Quand Marseille était ciblée par des djihadistes (01.10.2017)
Terrorisme : de 2012 à 2017, la France durement éprouvée (01.10.2017)
Explosifs à Villejuif : les deux suspects projetaient un attentat (10.09.2017)
PARIS: UN HOMME FONCE AVEC SA VOITURE SUR DES POLICIERS EN CRIANT "ALLAH AKBAR" DANS LE 18E ARRONDISSEMENT (21.08.2017)
Un véhicule fonce sur des piétons à Marseille, un mort (21.08.2017)
Un homme soigné en psychiatrie fonce sur des piétons à Marseille (21.08.2017)
Aubagne: des incendiaires présumés arrêtés (21.08.2017)
Une mosquée fermée à Aix-en-Provence (01.02.2017)
Quand
Marseille était ciblée par des djihadistes (01.10.2017)
La cité phocéenne, nommément visée par Daech, a été dans les
derniers mois au cœur de deux opérations antiterroristes majeures visant dans
les deux cas des islamistes identifiés qui préparaient des attaques.
«Regarde bien cette scène, François Hollande, elle va
bientôt arriver sur tes propres citoyens dans les rues de Paris, dans les rues
de Marseille, dans les rues de Nice, dans toute la France.» La vidéo de
propagande date de juillet 2016, quelques jours après l'attentat
de Nice. Par la voix d'un djihadiste français, qui égorge un prisonnier
face à la caméra, Daech cible publiquement la Cité phocéenne aux côtés de la
capitale et du chef-lieu des Alpes-Maritimes, déjà frappées par l'État
islamique. Dans les dix-huit mois suivant, Marseille a été au cœur de deux
opérations antiterroristes majeures visant dans les deux cas des islamistes
identifiés, loin a priori du profil de l'assaillant
de dimanche.
Le 20 novembre 2016, un Marocain de 26 ans est
interpellé dans la ville en même temps que quatre autres individus arrêtés,
eux, à Strasbourg. Le
groupe est soupçonné d'avoir préparé des attentats à Paris mais également dans
les Bouches-du-Rhône. Le 18 avril 2017, à six jours du premier tour de
l'élection présidentielle, deux
islamistes sont interpellés avec des armes et alors qu'ils venaient de
préparer trois kilos de TATP (explosif
utilisé dans de nombreux attentats) dont une partie déjà prête à l'emploi.
Sans qu'un objectif précis ait pu être identifié, les cibles potentielles, à
commencer par les bureaux de vote qui allaient ouvrir quelques jours plus tard,
étaient nombreuses. Les suspects étaient en possession de clichés pris dans les
rues de la ville, dans des lieux de rassemblement. Ils auraient également
effectué des recherches sur Internet sur des bars. Si les deux hommes n'étaient
pas originaires de Marseille, la ville était donc clairement visée. Ces menaces
et ces deux projets d'attentats déjoués étaient particulièrement inquiétants
car ils intervenaient dans un contexte où des attaques ou des menaces avaient
déjà été observées.
Le 11 janvier 2016, un
lycéen de 15 ans attaquait ainsi à la machette un professeur juifqui
échappait de très peu à la mort. L'agresseur reconnaissait les faits et
proclamait qu'il voulait «tuer un juif», tout en exprimant son soutien aux
thèses de l'État islamique. Il
a été condamné à sept ans de prison. Quatre mois plus tard, un homme était
mis en examen pour apologie du terrorisme après s'être revendiqué de Daech et
avoir affirmé qu'il voulait attaquer une synagogue à Marseille. Il a finalement
été condamné à deux ans de prison par le tribunal correctionnel de Marseille.
Plus de 1200 radicalisés dans les Bouches-du-Rhône
Cette succession d'alertes est intervenue dans un
département, les Bouches-du-Rhône, qui se distingue par le nombre de personnes
signalées comme radicalisées. Au printemps 2017, le fichier de traitement des
signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste
(FSPRT) recensait plus de 1200 personnes (en octobre 2016, ils étaient un
peu plus de 900). Ce qui en fait l'un des premiers départements de France touchés
par ce phénomène aux côtés des
départements d'Île-de-France et de quelques autres (comme le Nord avec
Lille-Roubaix-Tourcoing, le Rhône avec Lyon ou les Alpes-Maritimes avec Nice).
