, mais, à la fin du jour, rejetez-le, afin qu'ils retournent (à leur ancienne religion)7. »
« En vérité, ceux qui ne croient plus après avoir eu la foi, et laissent augmenter encore leur mécréance, leur repentir ne sera jamais accepté. Ceux-là sont vraiment les égarés8. »
« Ô les croyants ! Si vous obéissez à ceux qui ne croient pas, ils vous feront retourner en arrière. Et vous redeviendrez perdants9. »
« Ceux qui ont cru, puis sont devenus mécréants, puis ont cru de nouveau, ensuite sont redevenus mécréants, et n'ont fait que croître en mécréance, Allah ne leur pardonnera pas, ni ne les guidera vers un chemin10 »
« Ô les croyants ! Quiconque parmi vous apostasie sa religion… Dieu fera alors venir un peuple qu'Il aime et qui L'aime11. »
« Ceux qui sont revenus sur leurs pas après que le droit chemin leur a été clairement exposé, le diable les a séduits et trompés12. »
« Quiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une Colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible13. »
Un verset du Coran explique :
« Point de contrainte en religion [...] Allah est le défenseur de ceux qui ont la foi : Il les fait sortir des ténèbres à la lumière. Quant à ceux qui ne croient pas, ils ont pour défenseurs les tyrans (Tagut) , qui les font sortir de la lumière aux ténèbres. Voilà les gens du Feu, où ils demeurent éternellement14.. »
Ce verset est perçu[Par qui ?] comme un principe protégeant les non-musulmans d'une conversion forcée à l'islam et non d'une autorisation à l'apostasie[réf. nécessaire]. Lorsqu'un juif ou un chrétien conclut un traité de reddition avec un musulman, il est astreint à payer une taxe appelée "jizya". Son vainqueur le laisse alors pratiquer sa religion. Ceux n'appartenant pas au judaïsme ou au christianisme ne sont pas concernés par cette dérogation15.
L’idée de l’apostasie s’accompagnait, au temps de Mahomet, de l’inimitié envers l’islam[Quoi ?] et de la guerre contre lui, au moins pour s'en défendre. Celui qui croyait s’activait à combattre, ce qui est le principe même du jihad et celui qui apostasiait entendait de ce fait à esquiver cette participation au combat (la notion d'objecteur de conscience n'existe pas en islam). Il rejoignait parfois les non-musulmans, comme le fit `Abd Allâh Ibn Sa`d Ibn Abî Sarh, converti à l’islam qui avait apostasié et se mit à rassembler la tribu de Quraysh contre les entreprises de Mahomet. Celui-ci le condamna à mort par contumace. Lors de l'attaque de la Mecque par Mahomet, l’apostat se réfugia chez `Uthmân Ibn `Affân, son frère de lait. `Uthmân le couvrit chez lui jusqu’à ce que les choses se calment, puis le mena devant Mahomet en lui demandant de lui octroyer protection. Mahomet se serait alors tu un long moment, avant de la lui donner. L’apostat se reconvertit en fin de compte à l’islam[réf. nécessaire].
À propos de la sourate IV, 89[modifier | modifier le code]
La sourate IV, 89 énonce (traduction de Hamidullah) :
« (Les hypocrites) aimeraient vous voir mécréants, comme ils ont mécru : alors vous seriez tous égaux ! Ne prenez donc pas d’alliés parmi eux, jusqu’à ce qu’ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s’ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez ; et ne prenez parmi eux ni allié ni secoureur16. »
L'expression « s'ils tournent le dos », fait l'objet d'autres traductions. Selon le commentaire d'Ibn Kathir, rapportant la tradition d' As-Suddi, ceux qui ont tourné le dos sont ceux qui « ont rendu leur abandon de l’islam public » ». On retrouve cette interprétation dans certaines traductions du Coran qui remplacent alors directement « s'ils tournent le dos » par « apostats ».
