Les médias cachent systématiquement l’origine ethnique des agresseurs.
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Un collectif d’intellectuels dénonce le récent manifeste contre le « nouvel antisémitisme » qui éviterait toute référence à l’extrême droite
23h10
Le récent manifeste contre « le nouvel antisémitisme » a de nombreux défauts, dénoncent plusieurs personnalités, notamment celui d’éviter toute référence à l’extrême droite explique, dans une tribune au « Monde », un collectif d’intellectuels parmi lesquels Thomas Piketty, Etienne Balibar, Anne Coppel ou Arlette Farge.
Tribune. Nous souhaitons, par ce texte collectif, contribuer aux vigoureuses protestations qui viennent de s’élever devant la publication par Le Parisien (du 21 avril) d’un « manifeste » signé par quelques centaines de personnes du monde politique, artistique et intellectuel et qui, de fait, constitue un appel à la haine et à une guerre civile larvée qui ne dit pas son nom.
Prétendant dénoncer un « nouvel antisémitisme », ce « manifeste » impute au seul « islam radical » les agressions commises à l’égard de citoyens français juifs, sans référence aucune à l’antisémitisme d’extrême droite qui monte dans toute l’Europe[…]
Leur souci d’éviter toute référence aux courants d’extrême droite actifs, y compris juifs, les conduit à ignorer ou à taire aussi bien les interventions du groupe Génération identitaire contre les immigrés […]
Tissu d’amalgames et de contre-vérités
Ce manifeste, qui perpétue le fantasme d’une future et discrète « Nuit de cristal » en France à travers une prétendue « épuration ethnique à bas bruit », semble aussi ignorer l’article du Monde du 21 avril[« L’Allemagne s’inquiète d’une recrudescence des actes violents contre les juifs »] qui nuance les faits : « Qu’un certain nombre d’agressions soit le fait de personnes de confession musulmane, nul ne le nie. Reste que les statistiques de la police rappellent que, dans 95 % des cas, les auteurs de délits antisémites enregistrés en 2017 étaient liés à l’extrême droite. »
Aussi, nous dénonçons le tissu d’amalgames et de contre-vérités qui courent tout au long de ce « manifeste » :
- Amalgame entre, d’une part, des violences et des actes meurtriers perpétrés contre des citoyens juifs français par des terroristes déclarés et, d’autre part, des assassinats de type crapuleux, comme celui de Mireille Knoll, dont la preuve qu’il relèverait de l’antisémitisme ne repose que sur la connaissance, par l’auteur du crime, de la religion de sa victime.
- Amalgame entre une idéologie politico-religieuse, le salafisme, et une religion essentialisée comme seule porteuse de violences, l’islam. Quant à la nécessité de réviser les textes sacrés, ni la Bible ni les Evangiles n’ont été critiqués ou remis en cause par [le concile œcuménique] Vatican II, qui a fait supprimer de la liturgie certains passages accusant les juifs de déicide, sauf dans les églises intégristes qui ne reconnaissent pas l’intervention pontificale.[…]
- Amalgame entre antisionisme et antisémitisme, qui assimile la contestation de la politique coloniale et raciale d’Israël à l’égard des Palestiniens (sans oublier les discriminations à l’égard des falachas juifs d’Ethiopie et de la récente émigration africaine, commises notamment par les courants ultraorthodoxes) à ladite « volonté de destruction des juifs » par des mouvements extrémistes au Proche-Orient.[…]
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