Dans le cadre de l'état d'urgence, une dizaine de lieux de prière musulmans ont
été visés par une perquisition administrative. Enfin, le 1er février
dernier, le ministère de l'Intérieur annonçait la
fermeture d'une mosquée d'Aix-en-Provence, mettant en avant «une menace
grave pour la sécurité et l'ordre public.»
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Terrorisme : de 2012 à 2017, la France durement éprouvée
(01.10.2017)
CHRONOLOGIE - L'attaque de Marseille ce dimanche 1er octobre
vient rallonger la longue liste des attentats qui ont endeuillé la France
depuis la tuerie de Mohammed Merah en mars 2012.
• 11 et 19 mars 2012 - Toulouse et Montauban: Mohammed
Merah tue 7 personnes
Mohammed Merah tue à Toulouse et Montauban sept personnes.
Parmi eux se trouvent trois militaires et quatre civils, dont trois enfants.
Retranché dans son appartement, Merah est tué le 22 mars 2012 lors de l'assaut
donné par les policiers du RAID. Ses deux complices, Fettah Malki et Abdelkader
Merah, son frère, sont
jugés à partir de lundi 2 octobre.
» Lire aussi - Les moments-clés de l'équipée meurtrière de Mohammed
Merah
• 7 janvier 2015 - Charlie Hebdo: 17 victimes
à Paris
Les frères Kouachi tuent les membres de la rédaction du
journal Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris.
Dans leur fuite, ils abattent un policier boulevard Richard-Lenoir. Ils seront
tués deux jours plus tard en Seine-et-Marne au terme d'un assaut des forces de
l'ordre. Ils revendiquent leurs actes au nom de l'AQPA, Al-Qaïda dans la
péninsule arabique.
• 9 janvier 2015 - Prise d'otages à l'Hyper Cacher
Le vendredi 9 janvier, un complice des frères Kouachi, Amedy
Coulibaly entreprend une prise d'otages dans un Hyper Cacher situé porte de
Vincennes. Il tue quatre personnes avant d'être abattu par les forces de police.
La veille, il avait tué une policière municipale à Montrouge. Le groupe
terroriste État islamique (EI) revendique l'attaque.
• 19 avril 2015 - L'attentat manqué de Sid Ahmed Ghlam
Sid Ahmed Ghlam, étudiant en informatique de 24 ans, est
arrêté dimanche 19 avril dans le XIIIe arrondissement de Paris, après avoir
appelé le SAMU pour une blessure par balle. La police soupçonne le jeune homme
d'avoir projeté une attaque terroriste contre deux églises de Villejuif
(Val-de-Marne). Il aura tout de même réussi à faire une victime: Aurélie
Châtelain, 33 ans, retrouvée morte dans sa voiture. La jeune femme, qui a eu le
malheur de se trouver sur le chemin du terroriste, a été abattue alors qu'elle
tentait de résister au vol de sa voiture par ce dernier.
» Lire aussi - En 2015, Sid Ahmed Ghlam, fiché S, visait le
Sacré-Cœur
• 26 juin 2015 - Uun patron décapité à
Saint-Quentin-Fallavier
Yassin Salhi, chauffeur-livreur dans une société de
transports assomme, étrangle et décapite son patron. Il envoie un selfie
macabre avec la tête de sa victime à Sébastien Yunes un djihadiste français en
Syrie, avant d'exposer la tête de sa victime avec un drapeau de l'État
islamique sur un grillage dans une usine de produits industriels à
Saint-Quentin-Fallavier, en Isère. Puis il projette sa camionnette contre des
bonbonnes de gaz, provoquant une explosion. Il est arrêté par la police. Il
était en lien avec la mouvance salafiste. Le groupe terroriste EI revendique
l'attaque.
• 21 août 2015 - Attaque d'un Thalys empêchée par des
héros
Un ressortissant marocain tente de commettre un massacre
dans un train Thalys qui relie Amsterdam à Paris. Mais son arme s'enraye, et
plusieurs passagers le maîtrisent. Deux militaires américains sont blessés.
François Hollande remet la légion d'honneur à quatre hommes étant intervenu
pour stopper l'attaque. Le terroriste est arrêté par la police.
• 13 novembre 2015 - La pire attaque terroriste sur
le sol français
Le vendredi 13 novembre, la France subit l'attaque
terroriste la plus meurtrière qu'elle ait jamais connue. Aux alentours de
21h20, une série de sept attaques est perpétrée par sept terroristes à Paris et
Saint-Denis, provoquant la mort de 129 personnes et faisant 300 blessés, dont
99 graves. La tuerie est revendiquée par l'État islamique. Les sept terroristes
sont tués pendant l'attaque. C'est la première fois qu'ont lieu des attentats
suicides sur le sol français.
