Au Pakistan, les femmes victimes du code de l'honneur (14.08.2017)
Au Pakistan, les femmes victimes du code de l'honneur (14.08.2017)
- Par Mickaël Deneux Mis à jour le 14/08/2017 à 21:07 Publié le 11/08/2017 à 22:02
Au Pakistan, une centaine de femmes périt chaque année, tuées par leurs proches sous prétexte de laver l'honneur familial. Une notion profondément ancrée dans les mœurs. «Il s'agit de cultures tribales avec des codes bien ancrés dans la tradition. Il y a encore peu, une femme devait par exemple disposer de quatre témoins de sexe masculin pour prouver l'acte d'adultère commis par son mari. Dans ces sociétés primitives, le ventre d'une femme appartient totalement à la famille, elle sert à procréer… Mais on peut aussi observer cela dans d'autres pays comme l'Inde ou l'Afghanistan. Ce qui se traduit par exemple dans ces états par des mariages arrangés ou même des lapidations. La famille a la toute-puissance sur le corps d'une femme. Cela n'a rien à voir avec la religion ou le culte musulman», abonde Ariane Quentier.
[J'ouvre une parenthèse, parce que là, ça dépasse les bornes. Les crimes d'honneur sont une spécificité des pays musulmans et des musulmans radicaux dans les pays occidentaux. Occulter ce point, et même dire l'inverse, c'est être le complice de ces atrocités :
Apostat Kabyle a consacré quelques pages à recenser un infime pourcentage de ces crimes à travers le monde. Mais je pense qu'on peut facilement remplir un annuaire de téléphone avec les crimes d'honneur dix dernières années tellement c'est récurrent et commun.
Ariane Quentier, tu as touché combien du Qatar ou de l'Arabie saoudite pour dire que les crimes d'honneur n'ont rien à voir avec l'Islam ?
Crime "d'honneur"
Apostat Kabyle a consacré quelques pages à recenser un infime pourcentage de ces crimes à travers le monde. Mais je pense qu'on peut facilement remplir un annuaire de téléphone avec les crimes d'honneur dix dernières années tellement c'est récurrent et commun.
Ariane Quentier, tu as touché combien du Qatar ou de l'Arabie saoudite pour dire que les crimes d'honneur n'ont rien à voir avec l'Islam ?
Crime "d'honneur"
Voir aussi :
Ayaan Hirsi Ali, Insoumise (2005)
Ayaan Hirsi Ali, Ma vie rebelle (2006)
Fawzia Zouari, Je ne suis pas Diam's (2015)
Irshad Manji, Musulmane mais libre (2003)
Jeannette Bougrab, Maudites (2015)
Lutte féministe, droit des femmes
Malala
Pays-Bas : Shirin Musa, la femme voilée « islamophobe » ?
Yamina Benguigui, Femmes d'islam (1996)
Ayaan Hirsi Ali, Ma vie rebelle (2006)
Fawzia Zouari, Je ne suis pas Diam's (2015)
Irshad Manji, Musulmane mais libre (2003)
Jeannette Bougrab, Maudites (2015)
Lutte féministe, droit des femmes
Malala
Pays-Bas : Shirin Musa, la femme voilée « islamophobe » ?
Yamina Benguigui, Femmes d'islam (1996)
Une adolescente de 16 ans a été violée, en début de
semaine dernière, pour «venger» un acte similaire commis par son frère. La
justice traditionnelle pakistanaise continue de faire subir aux femmes des
pratiques cruelles, sous le regard indulgent des autorités.
Dimanche 6 août, à Raja Jam, un village reculé de l'est du
Pakistan, une adolescente de 16 ans a été violée pour «venger» un acte
similaire commis par son frère sur une enfant de 12 ans. Le viol a été acté sur
autorisation du conseil des anciens du village. Dans les villages comme Raja
Jam, ces assemblées connues sous le nom de panchayat ou jirga,
sont toujours considérées comme le système de justice authentique. Ce système
judiciaire repose sur l'honneur et rien n'est plus déshonorant qu'un viol. Les
hommes d'une famille doivent alors payer le même tribut que la victime.
«On peut résumer cela à la fable du loup et de l'agneau: si
ce n'est toi c'est donc ton frère. Et dans ces villages, c'est la loi du talion
qui prévaut. Un crime s'efface par un autre», explique Ariane Quentier, haute
fonctionnaire ayant travaillé au Pakistan dans le cadre de missions
humanitaires pour l'Europe. La Cour Suprême du Pakistan a essayé de mettre fin
à ces assemblées traditionnelles en les déclarant illégales en 2006. Mais le
gouvernement est revenu sur cette décision et a de nouveau autorisé la tenue de
ces assemblées pour que les conflits de village soient réglés rapidement. Les
cours pakistanaises peuvent en effet mettre des années à juger une affaire
criminelle, quand les conseils villageois règlent l'affaire instantanément. Un
argument qui ne convainc pas Nadia Rahman, chargée des campagnes sur le
Pakistan à Amnesty International. «Les autorités pakistanaises doivent mettre un
terme à l'impunité pour les violences sexuelles et supprimer les conseils de
village qui ordonnent des actes abominables contre les femmes, souvent à titre
de représailles pour des actes commis par d'autres», affirme-t-elle. «Depuis
bien trop longtemps, ces pratiques d'une cruauté sans nom bénéficient de
l'indulgence des autorités», poursuit Nadia Rahman qui ajoute qu'«aucune
tradition culturelle ne saurait justifier de telles attaques. Les violences
faites aux femmes sont toujours aux antipodes de la justice. Leur corps n'est
pas une marchandise que l'on peut troquer pour régler ses comptes».
Un homme tue sa propre soeur
La question d'honneur peut aussi porter sur la légitimité
d'un mariage. Mardi 8 août, dans le centre du pays, un homme a tué sa propre
sœur et son futur mari alors qu'ils allaient enregistrer leur union dans un
tribunal. La famille de la jeune femme de 22 ans s'était opposée à cette union
qui portait, selon eux, déshonneur à la famille. Un exemple parmi tant d'autres
d'une coutume dont les femmes paient le prix fort.
En octobre 2016, le parlement pakistanais a adopté une loi
dans le but de retirer la possibilité d'absoudre les auteurs de ces «crimes
d'honneur». Selon l'ancienne législation, les coupables, souvent des hommes,
pouvaient s'en sortir impunément après avoir été pardonnés par leur propre
famille. Mais le meurtre, en juillet dernier, de la starlette des réseaux
sociaux Qandeel Baloch par son propre frère a justifié cette
réforme légale qui tarde toutefois à se mettre en place.
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frère pour "l'honneur"
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