Congo : victoire assurée pour Sassou Nguesso (30.07.2017)
Congo : victoire assurée pour Sassou Nguesso (30.07.2017)
- Par Le Figaro.fr avec AFP
- Mis à jour le 30/07/2017 à 22:34
- Publié le 30/07/2017 à 22:26
Près d'un an et demi après sa
propre réélection contestée, le président du Congo-Brazzaville Denis
Sassou-Nguesso devrait de nouveau disposer d'une majorité confortable à
l'Assemblée aux termes du second tour des élections législatives ce dimanche,
marquées par quelques incidents et le report du scrutin dans neuf
circonscriptions de la région du Pool.
Les résultats du second tour ne
seront connus que dans quelques jours, dans ce pays pétrolier de 4,5 millions
d'habitants. Le Parti congolais du travail (PCT) du président avait déjà
remporté 72 sièges sur 151 au premier tour le 16 juillet, contre sept pour
l'Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas et
trois pour l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (Upads).
Ce dimanche soir, le
dépouillement dans un grand bureau de Brazzaville donnait 362 votants sur 999
inscrits, avec 251 voix pour le candidat du PCT et 103 pour son adversaire, et
huit bulletins nuls, a constaté un correspondant de l'AFP.
Accusations de fraude
Dans ce quartier de Poto-Poto,
tout comme celui d'Ouenzé, l'opposition a accusé des militaires d'avoir voté
frauduleusement pour le compte du PCT. A Poto Poto, les forces de l'ordre ont
tiré en l'air pour disperser des manifestants qui avaient jeté des pierres sur
des militaires, selon un habitant et un chef de bureau de vote. A Ouenzé, le
candidat d'opposition s'est retiré, ses proches accusant les militaires d'avoir
voté en treillis sans produire les deux pièces nécessaires pour voter.
Les autorités avaient reporté les
deux tours du scrutin dans neuf des quatorze circonscriptions électorales du
Pool (sud), région proche de Brazzaville qui a replongé dans la violence depuis
la réélection contestée de M. Sassou Nguesso, 73 ans, dont 33 ans au pouvoir au
total.
Le gouvernement accuse l'ancien
chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, et ses combattants
"Ninjas" de commettre des exactions sur les populations. Au total
138.000 personnes sont en détresse dans ces régions, selon le gouvernement et
l'ONU. Les ONG dénoncent "une répression à huis clos".
Malgré tout, le scrutin s'est
déroulé sans heurts apparents dans les trois circonscriptions qui restaient à
pourvoir, selon les autorités contactées par l'AFP. La France avait appelé
Brazzaville à "rétablir rapidement les conditions qui permettront la tenue
des élections dans toutes les circonscriptions concernées".
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