» Lire aussi - Ce 13 novembre, une nuit printanière bascule dans
l'horreur
• 13 juin 2016 - Deux policiers tués dans les Yvelines
Un policier de Magnanville, près de Paris, et sa compagne
employée au commissariat de Mantes-la-Jolie, sont assassinés chez eux.
Jean-Baptiste Salvaing, 42 ans, est poignardé devant son domicile, sa compagne
Jessica Schneider, 36 ans, égorgée à l'intérieur du pavillon par un djihadiste
de 25 ans. Larossi Abballa, qui avait revendiqué son action sur Twitter et
Facebook au nom de l'EI, est tué par le Raid.
» Lire aussi - Magnanville: «La douleur est vive et ne s'effacera
jamais»
• 14 Juillet 2016 - Nice visée pendant son feu d'artifice
Le soir de la Fête nationale, un camion-bélier fonce sur la
foule venue observer le feu d'artifice sur la promenade des Anglais. Le bilan
est lourd: 86 personnes sont tuées et 458 blessées. Deux jours plus tard,
l'attentat est revendiqué par l'organisation État Islamique. Le conducteur est
un Tunisien de 31 ans nommé Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Il a été abattu par la
police française.
• 26 juillet 2016 - Le prêtre Hamel est assassiné à
Saint-Etienne-du-Rouvray
Pendant la messe de 9 heures, deux assaillants attaquent
l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen. Ils assassinent le père
Jacques Hamel, âgé de 86 ans de plusieurs coups de couteau. Les deux
terroristes prennent ensuite en otage un couple de paroissiens et trois
religieuses avant d'être abattus par les forces de l'ordre. Les deux
terroristes, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean se revendiquaient de
l'organisation État Islamique.
• 4 septembre 2016 - Des bombonnes de gaz sont
découvertes à proximité de la cathédrale Notre-Dame
Une voiture est découverte dans le Quartier latin, non loin
de la cathédrale Notre-Dame, avec dans son coffre cinq bonbonnes de gaz, trois
bouteilles avec des traces de gasoil, une couverture avec des résidus
d'hydrocarbure et une cigarette à peine consumée, mais aucun dispositif de mise
à feu. Quatre jours plus tard, trois femmes soupçonnées de graviter dans la
mouvance islamiste sont interpellées dans l'Essonne.
• 3 février 2017 - Des militaires sont attaqés au Carrousel
du Louvre
Un homme armé d'une machette tente d'attaquer des militaires
de l'opération Sentinelle au Carrousel du Louvre, à Paris. Les forces de
l'ordre ripostent et le blessent sérieusement. L'homme, Abdallah El-Hamahmy, un
Égyptien de 29 ans, est depuis poursuivi pour «tentatives d'assassinats sur
personnes dépositaires de l'autorité publique en relation avec une entreprise
terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation
de crimes d'atteintes aux personnes».
• 18 mars 2017 - Une patrouille de Sentinelle est
attaquée à l'aéroport Paris-Orly
Un homme connu des services de police et de renseignement
attaque une patrouille de l'opération Sentinelle à l'aéroport d'Orly, avant
d'être abattu. L'assaillant est Ziyed Ben Belgacem, un Français d'origine
tunisienne de 39 ans.
• 20 avril 2017 - Un policier est abattu sur les
Champs-Élysées
À Paris, un policier, Xavier Jugelé, est tué par balles et
deux autres sont blessés sur les Champs-Élysées par un repris de justice
français de 39 ans, Karim Cheurfi, qui est aussitôt abattu. L'attentat est
revendiqué peu après par le groupe djihadiste État Islamique.
• 6 juin 2017 - Attaque au marteau à Notre-Dame de Paris
Sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame, un étudiant
algérien âgé d'une quarantaine d'années attaque trois fonctionnaires de la
Préfecture de police, au marteau. En garde à vue, l'homme, jamais condamné,
reconnaît les faits, motivés vraisemblablement «par un esprit de vengeance» à
l'adresse du peuple syrien, sans pour autant expliquer précisément son geste.
Il avait également prêté allégeance à l'État islamique.