Le verset 90 crée une exception pour« ceux qui se joignent à un groupe avec lequel vous avez conclu une alliance, ou ceux qui viennent chez vous. ». Dans sa traduction commentée du Coran, Grosjean précise que ce verset fait référence aux combattants musulmans qui auraient quitté Mahomet pendant l’émigration à Médine pour rejoindre des Arabes polythéistes. À noter que, selon Ibn Kathir, qui se réfère cette fois à Ibn Abbas, l'exception mentionnée par le verset IV, 90 serait « abrogée » par la sourate IX, 5 : « Après que les mois sacrés expirent, tuez les associateurs où que vous les trouviez. Capturez-les, assiégez-les et guettez-les dans toute embuscade. »
Dans les hadiths[modifier | modifier le code]
Les hadiths sont des propos attribués à Mahomet et rapportés par divers témoins. Deux de ces citations sont notamment considérées par certains théologiens islamiques comme allant dans le sens d'une application de la peine de mort en cas d'apostasie :
« Le sang d'un musulman, qui accepte qu'il n'y a d'autre Dieu qu'Allah et que je suis Son prophète, ne peut être versé que dans trois conditions : en cas de meurtre, pour une personne mariée qui s'adonne au sexe de manière illégale, et pour celui qui s'éloigne de l'islam et quitte les musulmans 17 ».
« Celui qui change de religion, tuez-le 18 »
Ce hadith est rapporté par Bukharî (mort en 870) et n'est pas repris par Muslim (mort en 875) dans son Sahih. Certains savants de l'islam, Mohamed Charfipar exemple, considèrent ce hadith comme étant ahad, c'est-à-dire rapporté uniquement par une seule personne (en l'occurrence Ibn abbas qui n'avait que 13 ans à la mort du Prophète), ce qui en fait un hadith peu fiable, d'autant que la conduite du Prophète infirme cette sanction ; le Prophète avait juste blamé de son vivant des tribus qui avaient abjuré l'islam, comme celle de Kindi19.[réf. incomplète]
Rien dans la biographie de Mahomet ne contient la moindre information crédible favorisant la mise en exécution d'une telle sentence. Au contraire, deux épisodes le montrent traitant avec des apostats ou des personnes ayant quitté sa communauté.[réf. nécessaire] On le voit signer un traité avec Quraysh encore païen, dont une clause précise que rien ne doit empêcher ceux qui le souhaitent de retourner dans la tribu adverse et, partant, de retourner à l'idolâtrie ante-musulmane. Cet article du traité Hudaybiya n'est pas rapporté par Bukharî.[réf. nécessaire]
Certains oulémas perçoivent dès le ixe siècle la peine de mort pour apostasie comme une règle.
  • Hadith n°14 d’Ibn Mas`ûd sur "l'inviolabilité du sang du Musulman" :
« Il n'est pas licite de faire couler le sang du musulman, sauf s'il s'agit d'un des trois coupables que voici : le fornicateur dont le mariage a été consommé, le meurtrier qui subira le sort de sa victime, et l'apostat qui se sépare de la communauté musulmane. »
  • L’érudit Ibn Rajab affirme :
« Tuer dans chacun de ces trois cas est consensuellement admis par les musulmans. »
L'imam Khomeini a argué de ce principe pour émettre une fatwa de condamnation à mort contre l'écrivain britannique Salman Rushdie.
Ridda et Irtidâd[modifier | modifier le code]
Il existe dans l'islam deux types d'apostasie : la ridda20 et l'irtidâd21. Les deux mots ont une racine commune (RDD)22 avec le sens de rejeter.
Les guerres de Ridda[modifier | modifier le code]
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/0/02/Mohammad_adil-Riddah_wars.PNG/220px-Mohammad_adil-Riddah_wars.PNG
Guerres de Ridda
Ridda signifie le rejet mais aussi la sécession. Reste à savoir ce que rejetaient ceux qui firent l'objet des guerres de ridda racontées dans la littérature des expéditions.
De nombreuses contrées arabes apostasièrent à la mort du Prophète de l'islam. Seuls étaient restés musulmans les villes de Médine, La Mecque, Taef et le village de Djuwâthâ au Bahreïn.
Cette apostasie s'est manifestée de diverses manières. C’est ainsi qu’on trouva des bédouins qui commencèrent à refuser de payer la Zakât, d’autres abandonnèrent complètement l’Islam et retournèrent à l’adoration des statues, d’autres encore prétendirent qu’ils étaient eux-mêmes des prophètes à l'instar de Musaylima al-kadhdhâb (le Menteur), al-Aswâd al-‘Unsî, Talîha ibn Khuwaylid ou encore Sadjâh.