• 19 juin 2017 - Une nouvelle attaque survient sur les
Champs-Élysées
Des gendarmes sont la cible d'une tentative d'attentat sur
l'avenue des Champs-Élysées, à Paris. Un homme percute un fourgon des forces
mobiles au volant d'une voiture contenant des explosifs, sans faire de blessés.
Le conducteur décède finalement d'une «défaillance cardio-respiratoire par
probable lésion de blast» et «inhalation de fumées». Il avait prêté allégeance
à l'émir de Daech al-Baghdadi.
» Lire aussi - Attaque des Champs-Élysées: Paris a évité une
tragédie
• 9 août 2017 - Des militaires de l'opération Sentinelle
sont attaqués à Levallois-Perret
Hamou B., 36 ans, fonce en voiture le 9 août à
Levallois-Perret sur des militaires de l'opération Sentinelle, faisant six
blessés dont trois graves. Le suspect est ensuite mis en examen par un juge
antiterroriste. Il avait des velléités de départ en Syrie.
• 1er octobre 2017 - Un homme tue deux femmes au couteau
à Marseille
Deux jeunes filles sont tuées à coups de couteau, dimanche
1er octobre sur le parvis de la gare Saint-Charles à Marseille par un homme qui
a crié «Allah Akbar» avant d'être abattu par des militaires, conduisant le
parquet antiterroriste à se saisir de l'enquête.
Esther
Paolini Journaliste 7 abonnés
Journaliste
Twitter: @paoliniesther
Journaliste Web.
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Explosifs à Villejuif : les deux suspects projetaient un attentat (10.09.2017)
PARIS: UN HOMME FONCE AVEC SA VOITURE SUR DES POLICIERS EN CRIANT "ALLAH AKBAR" DANS LE 18E ARRONDISSEMENT (21.08.2017)
Un véhicule fonce sur des piétons à Marseille, un mort (21.08.2017)
Un homme soigné en psychiatrie fonce sur des piétons à Marseille (21.08.2017)
Aubagne: des incendiaires présumés arrêtés (21.08.2017)
Explosifs à Villejuif : les
deux suspects projetaient un attentat (10.09.2017)
Par Le
figaro.fr et AFP, Reuters AgencesMis à jour le 10/09/2017 à 18h20 |
Publié le 10/09/2017 à 13h41
VIDÉO - Le procureur de Paris
François Molins a déclaré dimanche que les substances découvertes dans un
appartement à Villejuif mercredi devaient servir à confectionner une bombe.
L'un des suspects, fiché S, a été en relation avec le djihadiste de l'Etat
islamique Rachid Kassim.
Quatre jours après la découverte
d'un laboratoire de fabrication d'explosifs dans un appartement de Villejuif,
dans le Val-de-Marne, deux hommes ont été mis en examen dimanche et une
information judiciaire pour terrorisme a été ouverte. Le procureur de Paris,
François Molins, a déclaré que les deux suspects voulaient confectionner une
bombe dans le but de commettre un attentat.
«Leur projet était la confection
d'une bombe pour commettre un attentat», a affirmé le procureur après la
confrontation des deux hommes, le propriétaire de l'appartement et l'une de ses
connaissances, qui était fichée S. Ce dernier a entretenu des liens avec le
djihadiste du groupe Etat islamique, Rachid Kassim. «Aucun projet n'était
établi à ce stade même si l'un d'entre eux a admis qu'ils avaient pensé à
s'attaquer à des militaires de l'opération Sentinelle», a poursuivi Molins lors
d'une conférence de presse.
Les deux hommes sont nés en 1981
et 1980 et n'ont jamais été condamnés. L'individu fiché S, Frédéric L., est
converti depuis 2008, sans emploi depuis 2011 et radicalisé depuis 2015. Les
deux hommes «ont admis avoir voulu rejoindre l'EI en 2015», sans toutefois le
faire par manque de «contacts» et de «moyens financiers», a déclaré François
Molins.
Avec les quantités de produits
chimiques retrouvés par les enquêteurs, les deux suspects auraient pu
confectionner entre «trois et quatre kilogrammes de TATP», a précisé le
procureur. Les deux hommes voulaient en fabriquer dix kilos, a-t-il ajouté. Sur
une clés USB retrouvée sur les lieux figuraient des vidéos tournées sur la
terrasse de l'appartement «comportant des séquences mettant en scène des essais
d'explosion», a indiqué François Molins. L'exploration de l'ordinateur
découvert dans l'appartement a en outre permis de retrouver la trace de
consultations Internet de type «chimie», «explosifs» ou encore «État
islamique», et aussi de jeux vidéo de simulation de conduite, notamment de
véhicules poids lourds, a révélé le magistrat.
Mercredi, 100 grammes de TATP
avaient été découverts fortuitement dans l'appartement de Villejuif. Le TATP
est un explosif artisanal instable souvent utilisé par l'État islamique lors de
ses attentats. Des membres de la
cellule djihadiste démantelée en août en Catalogne avaient tenté d'en
confectionner, lorsque la maison qu'ils occupaient a explosé. Du TATP avait
également été utilisé lors des attentats de novembre 2015 par des kamikazes aux
abords du Stade de France, de Bruxelles en mars 2016 et de Manchester en mai
dernier.
» Lire aussi - Le TATP, dit «mère de Satan», explosif des
islamistes
À Villejuif, les enquêteurs ont
notamment mis la main sur 10 litres de produits permettant la fabrication de
l'explosif, du matériel destiné à «conditionner un colis piégé» et des produits
chimiques. Ce laboratoire clandestin avait été découvert après le signalement
de deux artisans qui intervenaient dans l'immeuble.
Le propriétaire des lieux avait
été arrêté quelques heures plus tard au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne). Au
cours de la nuit suivante, un homme de 37 ans «radicalisé et suivi par la DGSI»
(Direction générale de la sécurité intérieure) avait été interpellé dans la
commune voisine de Vitry-sur-Seine. Son lien avec l'atelier clandestin n'était
pas établi au moment de son interpellation, mais son rapport avec le
propriétaire de l'appartement a pu être démontré au cours de leur garde à vue.
Jeudi, lors d'une perquisition,
les enquêteurs ont encore trouvé quelques litres de produits chimiques pouvant
servir à fabriquer du TATP, dans un
box loué à Thiais (Val-de-Marne) par le propriétaire du logement de
Villejuif. Une
troisième personne, un homme de 47 ans qui avait été arrêté en compagnie du
propriétaire de l'appartement de Villejuif a été libéré dimanche matin, a
précisé le parquet.
(Avec AFP et Reuters)
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de Villejuif aurait pu produire des kilos de TATP
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PARIS: UN HOMME FONCE AVEC SA VOITURE SUR DES POLICIERS EN
CRIANT "ALLAH AKBAR" DANS LE 18E ARRONDISSEMENT (21.08.2017)
Publié le : Lundi 21 Août 2017 - 10:30 Mise à jour : Lundi 21 Août 2017 - 10:43
Un homme a tenté de s'en prendre à des policiers dimanche
soir dans le XVIIIe arrondissement de Paris en fonçant sur eux avec sa voiture.
Il a été interpellé et placé en garde à vue. Le suspect a quitté son véhicule et a tenté de s'en prendre
aux automobilistes accidentés en cirant "Allah akbar".
La piste terroriste n'est, pour l'heure, pas privilégiée par
les enquêteurs. Dimanche 20 au soir, un homme a tenté de percuter un véhicule
de patrouille de la police avec son véhicule dans le XVIIIe arrondissement de
Paris. Il a été interpellé et placé en garde à vue.
Les faits se sont déroulés vers 22h15 sur le boulevard Ney à
proximité de la porte de Clignancourt rapporte le journal Le Point. Le suspect
roulait à très vive allure et plein phare en direction d'une voiture de police.
Son véhicule a finalement été détourné au dernier moment par un automobiliste
qui sortait de sa place de stationnement. Le véhicule du mis en cause a alors
percuté une autre voiture arrêtée au feu rouge.
Le suspect a quitté son véhicule et a tenté de s'en prendre
aux automobilistes accidentés en criant "Allah akbar". Il a été
rapidement maîtrisé par les policiers et interpellé. Il est âgé de 51 ans et
est connu des forces de l'ordre pour des faits de "violences".
Devant les récents évènements terroristes qui ont frappé
l'Espagne, les policiers n'ont pas pris de risque et ont fait appel aux
démineurs pour vérifier le véhicule suspect. Ils n'ont finalement rien
découvert de dangereux. "Il a notamment été constaté que, à l'intérieur du
véhicule, l'autoradio passait en boucle des sourates du Coran", précise
l'hebdomadaire.