Cette situation serait due au fait que la plupart des bédouins n'avaient qu'une connaissance superficielle de l'enseignement islamique et bon nombre d'entre eux s'étaient convertis pour de faibles raisons. Contrôlant alors une bonne partie de la Péninsule arabique, les musulmans avaient une force qui imposait le respect. Cela particulièrement durant les deux dernières années de la vie du Prophète. En effet, un nombre considérable de bédouins se convertirent à l’Islam contraints par un rapport de force largement favorable aux musulmans. D’autres embrassèrent l’Islam pour des raisons économiques, d’autres encore furent fascinés et attirés par la puissance des musulmans et d’autres par imitation de leur chef tribal. Ainsi, ces nouveaux adhérents ne semblaient guère être véritablement convaincus et parmi eux, semblerait-il, se cachaient des ennemis de cette jeune religion qui a anéanti celle de leurs ancêtres. De plus, la plupart des tribus pensaient que l’État islamique disparaîtrait avec la mort de celui qui l’avait fondé23.
Irtidâd[modifier | modifier le code]
Étymologiquement, l'irtidâd correspond au « retour en arrière ». Elle signifie le détournement délibéré, sans contrainte aucune, du musulman, mature et conscient, de l'islam vers la dénégation. Cette définition est aussi bien valable pour l'homme que pour la femme. Chez les hanbalites les plus rigoristes, la sentence de mort est admise pour les hommes et récusée pour les femmes. L'argument de la récusation tient aux circonstances du hadith, liées aux conquêtes et sécessions.
La peine de mort est par ailleurs appliquée dans les pays arabo-musulmans à la suite de nombreux délits qui n'ont rien de religieux. Comme le note Tareq Oubrou24 « Ce qui se passe dans le monde musulman sur cette question relève d’intérêts politiques et économiques sans aucune logique ni éthique. »
Une tradition existe qui suffirait à justifier l'abolition de cette pratique pour peu que des gouvernements démocrates dans les pays concernés le souhaitent. On peut donc s'interroger sur le point de savoir si les gouvernements qui intègrent la charia (en fait, la prennent pour source de droit dans cette interprétation particulière) dans leur constitution ne le font pas dans le projet de disposer des potentialités de terrorisme d'État qu'elle recèle. Le rejet, la persécution voire la peur du meurtre poussent des apostats de l'islam à choisir l'exil.
Apostasie contrainte[modifier | modifier le code]
Le point de vue traditionnel estime qu'un musulman qui renie sa religion sous la contrainte (comme ce fut le cas par exemple après la Reconquista) n'est pas un apostat. Ainsi, `Ammâr Ibn Yâsir, un des premiers compagnons du Prophète, y fut contraint. Selon la tradition, Dieu révéla alors à son sujet :
« Quiconque a renié Dieu après avoir cru… - sauf celui qui y a été contraint alors que son cœur demeure plein de la sérénité de la foi - mais ceux qui ouvrent délibérément leur cœur à la mécréance, ceux-là ont sur eux une colère de Dieu et ils ont un châtiment terrible13 »
Dans le monde islamique[modifier | modifier le code]
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/f/f1/Apostasie_en_2013.SVG/350px-Apostasie_en_2013.SVG.png
Apostasie dans les pays à prédominance musulmane.
  •      Peine de mort
  •      Prison, perte de la garde des enfants
  •      Conversion illégale et criminelle
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/aa/Rechtsgutachten_betr_Apostasie_im_Islam.jpg/250px-Rechtsgutachten_betr_Apostasie_im_Islam.jpg
Opinion officielle de l'université al-Azhar du Caire, la plus grande institution islamique du monde25,26 relative au cas d'un homme qui se convertit au christianisme: « Étant donné qu'il a abandonné l'Islam, il sera invité à exprimer son repentir. S'il ne se repent pas, il devra être tué selon la Charia ». La fatwa précise que la même sentence s'applique aux enfants quand ils atteignent leur majorité.
Sous le califat Abasside[modifier | modifier le code]
C'est le calife Al Mansûr (754-775) qui modifia la hisba.
Au début du règne du calife Al-Mahdî (775-785) apparut le premier muhtasib27 dont la mission consistait à traquer les apostats et autres hérétiques. Curieusement, étaient déclarés comme tels les opposants du calife comme le prouve l'impunité accordée par le calife Harun ar-Rachid (786-809) à un hérétique comme Abu al-'Atâhiya tandis qu'il évinçait la puissante famille des Barmécides à l'aide de cette accusation. Autrement dit, il aurait utilisé ce prétexte à des fins politiques…
Afghanistan[modifier | modifier le code]
La constitution afghane appelle au respect des conventions internationales que le pays a signées comme la Déclaration universelle des droits de l'homme dont un article prévoit la liberté de religion. Mais, elle oblige toute loi à être conforme à l'islam dont l'interprétation traditionnelle réserve la peine de mort aux musulmans ayant renoncé à leur religion, comme en témoigne l’affaire Abdul Rahman28.