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour
"violences volontaires avec arme par destination sur personne dépositaire
de l'autorité publique, dégradations de biens privés et mise en danger de la
vie d'autrui".
Auteur : La rédaction de FranceSoir.fr
Un véhicule fonce sur des piétons à Marseille, un mort (21.08.2017)
Rappel : attentats récents à la voiture-bélier en Europe : Sept-Sorts, Stockholm, Londres, Levallois, Barcelone, Cambrils, Paris XVIIIe
Une fourgonnette a foncé sur deux abris d'autobus lundi
matin à Marseille, tuant un piéton et en blessant un autre avant d'être
interceptée par la police, qui a interpellé le conducteur. La «piste
psychiatrique» est privilégiée.
Un véhicule utilitaire a foncé lundi matin sur deux abribus
de Marseille, tuant un piéton et en blessant un autre avant que le conducteur
soit interpellé par la BAC dans le centre-ville, sur le Vieux-Port. L'homme
arrêté, né en 1982 à La Tronche près de Grenoble (Isère) et vivant près de La
Mure, serait «défavorablement connu des services de police», notamment pour des
vols de voitures, selon des sources policières.
Il ne résiderait pas dans la ville, selon une source
policière. Les polices judiciaires de Marseille et Lyon ont été saisies. «Il
n'y a aucun élément permettant de qualifier cet acte de terroriste», a déclaré
le procureur de Marseille, Xavier Tarabeux, à l'AFP. «L'enquête s'oriente
plutôt vers une piste psychiatrique», a-t-il ajouté, précisant qu'un «courrier
en lien avec une clinique psychiatrique» avait été retrouvé sur lui. Peu après
midi, l'homme était toujours entendu par la police.
Les faits ont eu lieu entre 6h30 et 7h30. Le suspect, au
volant d'un fourgon Renault Master de couleur blanche, a foncé sur un premier
abribus dans le 13e arrondissement, faisant une blessée grave, avant de
récidiver dans le 11e arrondissement une heure plus tard, tuant cette fois une
femme de 42 ans. Julien Ravier, maire des 11e et 12e arrondissements, a précisé
sur BFMTV que la victime décédée attendait seule à l'arrêt d'autobus.
Le véhicule en cause a, quelques minutes plus tard, été
immobilisé par la police sur le Vieux-Port, et la brigade anti-criminalité a
procédé à l'interpellation du conducteur. La camionnette était volée, selon le
parquet. «Opération de police en cours», a tweeté peu après la police des
Bouches-du-Rhône, «évitez le secteur Vieux-Port boulevard Charles Livon».
Selon des journalistes de l'AFP sur place, le secteur du
Vieux-Port a été complètement bouclé et une centaine de policiers ont été
mobilisés pour l'intervention, ainsi que des pompiers et des militaires. Une
opération de déminage est en cours sur le véhicule.
Badauds et riverains sous le choc
Dans le 11ème arrondissement, des bris de verre gisaient
autour de l'abribus où une femme a été mortellement fauchée, en face d'un
établissement de restauration rapide. Badauds et riverains se sont rassemblés
sur le Vieux-Port, le visage fermé pour beaucoup. Tiffany travaille dans le
quartier: «tout est bouclé, on ne nous dit rien, ça fait peur»,
s'exclame-t-elle. «What's going on?» -»Que se passe-t-il?» -, demandent une
touriste américaine et sa fille, sans s'attarder.
«Je suis là depuis une bonne heure. On a commencé par voir
plusieurs voitures de police ; instinctivement, on a compris qu'il se passait
quelque chose. C'est inquiétant. Je suis toujours sous le choc de Barcelone.
C'est difficile de voir ça et de se dire que ça peut arriver à l'endroit où
l'on vit», a déclaré à l'AFP la voix tremblante Armando Dos Santos, un habitant
du quartier.
La rédaction vous conseille :
Un homme soigné en psychiatrie fonce sur des piétons à
Marseille (21.08.2017)
Une femme a été tuée et une autre grièvement blessée.
L’enquête s’oriente vers « une piste psychiatrique » en raison des antécédents
médicaux du chauffeur.
Le Monde.fr avec AFP | 21.08.2017 à 11h38 • Mis à jour le
21.08.2017 à 22h19 | Par Luc Leroux (Marseille, correspondant)
Un officier de la brigade criminelle et des membres de la
police scientifique travaillent sur l’un des Abribus touchés, le 21 août, à
Marseille.
Un homme d’une trentaine d’années, soigné dans une clinique
psychiatrique, a été interpellé lundi sur le Vieux-Port de Marseille après
avoir foncé au volant d’une camionnette sur deux abribus de la cité phocéenne,
tuant une femme et en blessant une autre. La piste d’un acte terroriste a été
rapidement écartée.
A bord d’un véhicule volé, le chauffeur de la fourgonnette a
d’abord renversé une femme qui patientait à un arrêt de bus situé avenue de la
Croix-Rouge dans le 13e arrondissement. Souffrant notamment d’une fracture au
bassin, la victime a été hospitalisée. Six kilomètres plus loin, cette fois
dans les quartiers est de la ville, le conducteur a projeté son véhicule sur
une femme patientant devant l’arrêt de bus Peintres-Roux à La Valentine, un
quartier de grandes surfaces. La victime âgée de 42 ans est morte de ses
blessures.
Le conducteur arrêté sur le Vieux-Port
La communication à l’ensemble des effectifs de police du
numéro d’immatriculation du fourgon relevé par un témoin a permis une
interpellation par les hommes des brigades anticriminalité alors que le
véhicule allait s’engager sur le Vieux-Port.
Bouclant le secteur, les démineurs ont vérifié que
l’utilitaire ne transportait pas d’explosifs. Ils n’y ont trouvé que quelques
cagettes de fruits et légumes vides. Le chauffeur n’était pas porteur d’une
arme de poing.
La piste d’un acte terroriste a été rapidement écartée par
le procureur de la République Xavier Tarabeux, selon lequel, en raison
d’antécédents médicaux, « l’enquête s’oriente davantage vers une piste psychiatrique ». M. Tarabeux a
demandé un « examen psychiatrique » de l’auteur présumé, qui était en cours
lundi dans le cadre de sa garde à vue.
L’homme, né en 1982 à La Tronche près de Grenoble (Isère),
était hospitalisé dans une clinique psychiatrique d’Allauch (Bouches-du-Rhône),
a précisé le procureur. Il était connu de la justice, et avait été « condamné à
plusieurs reprises », notamment pour un vol avec violence.
Aubagne: des incendiaires présumés arrêtés (21.08.2017)
Par Le Figaro.fr avec AFPMis à jour le 21/08/2017 à 15:55
Publié le 21/08/2017 à 15:51
Un pyromane présumé a été interpellé hier dans le secteur
d'Aubagne, où un feu a parcouru 240 hectares de végétation, dans les
Bouches-du-Rhône, où deux autres personnes avaient déjà été mises en examen et
écrouées la semaine dernière pour "incendie volontaire", selon une
source policière. L'homme, interpellé dans une zone où plusieurs départs de feu
ont été repérés, a été placé en garde à vue.
Les deux autres pyromanes présumés, soupçonnés d'avoir
allumer un feu fin juillet, ont été mis en examen et écroués jeudi dernier. Ils
sont soupçonnés d'avoir provoqué un incendie qui a détruit 2.000 m2 de pinède
le 24 juillet à Châteauneuf-les-Martigues.
Une mosquée fermée à Aix-en-Provence (01.02.2017)
La mosquée Dar-es-Salam d'Aix-en-Provence a fait l'objet aujourd'hui d'une fermeture administrative dans le cadre de l'état d'urgence, son responsable prônant, selon le ministère de l'Intérieur, "une idéologie radicale appelant à la discrimination".
Il s'agit de la première mosquée fermée dans le cadre de l'état d'urgence dans le département des Bouches-du-Rhône. La décision de la fermeture de la mosquée Dar-es-Salam, dite mosquée du Calendal, "a été prise et notifiée, comme la loi le prévoit, par le préfet de police des Bouches-du-Rhône", a indiqué un communiqué du ministère de l'Intérieur.
L'imam de cette mosquée exerçait, selon le ministère, "un prosélytisme particulièrement actif voire agressif, exerçant une forme de pression sociale sur les habitants du quartier". Les autorités s'inquiétaient notamment de la fréquentation du lieu par "des individus adeptes d'un islam radical, entretenant des relations avec d'autres individus connus pour leur radicalisation et leur proximité avec des personnes prônant le djihad".
Une vingtaine de mosquées et salles de prières présumées radicalisées ont été fermées depuis l'instauration de l'état d'urgence après les attentats du 13 novembre 2015