Algérie[modifier | modifier le code]
Le droit à la liberté de religion est garanti par l’article 18 du Pacte International relatif aux Droits civils et politiques ratifié par l’Algérie en 1989, par l’article 36 de la Constitution algérienne qui garantit la liberté de conscience ainsi que par l’article 2 de l’ordonnance no 06-03 garantissant le libre exercice du culte.
L'islam est religion d'état, et une loi prévoit jusqu'à 1 million de dinars (8000 euros) d'amende en cas de prosélytisme, cette notion ayant une acceptation variable29.
En 2012, un jeune chrétien, en l’occurrence Mohamed Ibouène, a été condamné par le tribunal de Bechar, au sud de l’Algérie, à un an de prison ferme et une amende de 50 000 DA pour le chef d’inculpation « d’incitation d’un musulman, avec pression, à changer de religion, autrement dit pour prosélytisme. Il a fait appel de ce jugement et le verdict final a été prononcé 2013. Mohamed échappe à la prison, mais son amende a été doublée.
En 2015, un prédicateur salafiste avait lancé une fatwa contre l’écrivain Kamel Daoud pour avoir «mené une guerre contre Allah, son prophète, le Coran et les valeurs sacrées de l’Islam», réclamant sa mort. La justice algérienne a condamné, en première instance, le prédicateur à 3 mois de prison ferme et une forte amende30. Cependant, la Cour d’appel d’Oran a prononcé par la suite son incompétence territoriale concernant cette affaire rendant ainsi caduc le premier jugement prononcé.
Arabie saoudite[modifier | modifier le code]
En Arabie saoudite, l'apostasie est passible de la peine de mort par décapitation au sabre31.
Le poète palestinien Ashraf Fayad y a été condamné à mort pour apostasie le 17 novembre 201532. Début 2016, cependant, sa condamnation à mort est commuée en 8 ans de prison et 800 coups de fouet33. De même le bloguer Raif Badawi risque la mort34.
Bangladesh[modifier | modifier le code]
Au Bangladesh, des blogueurs ont été tués parce que se revendiquant athées35. Il n'y a pas de loi condamnant strictement l'apostasie, mais les islamistes sont puissants.
Le sultanat de Brunei applique la Charia. L'apostasie est donc passible de la peine de mort36.
Article détaillé : Droit en Égypte.
Ce pays est signataire du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui admet formellement le droit de changer de religion sans conséquences négatives, et l'apostasie n'est pas explicitement condamnée par la loi.
L'article 98f du code pénal réprime « tout acte de dégradation ou de mépris à l'égard d'un lieu ou d'une secte religieuse dans l'intention de porter préjudice à l'unité nationale ou à la paix sociale ». Il a été occasionnellement utilisé pour condamner la conversion de musulmans à une autre religion ou pour avoir tenu des propos relevant de l'athéisme.
À la suite de l'affaire Nawal el Saadawi, la loi no 3 du 29 janvier 1996 réserve au Procureur de la République le droit d'engager la procédure de poursuites pour crime contre Dieu ou pour crime contre le peuple, à l'inverse de la hisba qui traditionnellement laissait ce droit à tout un chacun.
En 2005, un musulman récemment converti au christianisme, Gasir Mohammed Mahmoud, fut interné dans un asile psychiatrique et ne dut sa liberté qu'aux pressions de la communauté internationale37.
Émirats arabes unis[modifier | modifier le code]
L'islam est religion d'état et la Charia islamique première source de législation. Les minorités chrétiennes ou hindoues ont l'interdiction d'afficher leur foi ou d'en parler aux musulmans38,39.
Érythrée[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Religion en Érythrée.
Il est interdit de choisir une religion autre que l'islam, l'orthodoxie, le catholicisme ou le luthéranisme40. Ceux qui choisissent le protestantisme évangélique sont persécutés41.
Indonésie[modifier | modifier le code]
Article détaillé : religion en Indonésie.
En Indonésie, plus de 80 % des habitants sont musulmans, mais les minorités religieuses sont considérées à égalité. Du fait de l'histoire de l'Indonésie, l'athéisme, associé au communisme, est condamnable42,43. Des milices s'organisent pour lutter contre l'apostasie et fermer les lieux de culte qui ne sont pas autorisés44. On cite le cas d'Alexander Aan, élevé musulman mais qui a déclaré être athée sur le réseau social facebook. Il a été condamné pour athéisme et blasphème en 2012 à 2 ans et demi de prison et 100 000 roupies d'amende45.
Article détaillé : Droit en Iran.
De tradition chiite, l'Iran a condamné à mort des musulmans ayant apostasié sur la base de la charia non codifiée46. Des peines sont régulièrement prononcées, et servent souvent également à museler toute opposition politique intérieure au pouvoir des mollahs. Certains sunnites considèrent le chiisme comme une sorte d'apostasie. En juin 2008, l'Iran a annoncé son intention de renoncer à inclure dans son projet de nouveau Code pénal l'apostasie comme crime47 mais un pasteur chrétien d'IranYoucef Nadarkhani est condamné sur cette base en 2010.
Jordanie[modifier | modifier le code]
Un Jordanien a quitté son pays pour échapper aux poursuites concernant son apostasie de l'islam. Un poète a été accusé d'apostasie, et condamné à une lourde peine de prison48,49,50.
L'apostasie est passible de mort51.
Le rejet de l'islam peut être sanctionné par la perte de la citoyenneté.
Après la chute de Mouammar Kadhafi, certains groupes islamistes menacent ceux qu'ils appellent les «apostats»52.
Malaisie[modifier | modifier le code]
L’article 11 de la constitution fédérale de Malaisie garantit à chacun le droit de choisir sa religion, mais l’article 3 dispose que l’islam est la religion officielle et qu’on ne doit pas en prêcher d’autre aux musulmans. La majeure partie des États ont adopté la Loi de contrôle et de restriction qui prévoit une amende de 10 000 ringits ou une peine d’un an de prison pour ceux qui induisent un musulman à changer de religion. La critique de l’islam est considérée par la loi comme un acte de sédition (Sedition Act hérité de la période coloniale). Il est donc très difficile aux musulmans (essentiellement les Malais, considérés comme musulmans de naissance) d’abandonner leur religion car ils doivent pour cela faire entériner leur choix par un tribunal religieux musulman, seule juridiction compétente en la matière depuis 1988. La demande est presque toujours refusée, et une peine peut être imposée pouvant aller jusqu’à la prison ou l'enfermement dans un camp de « réhabilitation » jusqu'au renoncement de leur projet d'officialisation de leur apostasie. Deux cas particulièrement connus sont ceux de Lina Joy et Kamariah Ali qui bataillent depuis plusieurs années pour faire reconnaitre leurs conversions respectives au catholicisme et à la « Religion du Ciel », un mouvement syncrétiste d’apparition récente. La première a vu sa demande de faire reconnaître son changement de religion par un tribunal civil rejetée définitivement en cassation le 30 mai 200753.
La question de l’apostasie fait l’objet de débats animés entre les musulmans libéraux qui estiment qu’il n’y a aucun avantage à maintenir de force un non-croyant dans l’islam et une forte et active minorité de fondamentalistes désireux d’imposer encore plus de restrictions, comme des peines de prison obligatoires, voire la peine de mort. Selon Zainah Anwar, directrice de Sisters in Islam54, la concurrence pour les voix des Malais musulmans entre le parti malais UMNO et le PAS islamiste se traduit par une surenchère identitaire, dont l’islamisation progressive du système judiciaire entamée dans les années 1980 est un des résultats. Le développement simultané de deux tendances contradictoires (renforcement du pouvoir des tribunaux islamiques et soutien de la société pour la liberté de religion) est source de conflits55.
Par ailleurs, si l’apostasie était facilitée, l’apostat devrait en contrepartie perdre sa qualité de Malais, et donc le bénéfice des quotas que l’article 153 de la constitution fédérale leur réserve dans l’administration, le commerce et l’éducation. Mais il est vrai que ces dispositions avantageuses sont déjà menacées par le désir d’élever la compétitivité économique nationale56.
Au niveau fédéral, les lois traitant sur le sujet de l'apostasie varient de l'application de la peine de mort dans les États du Kelantan et du Terengganu à des risques de peine de prison particulièrement sévère dans les États de MelakaSabahPahang et de Perak dans le cas ou la conversion de l'islam est refusée par les tribunaux de la charia. Les condamnés peuvent également être soumis à des détentions forcées dans des camps de « réhabilitation à la religion musulmane » pour les dissuader de quitter leurs religions natales, de nombreux témoignages affirment que les personnes emprisonnées y subiraient régulièrement des humiliations collectives tels que l'isolation ou la bastonnade de la part de leurs geôliers57. Néanmoins l'apostasie semble toutefois légale uniquement dans l'État du Negeri Sembilan58 mais au prix d'une procédure extrêmement difficile qui implique entre autres de suivre des cours d'études coraniques en présence d'un imam étalés sur de nombreux mois dans l'espoir d'en dissuader la conversion59. Le gouvernement malaisien n'aurait officiellement autorisé entre 2000 et 2010 que 135 demandes d'apostasies sur 863.
Maldives[modifier | modifier le code]
Article détaillé : Islam aux Maldives.
Renoncer à l'islam revient à renoncer à sa citoyenneté. Il est interdit de quitter l'islam ou d'émettre de l'incrédulité60. À partir de l'âge de 7 ans, la peine encourue pour apostasie est la mort61.
Article détaillé : Droit au Maroc.
Jamaâ Aït Bakrim (musulman devenu chrétien) a été condamné fin 2003 à quinze ans de prison pour prosélytisme (article 220 du Code pénal marocain, entre six mois et trois ans) et pour destruction des biens d'autrui (article 581 du Code pénal marocain, entre dix et vingt ans). Dans l'acte de jugement, il est écrit que « le fait que Jamaâ nie les accusations de prosélytisme est en contradiction avec les aveux tenus auparavant lors des P.V. préliminaires où il proclamait qu'il était le fils du Christ et qu'il souhaitait que les Marocains deviennent chrétiens. L'accusé est un apostat qui mérite, selon les préceptes de la charia, de mettre fin à sa vie »62.
Certaines sources avancent le nombre de 150 000 apostats pour ces dix dernières années, au profit du christianisme62. En 2007, 3 500 marocains seraient devenus chrétiens63.
En droit, seul le prosélytisme non musulman est puni et non l'apostasie64. En effet, le Maroc a signé le Pacte international relatif aux droits civils et politiquesdont l'article 18 affirme la liberté de conscience.
Toutefois, en 2013, le quotidien Akhbar Al Youm annonce que le Conseil supérieur des Oulémas a émis une fatwa affirmant que le musulman qui apostasie mérite la peine de mort65. Rédigée en avril 2012 en réponse à une demande du ministère des Habous, la fatwa est reprise dans un recueil publié en 201366.
En juillet 2015, le ministre de la justice Mustapha Ramid demande la libération d'un détenu pour apostasie, et déclare «Il n’y a aucune loi qui punit les apostats»67.
Mauritanie[modifier | modifier le code]
La Mauritanie a condamné à mort Mohamed Ould Cheikh M'Kheitir pour apostasie fin 2014, alors que les écrits qui l'incriminent n'attaquent en rien l'intégrité du prophète ou sa foi en la religion68,69. Il est actuellement en prison en attente d'un appel70. Son avocat ayant reçu des menaces de mort, il a refusé de le défendre. Il semble que la condamnation soit poussée par des motifs politiques liés aux partis salafistes71.
Article détaillé : Islam au Nigeria.
Certains états du Nord appliquent la Charia, mais la plupart des décisions en ce sens ont été cassées par les tribunaux fédéraux72. Cependant, en raison des pressions communautaires et familiales, un apostat risque la mort et doit quitter la région73.
Un apostat voit son mariage annulé, encourt une peine comprise entre 10 jours et 3 ans de prison, et entre 5 et 500 Riyals Omanis d'amende74.
En Ouganda les chrétiens anciennement musulmans sont victimes de violences de la part des islamistes75.
Pakistan[modifier | modifier le code]
La législation anti-blasphème au Pakistan est très dure, et permet notamment de condamner les apostats76,77.
Article détaillé : Droit au Soudan.
Le Soudan applique la charia qui, selon l'interprétation individuelle, peut condamner à mort les musulmans apostats.
Le réformiste Mahmoud Mohamed Taha a été exécuté le 18 janvier 1985 pour apostasie.
Le 15 juillet 1998, Mekki Kuku est emprisonné à Khartoum et attend son jugement pour l'acte d'apostasie de l'islam vers le christianisme.

En 2015, 27 musulmans se référant uniquement au coran et rejetant la sunna sont jugés pour apostasie et risquent la mort78.
Une femme dont le père était musulman, mais qui a grandi chrétienne est accusée d'apostasie, et a été condamnée à mort. Son mari étant chrétien, elle a également reçu 100 coups de fouet pour adultère, car son mariage est considéré comme nul79. Le pape l'a rencontrée et des pressions visent à supprimer le délit d'apostasie 80.
L'apostasie est punie de mort. En 2012, Farhan Haji Mose, un chrétien converti, a été tué par décapitation81.
Tadjikistan[modifier | modifier le code]
Les attaques islamistes visent en particulier les nouveaux convertis82.
L'apostasie est passible de mort83. Il y a environ un millier d'apostats, qui sont persécutés.
Dans d'autres pays[modifier | modifier le code]
En 1999, Jean-Pierre Chevènement a soumis un engagement qu'il qualifiait de « non négociable » aux autorités musulmanes, mais sur demande de l'UOIF, un article garantissant le droit de changer de religion a été retiré84,85,86.
Royaume-Uni[modifier | modifier le code]
Certains ex-musulmans reçoivent des menaces de mort, et des violences à leur encontre87.
Tchétchénie[modifier | modifier le code]
La république de Tchétchénie applique la Charia, et condamne donc l'apostasie88.
Notes et références[modifier | modifier le code]
  1.  « Ne prenez donc pas d'allié chez eux, jusqu'à ce qu'ils émigrent dans le sentier de Dieu. Mais s'ils tournent le dos, saisissez-les alors, et tuez-les où que vous les trouviez; et ne prenez chez eux ni ami ni secoureur » (Coran 4,89)
  2. ↑ a et b Institut suisse de droit comparéAvis sur les lieux de culte et les pratiques religieuses dans plusieurs pays musulmans et non musulmans [archive], Lausanne, 2007, p. 15-16
  3.  https://www.google.fr/search?client=opera&q=boukhari+6411&sourceid=opera&ie=UTF-8&oe=UTF-8#newwindow=1&safe=off&q=boukhari+6411&nfpr=1 [archive]
  4.  Sami Aoun, Aujourd'hui l'islam: Fractures, intégrisme et modernité, Médiaspaul, 2007, 190 p. (ISBN 2894207131lire en ligne [archive]), p. 93
  5.  Livre en ligne p. 182 [archive]
  6.  Le Coran, II, 217
  7.  Le Coran, III, 72
  8.  Le Coran, III, 90
  9.  Le Coran, III, 149
  10.  Le Coran, IV, 137
  11.  Le Coran, V, 54.
  12.  Le Coran, XLVII:25
  13. ↑ a et b Le Coran, XVI, 106
  14.  Le Coran, II, 256-257
  15.  Françoise Micheau, "Dhimmi", dans Mohammad Ali Ammir-Moezzi (dir), Dictionnaire du Coran, Robert Laffont, 2007.
  16.  Le Coran, IV, 89 (traduction d'Hamidullah) (wikilivres.info [archive])
  17.  Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 83, numéro 17, rapporté par Abdullah
  18.  Sahîh Bukhari, vol. 9, livre 84, numéro 57, rapporté par A'krama Mouli Ibn Abbas
  19.  Livre en ligne p.182-183 [archive]
  20.  arabe : riddaردة
  21.  arabe : irtidādارتداد
  22.  arabe : raddaردّrejeter ; rendre ; restituer ; répondre
  23.  http://www.islamweb.net/frh/index.php?page=articles&id=207751 [archive]
  24.  Tareq Oubrou, Loi d'Allah, Loi des hommes : liberté, égalité et femmes en islam, Albin Michel 2002
  25.  (en) Mohamad Bazzi, « Welcome to the Counter-Jihad »The New York Times,‎ 18 février 2012 (lire en ligne [archive])
  26.  « Egypt Azhar meeting seeks unity on document », The Egyptian Gazette,‎ 18 février 2012 (lire en ligne [archive])
  27.  arabe : muḥtasib, محتسبcontrôleur des prix; chargé de hisba
  28.  L'affaire Abdul Rahman telle que rapportée par Amnesty International [archive]
  29.  http://www.liberation.fr/planete/2006/04/01/apostasie-perilleuse-en-algerie_34894 [archive]
  30.  http://www.jeuneafrique.com/308178/societe/algerie-kamel-daoud-gagne-proces-contre-predicateur-salafiste-abdelfattah-hamadache/ [archive]
  31.  Reporters sans frontières : Arabie saoudite - rapport annuel 2005 [archive]
  32.  « Pour sauver le poète palestinien Ashraf Fayad de la décapitation » [archive], sur L'Humanité (consulté le 30 janvier 2016)
  33.  http://www.itele.fr/monde/video/le-poete-palestinien-accuse-dapostasie-echappe-a-la-peine-de-mort-mais-pas-aux-coups-de-fouets-152515 [archive]
  34.  http://www.numerama.com/magazine/32365-le-blogueur-raif-badawi-risque-encore-la-peine-de-mort.html [archive]
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  37.  http://www.nycodem.net/actualites-chretiennes/?p=lire&view_topic=65003&t=Il-quitte-l-Islam-pour-le-Christianisme-et-se-retrouve-interne-en-psychiatrie- [archive]
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  41.  http://www.lemonde.fr/afrique/article/2013/05/10/l-erythree-une-prison-a-ciel-ouvert_3175100_3212.html [archive]
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  43.  https://www.cairn.info/revue-internationale-de-politique-comparee-2001-1-page-59.htm [archive]
  44.  http://www.lexpress.fr/actualite/monde/asie/chretiens-en-terre-d-islam_473694.html [archive]
  45.  http://www.thejakartapost.com/news/2014/01/31/atheist-alexander-aan-gets-prison.html [archive]
  46.  (en) Rudolph Peters, Crime and punishment in Islamic law: theory and practice from the sixteenth to the twenty-first century, Cambridge University Press, 2005, 219 p.(ISBN 0521792266lire en ligne [archive]), p. 179
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  57.  http://www.malaysiakini.com/news/166920 [archive] Jamil Khir: Permohonan murtad 135 orang diluluskan
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  59.  http://www.liberte-religieuse.org/maldives/ [archive]
  60.  http://www.sudouest.fr/2014/05/22/les-maldives-retablissent-la-peine-de-mort-pour-les-enfants-de-plus-de-7-ans-1562961-4710.php [archive]
  61. ↑ a et b Jamâa Aït Bakrim, Marocain chrétien condamné à 15 ans de prison, le 27 janvier 2011 [archive]
  62.  3.500 Marocains devenus Chrétiens en 2007 [archive]
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  65.  Apostasie/peine de mort : les explications du Conseil Supérieur des Oulémas [archive], Lakome, 16 avril 2013
  66.  http://telquel.ma/2015/07/07/ramid-il-ny-texte-loi-punit-les-apostats_1454930 [archive]
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  78.  http://directinfo.webmanagercenter.com/2014/05/15/soudan-enceinte-de-8-mois-elle-risque-la-peine-de-mort-pour-apostasie/ [archive]
  79.  http://www.rfi.fr/afrique/20140725-chretienne-soudanaise-Meriam-Yahia-Ibrahim-Ishag-apostasie-rencontre-pape-Fran%C3%A7ois [archive]
  80.  http://www.christianophobie.fr/breves/un-chretien-somalien-converti-decapite-par-des-islamistes#.VmIFxnrU5ph [archive]
  81.  http://www1.rfi.fr/actufr/articles/114/article_81757.asp [archive]
  82.  http://www.liberte-religieuse.org/yemen/ [archive]
  83.  http://www.liberation.fr/tribune/2000/06/26/quelle-liberte-de-conscience_328669 [archive]
  84.  https://assr.revues.org/1113 [archive]
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  86.  https://www.theguardian.com/global/2015/may/17/losing-their-religion-british-ex-muslims-non-believers-hidden-crisis-faith [archive]
  87.  http://www.liberation.fr/planete/2009/03/09/la-tchetchenie-soumise-a-la-charia-de-kadyrov_543623 [archive]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
Cet article est inspiré de cet ouvrage :
  • Loi d'Allah, loi des hommes. Liberté, égalité et femmes en islam de Leïla Babès avec T. Oubrou, éditions Albin Michel, 2002
  • Alfred-Louis de Prémare, Les Fondations de l'Islam, entre écriture et histoire, Seuil, 2002
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Références externes[modifier | modifier le code]


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